Selon des sources concordantes, les autorités pénitentiaires auraient refusé à Birame Dah Abeid, président du mouvement IRA, l’accès à son propre dossier médical. Souffrant de divers maux, dont une sciatique sévère, Biramequi purge une peine de deux ans à la prison d’Aleg aurait été examiné par le médecin-chef de l’hôpital d’Aleg.
Ce dernier aurait demandé son transfert à l’hôpital national de Nouakchott le seul à disposer du matériel nécessaire à ses soins. Seulement, les autorités ne l’entendent pas de cette oreille et semblent lui refuser ce transfert. Résultat, l’état de santé de Birame Dah Abeid, Prix 2013 des Droits de l’Homme des Nations Unies, s’empire selon ses proches.
Ayant formulé une demande expresse auprès du parquet d’Aleg pour un droit d’accès à son dossier médical, tel que stipulé par le droit national et international, cet accès lui aurait été refusé. Une attitude que ses partisans et sa famille ont interprété comme une volonté expresse de l’Etat mauritanien à le laisser mourir en prison ou à l’handicaper à vie.
De l’avis des juristes, le refus des autorités mauritaniennes de permettre àBirame Dah Abeid, d’avoir accès à son dossier médical, constitue une violation de la législation nationale et internationale. En effet, le code de conduite des Nations Unies ainsi que ses principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus précisent que les détenus ont accès aux services de santé existant dans le pays sans discrimination aucun, qu’ils ont le droit de bénéficier de soins et de traitements médicaux chaque fois que le besoin s’en fait sentir et que ces soins et traitements doivent être gratuits.
Dans un entretien avec le site « Mouchahid », Birame Dah Abeid affirme que les autorités judiciaires au niveau d’Aleg lui ont refusé vendredi 16 octobre 2015 un rendez-vous programmé avec le médecin-chef de l’hôpital pour évaluer sa maladie. Ce rendez-vous était le dernier que lui aurait prescrit le praticien avant de l’orienter vers le spécialiste qui devait déterminer la nature exacte de son mal. Mais les autorités judiciaires, qui ont dû informer la tutelle à Nouakchott, aurait refusé de prendre en considération la demande d’extraction pour examens médicaux formulés par le médecin-chef de l’hôpital d’Aleg en personne.
Birame Dah Abeid de se demander les raisons réelles qui poussent les autorités mauritaniennes à lui refuser tout accès aux soins et traitements malgré le mal dont il souffre et confirmé par les médecins. Pour lui, ce ne serait là que des ordres venus directement de Mohamed Ould Abdel Aziz qui cherche à lui faire payer son refus de se ranger sous sa dictature. Le président du mouvement IRA qui croupit en prison depuis le mois de novembre 2014, à la suite d’un incident qui avait bloqué une caravane contre l’esclavage foncier, déclare que son état de santé s’empire de jour en jour, notamment ses problèmes de vision et sa santé buccale.
Jusque-là, affirme-t-il en substance, les autorités lui ont refusé tout traitement médical. Sa famille et ses partisans estiment qu’il s’agit là d’une autre violation du droit national et international qui vient s’ajouter à l’illégalité des procédures qui entachent son cas et celui de son adjoint.
JOB
Source : L’Authentique (Mauritanie)