A.H.M.E.
COMMUNIQUE 380 :
Communiqué:Dimanche 02 Mars 2014 au soir, la Moughataa de Tyaret a connu des actes graves d’une ignominie sans précédent dans notre histoire Dimanche 02 Mars 2014 au soir, la Moughataa de Tyaret a connu des actes graves d’une ignominie sans précédent dans notre histoire : des exemplaires du Saint Coran ont été déchiquetés et jetés par des inconnus dans des les toilettes de la mosquée qui les abritait. Un crime d’une telle nature, que tout croyant en Allah et en l’infaillibilité du Coran se doit de condamner, mérite qu’on s’y arrête pour s’interroger sur la réalité de ce qui se trame contre la cohésion de ce pays. Les répercussions d’une telle ignominie peuvent être incalculables. Il convient, cependant, d’être attentif aux manipulations dans la manipulation. A ce propos, il serait ridicule et mal à propos de lier cette agression ignoble perpétrée contre ce que les Musulmans ont de plus sacré, de plus infaillible et de plus cher, à savoir la parole d’Allah, à l’incinération des manuels de jurisprudence d’inspiration esclavagiste. Cette tentative de lier les deux événements serait purement mesquine et s’apparenterait à la manipulation de bas étage visant à désigner à la vindicte populaire tel ou tel groupe social ou telle ou telle organisation de la société civile. La profanation du Livre Saint la nuit dernière ne pourrait servir que l’une des deux parties. La première est, le gouvernement en place qui cherche, en titillant les sentiments religieux de la population, à justifier la répression de certains de ses adversaires et à se présenter comme le garant de l’ordre, en vue des élections présidentielles à venir. La deuxième partie est celle qui a toujours su utiliser la religion pour régler ses comptes avec ses adversaires politiques en espérant créer les conditions d’un « printemps arabe » qu’elle a renoncé à provoquer par la persuasion et la force de la mobilisation populaire. Après avoir habitué les manifestants de ce genre d’occasion à les recevoir devant la grille du Palais présidentiel dans une tenue devenue célèbre pour les encourager à continuer à s’opposer à toute profanation des symboles sacrés du pays, Ould Abdel Aziz a choisi cette fois de leur envoyer la troupe armée de matraques et de grenades à gaz lacrymogène. Cette répression a fait déjà au moins une victime. Le même Ould Abdel Aziz, qui avait lâché sa presse « libre » menée dans cette entreprise par les organes officiels pour s’adonner au lynchage médiatique des auteurs de l’autodafé symbolique des livres esclavagistes se tait aujourd’hui et s’abstient de commenter ce que vit la rue mauritanienne. En réalité ce sont les campagnes à répétition ciblant IRA et son président qui sont à la base de la désacralisation des symboles religieux en Mauritanie. Ce sont ces campagnes qui ont décrété « sacrés » des manuels d’exégèse qui ne le sont pas. C’est cette confusion entre les symboles réellement sacrés et ces livres bassement humains qui a porté atteinte à la sacralité dans notre pays. L’Etat et ses responsables doivent rendre compte des conséquences de leurs agissements aujourd’hui. L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), devant les complots qui se trament dans les coulisses, tient à affirmer ce qui suit : Sa condamnation sans appel ni faiblesse de la profanation du Livre Saint ; Sa demande qu’une enquête soit diligentée le plus rapidement possible en vue de l’arrestation et du jugement du ou des auteurs présumés de cette ignominie ; Qu’elle tient le gouvernement et certains organes de presse pour responsables et comptables des dérapages éventuels auxquels conduirait l’établissement de liens artificiels et inconsidérés entre la profanation du Livre et l’incinération des manuels esclavagistes. Nouakchott le 03 Mars 2014 Le Conseil Exécutif
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Le défenseur des droits humains M. Cheikh ould Vall détenu arbitrairement pendant trois jours Le 19 février 2014, le défenseur des droits humains M. Cheikh ould Vall a été libéré de prison, trois jours après avoir été arrêté et détenu arbitrairement, sur la base de charges non précisées, à la prison civile de Kaédi, une ville située à environ 450km au sud de Nouakchott. Cheikh ould Vall est membre du Comité de la Paix de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), une organisation qui mène des campagnes contre l'esclavage en Mauritanie. Le 16 février 2014, le jour de son arrestation, Cheikh Ould Vall aidait sa mère dans un procès. Le défenseur des droits humains et sa mère contestaient une mesure d'expropriation qui aurait transféré la terre de celle-ci aux mains d'un voisin qui a de nombreuses relations. Bien que l'administration locale avait déjà statué contre la mesure d'expropriation, le voisin a renvoyé l'affaire à la cour. Alors que le procès se déroulait, Cheikh Ould Vall a pris la parole au nom de sa mère et a contesté le raisonnement adopté par le juge. À ce moment-là, le juge a ordonné aux policiers d'arrêter le défenseur des droits humains et de le mettre en détention. La raison pour laquelle le juge a rendu une telle ordonnance n'est pas connue, mais il semble que le fait que Cheikh Ould Vall soit membre de l'IRA ait pu l'avoir incité. Après avoir appris l'arrestation, la direction de l'IRA a envoyé un avocat pour négocier la libération du défenseur des droits humains. Cheikh Ould Vall a finalement été libéré dans la soirée du 19 février, sur ordre du procureur local. Ni Cheikh ould Vall ni son organisation n'avaient été informés des allégations justifiant son arrestation et sa détention à ce moment-là. Dans le passé, Cheikh ould Vall aurait été la cible des services de renseignements à plusieurs reprises; une situation qui l'a conduit à être arrêté et emprisonné de façon répétée. Depuis sa création, l'IRA et ses membres font face à un harcèlement judiciaire et physique, de manière consistante et sérieuse. Le président de l'IRA, M. Biram Dah Abeid, a reçu en 2013 le Prix Front Line Defenders pour les défenseurs des droits humains en danger, ainsi que le Prix des Nations Unies pour la cause des droits de l'homme. Pour plus d'informations sur l'organisation, voir la page qui lui est consacrée sur le site de Front Line Defenders. Front Line Defenders est préoccupée par l'arrestation et la détention du défenseur des droits humains Cheikh ould Vall, car elles sont en lien direct avec son militantisme pour lutter contre l'esclavage en Mauritanie. Front Line Defenders demande instamment aux autorités de la Mauritanie de: Cesser toute forme de surveillance ou de harcèlement contre Cheikh ould Vall et ses collègues de l'IRA car ces mesures ne sont pas seulement liées à leurs activités légitimes en faveur des droits humains, mais constituent aussi une violation directe de leurs droits; Veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Mauritanie, exerçant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d'opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire. |
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L'Union Européenne préoccupée par l'interdiction du RAG
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La justice mauritanienne embastille les défenseurs de droits de l'homme et protège les esclavagistes La justice mauritanienne embastille les défenseurs de droits de l'homme et protège les esclavagistes
Cheikh ould Vall,
militant d'IRA-Mauritanie et membre de son Comité de la Paix,
connu et fiché par les services de renseignements mauritaniens
pour militantisme, plusieurs fois arrêté, emprisonné et torturé,
a été arrêté et écroué à la prison civile de Kaédi, ville du
sud de la Mauritanie. Cette arrestation et emprisonnement sont
consécutifs au fait que Cheikh Vall était allé assister sa
mère Khadijetou Mint Bah, victime d'expropriation foncière de la
part du Préfet et du Juge du département de Mbout, dépendant du
chef lieu régional qu'est Kaèdi, au profit d'une personne
influente. L'assistance apportée par Cheikh Vall à sa mère au cours de cette épreuve d'expropriation, calvaire que subissent de plus en plus les populations faibles de Mauritanie, et surtout les Hratine au profit des nantis, ajoutée à son appartenance à IRA ont amené les deux responsables de l'Administration et de la Justice dans ce département, à envoyer ce militant en prison sans aucun crime ni délit dont il se serait rendu coupable. Les circonstances qui ont entouré la décision du juge témoignent du manque de professionnalisme criant, du mépris des procédures et du mépris tout court de ce magistrat vis-à-vis de la personne humaine. IRA –Mauritanie déclare : 1- se joindre à Cheikh Vall et à sa mère pour demander aux organisations et aux organismes internationaux de défense des droits humains d'assister ce défenseur des droits humains et ce détenu d'opinion, qui croupit depuis trois jours dans une prison insalubre au sud de la Mauritanie; 2- exiger la libération sans délai ni conditions de Monsieur Cheikh Ould Vall. Ni la prison, ni l'intimidation ne viendront à bout de la détermination d'IRA, de ses militants et des sa direction à accompagner, soutenir et épauler les opprimés et autres damnés de la terre. Le refus de l'Administration à légaliser IRA et l'autorisation quasi-automatique accordée à ses transfuges n'y changeront rien; 3- mettre en garde les autorités administratives et judiciaires mauritaniennes devant la tentation ségrégationniste systématique et le mépris; les militants pacifistes d'IRA pourraient en perdre patience avec tout ce que cela implique comme risque encouru par la paix sociale.
