Esclavage en Mauritanie : Des ONGs internationales de défense des droits de l’Homme accablent le régime de Ould Abdel Aziz

Esclavage en Mauritanie : Des ONGs internationales de défense des droits de l’Homme accablent le régime de Ould Abdel Aziz

Dans un rapport publié ce lundi 05 Octobre, quatre ONGs internationales de défense des droits de l’Homme accablent le régime de Ould Abdel Aziz, chiffres à l’appui. Entre 2010 et 2015, ces organisations ont recensé 29 affaires d’esclavage. Pour la plupart d’entre elles, elles sont souvent classées sans investigation par la police ou soit le Parquet refuse de poursuivre leurs auteurs.

« Ces exemples illustrent la manière dont les affaires d’esclavage sont fréquemment entravées », expliquent Unrepresented Nations and Peoples Organisation (UNPO), MGI Minority Rights Group International (MRG), Anti-Slavery International (ASI) et la Société pour les peoples menacés (SPM) qui ont rédigé ce rapport de 24 pages.

Ce rapport met en lumière aussi « les incapacités systématiques du système judiciaire mauritanien à fournir réparation aux victimes d’esclavage ».

Le rapport de ces ONGs internationales de défense des droits de l’Homme affirme que bien que la législation de 2007 contient une série de dispositions pénalisant l’esclavage, avec des sanctions spécifiques pour ses auteurs, sa mise en place a dans la pratique été entravée par une incapacité permanente à identifier et poursuivre les crimes d’esclavage.

« Basé sur plusieurs études de cas documentées, ce rapport décrit comment les dispositions de lutte contre l’esclavage sont régulièrement violées à tous les stades de la procédure légale, par la police, les procureurs et les représentants judiciaires qui refusent fréquemment de donner suite aux affaires d’esclavage ou de prendre des mesures légales contre les auteurs déclarés coupables. Ainsi, cette pratique abusive perdure dans un climat d’impunité », soulignent Unrepresented Nations and Peoples Organisation (UNPO), MGI Minority Rights Group International (MRG), Anti-Slavery International (ASI) et la Société pour les peoples menacés (SPM).

Ces ONGs sont formelles : « le gouvernement de Mauritanie doit s’engager pour une application stricte afin d’éradiquer l’esclavage dans le pays ».

Source : Rédaction Cridem