Nous assistons depuis quelques temps à une vaste campagne de sensibilisation des élus (conseillers municipaux et maires) pilotée par les secrétaires fédéraux de l’UPR pour la cueillette des signatures et le parrainage du candidat Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould Ghazwani et autre(s) postulant(s).
Des postulants, candidats fantoches ou jokers qui roulent pour le compte du système et auxquels il fait appel dans de circonstances pareilles, les propulse sur l’arène comme cheval de bataille pour valider des élections ou faire avaler à l’opinion les couleuvres des décisions improvisées et impopulaires.
L’UPR est de nouveau à la manœuvre et mène souterrainement sans tambour ni trompette une campagne avec comme maitre mot : « Aucun maire ni conseiller ne doit valider la candidature d’un postulant à la présidentielle avant que l’UPR ne lui fasse signe ». Mieux ses chefs de file se sont fixé un objectif : rafler la mise, faire le plein des signatures et ne rien laisser aux autres.
Question : Ont-ils réalisé leurs objectifs ? Rien n’est moins sûr.
Au Hodh Elgharbi la montagne UPR a accouché d’une souris. Tout compte fait les taupes de l’UPR chargées de la cueillette des signatures n’ont put récolter que 217 signatures sur un total de 479 élus locaux répartis entre les 27 communes de la région.
En remontant un peu l’histoire, on se rappelle que l’UPR avait donné la consigne lors des présidentielles de 2014 à certains de ses maires pour le parrainage paradoxal et sur instruction incroyable de là haut de la candidature de Birame Dah Abeid.
Un double jeu, un amalgame auquel s’adonne malheureusement pour la Mauritanie et s’adonne toujours son élite dirigeante et zélée dans un semblant d’exercice politique qui n’en est pas un.
En tout cas tous les indicateurs nous renseignent que le système est entrain de (re)prendre les mêmes ou leurs copies à une ou deux exceptions près et recommencer…..
Mais cette fois-ci le contexte a véritablement changé sans que nos dirigeants n’acceptent de tirer les leçons et les enseignements de l’histoire, en tout cas dans leur agissement, faisant fi de la volonté du peuple et de ses aspirations.
Résultats ou conséquences : émiettement à la base et vieillissement et usure au sommet. Pire le revers subi par des candidats UPR lors des dernières élections législatives et municipales est encore dans les mémoires.
Cette fois ci ce n’est pas sûr que les slogans creux vont continuer à payer : les Etats généraux de l’éducation pour ne citer que ceux là sont dans les oubliettes après avoir puisé du trésor public des dizaines de millions de nos anciennes ouguiyettes laissant le système dans un coma profond. L’enseignement, l’enseignement, l’enseignement…….brandi à tout bout de champ par le Président dans son meeting qui a couronné la marche de l’Unité Nationale (autre coquille vide) s’est révélé un cri ……..aphone dans le désert.
Dans sa nouvelle version les pièces de monnaie de 10 et 20 MRU ont tout simplement disparu des échanges. C’est selon des économistes le taux de dévaluation non déclaré de notre monnaie nationale. Jusqu’où ira sa chute ?
Jusqu’où ira la nôtre ?
Moustapha Bechir
Cp Hodh
Source : Le Calame (Mauritanie)