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Fatma Jemal, détenue pour lutte contre le racisme et l'exclusion
Nous tenons ici, pour édifier l'opinion sur la réalité des faits, à relater le déroulement des actes qui ont mené à cette situation rocambolesque. Le mercredi 5 février 2014 aux environs de 12 heures, Fatma Jemal, adjointe au président d'IRA au niveau de la Moughataa de Arafat, remarquait la présence d'un couple formé d'un monsieur, habillé en civil, accompagné d'une dame qui sillonnaient le quartier et enregistraient les nécessiteux en vue d'une distribution future de "l'aumône et de la viande de l'Etat saoudien". La militante d'IRA remarquait, cependant, que les visiteurs n'enregistraient que les familles "Bidhane"! C'est alors qu'elle décida de les interpeller, en sa qualité de défenseur des droits de l'homme, pour leur exprimer son indignation devant leur attitude sélective: "comment se fait-il, leur demanda-t-elle, que vous toquiez aux portes de maisons, visiblement vides, alors que vous avez plein de nécessiteux, sans maison et qui n'attendent que d'être enregistrés?". Pour toute réponse, le monsieur en civil lui répliqua: "Ici c'est un quartier à problèmes, ce sont tous des esclaves ignares et ils ne méritent rien de notre part". C'est alors que la militante exigea des excuses pour les propos injurieux à l'encontre de la communauté des Hratine particulièrement visée ces derniers temps par les segments esclavagistes de l'Etat ethnique. Elle demanda aussi au "recenseur" d'enregistrer les familles pauvres indépendamment de la couleur de leur peau et notamment l'une des familles particulièrement indigente composée de malades et d'orphelins. Mais, là encore, en guise de réponse, l'homme traita la responsable d'IRA de "maudite petite esclave" et, joignant la parole à l'acte, se jeta sur elle pour la rouer de coups obligeant la militante à se défendre. Quelques minutes après le départ des deux individus, les habitants du quartier furent surpris de voir Fatma trainée au Commissariat de police. C'est alors que les jeunes d'IRA ont décidé de se rendre au Commissariat pour exprimer leur soutien à leur camarade. Mais là aussi, ce fut la répression qui les accueillait, se soldant par des blessures subies par le militant Ehmednah Ould Ethmane. Le lendemain, avec une diligence inhabituelle pour l'Administration, le dossier fut transmis au Procureur qui décida de déférer Fatma à la prison et faire ainsi d'elle la première détenue politique d'IRA pour défense des victimes du racisme et de l'exclusion. Cet événement, nouveau dans sa forme, mais très courant dans son essence, est symptomatique des méthodes de ciblage par les esclavagistes maures visant à châtier les militants et militantes d'IRA pour le soutien que ces derniers apportent à la cause des damnés de la terre et victimes des agissements d'une poignée raciste de préfets, de gouverneurs et de commissaires de police décidés à précipiter le pays vers une guerre civile dont les prémices ont malheureusement commencer à poindre à l'horizon. Nous rappelons ici que le Président de la section d'IRA à Arafat, Monsieur Dah Ould Boushab, croupit, lui aussi, depuis plusieurs semaines en prison pour avoir apporté de l’aide à une pauvre dame qui fut dépossédée de son lopin de terre au profit d'une parente de l'un des Généraux maures. Aujourd'hui, il est rejoint en prison par son adjointe, Fatma Jemal, pour des raisons bien similaires. Les cas de ces deux militants d'IRA témoignent, si besoin en était, du calvaire qu'endurent les Hratine au sein des deux Moughataa de Arafat et Toujounine. Ils témoignent aussi du degré d'influence et de la mainmise des forces réactionnaires, obscurantistes et ségrégationnistes sur les rouages de l'Etat et leur capacité à détourner les moyens de l'Administration pour régler leurs comptes et défendre leurs intérêts. En effet, Fatma Jemal n'aurait jamais été inquiétée de la sorte si elle n'était responsable d'IRA. L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en réfutant en bloc les accusations mensongères formulées à l’encontre de Madame Fatma Jemal, demande: 1- que cette dernière soit relaxée sans retard ni conditions et dédommagée du préjudice moral et matériel qu'elle et sa famille ont subi à la suite de cette agression sauvage orchestrée par le Préfet et ses sbires; 2- l'ouverture d'une enquête pour violation des droits de l'homme à Arafat et Toujounine plus particulièrement. Il est, en effet, clair que la cohabitation entre communautés, dans ces quartiers, est gravement menacée par le favoritisme systématique des autorités au profit d'une communauté particulière : lors de chaque litige, les gagnants sont toujours les mêmes et ce sont toujours les militants d'IRA qui se retrouvent en prison; 3- l'intervention des organisations de défense des droits de l'homme et des institutions nationales et internationales pour protéger les citoyens noirs de Mauritanie contre le racisme d'Etat notamment au sein du "Port de l'Amitié", des "Bidonvilles", des "Marchés" et des "Zones tampons"; 4- à l'ensemble des organisations gouvernementales et non gouvernementales d'exprimer leur soutien aux deux prisonniers d'opinion que sont Fatma Jemal Mint Achour et Dah Ould Boushab .
Le
Bureau Exécutif IRA-Mauritanie |
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L'article controversé du jeune Mohamed Cheikh Ould Lemkheityr a été à l'origine d'une telle agitation
Nous dénonçons, au sein de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), toute atteinte à l'image d'Allah, grand et miséricordieux, ou à Son prophète, paix soit sur lui. Sous aucun prétexte nous ne pourrons admettre la remise en cause de la justice du Prophète, paix soit sur lui. De la même façon, il nous est insupportable de voir que des foules hystériques s'apprêtent à rendre justice et à s'ériger en juges à la place des juges pour énoncer des verdicts à l'encontre d'individus ou de groupes d'individus. C'est ainsi qu'il nous a été donné d'apprendre qu'un homme d'affaires avait, publiquement, mis à prix la tête de l'auteur de l'article controversé ouvrant la voie à toute sorte de surenchère et remettant clairement en cause la confiance que les citoyens devraient avoir en leur système judiciaire et le monopôle de la violence que l'Etat devrait avoir en toute exclusivité. L'Etat aurait dû mettre un frein net et définitif à cette dangereuse tendance en arrêtant le dit homme d'affaires et en reprenant son rôle de seul dépositaire de la justice et de la défense de l'intérêt commun. Dans le même ordre d'idée, nous avons appris par l'intermédiaire de déclarations audio d'un prêcheur de notoriété publique qu'un certain nombre de personnes avaient exprimé leur disponibilité pour mettre à mort l'auteur de l'article en question. C'est là aussi une preuve supplémentaire de la défection de l'Etat et de l'abandon de son rôle premier et consubstantiel de régulateur des affaires publiques. C'est là une situation inacceptable faite d'anarchie, de prolifération des forces obscurantistes et de justice de rue qui met en danger mortel l'avenir du pays et l'essence même de la citoyenneté. Nous relevons, par la même occasion, les appels pathétiques, lancés par l'un des prétendus journalistes n'ayant jamais brillé par son intelligence, à constituer des milices civiles qu'il dénommerait " l'Armée d'Allah" pour défendre nos soit disant "fondamentaux religieux". Il y a là un dangereux précédent et un défi inacceptable lancé à l'autorité de l'Etat et qui autoriserait tout un chacun à tuer ou à sévir en fonction de sa propre acception de la religion. L'Etat aurait dû interpeler le dénommé Abdel Vettah Ould Abeidna pour de tels agissements qui ne font que confirmer les antécédents connus du personnage. Considérant l'ensemble des éléments précédents, nous, au sein d'IRA: 1- réitérons, comme nous l'avions fait lors de notre dernière conférence de presse tenue le jour de l'arrestation de Ould Emkheityr, notre ferme condamnation de toute atteinte à l'image du Prophète, paix soit sur lui; 2- condamnons avec la même véhémence tous les appels au meurtre lancés contre le jeune Ould Emkheityr ainsi que les incitations à lever des milices privées à cette fin. De tels agissements mettent en grand danger la paix sociale et la cohésion nationale. 3- exigeons de l'Etat qu'il mette fin aux tribunaux de rue et qu'il assume ses responsabilités de seul dépositaire de la violence et seule source de justice; 4- refusons les appels au meurtre ou au châtiment de Ould Emkheityr. De tels appels, proférés au nom de l'Islam, ne font qu'assombrir l'image de notre religion, faite d'amour et de tolérance conformément à la vie du Prophète, paix soit sur lui. Nous nous appuyons en cela sur la Fatwa de l'érudit et penseur musulman, Mohamed El mokhtar Echeinguiti, qui interdit la mise à mort des apostats mais aussi sur l'ensemble des conventions et traités que la République Islamique de Mauritanie a signés en matière de droits humains; 5- nous nous étonnons de l'usage systématique, tout au long de notre histoire, de la religion pour marginaliser la caste des "forgerons" et la communauté des Hratine alors que la même religion aurait dû être utilisée pour réhabiliter et affranchir de tels groupes sociaux. 6- nous sommes persuadés que ce battage organisé contre la personne de Ould Emkheityr est complètement étranger à toute idée de piété ou d'exercice de notre sainte religion. Nul n'est dupe du fait que si l'intéressé n'était pas descendant du groupe socialement méprisé des M'almine (forgerons), l'intensité d'une telle campagne aurait été bien plus faible. Nous évoquons pour preuve de cette affirmation le cas de jeunes issus de la "noblesse" qui furent, il y a quelques années, interpelés pour apostasie et conversion au christianisme puis relâchés sans autre forme de procès. Nous nous rappelons aussi, à cette occasion, le qualificatif de "modeste présent" utilisé par un élément de la "noblesse mauritanienne" pour désigner le saint Coran sans que cela n’ait provoqué de vagues de l'ampleur du tsunami que nous vivons actuellement. Une autre personnalité de noble extraction avait, du temps de Moawya Ould Taya, menacé les Imams velléitaires de convertir leur mosquée en boulangerie sans qu'aucune personne n’ait pensé à demander sa tête. En fin, nous pouvons constater que les listes d'amis de Ould Emkheityr sur les réseaux sociaux ont été systématiquement épurées des patronymes des fils de "grandes tentes" pour laisser le "forgeron" affronter tout seul l'ire et la vindicte populaire. 7- Nous relevons, pour notre part, que l'intéressé avait, lors d'un écrit rendu public après la parution de son article controversé, exprimé ses regrets ce qui, du point de vue de la loi mauritanienne, le disculpe du crime de l'apostasie. La Commission de
Communication
, à Nouakchott le 13
janvier 2014
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Le Prix des Nations Unies des Droits de l’Homme 2013
Au moment où s'achève la visite aux Etats Unis de Mr. Biram Dah Abeid, Président de l'Initiative pour le Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie, nous sommes heureux de constater avec vous que cette visite a été un réel succès. En partageant son expérience personnelle, en décrivant le traitement inhumain et dégradant des esclaves et en affirmant sa détermination inébranlable à mettre fin à l’ esclavage en Mauritanie, il a ému aux larmes bon nombre de personnes qui, avec une grande surprise, venaient d’ apprendre l’ existence de l’ esclavage en Mauritanie au 21eme siècle. Sa visite a été une source d'information appréciable et a inspiré de nombreuses personnes qui ont suivi ses présentations avec un grand intérêt. Au cours de sa tournée, il a eu l’occasion de rencontrer diverses audiences: des officiels du gouvernement et du Congrès, des communautés religieuses ( Musulmanes et Chrétiennes), la société civile, des institutions universitaires et scolaires à travers le pays. A cela il faut ajouter les réunions avec les organisations des droits de l’ homme et des leaders et champions sportifs. La visite de Mr. Abeid, objet d'une grande couverture médiatique, a été un succès qui a atteint son point culminant avec l'attribution du Prix des Nations Unies pour les Droits de l’ Homme 2013 qu’ il a reçu le 10 Décembre 2013, en appréciation de sa contribution sans pareille à la lutte contre l’esclavage et la discrimination raciale en Mauritanie. C’est une victoire éclatante pour tous les militants des droits de l’homme et une défaite cuisante pour le gouvernement mauritanien qui persiste dans ses mensonges éhontés et ses manœuvres politiques infructueuses. La couverture mediatique extensive de Biram en tant que laureat et de sa visite aux USA est une preuve irrefutable de la conscientisation de pus en plus grande de la communaute internationale de la persistance de l’ esclavage et de la discrimination raciale en Mauritanie. Nous remercions vivement toutes les organisations et personnes de bonne volonté qui ont contribué au succes de sa tournée aux USA, plus particulièrement à Freedom House qui a sponsorisé sa visite.
Pour en savoir plus sur l’esclavage en Mauritanie et les activités de Mr. Abeid, veuillez cliquer sur les liens ci-dessous : Abolition
Institute:
www.abolitioninstitute.org
Merci beaucoup pour votre soutien. B.
