Arafat : lancement du projet « Rencontre, Femmes et Violences, plaidoyer pour une loi juste » sur les VBG

Arafat : lancement du projet Le quartier de Arafat a abrité, le samedi,23 mars, la cérémonie de lancement du projet : « Rencontre, Femmes et Violences, plaidoyer pour une loi juste » financé par le Service de Coopération et d’Action Culturelles de l’Ambassade de France dans le cadre du programme « Femmes, paix et sécurité » (coopération G7 et la Mauritanie).

Il s’agit d’une série d’actions de sensibilisation et de plaidoyer organisées par le Collectif des Défenseurs des Droits des Femmes et Lutte contre les VBG (60 associations) en commémoration de la journée mondiale de la femme, le 8 mars 2019.

Des journées portes ouvertes de sensibilisation communautaire dans les 3 wilayas de Nouakchott qui seront clôturées par un séminaire international dont l’objet est l’adoption d’une loi qui protégerait les femmes contre l’injustice et les violences.

Ce samedi, 23 mars, dans le grand bourg de Arafat, cette journée de sensibilisation contre l’absence d’une loi qui protège contre les violences faites aux femmes a permis de donner la parole aux communautés de base en présence des acteurs locaux, des sages femmes et l’Imam du quartier ainsi que des troupes théâtrales et même des écoliers. Un échange fructueux avec les membres du collectif dont sa coordinatrice, Mme Sektou Mohamed Vall, Mme Aichetou mint Ahmed coordinatrice du projet et les 2 organisatrices de la journée de Arafat, mesdames Dewel Diop et Mariem Diallo.

Au programme des témoignages patents sur les viols de mineurs, devenus très récurrents, en particulier, dans la capitale et les violences conjugales, illustrés par des sketchs, parmi les plus marquants fut le viol d’une fillette de 4 ans à El Mina narré par sa mère et a saisi l’occasion en s’adressant aux parents sur la nécessité de rester vigilant sur leurs enfants, à surveiller leur fréquentation, à saisir les ONG et la police en cas de besoin. Les communautés d’ARAFAT ont à cette occasion lancé un appel en direction des autorités en charge de l’élaboration et de l’application des lois pour qu’elles prennent rapidement des dispositions pour une loi juste qui protège les femmes et les filles et non une loi qui accuse les victimes et les jette en prison pour un crime dont elles sont les victimes.

Dans son mot introductif la présidente d’AMANE porteur du projet et coordinatrice du CDDFLVBG a expliqué que le groupement a déjà révisé positivement le projet de loi qu’il y a apporté les retouches nécessaires pour que le texte soit protecteur dans toutes ses dispositions y compris l’article 7 et l’article 9 qui nuisent à la femme et à l’image du pays.

Les présentes actions visent à faire s’asseoir autour d’une même table toutes les parties prenantes et ainsi mettre fin à la controverse due sans aucun doute à une absence de communication entre les acteurs qui jusque là ne fait que perdurer alors qu’une bonne concertation entre les responsables de la loi, les religieux et les organisations de femmes qui travaillent sur le terrain avec les justiciables est la meilleure façon d’éliminer les imperfections qui nuisent au texte.

Le collectif n’entend donc pas se contenter d’une loi destinée simplement à la consommation ; il demande la prise en compte de leurs préoccupations. Lesquelles préoccupations ont fait l’objet de partages avec les intéressées à travers des campagnes de proximité, a indiqué Mme Dewel Diop, l’une des organisatrices de la journée.

Après Arafat, les journées portes ouvertes sur les violences à l’égard des femmes et des filles continuent se poursuivront par des rassemblement des populations de Nouakchott Nord à Haye Teyssir de Dar Naim et à Basra de Nouakchott Ouest.

 

Source : Le Calame (Mauritanie)