Communiqué des officiers
libres de Mauritanie
Au nom de Dieu, Bon et
Miséricordieux;
Nous, cellule des Officiers Libres, exprimons aux familles des victimes
de l'opération de "Tourine" nos condoléances les plus attristées
ainsi qu'à nos compagnons d'arme et déclarons, à l'intention du peuple
mauritanien, que cette opération n'est en rien attribuable à Alquaida. Cette
opération a été montée par des officiers du terrain en coordination avec le
Deuxième Bureau au sein de l'Etat-major dans le but de détourner l'opinion
publique de l'impasse politique dans laquelle se débattent les Généraux et de
gagner du temps en espérant trouver le moyen d'acquérir une hypothétique
légitimité.
Pour preuve de ce que nous avançons:
1- le commandant du bataillon impliqué dans l'opération servait dans
les bureaux et n'était nullement habilité à mener ce genre de mission sauf en
situation de guerre déclarée. Cet officier venait d'être réintégré après une
période d'inactivité pour cause de son implication dans la tentative des Cavaliers
du Changement en 2003 pendant laquelle il fut mis aux arrêts puis innocenté.
2- le commandant du bataillon a reçu des instructions contradictoires
de la part des deux centres de commandement, le commandement opérationnel de la
région militaire de Zouérat qui lui ordonne de rester sur place en attendant la
levée du jour et l'Etat-major central qui le somme de faire mouvement en pleine
nuit en dépit du bon sens militaire. Se rendant compte du trouble né chez le
commandant du bataillon, le Général responsable des opérations de cette nuit
monta une diversion dont le but est de dissiper les doutes sur l'existence de
complot.
Nous, au sein de la cellule des officiers libres, annonçons notre
intention de publier la liste des officiers impliqués dans ce complot criminel
dont la majorité se trouve à Nouakchott et dénoncerons la cellule chargé de
cette salle besogne dont le seul but est d'asseoir le pouvoir d'un Général en
sacrifiant la vie d'un officier, de dix soldats et d'un guide civil.
Nous renouvelons, par ailleurs, notre engagement d'affronter les
Généraux s'ils continuent à sévir de la sorte mais offrons encore sa chance au
dialogue et aux civils pour rétablir la légalité.
Qu'allah guide nos pas.
Capitaine A.M. du Commandement des Officiers Libres
Nouakchott le 16-09-2008
FONADH
: Communiqué de presse
Après une déportation qui a duré 20 ans, Mr Iba DIOP
était revenu pleins d'espoirs : espoir de retrouver sa patrie, espoir de
retrouver les siens, mais aussi espoir de retrouver ses biens.
Voila soudain qu'il se retrouve plongé
dans le désespoir, l'amertume et la persécution. En fait IBA DIOP, natif de
Trarza vivait à Sapadoki près de Madina Salam, département de R'Kiz, d'où il
fût déporté en 1989 laissant derrière lui tous ses biens y compris sa maison
qui aujourd'hui est en ruine.
De retour du Sénégal en juin 2008, IBA
DIOP s'est attelé à construire un hangar sur ce terrain. C'est ainsi qu'il se
voit interpeller par le chef d'arrondissement de Tekane, Mr Abdallahi Ould
Mohamed Sultana, qui le somme de quitter les lieux parce que l'espace a déjà
été attribué à un homme d'affaire, du nom de Cheikh DIENG. Ce que
naturellement, il n'a pas accepté pour la simple raison que ce terrain étant sa
propriété, personne n'a le droit de l'en déposséder pour l'octroyer à une autre
personne.
Il fût interpellé et mis en garde à vue
par le chef d'arrondissement de Tekane durant une semaine avant d'être déferré,
ce matin 17 septembre 2008, sur ordre du Wali de Trarza, Mr Abdallahi Ould
Mohamed Mahmoud, et emprisonné dans les locaux du commissariat de police de
Rosso.
Devant cette situation d'injustice et
de violation flagrante des droits fondamentaux de la personne humaine, le
FONADH, s'érige contre de telles pratiques des autorités administratives. En ce
sens,
Le FONADH exige :
- La libération immédiate et
inconditionnelle de Mr IBA DIOP,
- la restitution de son terrain.
Le FONADH demande aux autorités
nationales et locales de veiller à la sécurité et au respect des droits des
personnes rapatriées.
Enfin, le FONADH dénonce :
- La procédure d'arrestation et de
garde à vue illégale à l'endroit de Mr IBA DIOP,
- L'attitude non constructive du Wali
du Trarza, Mr Abdallahi Ould Mohamed Mahmoud, dans la résolution des problèmes
fonciers liés au retour des refugiés,
- La lenteur des décisions devant
régler définitivement mais avec le respect du droit les problèmes liés à la
déportation et au retour des refugiés.
Fait à Nouakchott, le 17 septembre 2008
Le Secrétaire Exécutif du FONADH
Mamadou Moctar SARR
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