Tandia,
Les États Unis appellent à soutenir BIRAM DAH ADEID dans son combat pour éradiquer l'esclavage en Mauritanie
Après l'ONU dans son ensemble, l'Union Européenne, les Etats européens, les ONGs internationales, voici que les Etats Unis d'Amérique affichent leur reconnaissance du combat de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) et appellent à soutenir la lutte de son président Biram Abeid Dah pour éradiquer l'esclavage en Mauritanie. C'est ce qu'a exprimé l'ambassadeur permanent de ce pays auprès des Nations Unies dans son allocution prononcée à l'occasion de la Journée Internationale des Droits de l'Homme. Biram Dah Abeid, Lauréat du Prix de l'ONU 2013 pour les Droits de l'Homme rentre demain, vendredi 27 décembre à Nouakchott après une longue tournée qui l'a amené dans différents Etats d'Amérique et notamment à New York où il a reçu, au siège de l'ONU, le prestigieux prix. IRA appelle l'ensemble des habitants de Nouakchott à venir accueillir l'un des rares Africains (après Nelson Mandela et Taha Hussein) à avoir reçu ce prix. L'accueil démarrera à 14 heures et demi devant l'aéroport de Nouakchott. La Commission de Communication , le jeudi 26 décembre 2013 Déclaration de Son Excellence Samanta Power, Ambassadrice permanente des Etats Unis auprès de l'ONU, prononcée le 10 décembre 2013 à l'occasion de la journée internationale des droits de l'homme (cliquer ICI pour le texte original) En l'an 1950, l'Assemblée Générale des Nations Unies décidait de l'instauration d'une journée internationale des droits de l'homme pendant laquelle elle commémore l'anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme récemment promulguée. Cette Déclaration Universelle constitue une nouvelle affirmation du droit de tous, dans tous les pays et partout dans le monde, à la dignité. En cette journée internationale des droits humains, nous souhaitons nous remémorer ce que nous avons signé et pourquoi nous l'avions signé. Pourquoi le monde entier avait-il décidé de consacrer le principe selon lequel "les hommes naissent libres et égaux en droits et en dignité"? Au moment où nous célébrons cette journée internationale des droits de l'homme et où nous nous rappelons des terribles événements qui avaient poussé le monde entier à signer cette déclaration, nous sommes obligés de reconnaitre que les intentions portées par ce geste continuent à être trahies tous les jours. - les droits humains sont les droits des filles indiennes de ne pas être victimes de viols collectifs, des Syriens victimes de snipers et d'attaques de missiles " SCUD ", des gens en République Centrafricaine qui sont massacrés aux machettes. Ce sont aussi les droits fondamentaux de libre expression de la société civile chinoise, de liberté de conscience des prisonniers politiques en Burma ainsi que les droits des tous les Américains, indépendamment de leur origine, couleur de la peau ou orientation sexuelle, à être traités sur un pied d'égalité. En saisissant cette occasion pour se rappeler les malheurs et les injustices que nous affrontons dans ce monde, nous ne pouvons omettre de citer ceux qui se battent pour concrétiser les promesses de la Déclaration Universelle. Des personnes comme Biram Dah Adeid, l'un des descendants d'anciens esclaves qui lutte pour éradiquer l'esclavage en Mauritanie, comme Liisa Kauppinen qui défend les droits des malentendants et de toutes les personnes souffrant de handicaps spécifiques, comme Malala Yousafzai, cette jeune Pakistanaise qui s'est élevée contre les Talibans et a ainsi changé le monde, ces personnes remarquables qui viennent d'être distinguées par le Prix de l'ONU 2013 pour les droits de l'homme, constituent un échantillon de ceux qui luttent tous les jours pour la défense de la dignité humaine. Aujourd'hui, cinquante ans après la signature de la Déclaration Universelle, nous renouvelons notre engagement à nous consacrer à la défense de cette cause essentielle.
10
Décembre 2013 |
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NOTE D’INFORMATION: Sur le différend autour de la Coopérative agricole «Khollé mouké».
La situation Des représentants des organisations AMEES (Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles), IRA – Mauritanie (Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, A.H.M.E (Association des Haratine de Mauritanie en Europe) et l’Association ARMEPES ont conduit une mission du 9 au 11 juin 2013 à Sélibaby, Gouraye et Diaguily. Diaguily, village centenaire fondé il y a 934 ans, est situé dans le Guidimakha, au sud de la Mauritanie. Ce village, à l’instar de toutes les localités mauritaniennes, vit des contradictions tragiques entre le besoin vital de développement, d’ouverture, de tolérance et d’humanisme et les réflexes rétrogrades de repli sur soi doublés d’un attachement passionné à de supposées préséances de naissance et/ou de groupes.
En effet, le village est le théâtre d’un différend autour d’un périmètre irrigué. Ce différent, vieux de sept ans, oppose la chefferie villageoise à la Direction de la Coopérative « Khollé mouké ». La Coopérative « Khollé mouké » a été créée en 1994 pour exploiter le périmètre de 34.9 ha objet du contentieux. Le site a été aménagé pour la première fois en 1983 par la SONADER (Société Nationale pour le Développement Rural) dans le cadre des programmes du Ministère du Développement Rural et de l’Environnement. Il fût exploité pendant six années (jusqu’en 1989) et suite à la détérioration de son réseau d’irrigation et de drainage et par défaut d’un bon système de gestion des redevances sur l’eau d’irrigation, le périmètre fût abandonné pendant plusieurs années avant d’être réhabilité en 1993 par la SONADER et remis en exploitation à partir de 1994. Il a été de nouveau abandonné sept années durant après seulement deux années exploitation. En 2003, à la faveur d’une nouvelle réhabilitation, la communauté villageoise organisa une réflexion sur la problématique de la Coopérative « Khollé mouké » et son périmètre. En raison de l’existence d’un grand périmètre à l’Est du village et du fait que les 34.9 ha ne pouvaient pas suffire pour offrir à chaque père de famille du village un lot exploitable, il a été décidé par la communauté de céder le périmètre aux seules femmes du village désireuses de l’exploiter. Mais très vite, la SONADER et les responsables villageois comprirent qu’en réalité, les seules femmes n’étaient pas capables de gérer le périmètre : les motopompes et les accessoires pour l’irrigation pèsent très lourd et doivent être déplacés selon les montées ou les descentes du niveau du fleuve, ainsi que les travaux nécessaires à l’entretien régulier des canaux et de la clôture de protection n’étaient pas de la capacité des femmes. Devant ce constat, il a été décidé de mettre sur pied un comité de gestion du périmètre formé d’hommes. Celui que le village a convaincu à l’issue de longes conciliabules a reçu mandat de former atour de lui un groupe qui, faisant partie des exploitants, devrait encadrer les femmes dans l’exploitation du périmètre. L’exploitation du périmètre fût lancée dans ces conditions et après deux années de production, nombre de femmes ont dû abandonner la production pour non paiement de redevances alors qu’il a été constaté que les sols d’une bonne partie du périmètre n’étaient pas adaptés à la culture du riz. C’est ainsi que, sur conseils de la SONADER, il été décidé que sur les parties du périmètre à sols argilo-sablonneux, une bananeraie serait implantée. Ce qui fût fait au bénéfice de tous les membres de la coopérative. Les enquêtes de terrains révélèrent que le comité de gestion s’étant jugé suffisamment responsable des actions à mener prit sur soit, sans avis préalable de la communauté villageoise, de planter des arbres fruitiers (manguiers, agrumes et autres espèces) à d’autres endroits du périmètre dont les sols étaient favorables. C’est au bout de plusieurs années, après que les fruitiers aient commencé à produire, que la chefferie du village commença à porter les premières protestations. Suite aux protestations qui commencèrent à donner les premiers signes de conflit, les autorités décidèrent de la fermeture du périmètre et de l’interdiction de son accès à toutes les parties. Grâce aux interventions auprès des autorités, l’exploitation du périmètre a été reprise en 2011 et en janvier 2012, pendant que les exploitants attendaient la maturité de leur récolte, une nouvelle fermeture du site fût décidée. Cet arrêt a été catastrophique, il provoqua d’énormes pertes en produits maraîchers. C’est dans ce contexte que les membres de la coopérative (exploitants) portèrent l’affaire devant le Tribunal de Sélibaby qui, lors d’une audience arrêta que la terre objet du conflit a un statut domanial et proposa un règlement à l’amiable basé sur la réorganisation de la direction de la coopérative : le juge proposa que les personnes directement impliquées dans l’affaire, au nombre de onze (11) de chaque partie, ne devraient pas faire partie du nouveau bureau. Cette proposition a été rejetée par les gérants de la coopérative et le dossier fût transféré à la Chambre Civile et Sociale de Cour d’Appel de Kiffa. A Kiffa, la Cour délibéra en date du 05 décembre 2011 que le Tribunal de Sélibaby n’a pas compétence à se prononcer sur cette affaire et qu’elle confirme, tout de même, que la terre objet du différend a bien un statut domanial. L’affaire (dossier N°062012) a été portée à la Chambre Civile et Sociale II de la Cour Suprême avec une demande de cassation introduite par Mr Lassana Coulibaly (Président du Comité de gestion de la coopérative) avec son groupe. Dans son verdict, la cour a décidé du rejet de la demande d’arrêt d’exécution de la décision 55/2011 rendue par la Chambre civile et Sociale de la Cour de Kiffa en date du 05/12/2011. Par conséquence, le dossier est revenu à l’Administration régionale (Wilaya) qui en ce moment dit mener des investigations pour prendre une décision juste qui soit dans l’intérêt général. Notre démarche Partant du fait que le succès de toute action de médiation ou de contestation dans ce genre d’affaire dépend fortement de la compréhension de tous les éléments du dossier par les intervenants. Les représentants des organisations en mission ont privilégié les rencontres directs avec tous les acteurs et groupes d’acteurs impliqués dans le différend. C’est ainsi qu’ils ont débuté leur travail de collecte d’informations sur l’affaire par un entretien très approfondi avec Mr le Wali du Guidimakha. Le groupe en mission s’est rendu à Gouraye où il a rencontré le Hakem (Chef d’Arrondissement) qui, pour avoir été dans la zone durant les cinq dernières années, a une bonne connaissance du dossier de la Coopérative « Khollé Mouké». L’entretien a permis d’approfondir certains aspects de l’intervention de l’Administration locale dans l’affaire. Suite aux échanges avec les responsables de l’Administration au niveau de la Wilaya (Région) et dans la Moughataa (Arrondissement), la mission s’est rendue sur le terrain pour s’entretenir avec les parties locales protagonistes (les représentants de la chefferie du village et ceux du comité de gestion de la Coopérative « Khollé mouké »). Lors des rencontres, chaque groupe a eu suffisamment de temps pour donner sa version des faits et défendre sa position, souvent, avec documents à l’appui. Suite aux entretiens dans le village, la mission a visité le périmètre (ou ce qui en reste) pour s’enquérir de sont état. De retour à Sélibaby, les membres de l’équipe de mission ont rencontré de nouveau Mr le Wali pour partager avec lui les informations collectées. Il s’est dégagé de cet entretien une convergence de vue sur l’affaire de la Coopérative « Khollé mouké ». La présente note d’information rédigée par l’équipe de mission a l’humble ambition de présenter à l’opinion la situation de l’affaire en question, notre compréhension de celle-ci