C’est la condition sine qua none et non écrite, qui empêcherait encore les pêcheurs de Guet NDar de plonger leurs filets dans les eaux mauritaniennes, selon plusieurs analyses.
La Mauritanie a fermé depuis 2015 ses eaux maritimes aux Sénégalais, surtout aux pêcheurs de Guet NDar, habitués depuis des siècles à jeter leurs filets jusqu’aux confins de la Langue de Barbarie, comme les Mauritaniens ont depuis des siècles coutume de faire paître leurs troupeaux dans les prairies sénégalaises dans les moments de soudure.
Depuis, les incidents entre pêcheurs Guet NDariens et garde-côtes mauritaniens sont devenus monnaie courante, avec parfois des pertes d’hommes dans les rangs des pêcheurs de Saint-Louis.
Cette situation de crise permanente crée ainsi une forte pression sur les autorités sénégalaises qui, année après année, usent leurs souliers dans des Aller-retour infructueux entre Dakar et Nouakchott pour décrocher des accords de pêche de plus en plus liés aux humeurs du président Mohamed Abdel Aziz.
En février 2018, le président Macky Sall s’est rendu personnellement auprès de son homologue mauritanien avec qui il a signé un certain nombre de conventions, avec de nouveaux accords de pêche qui devaient être finalisés puis signés depuis le mois de mars 2018 après études par les départements concernés des deux pays.
Cette bouffée d’oxygène politique accordée à Macky Sall Macky Sall Macky Sall intervenait après la mort d’un pêcheur sénégalais sous les tirs des garde-côtes mauritaniens et les incidents visant des boutiquiers mauritaniens qui s’en étaient suivis.
Ce qui donnait un sursis au pouvoir sénégalais et lui permettait d’absorber la colère de la rue. Mais, ces accords n’ont pas encore été signés à ce jour.
Pour apaiser l’impatience des pêcheurs de Guet NDar, le ministre sénégalais des pêches, Omar Guèye, est monté de nouveau au créneau pour justifier le retard constaté, en indiquant que les Mauritaniens disent attendre des précisions sur les délais de construction des points de débarquement, car selon la loi mauritanienne, les pêcheurs sénégalais ont l’obligation de débarquer leur prise en Mauritanie.
Source : Mondafrique