Architecte de formation, Boubacar Ould Messaoud s’est lancé très tôt dans le combat politique et la lutte contre l’esclavage en Mauritanie. Après Action pour le Changement (AC), le parti dirigé par Messaoud Ould Boulkheir et dont il est l’un des fondateurs (un parti qui sera interdit par Ould Taya), Boubacar fondera SOS-Esclaves en 1995, une ONG dont la vocation est d’aider les anciens esclaves à s’insérer dans la société et à recouvrer leurs droits.
Un combat noble qui lui vaudra de nombreuses distinctions comme le Prix des Droits de l’Homme d’Antislavery International (2009) et de la République Française (2010).
Le Calame : Dans le cadre d’un reportage qui nous a conduits dans les squats et chantiers de Nouakchott habités essentiellement par des familles Harratine démunies, nous avons été surpris d’entendre de leur bouche qu’elles ne connaissent les organisations de défenses des droits de l’homme, notamment celles qui disent défendre les anciens esclaves qu’à travers la télévision ; ils leur reprochent même de faire de leur malheur, un fonds de commerce.
Votre organisation est pionnière en la matière, que peut-elle répondre à ces familles qui vivent dans la grande précarité ?
Boubacar Messaoud : Je crois que les gens méconnaissent la mission que s’est assignée SOS Esclaves et qui consiste à venir en aide aux victimes de l’esclavage et qui désirent sortir de la servilité et qui viennent vers nous.
Nous les accompagnons et leur offrons conseils, assistance juridique, et cherchons pour eux des assistances auprès de Tadaamoun sur présentation d’un document signé par la justice, mais force est de constater et déplorer, cette agence ne nous donne plus de subsides, depuis quelque temps. Parce qu’elle veut faire croire au monde qu’il n’y a pas d’esclavage en Mauritanie, ou de sorte que les victimes s’adressent directement à elle.
Donc ce sont ces victimes de l’esclavage là que nous aidons, parfois hélas jusqu’à leurs tombes. En effet, il nous arrivé d’accompagner et d’assister des personnes malades et qui sont mortes sous nos yeux.
Nous avons créé SOS pour éviter justement cette confusion, nous ne sommes pas une organisation alimentaire, mais une organisation de secours des victimes de l’esclavage et de violation des droits de l’homme qui décident de lutter contre cette pratique abjecte.
Nous avons eu des victimes à Nouakchott, un peu partout dans le pays, Rosso, Boutilimit, M’Beikett Lahwech, Néma, Nouadhibou, Atar etc. Nous ne sommes contre personne, nous sommes contre l’injustice tout court quelle que soit la victime.
-La question de l’esclavage continue à vous opposer au pouvoir qui nie son existence et votre organisation qui dévoile de temps en temps des cas. Comment cette question est perçue aujourd’hui par les anciennes victimes ou celles qui vivent encore dans la servilité ?
-La promulgation de l’ordonnance de 1981, les lois criminalisant l’esclavage de 2007 et de 2015 et la création des tribunaux spéciaux constituent autant de preuves que l’esclavage existe en Mauritanie. Nous déplorons cependant l’attitude du gouvernement actuel qui s’évertue ou s’obstine comme ses prédécesseurs à nier l’existence de l’esclavage, à refuser notre coopération pour l’éradiquer complètement.
Mais le problème, c’est que ces tribunaux n’existent que sur le papier. Ils ne sont pourvus d’aucun personnel, contrairement aux autres tribunaux spéciaux, notamment ceux contre la corruption, terrorisme et autres qui sont dotés de personnel et de moyens. En empêchant ces tribunaux de fonctionner signifie pour le gouvernement qu’il n’existe pas de cas dans le pays, ce qui est un gros mensonge.
Ce qu’on a vu, il y a quelques mois en Libye pourrait bien se passer ici, si cela ne se passe pas déjà sous le manteau. Parce que nous sommes dans la même situation ici, dans la même zone géographique. Nous vivons ici dans des sociétés profondément inégalitaires.
