A.H.M.E.
INTERVIEW 11:
Interview du préfet (Hakem) de R'kiz à un cas d'esclavage
L’ INTERVIEW DU PREFET (HAKEM) DE R’KIZ RELATIVE A UN CAS D’ESCLAVAGEEncadré : Loi portant incrimination de l’esclavage Article 12 : Tout
wali, hakem, chef d’arrondissement, officier ou agent de police judiciaire qui
ne donne pas suite aux dénonciations de pratiques esclavagistes qui sont
portées à sa connaissance est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et
d’une amende de deux cent mille ouguiyas (200.000 UM) à cinq cent mille
ouguiyas (500.000 UM). Le Hakem de R’kiz à propos de Hanna Pour mieux comprendre cette affaire d’esclavage, il convient de se reporter au témoignages n°49,50,52 relatifs à Mme Hanna, son mari et ses deux enfants. Ce cas d’esclavage montre la complicité de l’Administration mauritanienne et les Esclavagistes maures. Les propos suivants du préfet sont une preuve.
Akhbar Nouakchott : Au cours des dernières semaines, l’Ong SOS-Esclaves a accusé les autorités administratives et la direction de la sûreté de la Moughataa de R’Kiz de manquer de coopération et de négligence au profit de ce que l’Ong appelle «les maîtres» dans le but de cacher un cas d’esclavage. Qu’en dites-vous ? Le Hakem : Je pense que vous parlez du cas de Hanna et son époux, M. Isselmou AN. : C’est exact. Le Hakem : Cette affaire avait débuté avant ma prise de fonction comme Hakem de R’Kiz et donc je ne peux en parler car cela m’a précédé. Cependant, ce que je sais c’est que Isselmou voulait emmener Hanna hors de Lemteyine et que cela est peut-être contraire à l’accord convenu lors du mariage. Lorsque le couple a décidé de déménager, les proches de Hanna lui on ditt d’emporter avec elle ses enfants. Sachant que Isselmou n’est pas le père des enfants. C’est un litige que j’avais trouvé à mon arrivée aussi bien chez les gendarmes que chez le cadi. Lorsque j’ai pris fonction, le mari de Hanna est venu me voir et je lui ai demandé s’il est le père des enfants. Il m’a affirmé qu’ils ne sont pas ses enfants. Je lui ai dit de laisser Hanna porter plainte elle meme.
Seulement, M. Birame, le représentant de SOS-Esclaves et l’avocat qui l’accompagnait ont refusé de prendre les enfants si ce n’est pas devant la justice. Or, à partir de là, l’affaire ne nous concerne plus. Mais je pensais que Hanna pouvait prendre ses enfants et qu’elle pouvait porter plainte après devant la justice. Donc, à partir de là, je ne comprends plus cette affaire car il me semble que certains veulent que le dossier prenne une tournure que je ne comprends pas. Secundo, je pense que Birame est allé
trop vite en avançant des affirmations qui en font une affaire d’esclavage sans
qu’il attende les résultats de l’enquête et cela m’est incompréhensible surtout
que nous avons ouvert deux enquêtes dans cette affaire, dont
Le 30 décembre 2007
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