L’Association Mauritanienne pour la Promotion de l’Education des Filles (AMPEF), a procédé, ce jeudi 14 novembre 2019, à la commune de Dar Naim, au lancement du projet sur la « Diversité culturelle comme facteur de cohésion sociale à travers la communication, l’éducation, host family /promouvoir une société inclusive».
Ce projet est financé par l’Ambassade des Etats d’Amérique en Mauritanie, section des Affaires publiques. Etaient présents, outre l’AMPEF et le bailleur, les acteurs de la société civile, les populations cibles et l’adjointe au Maire qui a déclaré officiellement le lancement de ce projet dans sa commune.
Dans le cadre du lancement du projet « Diversité culturelle comme facteur de cohésion sociale à travers la communication, l’éducation, host family /promouvoir une société inclusive», une cérémonie a été organisée ce 14 novembre 2019 par l’Association Mauritanienne pour la Promotion et l’Education des Filles (AMPEF) en présence de l’Ambassade des Etats Unis et de la Mairie de Dar Naïm.
Dans son mot à cette occasion, Mme Camara Salimata Sy, présidente de l’AMPEF, a indiqué «qu’à travers ce projet, une Mauritanie d’échanges mutuels et du mieux-être pour un vivre ensemble s’inaugurera par un groupe de jeunes issus de toutes les communautés du pays ». Elle a souligné que son organisation a proposé un projet de « promotion d’une société inclusive pour la renaissance d’une Mauritanie nouvelle».
A en croire la présidente de l’AMPEF, 15 jeunes sont ciblés et «s’initieront aux langues et aux cultures de ceux qui étaient considérés comme les autres » et constitueront ainsi «un échantillon de cette Mauritanie que nous voulons. Une Mauritanie de diversité culturelle, une Mauritanie une et indivisible où le mauritanien se nommera citoyen tout court».
Selon elle, «le problème de la cohésion sociale reste et demeure le défi le plus important auquel notre pays est confronté », dénonçant les «initiatives prises par ci et par là pour relever ce défi » et qui, malgré leur diagnostic, sont restées « assez superficielles ou demeurent des solutions de façades».
L’exemple de la capitale Nouakchott, considérée comme un échantillon de cette diversité ethnique, linguistique, culturelle et la répartition géographique des communautés a été évoquée par Mme Camara pour montrer les tares de la société mauritanienne dans ce sens. Le problème de la cohésion sociale en Mauritanie, poursuit la présidente, a comme corolaire, «le repli communautaire, l’intolérance et le rejet de l’autre ».
Alors que la société mauritanienne, «bâtie sur l’Islam et ses valeurs, devrait être un modèle du Vivre ensemble ». C’est pourquoi, elle a soutenu que son organisation en synergie avec les forces vives du pays, «s’attèlera avec efficacité à régler ce problème » afin de lui trouver une solution idoine.
« Au moins, chaque Mauritanien ou même un étranger vivant parmi nous devrait pouvoir communiquer aisément avec l’autre dans l’une des langues nationales du pays autre que sa langue » a-t-elle soutenu non sans appeler «les décideurs, les partenaires techniques et financiers, les acteurs de la société civile, l’ensemble des communautés ainsi que le citoyen lambda, a œuvré pour la réalisation d’une société mauritanienne inclusive, respectant toutes les valeurs de la dignité humaine».
Pour sa part, le représentant de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique, M. Isamel Kane, surpris et ébahi par la mobilisation de l’AMPEF, s’est perdu dans des mots préférant faire des annonces de projets similaires soutenus par son ambassade. De son côté, M. Moctar Diallo, point focal de la société civile, a apprécié les efforts et l’engagement de l’AMPEF qui «œuvrera pour que les communautés soient unies pour le même destin ». Pour lui, parler de la diversité culturelle, cela renvoie à la multiplicité des groupes et des sociétés.
Et que « cette cérémonie de lancement du projet en question, portée par cette association, vient en appoint consolider la cohésion sociale». Car la société civile contribue à cette cohésion comme en témoigne cette cérémonie remerciant au passage les bailleurs, l’Ambassade des Etats Unis en particulier pour son appui constant aux organisations de la société civile.
Pour M. Djigo Hountou Aliya, président de Fédération universelle pour la paix, section Mauritanie, il a exprimé son soutien à cette initiative de promotion de la cohésion sociale en Mauritanie. Il a appelé tous à œuvrer pour une société juste et soudée. La paix est un nom de Dieu, a-t-il dit, récitant au passage un verset la traduisant tout en encourageant l’AMPEF de ne ménager aucun effort pour atteindre ses objectifs.
Enfin, Mme Aicha Mint Mohamed Lemine, ajointe au maire de Dar Naim, a félicité l’organisation tout en disant que sa commune ouvre ses portes à toutes les organisations de la société civile. Elle a toutefois remercié le bailleur pour son soutien à ce projet qui vient à son heure.
I.Badiane
Source : Tahalil Journal (Mauritanie)