Ce n’est pas une question d’Arabe ou de Noir, mais une question de système, avec des populations encore en retard du point de vue développement ; c’est un handicap pour nous qui combattons ces inégalités, parce que l’Etat qui devrait être garant de l’égalité entre les citoyens est hélas du côté des esclavagistes.
L’Etat ne veut pas reconnaître que l’esclavage existe alors que nous le vivons au jour le jour. Nous sommes une société qui aspire au développement, par conséquent, l’Etat doit accepter de regarder la réalité en face ; il doit affronter les problèmes au lieu de nier une vérité qui crève les yeux.
Depuis vingt cinq ans, il s’obstine à nier l’existence de l’esclavage ; j’ai pour ma part commencé à dénoncer cette pratique abjecte, avant la création de SOS Esclaves, en 1995. Bien avant ça, nous dénoncions cette pratique avec EL HOR.
Pourquoi ce déni ? Pourquoi, si cette pratique que nous dénonçons et présentons des cas avérés n’existe pas, on ne nous embastille pas définitivement pour dénonciation calomnieuse ? Je pense que l’Etat devrait nous permettre de travailler avec lui pour faire disparaître définitivement l’esclavage.
C’est nous qui avons obtenu, en 1980, l’abolition formelle de l’esclavage, mais on a continué à croire que la solution pour calmer la contestation est de procéder à la nomination de certains Harratines. Cela ne fera pas arrêter la lutte pour l’émancipation et la libération des Harratines.
Les ministères de l’intérieur et de la justice ont perdu le procès de Rosso parce que qu’il a été prouvé qu’effectivement l’esclavage existe bel et bien, et que ce n’était pas une question de communauté ou de groupe.
Et c’est suite à ce procès retentissant que le gouvernement de l’époque a pris le 9 novembre 1981, une ordonnance abolissant l’esclavage. Je tiens ici à rappeler qu’on nous a envoyé à Rosso pour que l’opinion internationale puisse assister, à partir du Sénégal, au procès, afin d’entendre ce que »ces cadres Harratines ambitieux avaient comme arguments ». Nous étions sous un régime d’exception et c’est pourquoi, c’était une Cour spéciale qui nous a jugés.
Certaines dispositions de l’ordonnance de 1981 comme l’indemnisation des maîtres prouvent que les autorités considèrent que l’esclavage est légitime. Pour nous, notre conviction est que notre religion. L’Islam ne considère pas licite la réduction d’un musulman en esclavage par un musulman.
Depuis toujours, nous sommes accusés de faire de la question de l’esclavage un fond de commerce, de la manipuler alors que ce que nous faisons c’est juste d’aider à l’émancipation et à la prise de conscience des esclaves qui veulent se libérer.
Ce sont ceux qui nous traitent de cela qui sont des menteurs et esclavagistes puisqu’ils veulent que l’esclavage continue ou disparaisse miraculeusement. On nous a enfermés, on nous a insultés, comme on nous insulte aujourd’hui, en nous traitant de menteurs, en nous accusant de faire de l’esclavage un fonds de commerce ; mais je tiens à dire que dans notre société, les menteurs sont très nombreux ; la classe féodale ment, elle qui n’a pas encore fait sa mue, elle continue à tricher et croit que tout le monde fait comme elle.
Si comme ils veulent le faire croire, l’esclavage est un fonds de commerce florissant, alors pourquoi on ne vient nous le disputer ? Pourquoi certains se refugient derrière cette pratique, parfois même en se considérant comme chrétiens pour obtenir des papiers leur ouvrant les portes des USA, du Canada et de l’Europe ? Parce que tout ce qui leur permet d’avoir de l’argent est licite.
Allègrement ! Le fait de nous accuser de faire de l’esclavage un fonds de commerce doit cesser, parce que ça n’a aucun sens, il s’agit purement et simplement d’allégations mensongères. Ce qui est essentiel aujourd’hui, c’est que nous continuons à lutter contre cette barbarie, pacifiquement.
