Birame Ould Dah demande la
dissolution du lycée militaire de Sebkha qui est à ses yeux
"une
école raciste et ethnique".
Birame Ould Dah
a exprimé mercredi dans une conférence de presse son inquiétude de
voir "le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz
augmenter lui aussi sa dose de dérive raciale et
esclavagiste".
Birame Ould Dah Ould Abeid
a invité Mohamed Ould Abdel Aziz à dissoudre le
lycée militaire de Sebkha qui est à ses yeux "une
école raciste et ethnique à la manière des Afrikaners du temps de
l’apartheid en Afrique du sud".
"Cette
école est une école exclusionniste dans la pire stratégie du
racisme qu’on a connu en Afrique du Sud.
Il faut qu’elle soit refaite sur des bases multinationales
sinon nous promettons une lutte sans merci autour de cette gangrène
qui, si, on la laisse s’épanouir, va gangrener le reste du corps
de la Mauritanie", a soutenu le
président de l’IRA-Mauritanie.
Birame
Ould Dah n’y est pas allé par quatre chemins pour
condamner cette "dérive qui est encore consacrée davantage
par le système de Mohamed Ould Abdel Aziz"
en la qualifiant de "vertigineuse et dangereuse".
"Cette
dérive est aussi personnifiée par la création d’une ville
appelée Ribat El Bahr qui est une ville
digne de celle du Cap en Afrique du sud où
les Noirs ont été interdits de séjour. Nous pensions que Mohamed
Ould Abdel Aziz mettrait un terme au racisme, à
l’exclusion et à l’esclavage", a déclaré Birame
Ould Dah, l’air déçu.
Babacar Baye Ndiaye
pour Cridem
L’INITIATIVE
DE RESISTANCE DU MOUVEMENT ABOLUTIONISTE (L’IRA)
Nous somme outrés de découvrir dans le
développement de l’action des putchistes et des idéologues dans leurs sillages
ce qui dénote d’une inimité viscérale à l’égard du mouvement abolitionniste.
En effet, dés la nomination de Zeine O
Zeidane au poste de premier ministre, il s’attela avec le groupes mafieux et
extrémistes qui le soutenaient (« forces du changement » et
nationalistes chauvins), et en connivence avec la hiérarchie éthniciste de l’armée,
à remettre en cause tous les acquis que le mouvement abolitionniste a pu
réaliser pendant et avant la transition démocratique.
Cette remise en cause s’est manifesté
par :
Le rétrécissement du champ des
nominations des cadres hratins dans les postes de responsabilité et la haute
administration d’Etat.
La remise en cause dans la forme et
dans le fond du projet de loi criminalisant l’esclavage, déjà bien fait sous le
pouvoir de la transition, et son éviction par un projet de loi ordurier propre
à assurer l’impunité pour les esclavagiste. N’eut été la vigilance du président
Messaoud Ould Boulkheir nous aurions été astreints à une énième loi obsolète
sur ce crime à la dent dure,
Exerçant la réalité du pouvoir face à
un président longtemps dépaysé et étranger aux rouage du système, cette
coalition réussira à instrumentaliser les médias de l’Etat pour une prétendue
campagne contre l’esclavage qui n’est autre qu’une campagne de diabolisation du
mouvement abolitionniste et de légitimation de l’idéologie esclavagiste.
Dans ce cadre, les appareils
administratifs, judiciaires, et sécuritaires subirent l’influence néfaste du
Premier ministre et des officiers supérieurs acquis à la tendance à déformer,
dénier et camoufler tous les cas avérés d’esclavage dont 43 répertoriés a
partir de la promulgation de la fameuse loi.
En même temps, cette coalition rempart
contre la justice et la bonne gouvernance, réussira à détourner de son vrai
objectif la manne financière que partenaires européens ont octroyé pour la
prise en charge de l’affranchissement économique des esclaves et anciens
esclaves.
Le processus de ses visées qui a
commencé avec la jonction au sein du pouvoir entre les milieux mafieux et
racistes autour de Z O Z et le groupe d’officiers de la même trempe, culmine de
nos jours par l’entame d’une véritable campagne de conditionnement
psychologique et idéologique général, qui a pour arrière-plan la préparation
d’une répression ciblant le mouvement abolitionniste et, au-delà, l’existence
politique de la communauté hratins.
En effets l’indexation du Président
Messaoud O Boulkheir, de certains de ses compagnons de lutte et de son
mouvement politique d’origine, par les officiers putchistes et certains
énergumènes gravitant dans leur entourage, en est la parfaite illustration.
D’autre part, le retour des officiers
putchistes et de leurs acolytes à la rhétorique de négationnisme systématique
de l’esclavage en Mauritanie et le déni, dans le fond comme dans la forme de ce
crime odieux contre l’humanité, est un signe Oh combien claire de l’option de
confrontation au mouvement abolitionniste que régime militaire a choisi.
Hélas nous somme obligé de constater
que la Mauritanie, de part sa situation politique et social, sa justice à
plusieurs vitesses, fait partie d’un trio d’Etats dans le monde (Soudan-Israë
l-Mauritanie) qui érige la discrimination, le génocide et l’esclavage en
système de gouvernement.
Partant de cette constatation, nous
déclarons notre engagement dans l’action continue et inlassable, et par les
voies pacifique, avec pour objectif le renversement du régime militaire et,
au-delà, l’abolition du système discriminatoire et esclavagiste en vigueur.
Pour encore nous pousseront à la déconstruction du socle idéologique et mental
dans la société, fondé sur la suprématie, l’écrasement et l’inégalité des
chances selon des prétentions ethniques et de naissance.
Nous lançons un appel à toutes les
forces abolitionnistes et démocratiques à l’intérieur comme à l’extérieur, de
faire preuve de détermination et d’endurance dans le combat dont les péripéties
ne manqueront pas d’être long et éprouvant.
En fin nous convions les journalistes,
les membres de la classe politique et de la société civile ici présents, à
constater à travers l’écoute des victimes venues interpeller l’opinion à propos
de l’injustice qu’il subissent, le fossé qui sépare les slogans de «justice »
des militaires du quotidien d’injustice et de souffrance de ces citoyens.
Nouakchott, le 12.11.2008
Issa Ould Alioune
Abdallah Ould M´Bareck
Ramdane Ould M´Boyrick
Brahim Ould Lehbouss
Biram Ould Dah Ould Abeid
Alioune
Ould Youssouf
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