Les prix des produits de consommation ont à nouveau flambé. Depuis le début du mois d’octobre en effet, le marché mauritanien vit une situation particulière avec des prix de produits qui ont connu dans le commerce, d’importants changements.
Si le prix des viandes est resté le même, comme celui du pain, ceux du riz, du sucre, du lait en poudre et de l’huile ont été revus à la hausse. Mais c’est surtout les prix des légumes qui ont connu des hausses importantes !
Le kg de pommes de terre, des oignons, des carottes, des tomates est ainsi allé du simple au double dans les marchés centraux, et du simple au triple dans les boutiques de quartiers. Raison de cet état de fait, selon les commerçants rencontrés, « ces produits étant des produits frais importés, il s’agit de rattraper des pertes enregistrées par des importateurs après que d’importantes cargaisons soient se soient dégradées ces dernières semaines » !
Ainsi, comme tours, ce sont les consommateurs qui trinquent. Avec passivité. Est-ce à dire que le consommateur mauritanien est l’acteur économique le plus lésé du monde ? Certainement quand on sait qu’en Mauritanie, c’est seul lui qui paie « les factures ». Dans le secteur du commerce c’est le libéralisme.
L’Etat se contente de percevoir (s’il peut) les impôts et son rôle s’arrête-là. Les puissants importateurs qui financent les campagnes, alimentent les caisses noires, donnent des pourboires, « gâtent » leurs interlocuteurs, et les agents sont des intouchables. Libre à eux de vendre comme ils veulent.
Libre à eux de se comporter comme ils le souhaitent Mais le calvaire du consommateur mauritanien ne s’arrête pas seulement dans le secteur des produits d’alimentation. Dans d’autres domaines, la situation n’est guère plus reluisante.
Si vous voyez les assurances, les compagnies aériennes présentes dans le pays, les services et même chez le petit vendeur du coin, vous vous dites, que dans ce pays, le consommateur est l’esclave des conglomérats économiques et des groupes des argentiers de ce pays. Il est l’orphelin du droit.
Fatimetou Mint Cheikh
Source : L’Authentique (Mauritanie)