Pour nous, tous les mauritaniens sont utiles et indispensables à ce pays, aucun mauritanien ne peut être considéré ou traité d’étranger ; nous sommes des défenseurs des droits de l’homme, nous venons à la rescousse à tout mauritanien, blanc ou noir, nous sommes disposés à assister n’importe quel être humain, chrétien ou musulman, cela n’est pas contradictoire, et nous, nous sommes tous des musulmans ou nous prétendons l’être, il n’est pas admissible que des musulmans réduisent d’autres musulmans en esclavage.
L’islam est venu libérer l’homme, non pour l’asservir. Il me semble bien qu’au temps du prophète Mohamed (PSL), l’esclavage avait été déclaré inadmissible. Il a fallu que le prophète et ses principaux Khalifes meurent pour cette pratique barbare réapparaisse.
Quelle appréciations vous faites des actions posées par le gouvernement pour éradiquer totalement ce qu’il qualifie de « séquelles » de l’esclavage en Mauritanie ?
-L’Etat a fait beaucoup de choses ou prétend avoir fait beaucoup de choses, nous pouvons dire qu’il a fait beaucoup de choses qui prouvent qu’il y a donc quelque chose. L’Etat a fait voter une loi pour criminaliser l’esclavage, ce n’est pas suffisant parce que on a toujours aboli cette pratique sans la faire disparaître.
Après l’adoption de cette loi, il a promu beaucoup de personnes parmi les harratines qui luttaient contre l’esclavage ; l’un d’eux a même été nommé premier ministre, un autre a été promu ambassadeur aux USA et moi-même, j’ai été nommé conseiller du ministre de l’habitat et de l’hydraulique alors que j’étais dans la rue. Mais pourquoi tout ça ?
Parce que nous sommes dans un pays esclavagiste et tout ce qu’on vous fait est considéré comme un cadeau, pas parce que vous le méritez. La lecture que l’homme de la rue, de la tente ou de la case se fait des nominations des cadres Harratines se fait à travers le prisme de la récompense.
Pourquoi ? Parce que nous avons un Etat féodal et le chef régit tout. Nous ne voulons pas de cela, nous voulons que des gens soient reconnus dans leurs droits, soient considérés comme des êtres normaux, des citoyens à part entière au même titre que les autres composantes de ce pays.
En 20 ans, nous avons promulgué deux textes criminalisant l’esclavage, nous avons dans la foulée créé 3 tribunaux qui sont une véritable mascarade parce que leur objectif inavoué n’est pas d’éradiquer l’esclavage, mais de tromper l’opinion internationale. Pourquoi je le dis ? Parce que rien n’est fait pour les rendre opérationnels, on a tout simple nommé un président et un greffier.
Là aussi, on a la prétention de bien respecter le dosage avec un tribunal présidé par un négro-africain, un tribunal présidé par un Hartani et un tribunal présidé par un arabe blanc, je suis obligé de dire un arabe blanc parce qu’il des arabes noirs dans ce pays ou qui prétendent l’être. Contrairement à ces 3 tribunaux sur l’esclavage, tous les autres sont pourvus de personnel et dotés de moyens pour fonctionner.
On nous reproche de n’avoir pas des cas, ce qui n’est pas vrai, nous en avons fussent-ils pas nombreux. En effet, depuis que ces tribunaux existent, plus de cinquante cas sont en souffrance devant eux, sans jamais être programmés pour le jugement.
Ces cas existent à Nouadhibou, à Nouakchott et ailleurs et dont les présumés auteurs se promènent librement, placés grâce à l’indulgence du cousin en liberté provisoire dans le pays. Pourquoi on ne les programme pas ? Parce que l’Etat veut faire croire à l’opinion internationale que l’esclavage n’existe pas dans ce pays. Mais comme il faut quand même jouer le jeu, seul le tribunal de Néma a siégé sur un cas.
