Conformément à la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948, des conventions internationales dénoncent et interdisent la mise en esclavage d’êtres humains. Elles sont ratifiées par l’ensemble des états de la planète. Pourtant il existe en dépit de ces traités des états qui pratiquent encore l’esclavage. La République Islamique de Mauritanie est régulièrement pointée du doigt pour cela. Pressenza a rencontré Diko Hanoune, président de l’Association des Haratines de Mauritanie en Europe.
1-Vous êtes secrétaire général de l’Association des Haratines de Mauritanie. Pouvez-vous présenter votre association ?
J’apprécie l’agence Pressenza de m’avoir donné l’occasion de s’exprimer dans ses colonnes. Je m’appelle Diko Hanoune, je suis le secrétaire général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E). Je suis titulaire d’un bac des systèmes énergétiques et climatiques. Le président de notre association s’appelle Dr Mohamed Yahya Ould Ciré, nous l’avons créée le 13 juillet 2001. Le président a écrit deux livres sur la question de l’esclavage en Mauritanie. Le premier s’appelle « L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application », le second : « La Mauritanie entre l’esclavage et le racisme ». C’est une association des droits de la personne à caractère non ethnique et non racial.
Nos objectifs sont :
– Abolition de l’esclavage en Mauritanie,
– Éradication du phénomène dans toutes ses manifestations,
– Dénoncer les esclavagistes et la complicité de l’Etat mauritanien,
– Sensibiliser l’opinion européenne, africaine et internationale sur cette question.
Vous avez la possibilité de consulter notre site au www.haratine.com
2-L’esclavage a une longue histoire en Afrique de l’Ouest. Depuis quand les pratiques esclavagistes existent-elles en Mauritanie ?
Les pratiques esclavagistes remontent depuis l’antiquité et continuent de nos jours. Elles n’ont jamais cessé malheureusement. Elles ont précédé la traite négrière et la colonisation. La traite arabo-musulmane est bien avant la traite atlantique et peu de gens en parlent. Dans la zone de Lire la suite