ainsi que notre position. Notre compréhension de la situation Les entretiens et les visites ont permis la collecte d’informations qui conduisent, sur l’affaire de la coopérative « Khollé mouké », aux constats suivants : § Il s’agit, une fois de plus, d’un cas de non application des textes règlementaires sur le foncier aggravé par la persistance de la TENURE TRADITIONNELLE DES TERRES sur fond de FEODALITE. § Les autorités régionales administratives et techniques de l’époque du début du différend ont manqué de courage pour prendre des décisions qui s’imposaient en faveur du Droit. § Pour les communautés villageoises et environnantes, les produits du périmètre étaient d’une grande importance socio économique et l’arrêt de l’exploitation ne concourt pas à l’atteinte des objectifs tant chantés par les autorités nationales en matière de sécurité alimentaire. § Le périmètre de la coopérative « Khollé mouké » est dans un état de délabrement très avancé, la poursuite de sa fermeture réduira inéluctablement à néant les résultats de décennies de labeur des paysans. § Des années de gestion non démocratique de la coopérative « Khollé mouké », sans aucun renouvellement des instances a contribué à faire resurgir les démons des sentiments rétrogrades de la préséance de classes. Ces disfonctionnements graves de la coopérative sont du fait de manque cruel d’appui technique aux groupements paysans de la part des Services des Organisations Paysannes (SOP) dont sont dotées la Direction régionale de SONADER et la Délégation régionale du Ministère du Développement Rural. D’ailleurs, les entretiens avec les uns et les autres n’ont pas permis d’établir la situation institutionnelle de la coopérative : l’authenticité des documents réglementaires (statuts et procès verbaux de réunion constitutive) détenus par chacun des deux groupes n’a pas pu être prouvée. Notre position Se fondant sur ce qui précède et n’ayant pas de préférence entre les parties impliquées dans le différend de la coopérative « Khollé mouké », notre intervention se veut désintéressée et ferme pour la manifestation du Droit. Les organisations impliquées dans cette démarche entendent mener des actions pour une résolution finale du différend et ce, dans l’intérêt général des communautés. A cet effet, elles recommandent : - L’application effective, sur toute l’étendue du territoire national, des textes règlementaires en vigueur sur le foncier qui stipulent que « la terre appartient à celui qui la met en valeur » et en particulier, sur le cas précis de la Coopérative « Khollé mouké ». - La prise en charge du différend par les autorités administratives de façon transparente et ce, loin de toute considérations partisane et politique. - La réorganisation immédiate de la coopérative conformément aux textes en vigueur sur la création et le fonctionnement des groupements paysans. - Et enfin, la réouverture du périmètre pour son exploitation dans l’intérêt de toutes les communautés villageoises. Fait à Nouakchott, le 12 novembre 2013 Les organisations signataires : - Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles (AMEES). - Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA – Mauritanie). - Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E). - Association ARMEPES. Comité de Suivi: Balla TOURE, Fousseinou NDiaye |
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Lettre du lauréat prix de l'ONU 2013 pour la cause des droits humains AUX INSTANCES DIRIGEANTES DU SYSTÈME ONUSIEN
Louanges à Dieu et paix et salut sur le Prophète Mohamed Honorables, nous ne pouvons que remercier vivement, l’ONU et l’ensemble de ses institutions, pour s’être tournées vers la cause, la misère et les douleurs de dizaines de millions d’êtres humains qui continuent à subir le fait de l’esclavage. Et parmi les États qui tolèrent ce phénomène s’ils ne l'entretiennent, hélas mon pays, la Mauritanie, détient le triste record du plus grand taux de population réduite en servitude ; ainsi, la distinction que vous avez eu l’humanité de m’accorder, représente une assistance précieuse aux victimes et une formidable marque de solidarité avec les militants, de toutes obédiences, qui se dressent contre les dénis d’humanité, les persécutions religieuses et ethniques, les violences sur le corps humain et les privations de liberté. En 2013, plus qu’à tout autre moment de l’effort universel pour la dignité de notre espèce, votre geste renferme une alerte, crédible, aux gouvernants oppresseurs, quand ils rechignent à reconnaître et respecter le droit international de la personne. Vous rappelez, ici, qu’au dessus des États, des institutions et des identités, l’individu reste la valeur de référence, l’aune de toute éthique, le but même des conventions sociales. Aujourd’hui, chers amis, je voudrais vous faire entendre, les plaintes et gémissements de personnes propriétés d’autres personnes, dès la naissance, astreintes aux travaux forcés, privées de rémunération, de repos et d’éducation, du bétail humain sans état civil, ni soins, soumis aux violences sexuelles et châtiments, un groupe servile où je suis né et où j’ai refusé de grandir ; la déshumanisation de ces êtres dépasse votre entendement ; la liste de pratiques esclavagistes - en plus de la castration, de la vente et de la cession de gens, comme des biens meubles, - trouve sa justification dans des codes d’inégalité raciale, auxquels nos législateurs et la majorité des classes dominantes en Mauritanie, accordent l’immunité d’une vérité sacrée. Quiconque la viole s’expose au procès en apostasie ; ainsi, l’Islam, notre foi forgée aux origines dans la révolte contre l’iniquité, est-il détourné et voué à la défense du préjugé raciste. Ces usages que mes amis et moi combattons sans répit revêtent, dans mon pays, aux yeux des législateurs de fait, le statut d’une loi supérieure aux normes internationales, à commencer par la déclaration universelle des droits de l’Homme. De tels écrits qui décrètent l’inégalité des sexes, la minorité éternelle de la femme et légitiment les atteintes à l’intégrité du corps et de la vie, sont le seul ancrage du droit, qui inspirent notre code pénal et organise le statut personnel ; un tel corpus, conçu et édicté par des jurisconsultes d’entre les 10 éme et 16 éme siècle après J.C, de surcroît au sein de sociétés esclavagistes, restent un quasi-monopole de valorisation et de stigmatisation, la norme absolue, source d’études à la base de la formation de nos magistrats, de nos officiers de police judiciaire, de nos administrateurs, nos imams et pseudo érudits. Aujourd'hui, à l'heure où je vous écris, des militants de mon organisation, Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), que vous avez tenu à honorer en me distinguant par ce prix, croupissent en prison. Leur seul crime est d'avoir pris la défense d'une jeune esclave venue réclamer leur assistance. Cette jeune esclave s'appelle Noura mint Aheimed. Elle a porté plainte contre une famille qui la maintenait en esclave depuis 14 ans. Je salue, du haut de cette illustre tribune, ces militants et ces militantes qui, pour défendre Noura, viennent de parcourir à pied 150 Km dans une marche de protestation courageuse et pacifique. Notre combat contre l'esclavage, en dépit de la violence morale et physique que constitue cette pratique d'un autre âge, est toujours pacifique et civilisé. Nous nous inspirons en cela des grands éclaireurs du combat contre la soumission et l'ignominie et en premier lieu de celui parmi eux qui vient de nous quitter, je veux parler, avec respect et reconnaissance de mon père et exemple Nelson Mandela, que Dieu ait son âme. Vous récompensez, par ce prix, notre combat contre l'esclavage, contre le maintien dans la servitude de personne par d'autres personnes. Ce combat est loin d'être terminé. Votre soutien nous sera utile pour la suite, pour la lutte que nous entamons et que nous annonçons à l’occasion de cette grande journée pour que les esclaves et anciens esclaves obtiennent leurs droits sur les terres arables et celles d’habitats urbains, pour que l'Etat mauritanien engage, sans plus tarder, une réforme agraire et foncière juste et équitable. L'esclavage en Mauritanie est multiforme. Notre pays, hélas, est connu pour l'esclavage par ascendance, celui qui fait de nous les esclaves par naissance des maîtres de nos parents. Mais, en Mauritanie, nous avons aussi toutes les autres formes d'esclavage et notamment, l'esclavage moderne. Très souvent et le plus naturellement au monde, les Hratine (communauté d'esclaves et d'anciens esclaves) passent du service des maîtres à celui des contremaîtres. Les bassins miniers, les ports de marchandises, les chantiers de toutes sortes sont peuplés d'anciens esclaves, très souvent proie facile des négriers modernes que sont certains employeurs. Là aussi votre assistance sera toujours la bienvenue. Notre organisation IRA, toujours privée de reconnaissance par le gouvernement mauritanien et ce malgré sa présence tous les jours aux côtés des victimes et en dépit du soutien dont elle jouit au sein de la communauté internationale, a libéré et aidé à libérer des centaines d'esclaves. Mais ces esclaves libérés, en absence de structure d'accueil et de relais d'assistance, finissent toujours dans la misère qui était leur lot chez leurs bourreaux. Il est temps que la conscience internationale se préoccupe de ce volet. Chers responsables onusiens, mon devoir de témoignage m’intime de vous rapporter le calvaire de centaines veuves et d’orphelins de chez nous, qui ont vu disparaitre leur mari, père, parents et voisins au cours d’une tentative d’épuration macabre qui a endeuillé les populations négro-mauritaniennes entre 1986 et 1991 ; leur tort s’enracine même dans ce que nous recevons tous, en héritage, sans l’avoir jamais choisi : le crime de la diversité ethno-linguistique, pourtant fondement et but de l’une des instances prestigieuses de l’ONU : j’ai cité l’Unesco ; le système politique de chez nous, leur reproche de naître Peulh, Soninké, Wolof ou Bambara, dans un Etat qui aspire à l’illusion d’une arabité sans relief ni exception; les victimes et nous courrons toujours derrière la vérité, à la recherche de la justice, pour la restitution des terres encore usurpées, la réparation des assassinats de masse, la publication de la vérité. Chers messieurs et dames, je devrai aussi souligner l’abus et l’arbitraire auxquels s’exposent beaucoup de citoyens mauritaniens face aux lois anti-terroristes, en contradiction avec les principes généraux de droit tels l’Habeas corpus, la présomption d’innocence, la séparation des pouvoirs, les voies de recours, la prohibition de la torture. A ce propos, il y a lieu de souligner le cas de 14 détenus présumés djihadistes disparus de la prison civile de Nouakchott depuis plusieurs années sans que leurs familles et avocats puissent connaitre leur sort. Bien que le système de domination mauritanien bénéficie de l’appui de puissances occidentales, pour des motifs , ô combien fondés , de prévention de l’intolérance et de la terreur pseudo-religieuse, il rivalise avec les segments les plus obscurantistes de la société, dans l’appel au meurtre, l’inquisition et la diabolisation des démocrates et défenseurs des droits humains; ainsi, tient-il deux langages et affiche, au regard du monde libre, un vernis de modernité, pas très résistant à l’épreuve du pouvoir. Nous espérons que les Nations-Unies engagent, avec la Mauritanie officielle, une démarche franche et conséquente afin d’y éradiquer l’infériorité de naissance et l’impunité du racisme. Nous réclamons, en cas de non-coopération avec les instances de l’ONU, l’application, sans réserve, des mesures de rétorsion prévues par le droit international. Que vive le droit international, que vive l’universalisme, envers et contre le relativisme culturel et l’insidieuse diplomatie du « laisser le temps au temps » !
