Pour que l’opinion publique en soit éclairée et suite aux débats suscités sur les réseaux sociaux par les dernières arrestations, la Fondation Sahel pour la Défense des Droits de l’Homme, l’Appui à l’Education et à la Paix Sociale, tient à faire les mises au point suivantes :
1- Le dénommé Bouceif Hmeïty, auteur d’un vocal dénigrant l’une de nos communautés nationales, incitant à la haine et ouvertement raciste et esclavagiste, vocal du même acabit que celui commis, il y a quelques mois, par un certain Didi Ould Biya, a été arrêté le dimanche 12 avril 2020 par instruction du Procureur de la République de Tiris Zemour qui s’est, comme l’y autorise la loi ou même l’y incite, autosaisi de cette affaire ;
2- La Fondation Sahel, conjointement avec l’ONG Michaal, pour conjurer tout risque de requalification ou d’échappatoire pouvant être envisagées sous prétexte qu’aucune plainte n’eut été déposée, a décidé de se constituer partie civile et a déposé une plainte le 14 avril 2020, soit deux jours après l’arrestation du prévenu (voir cachet de décharge en rouge);
3- La Fondation Sahel lutte contre les atteintes aux droits humains quelles que soient leurs formes, leurs auteurs ou leurs victimes. Mais la Fondation n’a jamais caché à l’opinion publique nationale et internationale sa nature, avant tout, antiesclavagiste assumée et traquera, en priorité, toutes les manifestations de l’esclavage y compris dans les mentalités les plus ancrées dans notre subconscient collectif. Le temps de l’impunité, y compris pour des agressions verbales, est révolu ;
4- La fondation s’étonne de la célérité avec laquelle le Procureur de la République a lancé le mandat d’amener contre Monsieur Bouceif Hmeïty et, le lendemain, contre Madame Mariem Cheikh, tombés tous les deux sous la loi 023/2008 et de la décision, prise par les autorités judiciaires, de laisser courir Monsieur Didi Ould Bya, auteur des mêmes méfaits et contre lequel nous avons déposé une plainte le 26 novembre 2019.
5- Aux amis de la cause anti-esclavagiste, la Fondation demande qu’une plus grande attention soit prêtée aux vérifications des faits allégués et la nécessité de ne pas se laisser manipuler par le premier venu. Ne nous trompons pas d’adversaire.
Nouakchott le 15 avril 2020
La Commission de Communication