Qui veut-on tromper? En tout cas pas nous qui allons voir régulièrement le procureur général pour lui demander pourquoi ces cas pendants devant la justice ne sont pas programmés comme dans les autres tribunaux. J’interviens aussi auprès du ministre de la justice pour demander qu’on programme ces cas, il le promet mais hélas, sans suite.
On nous laisse entendre souvent qu’il faut que ces cas soient retirés des tribunaux ordinaires pour pouvoir être programmés devant le tribunal spécial sur l’esclavage, mais cela ne demande pas une journée ou une semaine, encore qu’aujourd’hui, trois ans se soient déjà écoulés. Nous disons, face à ces obstructions que ces juridictions sont la preuve qu’on veut manipuler l’opinion internationale, non pas pour éradiquer ou dissuader les esclavagistes.
Dans ce pays, tout président qui prend les rênes du pouvoir tente et s’évertue à nier l’existence de l’esclavage, mais nier l’existence de l’esclavage ne fait qu’accentuer la haine, renforcer les divisions entre les descendants d’esclaves et le système en place. Cela nous inquiète parce que les générations montantes n’ont pas besoin de moi ou d’autres pour comprendre ce qui se passe dans ce pays, c’est visible et grave.
Les générations montantes vivent chaque jour l’exclusion, que ce soit dans l’armée, dans la gendarmerie, dans la douane, dans l’information et la formation, dans les banques, à l’école, à l’université, pour avoir les bourses, c’est partout l’exclusion. Le danger nous guette, l’extrémisme violent de ces jeunes, qui vivent cette exclusion aussi.
Et moi, je suis mauritanien à part entière, je constate aujourd’hui que l’attitude du pouvoir c’est de tout faire pour conserver le pouvoir, de perpétuer ce système, de garder les esclaves et leurs descendants sous l’emprise des esclavagistes ; le vrai problème c’est ça et je suis farouchement contre; mais, je ne vais voir personne, je ne dérange personne chez lui, mais si quelqu’un vient me voir pour se plaindre des pratiques esclavagistes, je vais avec lui, parce que je me dis que ce qui s’est passé dans ce pays en 1989 ne se reproduira pas ; nous travaillons contre cela pour que demain on n’utilise pas les harratines contre des noirs, qu’on n’utilise pas les harratines contre les blancs.
Nous ne voulons plus que les harratines aient dans leur tête cette attitude ou ce réflexe de servilité, et c’est ce qu’on nous reproche. Le système veut conserver les esclaves et leurs descendants sous l’emprise des féodalités. Si les esclavagistes ont le pouvoir, c’est parce qu’ils maîtrisent le vote des esclaves et de leurs descendants.
C’est pourquoi ils refusent leur émancipation. Et c’est ce qui est capital pour eux ; mais ils doivent comprendre que la libération suit son cours, elle va se faire d’une manière ou d’une autre et rien ne pourra l’arrêter. Et c’est dommage que nous acceptons de courir les risques d’une confrontation, le risque d’un conflit ethnique ou racial. Mais qu’on me comprenne bien, l’esclavage n’est pas un problème de maure et d’arabes, je n’ai jamais considéré que c’est un problème entre ces deux composantes.
Moi, je suis du fleuve, je sais que les négro-africains sont autant esclavagistes que les arabes, qu’aucun d’entre eux ne peut donner des leçons à l’autre sur cette question. Je n’ai jamais caché ça, qu’on ne me reproche pas d’être partisan de qui que ce soit. J’ai dit en 1987 que ma peau noire n’était pas un programme politique.
C’est pour vous dire que la couleur de ma peau n’a rien à avoir avec ma vision des choses, je suis militant des droits de l’homme et je suis du côté des opprimés, et je reconnais que dans ce pays, il y a des arabes honnêtes, je les côtoie et je travaille avec eux dans le respect des différences et dans la justice et l’égalité.
Je tiens enfin à dire que les actions faites par le gouvernement, pour être crédibles et impacter sur la vie des populations, doivent procéder d’une volonté politique réelle, non de simples velléités.