Je vous remercie. Biram Dah ABEID New York, le 10 décembre 2013 |
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Le Président d'IRA, Biram Dah Abeid, lauréat du Prix des Droits de l'Homme des Nations Unies
Le Président d'IRA, Biram Dah Abeid, lauréat du Prix des Droits de l'Homme des Nations Unies Le Bureau du secrétaire général des Nations Unies a informé le Président d'IRA, Biram Dah Adeid, qu'il fait partie des cinq personnalités lauréates du Prix des Droits de l'Homme décerné par l'Organisation tous les cinq ans. L'ONU a aussi informé le Gouvernement mauritanien de sa décision et a invité le Président d'IRA à la cérémonie de remise du Prix qui se tiendra le mardi 10 décembre 2013 à son siège newyorkais à l'occasion de la Journée Internationale des Droits de l'Homme. Mais le pouvoir mauritanien n'a pas apprécié l'information Le Prix des Droits de l'Homme des Nations Unies a été créé le 19 décembre 1966 par la résolution 2217 de l'Assemblée générale pour récompenser les personnes ou associations qui ont accompli un travail remarquable pour protéger et/ou promouvoir les droits de l'homme. Parmi les personnalités remarquables auxquelles ce prix fut décerné, nous pouvons citer le Français René Cassin (1968, un des auteurs de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948), l'égyptien Taha Houssein (1973), l'Américain Martin Luther King (1978), le Sud-africain Nelson Mandela (1988) , la Pakistanaise Benazir Bhutto (2008) et maintenant le Mauritanien Biram Dah Abeid. Après le Prix Weimar 2011, le Prix Front Line Défenders 2013, une nomination au Prix Sakarov 2013, voici que l'Organisation des Nations Unies, à son tour, marque son attachement et son soutien aux combats anti-esclavagistes que mènent IRA et son Président en Mauritanie. C'est une victoire supplémentaire des combattants de la liberté contre les forces de l'obscurantisme et de l'aliénation déguisées en oripeaux religieux. Le Président d'IRA est actuellement en tournée aux Amériques. Après le Mexique, il est arrivé aux Etats Unis où il a rencontré nombres de personnalités de poids dans ce pays et était reçu par de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme et de lutte contre l'esclavage (Freedom House, notamment). Pendant que le Président sillonne le monde pour porter la parole des militants anti-esclavagistes hors de nos frontières, IRA continue et amplifie le combat sur le terrain. Les militants d'IRA apprendront la nouvelle de l'attribution duPrix des Droits de l'Homme des Nations Unies à leur président alors qu'ils sont au kilomètre 75 de la route Boutilimit-Nouakchott à mi-parcours de la "Marche contre l'impunité" qu'ils ont lancée le 27 novembre dernier et qui couvrira 150 Km à pied. Cette marche vient en soutien au combat de Nourra Mint Aheimed et pour se remémorer l'assassinat des 28 militaires Négro-africains lâchement exécutés à Inal le 28 Novembre 1990. Après l'Europe et l'Amérique, voici que l'ONU affiche sa reconnaissance d'IRA et de son combat. La Mauritanie devient le seul coin du monde où IRA n'est pas reconnue. Le seul pays au monde ou le militantisme est puni et les droits fondamentaux sont bafoués Nous félicitons la Mauritanie non officielle, le peuples hratin et les activistes de l'IRA pour cet honorable prix qui sera reçu en leur nom et en leur honneur par l'ambassadeur de la justice et de l'égalité, le camarde Biram Dah Abeid au siège des nations unis à l'occasion de la journée internationale des droits de l'homme La Commission de Communication Le 30 Novembre 2013 dimanche 1 décembre 2013Déclaration
conjointe : IRA-MAURITANIE/RAG
mercredi 27 novembre 2013
Marche contre l’impunité Les militants d’IRA – Mauritanie tiennent depuis le 09 septembre 2013 un sit in permanent devant les locaux de la brigade de gendarmerie à Boutilimit pour exiger des poursuites contre Sidi Ould Ely Mohamed et ses frères pour pratiques esclavagistes, quatorze années durant, sur Noura Mint Mhaymed.
En effet, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz se complaisant dans le déni permanent d’esclavage et assurant la protection et l’impunité aux personnes prises en flagrant délit d’esclavage a réussi à hisser la Mauritanie à la position, peu enviable, du premier Etat esclavagiste du monde. En cette date anniversaire de la triste nuit du 27 au 28 novembre 1990 où 28 militaires négro-mauritaniens furent pendus dans la caserne militaire d’Inal, le système de domination, dans sa logique de perpétuation du racisme d’Etat, continue à assurer l’impunité aux auteurs de la tentative de génocide contre les négro-mauritaniens. C’est dans ce contexte que, le Parti RAG et IRA – Mauritanie ont initié la marche contre l’impunité qui partira aujourd’hui (27 novembre) de Boutilimit pour arriver à Nouakchott. Dans cette épreuve, les abolitionnistes et les radicaux marcheront pour :
1- Commémorer toutes les victimes de siècles d’esclavagisme en Mauritanie, 2- Soutenir Noura Mint Ahmed ainsi que toutes les victimes d’esclavage dans leur combat pour justice, la liberté et l’égalité, 3- Exiger l’application effective des textes nationaux ainsi que des conventions et accords internationaux aux quels la Mauritanie est partie criminalisant l’esclavage et la traite des personnes, le racisme, l’exclusion et les violences faites aux femmes et aux enfants, 4- Exiger la vérité et la justice concernant les exécutions extrajudiciaires et massives contre les négro-mauritaniens durant la période 1986 – 1991, 5- Exiger la libération sans conditions d’Abdallahi Ould Hmeyid et Slama Ould Seyid deux militants d’IRA détenus à la prison civile de Rosso depuis le 30 septembre 2013 dont le seul tord est d’avoir participé à une manifestation pacifique pour l’application de la loi criminalisant l’esclavage en Mauritanie, 6- Exiger la libération de Dah Ould Boushab – Secrétaire Général de la Section d’IRA – Mauritanie à Arafat (Nouakchott), emprisonné à la prison civile de Nouakchott pour avoir organisé un sit in pacifique en protestation à des déguerpissements sauvages dont sont victimes des citoyens pauvres sans soutien, 7- Et enfin, dénoncer avec vigueur leur interdiction et leur mise à l'écart illégale et éhontée de l'échiquier politique mauritanien. Nouakchott le 27 Novembre 2013 La commission de Communication
Publié par Diko Hanoune à mercredi, novembre 27, 2013 Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur TwitterPartager sur Facebook
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De la torture dans les prisons en Mauritanie
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) En lieu et place de la reconnaissance méritée, la société mauritanienne méprise les forgerons Depuis six jours, Monsieur Edhehbi Ould Lehdada est proie à la torture physique et morale dans les cachots du commissariat de police de Tayaret 2. Ce calvaire, Monsieur Ould Lehdada le doit à une dame d'influence qui l'accuse de lui avoir volé des bijoux en or et perles de valeur. La police est venue le cueillir dans sa forge, située au Marché du charbon de la Capitale. Monsieur Edhehbi avait acheté quelques pièces d'or accompagnées de quelques perles précieuses pour un montant de 133 000 Ouguyas. Mais la dénommée Jemila Mint Elabed pense avoir reconnu une partie des biens qu'elle aurait perdus et porta plainte contre le forgeron, plainte assortie de la demande de recouvrement de l'ensemble de son bien soit une valeur de 13 millions d'Ouguyas. Elle obtint aussi que le supplicié soit détenu dans les murs du Commissariat de Tayaret 2 plutôt qu'à Tavragh Zeina qui est la juridiction compétente. La raison en est que Mint Elabed disposait d'appuis au sein de ce commissariat de Tayaret 2. Au Commissariat de Tayaret 2, Ould Lehdada a subi les tortures les plus abominables dont, notamment, la torture du "Jaguar" qui consiste à suspendre la victime entre deux tréteaux après lui avoir lié les mains devant les genoux et passé un pieux dans les creux de ces derniers. Il a aussi subi la torture du noyé qui consiste à verser de l'eau dans le nez de la victime maintenue la tête vers le bas. Tous ces mauvais traitements visaient à l'amener à avouer avoir volé la dame Jemila. Edhehbi niera tout en bloc et ne reconnaitra que le fait d'avoir acheté les quelques pièces chez un revendeur dont il a communiqué l'identité et l'adresse précise aux enquêteurs. IRA s'est assurée de l'identité des tortionnaires de Ould Lehdada. Ils exercent tous à Tayaret 2. Il s'agit: du sergent Ahmed Taleb et les deux agents Ibrahim et Maurice. Ce groupe de policiers s'est fait aidé par un employé du commissariat pour attacher la victime et lui verser l'eau dans le nez. L'ensemble de ces faits ont été relatés par la victime. L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en dénonçant les insultes et humiliations dont est victime la communauté des forgerons (artisans traditionnels) de la part de la société mauritanienne en générale et parfois de la part des personnalités détentrices de l'autorité publique: 1- demande l'élargissement immédiat de Monsieur Edhehbi Ould Lehdada et l'arrêt de la torture et des mauvais traitements physiques et moraux dont il est victime; 2- lance un cri d'alarme et un SOS en direction des organisations de la société civile et des organismes internationaux pour qu'ils se dressent contre la torture et les traitements dégradants dont est victime le malheureux Edhehbi et qui se pratiquent en plein jour dans les commissariats et les maisons d'arrêt mauritaniennes et ce malgré le fait que la Mauritanie avait ratifié l'ensemble des instruments juridiques bannissant ces abominations; 3- dénonce la mis à disposition des moyens de coercition de l'Etat au profit d'individus sous prétexte de lien de parenté; la dénommée Mint Elabed serait une proche de Ould Abdel Aziz; 4- affirme son soutien inconditionnel à la communauté des forgerons qu'elle encourage à se lever contre l'injustice et la marginalisation dont elle souffre depuis des lustres à l'instar de toutes les couches laborieuses du pays. Au lieu et place de la reconnaissance qu'elle leur doit, la société mauritanienne oppose mépris et déni de justice au génie et à l'intelligence de cette communauté.
