Ces pays africains qui veulent changer leurs noms hérités de la colonisation

Ces pays africains qui veulent changer leurs noms hérités de la colonisation Le débat fait rage en Afrique du Sud. Le ministre de la culture, Nathi Mthethwa, estime que le nom actuel du pays est une simple référence géographique, une dénomination héritée du colon. En lieu et place, il propose le terme Azania, utilisé par de nombreux sud-africains et recommandé par Themba Godi, président de la Convention des peuples africains.

Ce débat qui intervient alors que le pays est au bord de la récession a été récupéré par l’ANC alors que l’opposition continue, elle, à parler d’une manœuvre électoraliste en allusion aux élections générales de décembre 2017.

Si le projet aboutissait, l’Afrique du Sud rejoindrait une liste de pays qui ont changé le nom au lendemain de l’indépendance. Ainsi, la Rhodésie est devenue le Zimbabwe, le Bechuanaland a mué en Botswana et l’Afrique du Sud-Ouest en Namibie. Idem pour l’Afrique orientale portugaise devenue le Mozambique, le Basutoland mué en Lesotho. La Gold Coast est devenu le Ghana sous l’impulsion de Kuamé Krumah.

En Afrique francophone, le Congo est devenu le Zaïre de 1991 à 1997 avant de reprendre son nom d’origine. Soulignons le cas de la Haute Volta devenue Burkina Faso durant le printemps révolutionnaire (1983-1987) du règne de Thomas Sankara, la République du Dahomey devenue Bénin en 1975.

Encore aujourd’hui, beaucoup de pays portent des noms étranges. Ainsi, Le Cameroun vient du portugais Camerões signifiant crevette. De même le nom du Sénégal est d’origine portugaise, venant du terme “Canaga”, déformation du nom de la tribu maure des Zanaga ou Sanhaja. La Mauritanie elle-même, désignée ainsi par François Copolani en 1889, tire son nom de là. Son nom lui vient de la Maurétanie romaine, désignant le territoire des « Maures », peuple berbère, dans l’Antiquité.

L’ancienne Oubangui-Chari, aujourd’hui Centrafrique porte le nom d’un projet avorté des Etats Unis de l’Afrique Latine. Conçu par le mouvement indépendantiste de Barthélémy Boganda.

Source : Financial Afrik