La saisie de plus de 4000 cartouches d’AK-47, dans la nuit du 26 au 27 octobre, à hauteur de Pire, dans le département de Tivaouane cache bien des secrets.
Jusque-là la piste du trafic de munitions en vue d’alimenter les conflits régionaux semble être privilégiée du fait de la confidence que l’un des mis en cause a faite lors de son audition. Mais les informations supplémentaires obtenues par Dakaractu dans cette affaire, risquent de tout remettre à plat et pour cause.
Nous tenons de sources bien informées que ce dossier pourrait bien être avoir trait à une tentative de putsch qui viserait le régime… de Nouakchott.
Le pouvoir mauritanien soupçonnerait des opposants d’utiliser Dakar comme base arrière pour tenter de renverser Mohamed Ould Ghazouani qu’ils ne reconnaîtraient pas comme président élu.
Des informations qui nous sont parvenues, il apparaît que des instructions auraient été données aux services de renseignements mauritaniens aux fins de suivre les mouvements des individus utilisés par ce groupe d’opposants de couleur pour parvenir à leur fin.
En même temps, les autorités sénégalaises auraient été saisies pour empêcher que le Sénégal serve de refuge à des putschistes. Cela nuirait aux relations diplomatiques entre les deux pays qui n’ont pas toujours eu les meilleurs rapports au monde. L’implication d’un mauritanien dans cette affaire de saisie de 4500 cartouches d’AK-47, semble conforter Nouakchott dans sa position.
A Dakar, si l’on prend très au sérieux cette piste, on n’en est pas moins soucieux d’explorer d’autres. C’est dans cette optique qu’une enquête a été ouverte par le parquet pour association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste et détention d’armes en vue de commettre des actes terroristes.
La détention illégale de munitions ou d’armes et la complicité de détention d’armes ont été aussi retenues contre les mis en cause qui sont pour le moment, au nombre de trois, coté sénégalais.
Le chauffeur qui conduisait la Mercedes à bord de laquelle les munitions ont été retrouvées par les gendarmes de la Brigade territoriale de Tivaouane, ainsi que son acolyte qui a été cueilli à Rosso Sénégal seront incessamment présentés au Doyen des juges d’instruction, nous apprend Libération de ce mercredi 06 novembre.
Pour ce qui le concerne, le soldat de première classe Abdou (et non Amadou) Bécaye Sangharé, qui serait le cerveau de cette affaire est activement recherché. Quand il a appris que son manège a été découvert, ce jeune soldat de première classe, âgé de 28 ans (il est né le 10 avril 1991) a pris la fuite et se trouverait au Mali, d’où il est originaire.
Il ne fait aucun doute que seule son arrestation pourra éclairer la lanterne des uns et des autres sur les tenants et les aboutissants de ce rocambolesque vol de munitions dans un dépôt de l’armée sénégalaise.