La
Commission de
Communication
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Message aux tenants de la société et de l’Etat, esclavagistes, en Mauritanie
Message aux tenants de la société et de l’Etat, esclavagistes, en Mauritanie
Je m’adresse aujourd’hui à l’élite mauritanienne, je m’adresse à la classe politique ; je parle aux partisans de Mohamed Ould Abdel Aziz, à la Coordination de l’opposition démocratique (Cod), à la convention pour une alternance pacifique (Cap), je m’adresse aux érudits, juges, officiers de police judicaire, je m’adresse à la communauté arabo-berbère et aux personnalités politiques Hratin qui en sont les supplétifs, je m’adresse donc à tous ces milieux, pour les féliciter ; je vous félicite pour la bravoure, la détermination, et l’esprit de sacrifice, dont vous avez fait preuve, dans la bataille pour le maintien et la reproduction de l’esclavage, la bataille rude contre les tentatives d’émancipation, menée en dépit des efforts d’IRA-Mauritanie et de tout le courant abolitionniste; Oui, la félicitation est méritée ; en effet, vous venez de gagner en obtenant pour la Mauritanie, le trophée et le titre de premier Etat esclavagiste dans le monde ; vous venez ainsi d’illustrer la nation, le drapeau et le peuple tout entier, donc de les faire connaitre sur la plan international ; par votre piété légendaire, votre patriotisme, votre clairvoyance, vous remportez une victoire mémorable dans Le combat livré par IRA, au système de domination raciale, depuis 2008 ; contre nous qui œuvrions à la refondation d’une Mauritanie sans maître ni serviteur, vous l’emportez, encore une fois. Nous ne cesserons de vous complimenter de cette place de choix sur la scène internationale que vous avez acquise de haute lutte pour notre pays. Donc, je ne saurais faillir au devoir de rendre hommage à vos victimes les plus récentes, les soldats de la lutte anti-esclavagiste, qui ont été battus, torturés, affamés, stigmatisés, emprisonnés ou croupissent encore dans les geôles du dernier Etat nègrier au monde, la Mauritanie, j’ai nommé Dah ould Boushab (prison de Dar Naim), Abdallahi Ould Hemdy et Slama Ould Seyid (prison de Rosso), Cheikh Vall et Samba Diagana (prison de Kaédi). L’histoire de la Mauritanie retiendra, comme les générations futures, qu’aucune personnalité parmi vous, aucun parti, n’ont démérité, car vous êtes toujours restés à la hauteur de l’engagement pour, UNE MAURITANIE PREMIERE PUISSANCE ESCLAVAGISTE SUR LA PLANETE ; Le premier d’entre vous, Mohamed Ould Abdel Aziz, mérite bien la réélection à l’avant premier tour du scrutin présidentiel de 2014 car il s’est jeté, dés son accession au pouvoir, corps et âmes, dans la bataille contre les tenants de la Mauritanie sans esclavage que notre combat incarne ; la preuve, il a interdit IRA-Mauritanie et décidé qu’il fallait l’empêcher de mener d’une manière pacifique et populaire, mais aussi juridique et religieuse, la dynamique d’éradication de l’esclavage et des inégalités ethniques.; le président à aussi interdit la parti RAG(parti radical pour l’action globale), la seule formation anti-esclavagiste du pays, à caractère d’organisation de masse; agissant ainsi, le pouvoir complait, aussi, à des personnalités Hratin chefs de partis politiques qui le lui ont demandé, appuyés en cela par deux ministres : Mohamed Ould Boilil de l’Intérieur et de la Décentralisation et Sy Adama, ministre secrétaire général de la présidence. Mohamed Ould Abdel Aziz est aussi le chef d’Etat Mauritanien dont le mérite, auprès des esclavagistes n’ eut d’égal ; n’est-il pas le chef d’Etat le plus répressif contre le mouvement anti-esclavagistes ; les élites et autres milieux arabo-berbères voient en lui le sauveur des maîtres et de leurs descendants, contre le péril du péril Hratin, le danger de la prise de conscience et de l’éveil noir en général ; sur les traces du Colonel Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya , il représente les vertus de courage et l’opportunité que lui envient beaucoup de d’hommes politiques maures, comme Ahmed Ould Daddah, Ould Deddew, Ely Ould Mohamed Vall, Sidi Oul Cheikh Abdallahi, d’avoir embastillé le plus grand nombre de Hratin anti-esclavagistes, de leur consacrer, en moyenne, un procès chaque année durant son mandat qui s’achève ; il en a réprimé et torturé des dizaines, ordonné de les radier de leurs emplois dans les secteurs publics et privés, il a aussi décaissé des sommes d’argent, colossales en vue de corrompre étrangers et nationaux afin de mener des campagnes de faux témoignage, de mensonge et d’intoxication contre les militants anti-esclavagistes ; il a aussi réussi un autre exploit et non des moindre, en somme décréter d’un point de vue juridique et religieux, que la lutte contre l’esclavage est synonyme d’apostasie ; selon leur vision inavouée de la vie d’ici-bas, l’esclavage est un sixième pilier de la religion musulmane ; en conséquence, les seuls livres sacrés de Dieu sont ceux de Cheikh Khalil et de ses exégètes, autrement dit, les écris moyenâgeux qui codifient , autorisent et légitiment l’esclavage ; Ould Abdel Aziz déclarait, en public, sa volonté de condamner les membres d’IRA, que nous sommes, à la peine de mort pour attenter à la sacralité de l’esclavage. La Mauritanie, nation esclavagiste et pays des discriminations, ne pouvait susciter qu’un tel président. Ould Abdel Aziz ravit la vedette aux autres présidentiables, hommes politiques Maures ou Hratin, ; dans son sillage, la surenchère s’est enclenchée, chacun voulant se montrer plus esclavagiste que le chef de l’Etat pour tenir son rang dans la course aux voix, la ruée vers le pouvoir ; à l’exception notoires de Hamidou Baba Kane et Moustapha Ould Abeiderrahmane dont les positions égalitaristes ne manquent de clarté ni de récurrence, tous les partis politiques Mauritaniens, sans distinction, se gardent de critiquer les codes d’esclavage et encouragent l’inquisition contre les abolitionnistes ; depuis lors, les partis de la COD, de la CAP, comme les petits satellites gravitant autour du chef de l’Etat, se gardent bien de dénoncer la persistance et la prolifération de l’esclavage sous le mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz. Pire, tous ces partis politiques comme Rfd , App ou Tawassoul, mènent des campagnes de dénigrement antiabolitionnistes, par l’intermédiaires de leurs dirigeants et de la rumeur qu’ils distillent; le propos souvent perfide, s’adapte et s’affine dans la sournoiserie , à l’occasion des nombreux affaires de pratiques esclavagistes qu’IRA instruit devant les tribunaux et la police. Ici et maintenant, avec bien moins d’humour et beaucoup plus de sérieux, de vérité et de sincérité, je mets en garde le président Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement, contre la fuite en avant sur les grandes questions, comme l’esclavage, le racisme, l’exclusion économique , culturelle et sociale ; même si des élections sont régulières et transparentes, elles sont loin d’épuiser, à elles seules, les ressources de la démocratie ; que dire, à fortiori , d’un vote sans aucune garantie de transparence ; un scrutin du genre, , comme celui du 23 novembre prochain, relève du vernis, destiné au camouflage d’un système de préséance sociale et de prédation matérielle, vieux de quelques siècles, pour ne pas dire fossilisé et, cependant, toujours vivace. Oui , mes sœurs et frères, les élections, pour les partis qui y participent, ne sont qu’un subterfuge destiné à nourrir, au moindre prix et grassement, des hommes politiques dénués de tout engagement en faveur du vrai Etat de droit ; la pseudo légitimité des urnes leur permet d’obtenir des présents et des sinécures, de la part d’un pouvoir oligarchique, par le partage des salaires et émoluments immérités aux détriment du citoyen mauritanien qui ploie sous la misère et s’y résigne peu à peu. Je mets en garde le pouvoir du moment, contre l’option inutile et périlleuse, de maintenir l’interdiction de l’organisation IRA et du parti RAG comme le fiasco qui caractérise la ligne politique et diplomatique de dénis de l’esclavage. Je mets en garde les arabo-berbères hégémoniques et les groupes de Hratin laudateurs, de reconsidérer leurs positions sur les esclaves et sur l’esclavage et ses victimes, sur les souffrances des négro-africains de Mauritanie, les paysans, les dockers, les journaliers dans les centres miniers, les centres maritimes, et dans le lumpen prolétariat ; il arrivera un moment, appelé le seuil de l’insupportable, où ces gens moteur de l’économie, n’admettront plus la marginalisation et ils auront mille fois raison ! Je mets en garde les différents corps militaires et paramilitaires contre la poursuite des politiques traditionnelles de rétrogradation, de frustration et d’exploitation des officiers, sous officiers et soldats Hratin, qui sont à la fois bras armé de l’Etat, cheville ouvrière de la stabilité du pays, chair à canon mais aussi laissés-pour-compte perpétuels. Je ne suis pas rentré de voyage, porteur d’une menace ni d’un chantage ; je suis venu rappeler, à tous, notamment aux velléitaires hésitants, que l’échéance approche, de la grande explication entre les justes et les bourreaux, entre l’humanité et la barbarie, la vérité et la contrefaçon. Le temps est arrivé de choisir le bon côté de la barrière et de s’y tenir. Vive la liberté en marche ; à bas la prudence des lâches, à bas la sagesse des résignés ! Biram Dah ABEID Le 2013-10-30 Nouakchott, Mauritanie
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Le Président d'IRA nominé au Prix Sakharov
Le Président d'IRA nominé au Prix Sakharov Le Président d'IRA, Biram Adeid Dah, déjà lauréat du Prix FrontLine Defenders 2013 et du Prix Weimar 2011, a été nominé au "Prix Sakharov pour la Liberté de l'Esprit" décerné par le Parlement Européen pour "honorer les personnes ou les organisations qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l'homme et des libertés". Monsieur Abeid Dah fait partie des personnalités en lice dont, outre lui-même, Monsieur Edward Snowden qui a révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques et est, à ce titre, poursuivi conjointement par la CIA et le MI6 et Madame Malala Yousafzai, jeune militante pakistanaise, symbole de la lutte pour l'éducation des filles et contre les talibans et d’autres associations et défenseurs des droits humains et du droit à la pensée dans le monde. C'est Mademoiselle Malala Yousafzai que le jury du Prix Sakharov a finalement choisie. La candidature du Président d'IRA a été parrainée par plusieurs personnalités du Parlement Européen. Parmi ces personnalités on compte Monsieur Jean Jacob BICEP, député des Verts au Parlement Européen, membre de la sous-commission des droits humains et des Commissions Développement Régional et Transport et de la délégation à l’Assemblée parlementaire paritaire Afrique Caraïbes Pacifique- Union Européenne (ACP-UE). Cette candidature a aussi été présentée par Monsieur Charles Tannock, député, membre du groupe des Conservateurs et Réformistes Européens, membre de la Commission des Affaires Etrangères et de la Sous Commission "Droits de l'Homme". Les militants d'IRA, ses sympathisants et son Président adressent leurs plus vifs remerciements aux députés européens qui ont parrainé cette candidature mais aussi aux membres du jury du Prix Sakharov qui l'ont sélectionnée parmi les candidatures en lice. Le Président d'IRA, Biram Abeid Dah saisit cette occasion pour adresser ces sincères félicitations à la lauréate du Prix Sakharov, Madame Malala Yousafzai, et s'associe aux membres du jury pour appuyer son combat contre l'obscurantisme et la barbarie lâchement déguisées en morale religieuse. Le travail de dénonciation et de dénigrement de la situation des droits de l'homme en Mauritanie et notamment du racisme et de l'esclavage ne connaitra aucun répit, notre organisation en fait le serment. Ce travail de médiatisation de la cause des damnés de la terre en Mauritanie ne se limitera pas aux tribunes et au grands média internationaux. IRA continuera à le mener sur le terrain, avec les victimes et leurs ayant-droits jusque dans les terres qu'elles labourent à longueur de journée sans jamais en cueillir l'usufruit. La Commission de Communication ,Nouakchott le 28 octobre 2013
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Note d’information : Biram Dah Abeid, Président d'IRA obtient la condamnation de l'Etat mauritanien lors du Congrès Panafricain de Munich. Lors du Congrès Panafricain de Münich qui se déroule tous les deux ans dans la capitale de l'Etat fédérale allemand de la Bavière en RFA, Biram Dah Abeid, Président d’IRA a obtenu la condamnation unanime de l'Etat mauritanien pour sa tolérance et son soutien aux segments qui s’adonnent aux pratiques esclavagistes en Mauritanie. Il faut dire que le Président de l'IRA n'y est pas allé de main morte. Dans son allocation devant les participants, Biram Dah Abeid a rappelé aux participants que les anciennes formes transatlantiques des pratiques esclavagistes et la traite des noirs dans les pays arabes, que le monde libre d’aujourd’hui pense révolues, perdurent belle et bien en Mauritanie de nos jours. Il a informé les participants sur les massives discriminations et traites des noirs dont les groupes dominants mauritaniens sont responsables et qui alimentent encore la filière arabo-orientale de la traite. Toujours concernant la Mauritanie le leader d'IRA a, exemple à l'appui, dénoncé vigoureusement l'instrumentalisation de l'islam par les autorités juridiques et politiques de la République Islamique de la Mauritanie, pour justifier ce crime contre l'Humanité que constitue la mise en esclavage de populations noires ( voir Déclaration de l'ONU à Durban). Il a adressé un appel aux pays musulmans et les pays arabe en particulier pour faire des pressions sur la Mauritanie pour qu’elle se conforme aux principes du livre saint, le coran, en interdisant les faux livres qui font office de code noir, fallacieusement, au nom de l’Islam. Il a montré le caractère sournois de « l'Apartheid mauritanien » basé sur une forme de « code négrier » enseigné dans les écoles juridiques, administratives, militaires et religieuses en Mauritanie. Le président Biram Dah ABEID a aussi expliqué son geste d'incinération de livres codifiant l'esclavage dans son pays, en Avril 2012, des textes qui ne reflètent pas l'Islam authentique, mais la perpétuation du système esclavagiste par le pouvoir dominant arabo-berbère en Mauritanie. C'est ce qui explique selon lui que malgré les lois criminalisant l'esclavage en Mauritanie, aucun auteur de crime esclavagiste n'a été jusqu'à ce jour condamné par la justice mauritanienne. Le congrès panafricain de Munich, un des plus grands rassemblements des militants de la diaspora panafricaine a reçu cette année des invités de marque tel que son Excellence : *Makhenkesi Arnold Stofile, membre du Bureau exécutif de l'ANC et Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la république d'Afrique du Sud en RFA, *Usutuaije Maamberua, Député au Parlement namibien et représentant des Héréros, *Biram Dah Abeid, Président de l'IRA, *Eloi Coly, Directeur de la Maison des esclaves de l'Ile de Gorée, *Moctar Kamara, Président du Haut Conseil de la Communauté Africaine en Allemagne, *Ida Hoffmann, figure historique de la SWAPO et représentante des Namas, *Nkosinathi Biko fils de Steve Biko et directeur de la Fondation Steve Biko, *Denis Goldberg, un des chefs historiques de la branche armée de l'ANC *Marianne Mballe Moudoumbou, Porte Parole de Pan African Women Empowerment & Liberation Organisation.
