Le 07 mars 2019 – Le Cridem
Le ministre mauritanien de la Fonction publique, de l’emploi et de la modernisation de l’administration, Seydina Ali Ould Mohamed Khouna, a donné le coup d’envoi d’un atelier marquant le lancement de l’« Alliance ODD 8,7 » dans le pays.
Il s’agit d’une manifestation de 3 jours réunissant plusieurs dizaines hauts fonctionnaires et agents impliqués dans la gestion des questions liées à la réglementation de l’emploi, et les acteurs des organisations de la société civile engagés dans la lutte contre l’exploitation des femmes et des enfants dans le cadre du travail forcé.
Le lancement du processus de l’Alliance ODD 8,7 en Mauritanie se déroule sous la conduite du Bureau international du travail (BIT). Cette initiative à l’échelle du continent africain, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat mondial pour le développement durable, qui épouse les Objectifs de développement durable (ODD).
Ainsi, le gouvernement mauritanien, à l’instar de tous les autres partenaires, s’engage à prendre «des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite des êtres humains, interdire et éliminer le travail des enfants sous toutes ses formes, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin à toutes les formes de traite des êtres humains».
La Mauritanie souffre encore d’une absence de statistiques officielles sur le travail des enfants et les autres formes d’exploitation des mineurs, des jeunes et des femmes domestiques.
Cependant, Aminetou Mint El Mokhtar, présidente de l’Association femmes chefs de familles (AFCF), Aminetou Mint Moctar, explique que cette ONG «à relevé 19.000 cas d’enfants victimes de travail forcé entre 2009 et 2017, et suit le cas des domestiques mauritaniennes victimes de mauvais traitements en Arabie Saoudite».
Cette organisation opère suivant plusieurs pistes: «lutte contre le travail des enfants, des femmes victimes de traite, la traite des jeunes et des enfants en général, l’exploitation à travers le phénomène migratoire, les cas de jeunes mauritaniens et autres africains victimes d’exploitation et retenus en Libye….».
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya