Le député et leader de IRA, en tournée à l’étranger sera de retour ce week-end à Nouakchott.
Candidat à l’élection présidentielle, il va réinvestir une scène politique pour le moment sans engouement. Sa présence attendue par ses nombreux militants va réchauffer l’atmosphère pré-électorale, marquée par l’entrée timorée des candidats déclarés et par les jeux d’allégeances qui se créent autour de Ghazouani. Et progressivement dans le sillage de Sidi Mohamed Ould Boubacar.
Moulaye Ould Mohamed Laghdaf dont la candidature est dans les salons ajoutera au bruit sur la controverse sur les présumées cartes inachevées du président Aziz. D’autres dinosaures enfileront le maillot présidentiel dans un ordre dispersé.
Biram Dah Abeid aguerri par des années de dur combat où il a enduré la prison, affronté des adversités, victime d’une diabolisation dans les milieux conservateurs du fait de la cause qu’il défend n’a pas non plus échappé aux lynchages politiques du système jusque dans les hautes instances de défense des droits humains.
Armé d’une rhétorique constamment recadrée pour déranger les cercles politico-féodaux en les poussant souvent jusqu’à leurs derniers retranchement, le leader anti-esclavagiste s’est forgé une ligne de conduite qui lui a valu une renommée internationale. Les élans de solidarité et d’adhésion au combat contre le racisme, l’esclavage, les injustices institutionnalisées, les violences sociales sont au cœur de ses sorties.
Qualifié par ses détracteurs de belliqueux et par ses admirateurs de pragmatique, Biram n’en est pas moins un homme de dialogue et de recherche d’alliances. Avec Sawab c’est une forme de cohabitation teintée de réalisme politique que les deux partenaires tentent vaille que vaille de gérer dans la plus grande pondération pour se tailler une place sur l’échiquier national.
Cette expérience va se poursuivre cette fois dans un moment décisif du parcours du combattant qui battra campagne après un examen de passage réussi à l’entrée dans la chambre parlementaire qu’il gagna dans un cachot. Aller à l’élection présidentielle représente plus qu’un symbole, une reconnaissance arrachée, le mérite d’un combattant qui ne s’est pas contenté de verser dans l’autosatisfaction pour un travail continue sur un terrain parsemé d’embûches….
Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)