Moctar Kamara, IRA
Mauritanie Section Allemagne Berlin |
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Communiqué de presse: Cas de l'esclave Chekrouda
Nous apprenons à IRA que, pour la nième fois, la justice mauritanienne penche du côté des esclavagistes aux dépends de leurs victimes. Cette fois, l'affaire se passe à Néma, capitale du Hod ECharghi, dans l'est du pays. Les autorités judiciaires de cette ville sont intervenues auprès de l'esclave Chekrouda pour l'amener à retirer sa plainte contre rétribution s'élevant à 400 mille ouguyas dont 120 mille à toucher immédiatement et le solde dans moins d'une semaine. Cette étrange transaction, conduite sous l'égide des autorités judiciaires et contre la volonté de la victime, intervient pour clore le dossier de plainte introduite par Chekrouda Mint Essalka contre ses maîtres qui la maintenaient en esclavage, elle et son frère depuis que ce dernier avait 40 jours et après le décès de leurs parents. Le frère, lui, avait été convaincu de retirer sa pliante et de pardonner à ses maîtres. Cette affaire d'instrumentation de la justice et sa mise à disposition des plus puissants pour contraindre ou faire chanter les plus démunis nous amène à formuler les remarques et déclarations suivantes: 1- IRA exige que la plainte de Chekrouda Mint Essalka reste ouverte et que son dossier soit instruit jusqu'au bout. IRA, au besoin, se portera partie civile auprès de la victime; 2- IRA fustige l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire aux profits des esclavagistes et appelle les autorités centrales à reprendre ce dossier en main et à sanctionner les coupables de cette intervention qui s'apparente à de la subornation de témoin et à l'abus de faiblesse; 3- IRA tient le gouvernement responsable pour toutes les conséquences éventuelles d'une telle dérive; 4- IRA appelle ses militants et sympathisants dans la région des deux Hods à se porter au secours de l'esclave Chekrouda et à lui porter aide et consolation. La Commission de Communication Le 23 octobre 2013 Publié par http://haratine.blogspot.fr/ à jeudi, octobre 24, 2013 |
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Triste record: la Mauritanie est classée numéro 1 des pays esclavagistes dans le monde
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) Triste record: la Mauritanie est classée numéro 1 des pays esclavagistes dans le monde. La Mauritanie vient d'être classée en tête de 162 pays en termes de prévalence de l'esclavage. C'est le terrible constat qui ressort du rapport de la fondation australienne Walk Free paru aujourd'hui. Notre pays caracole en tête de ce classement avec une note 97.90, loin devant le deuxième au classement qui est la République de Haïti qui pointe à 52.26, lui même distançant de beaucoup le troisième, le Pakistan, qui affiche une note de 32.11. Cette note pondérée est un agrégat de trois facteurs: la prévalence de l'esclavage moderne, le taux de mariage de mineurs et le niveau de trafic de personnes. La combinaison de ces trois facteurs a propulsé notre pays en tête du classement mondial de l'infamie. Mais, vu l'abysse qui nous sépare du deuxième de ce classement, nous devons être classés premiers selon chacun de ces trois critères. Le tableau suivant donne la réponse pour ce qui est de l'esclavage. Le rapport de Walk Free donne aussi une éloquente comparaison entre les pays membres des mêmes groupes. La carte ci-dessous détaille cette comparaison. Notre pays dispute la palme d'or à la guinée équatoriale avec une note record de 88,4 devant le Mali (81,8) et le Sénégal (58). Après avoir fait remarquer que dans au moins cinq des pays de tête du classement les victimes ne sont pas des étrangers mais bien des citoyens de ces Etats, le rapport de Walk Free Fundation pointe du doight la situation des Hratine en Mauritanie, des Restaveks en Haïti (enfants haïtiens vivant dans une famille autre que leur famille biologique, un peu comme les petits Hratine en Mauritanie) et les Vidomégon (les enfants placés) au Bénin. Les rapporteurs mettent en exergue le fait que ces pratiques esclavagistes sont des formes endémiques culturellement autorisée ou tolérée. Après analyse de la situation propre à chaque groupe de pays (avec un traitement particulier pour le numéro 1 toute catégorie), la fondation Walk Free fait des recommandations aux gouvernements concernés pour améliorer la situation. Au gouvernement mauritanien, la Fondation Walk Free préconise: 1- de réaliser une étude détaillée et chiffrée sur la prévalence des formes existantes de l'esclavage dans le but de les éradiquer; 2- de charger la nouvelle Agence Tadamoun de publier des rapports annuels sur ses activités; 3- de faciliter l'accès à la justice des victimes de l'esclavage y compris en permettant aux ONG d'aide à ces victimes de les assister; 4- de mettre fin à l'impunité dont jouissent les auteurs de crimes d'esclavage en instruisant systématiquement toute plainte déposée dans ce sens; 5- de mettre sur pied un organe centrale au sein des force de l'ordre dont la mission est le suivi des enquêtes relatives à ce sujet et de diffuser des rapports trimestriels sur leur avancement; 6- de mettre en place un mécanisme de soutien aux victimes y compris des refuges d'urgence, une assistance juridique et des voie d'insertion; 7- de s'assurer que les programmes de réduction de la pauvreté vont bien aux populations serviles ou d'origine serviles et qu'ils leur permettent de générer des revenus de façon indépendante de leurs anciens maîtres. La commission de Communication |
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Alerte-Esclavage en Mauritanie : violente répression, torture et arrestation dans les rangs d’IRA-Mauritanie ce dimanche 6/10/2013.
Les militants d’IRA-Mauritanie, qui observent un sit-in pacifique depuis le 09 septembre 2013 devant la brigade de gendarmerie de la ville de Boutilimit en Mauritanie, ont été violemment agressés ce matin par des unités de police envoyées depuis Nouakchott, la capitale. Ce sit-in fait suite au refus des autorités mauritaniennes, représentées par le commandant de brigade de gendarmerie de Boutilimit, Ahmed ould Ghalla, le procureur de la république par intérim près du tribunal de Rosso, le juge ould Rabbani, de faire suite à la plainte de Noura mint Aheymed, 19 ans, maintenue en esclavage depuis l’âge de quatre ans, par un homme d’affaires arabo-berbère, Cheikh ould Sidi, son épouse Amy mint Ahmeddou, sa fratrie composée de trois frères : Amar ould Sidi(grand dignitaire du parti au pouvoir en Mauritanie), Mohamed ould Sidi et Mohamdy ould Sidi, leurs quatre sœurs, Deida mint Sidi, Vatma mint Sidi, Miha mint Sidi, Aicha mint Sidi ainsi que leur belle sœur et cousine Mounaya mint Mkhaitiratt. Les autorités mauritaniennes, comme à leur habitude, ont été promptes à assurer l’impunité aux bourreaux de Noura qui lui ont imposé dés l’âge de quatre années, les travaux forcés, les châtiments corporels, la séparation d’avec sa famille et le non-accès à l’éducation ; la promptitude des autorités mauritaniennes à assurer l’impunité aux esclavagistes arabo-berbères, n’a d’égale que leur zèle et leur violence à réprimer les militants anti-esclavagistes pacifiques et de l’ethnie Hratin victime d’esclavage par ascendance et de discrimination raciale. A l’heure ou nous écrivons ces lignes, plus de vingt militants sont arrêtés et soumis à des conditions de détentions illégales : enchainés, déshabillés, couchant à même le sol dans une situation humiliante et des conditions exécrables. Nous indiquons aussi que les images ci-après sont celles des militants tombés sous les coups de violence policières ; quatre parmi eux sont depuis ce matin internés dans l’hôpital de la ville de Boutilimit, il s’agit de Sabbar ould Mousse, Cheikhna ould Mahmoud, Namoury ould Bilal et Baba Traoré.
Notons aussi que deux membres d’IRA-Mauritanie ont été arrêtés dans les mêmes conditions de violence et de répression, le 30 septembre passé et ont été déposés dans la prison civile de Rosso pour le traditionnel chef d’inculpation par lequel les groupes dominants esclavagistes, amènent les militants pacifiques en prison pour les garder. IRA-Mauritanie demande à toutes les organisations internationales et à tous les organismes internationaux de se mobiliser en faveur de ces détenus d’opinons, de ces blessés, et d’agir par les instruments internationaux contre le gouvernement de la Mauritanie.