-Vous présidez le Manifeste pour les droits Harratine qui a fêté son 3e anniversaire. Quelle évaluation vous faites de cette structure ?
Après le décès de notre frère Mohamed Said Hamody, je devrais, en tant que vice-président, hériter de la charge de président du Manifeste, en attendant la désignation d’un successeur par un congrès. Mais quelques jours après le décès, une crise a éclaté, à cause des gens qui ne voulaient pas eux que j’assure l’intérim alors que moi-même je ne m’étais pas prononcé sur ceci ou cela ; eux se sont prononcés et m’ont déclaré indésirable à la tête du Manifeste.
Ceci s’explique par le fait peut-être que je ne suis pas l’initiateur ou membre fondateur du manifeste alors que eux le sont, mais moi je n’ai pas de complexe à adhérer à une structure que je n’ai pas créée quand je suis convaincu que cette structure peut apporter quelque chose d’utile et de positif pour la communauté.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai accepté sans avoir de préjugé de présider le Manifeste. Pourtant lors de la création du Manifeste beaucoup avaient estimé que nul autre que moi ne pouvait présider le Mouvement, mais j’étais persuadé à l’époque que Said Hamody pouvait apporter quelque chose au Mouvement.
D’ailleurs, je n’étais même pas présent à la cérémonie de désignation du président Said, je n’ai même pas été consulté pour ce choix, mais quand j’ai appris la nouvelle, j’ai applaudi, parce que comme je l’ai dit, Said pouvait apporter quelque chose de positif au groupe de Harratine que nous sommes, il pouvait apporter du crédit au Mouvement aussi bien au sein de la composante Harratine mais aussi rassurer les aux autres composantes du pays.
J’ai donc été enchanté par le choix opéré par le petit groupe qui s’était réuni alors que j’étais en mission à Atar. Je n’en ai pas fait un problème, par contre quand Said est décédé, on a fait de Boubacar un problème pour la succession.
Alors là, j’ai décidé de résister parce que j’ai compris que ce petit groupe n’avait rien à avoir avec la question Harratine, c’est un groupe qui a un projet qu’il fallait combattre, ils ne sont pas Harratines au sens noble du combat que nous, nous menons ; ils n’ont jamais pris part au combat avant et s’ils lèvent la tête aujourd’hui, c’est tout simplement pour diviser les Harratines.
Pour moi, je considère que la question Harratine est une question objective que nul ne peut nier ou refuser, même si on a voulu y introduire tous les anciens administrateurs et autres retraités, tout cela pour noyer le poisson. Je pense qu’on ne peut empêcher ou refuser aux Harratines le droit de se constituer en une communauté nationale comme les autres, je me bats pour cela, qu’on me pende ou qu’on me laisse tranquille, ou qu’on me félicite, cela ne me détournera pas de cet objectif, de ce combat que je mène. Nous avons un passé certes, nous savons que nos parents ont été asservis, mais, aujourd’hui, nous sommes indépendants et savons où nous aller.
Pour moi, le Manifeste est un donc cadre de concertations et de débats d’idées, un lieu où on cherche des solutions aux problèmes des Harratines, mais ce n’est là l’essentiel, l’essentiel c’est la marche des Harratines vers l’édification d’une composante sociale et ethnique distincte des autres. Et comme je l’ai dit tantôt, cette marche a commencé et rien ne l’arrêtera.
-Vous avez reçu la visite de Biram Dah Ould Abdeid, il y a quelques jours. De quoi est-il venu vous parler ?
-Effectivement, Biram m’a rendu visite et nous avons échangé sur diverses questions d’actualité. Mais, même si nos chemins se croisent sur un certain nombre de sujets, je tiens quand même à dire tout de suite que Biram est acteur politique, tandis que Boubacar est un militant des droits de l’homme. L’avenir de ce pays nous préoccupe tous les deux et nous travaillons pour que les dangers qui le menacent, comme je l’ai dit tantôt, soient écartés de notre horizon.
Propos recueillis par Dalay Lam
Source : Le Calame (Mauritanie)