La réparation morale envers les victimes de l’esclavage est un impératif envers chacune d’entre elles : une fois prouvée l’illégalité religieuse de leur esclavage par ascendance (leur esclavage originel) par un jugement basé sur une interprétation objective de la Chari’a, elles se sentiront réhabilitées dans leur dignité d’hommes libres. Associée à une large diffusion de l’illégalité de l’esclavage tel qu’il a été pratiqué en Mauritanie, cette reconnaissance les soulagerait d’un complexe enfoui de bassesse, libèrerait leur esprit de bien des préjugés et leur permettrait enfin de jouir pleinement de l’épanouissement moral de leur personnalité. Quant aux maîtres, ex-maîtres ou descendants de ceux-ci, ils seraient ainsi mis devant leurs responsabilités morales et seraient plus enclins à soulager leur conscience, en assumant leur devoir de mea-culpa, compassion et réparation.
C’est dire que la consécration de l’illégalité de la pratique de l’esclavage en Mauritanie est, somme toute, indispensable pour assumer collectivement Lire la suite