Le 25/02/2020 – Le Calame
Le parti de l’Alliance Populaire Progressiste a organisé dimanche 23 février un meeting populaire à la place Ibn Abbass. Plusieurs centaines de personnes entre les militants du parti, des sympathisants mais aussi d’autres venus entendre de vive voix le patriarche Haratine, ont assisté à ce rassemblement politique.
Dans son discours, le président de l’APP a appelé à l’engagement d’un dialogue politique entre la majorité et l’opposition. Ould Belkheir a aussi expliqué longuement les raisons de son soutien au président Ghazouani au cours de la dernière présidentielle, rappelant même qu’il a déjà eu à donner cette explication dans une interview accordée au journal Le Calame.
Revenant sur son soutien à Sidi Ould Cheikh Abdallahi contre Ahmed Ould Daddah au second tour de la présidentielle de 2007, Messoud a présenté ses excuses « aux gens du Trarza ».
Sur les rumeurs autour de divergences supposées ou réelles au sein de l’APP, Ould Belkheir a balayé tout d’un revers de « mot » déclarant que tout se passe très bien dans leur parti qui se prépare à lancer sa campagne d’adhésion en prélude à l’organisation de son congrès pour l’élection de ses instances dirigeantes.
Il faut rappeler que depuis 2007, l’Alliance Populaire Progressiste est passée par plusieurs zones de turbulences et d’incompréhension entre ses principaux leaders.
Des dissidences importantes ont été enregistrées comme celles du secrétaire général de la CLTM, Samory Ould Beye et de Mohamed Ould Bourbouss ou de Mohamed Salek Ould Brahim ou du président d’Él Moustaqbal Ould Sidi Mewloud mais aussi de l’ancien maire APP de Zouerate Yacoub Salem Vall et de l’actuel chef de file de l’opposition Brahim Ould Bekaye devenu l’un des plus grands responsables du parti islamiste Tawassoul.
Comme sa décision de soutenir Sidioca en 2007, d’autres choix politiques de Messaoud Ould Belkheir n’ont pas fait l’unanimité au sein même de son parti.
A titre d’exemple, le soutien apporté à l’actuel président de l’Assemblée Nationale au deuxième tour des législatives et municipales de Zouerate en 2018 contre le candidat de l’opposition ou encore le rangement derrière le candidat Mohamed Ould Cheikh Ghazouani à la présidentielle de 2019.
Autour de cela, les rumeurs les plus fantaisistes voire parfois les plus compromettantes ont été entretenues.
Dans des vocaux largement partagés par l’application Whatsapp, l’administrateur de régies financières Ahmed Samba Abdallahi, cadre de l’APP accuse Messaoud d’avoir accepté l’argent du pouvoir. Ould Samba Abdallahi allant même jusqu’à dire qu’il n’assiste pas à un meeting « financé avec de l’argent pris avec Ghazouani ».