Biram Dah ABEID Président d’IRA-Mauritanie
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Déclaration du RAG Elections municipales et
législatives du 23 novembre 2013
Ayant travaillé pendant plusieurs mois à créer une aille politique qui aurait permis à nos militants et sympathisants désireux de s'investir en politique de travailler dans la légalité, déterminés à poursuivre ce combat en dépit de la volonté manifeste du système de domination qui contrôle l'Etat mauritanien de nous écarter, motivés que nous sommes par la nécessité de combler le vide politique laissé par la démission des différents pôles politiques quant aux questions essentielles de l'esclavage et du racisme d'état en Mauritanie, nous, militants et sympathisants du parti Radical pour une Action Globale (RAG): 1- déclarons que l'interdiction administrative n'a jamais empêché des militants comme nous d'atteindre leurs objectifs; le rayonnement national et international d'IRA en est l'illustration éclatante; 2-réaffirmons notre capacité à mobiliser les électeurs mauritaniens aussi bien dans les grandes agglomérations qu'au niveau des Adwaba les plus reculés autour de nos mots d'ordre et de notre programme; 3- dénonçons avec vigueur l'entêtement dans lequel se mure le pouvoir en place et son blocage de toute évolution positive vers une sortie de crise; 4- appelons nos militants et sympathisants à organiser le boycott actif des élections prévues le 23 novembre 2013; 5- affirmons la volonté qui est la nôtre de briguer l'ensemble des suffrages des Mauritaniens dès que les conditions de s'exprimer librement leur seront réunies; 6- déclinons toutes les offres alternatives qui nous ont été faites pour participer à ces élections sous d'autres couleurs.
Nouakchott, le 3 Octobre 2013 |
Agression et arrestation de cinq militants de IRA-Mauritanie
En effet, IRA-Mauritanie a reçu, le 09 septembre 2013, une demande de soutien et d'assistance, de Noura mint Aheymed, 18 ans, esclave par ascendence de la famille dont les membres sont cités en haut; cette jeune fille Hratin, se plaint d'avoir été arrachée à mère, dés l'age de 4 ans et déclare avoir subie toutes sorte de travaux forcés, de viols, de châtiments corporels, et de privations, notamment la privation de la scolarité; elle a donc vècu ainsi esclave et bète de somme, dans cette famille jusqu'à la veille du 09 septembre lorsqu'elle s'est échappée et a décidé de prendre contact avec le président d'IRA-Mauritanie, Biram Dah ABEID. IRA a alors assisté la victime, sollicité et obtenue, le conseil d'un avocat et une plainte en bonne et due forme, pour pratique et esclavagistes et autres sévices a été déposée devant le ministre de la justice, le procureur de la République de Rosso, la brigade et le préfet de Boutilimit; ces autorités ont toutes déclaré que les personnes objet de la plainte ont pris la fuite et ont prétendu avoir lancé des mandats internationaux pour leur capture pour le chef d'inculpation d'esclavage mais aussi pour le délit de fuite; mais coup de théâtre, ces même autorités relâchent les personnes recherchées tout de suite après les avoir arrêtés et d'invoquer que c'est un ordre du chef de l'Etat mauritanien qui a parmi ses amis politiques le chef de la famille mise en cause. Cette relaxe qui met en relief de manière flagrante la complicité des autorités les plus hautes en Mauritanie, avec les segments arabo-berbères qui continuent à fonder leur mode de vie sur la pratique du crime d'esclavage, a poussé notre organisation a déclarer et organiser un sit-in permanent devant la brigade de gendarmerie et le préfet de Boutilimit pour exiger l'application de la loi contre l'esclavage et les conventions internationales que la Mauritanie a ratifié. Les autorités policières et sécuritaires de Boutilimit ont entamé depuis lors un harcèlement des militants rassemblés pacifiquement dans la grande place jouxtant les bâtiments de la gendarmerie et du préfet: - un grand arbre au milieu de la place dont l'ombre servait d'abris du soleil caniculaire, a été coupé par la police sous les ordres du préfet; - les militants d'IRA ont dressé une tente à la place de l'arbre pour se protéger du soleil, l'ordre est encore venu à la police pour enlever la tente par l'usage de la force; - les militants d'IRA ont encore pu résister encore des jours en plein air et sous un soleil de plomb, privés par les unités de police et de gendarmerie de s'approvisionner en eau à travers les fontaines avoisinantes, mais ce jour la, lundi, 30 septembre 2013, ils ont subi un assaut de plusieurs dizaines d'éléments de la police et de la gendarmerie qui ont usé des matraques, de coups de bottes, de grenades lacrymogènes et après les scènes de tabassage, la police a arrêté cinq militants d'IRA : - Sabbar oild Elhoussein, Ces détenus d'IRA dont le crime est d'avoir protesté pacifiquement contre l'impunité que le gouvernement mauritanien octroie aux membres de la communauté arabo-berbère dominante et fondant son mode de vie sur la traite des noirs de Mauritanie. IRA rappelle que la Mauritanie vient encore une fois de prouver la partialité du système judiciaire et sa subordination à l’exécutif, une partialité et une subordination qui font de cette justice une justice ethnique et de classe. IRA réitère la poursuite de son sit-in à Boutilimit jusqu'à l'application de la loi criminalisant l'esclavage sur la famille et les personnes citées par la victime Noura mint Aheymed dans sa déposition; IRA dénonce l'arrestation violente et arbitraire de ses cinq membres, exige leur libération immédiate et sans condition et appelle à la mobilisation nationale et internationale en faveur de ces détenus d'opinion et défenseurs des droits humains; IRA réitère son attachement indéfectible à la non-violence et aux deux légalités, nationales et internationales, malgré la persécution, l'usage de la violence de la part des autorités mauritaniennes. Nouakchott le 30/09/2013 |
Les filles Ely Ould Emhammed, présumées esclavagistes, seraient sous les verrous!
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) Les filles Ely Ould Emhammed, présumées esclavagistes, seraient sous les verrous! Nous apprenons à l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), à la suite d'un appel téléphonique reçu par le Vice-président de notre organisation de la part du Préfet de Boutilimit et de son Commissaire de Police, que les filles Ely Ould Emhammed auraient été arrêtées dans la journée de jeudi dernier et qu'elles se trouveraient actuellement à la direction de l'Etat major de gendarmerie à Nouakchott! Ces Officiels nous apprennent que les présumés esclavagistes comparaitraient devant le Procureur de la République de Rosso dans la matinée de dimanche 22 septembre 2013 à neuf heures et que le dossier suivrait la procédure habituelle. Nous apprenons, d'autre part, qu'une prétendue organisation, opérant sous le nom de "Œuvrer pour l'avenir", s'active depuis quelques temps pour influer sur le dossier et qu'elle reçoit, à cet effet, le concours de l'entourage familial du Chef de l'Etat. Cette organisation aurait promis forte récompense au père de la victime s'il acceptait de témoigner à charge contre sa fille devant le Procureur de la République. Nos sources affirment que la belle-sœur du Chef de l'Etat aurait promis aux accusées de plier le dossier dès leur comparution devant le Procureur. L'IRA, tout en prenant actes de toutes ces informations, déclare: 1- la poursuite du sit-in de Boutilimit jusqu'à la confirmation définitive de la nouvelle de l'arrestation des accusées, après quoi elle se transportera devant le bureau du Procureur de la République de Rosso pour l'empêcher d'exécuter la promesse faite par cette organisation fantoche au profit des esclavagistes qui n'ont de cesse d'abuser de l'impunité que leur prodigue l'Etat; 2- sa mise en garde devant le risque que le Procureur traite ce dossier, comme à son habitude, avec légèreté et désinvolture. Il est en effet probable que le Procureur ferme les yeux sur le volet de l'accusation relatif à l'esclavage dont a souffert Noura pendant 14 ans sans qu'elle n'ait pu bénéficier de l'instruction et tout en subissant brimades, maltraitances et insultes; 3- sa demande réitérée adressée à la Justice pour qu'elle applique, en fin, la loi 048/2007 criminalisant l'esclavage. IRA s'attend à ce que les quatre dames ainsi que leurs deux frères, Cheikh et Omar, soient renvoyés en prison pour une période allant de 5 à 10 ans pour que cette loi voit, en fin, un début d'application; 4- son appel, réitéré, adressé à ses militants et sympathisants pour maintenir la mobilisation jusqu'à ce que justice soit rendue à Noura Bint Aheimed et pour qu'ils n'acceptent aucune décision du juge qui ne respecte les droits de la victime; 5- sa condamnation du silence assourdissant avec lequel la classe politique mauritanienne accueille cette affaire et ce malgré la prétention d'une partie parmi elle de défendre les justes causes. C'est à croire que les habitants de la troisième zone ne méritent pas qu'on s'intéresse à eux, même pas par la publication d'un communiqué de presse!
Boutilimit
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MAURITANIE : PRESSIONS POUR CONTRAINDRE UNE VICTIME D’ESCALAVAGE A RETIRER SA PLAINTE
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) & SOS ESCLAVES MAURITANIE : PRESSIONS POUR CONTRAINDRE UNE VICTIME D’ESCALAVAGE A RETIRER SA PLAINTE L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), la première informée de ce cas avéré, avec la section locale de SOS-Esclaves, organisait depuis le 9 septembre 2013, un sit-in devant la gendarmerie de Boutilimit. Le rassemblement avait, pour objet, l'accompagnement et l'appui de la plainte déposée par la jeune esclave Noura Bint Aheimed contre la famille Ely Ould Emhaymed, résident à la localité d'Ajouer, pour la réparation de 14 ans d'exploitation, de maltraitance et de privation d’accès à l'école. Parallèlement, les gendarmes ont déclaré poursuivre les recherches pour retouver les quatre filles de la famille d’Ehl Ely Ould Emhaymed, nommément visées par la requête de la plaigante. Ces efforts prétendus demeuraient sans résultat, il convient de le souligner, d’emblée.
Dans un nouveau rebondissement du dossier, la victime a approché les responsables d'Ira, la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 septembre, pour leur déclarer qu'elle subit d'énormes pressions de la part de son entourage familial visant à l'amener à retirer sa plainte et qu'en conséquence, elle ne souhaite plus rester parmi eux. Il semble, aussi, que les autorités locales ne montrent plus assez d'empressement à retrouver les fugitives présumées, pourtant coupables de crime d'esclavage ; au contraire, elles voudraient accorder du temps à la famille esclavagiste (Cheikh et Omar) pour convaincre la plaigante de se dédire. Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la jeune esclave Noura Bint Aheimed, accompagnée du Président d'Ira M. Biram Dah ABEID, a été reçue par l’ancien Ministre de la Justice Monsieur Abidine Ould El Kheir, le jeudi 12 septembre. La victime a réitéré ses griefs contre la famille esclavagiste, devant le Ministre. Ce dernier lui a formellement promis de faire engager une action contre l'ensemble des personnes incriminées et de diligenter une enquête dans ce sens. M. Ould El Kheïr, à l’occasion de cette entrevue, assura que deux membres de la famille incriminée sont déjà aux arrêts. Or, nos vérifications infirment l’arrestation des concernés. Il semble que le Hakem et le Commandant de la gendarmerie de Boutilimit ont ignoré les instructions … D’autre part, la victime a mandaté un avocat qui s'apprête à porter l’ affaire devant le tribunal.
Cheikh Ould Sidi Ould Ely ould Mhaymed, hommes d’affaires maure, notable de la collectivité tribale Oulad Damane et son frère Amar, l’une des personnalités locales du parti Union pour la république (Upr), dirigé par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel, Aziz ont herité, avec leurs soeurs Aicha, Vatma, Miha et Deida et leur frère Mohamdi, de l’esclave Noura ; la mère de cette dernière, Oum Rvada, est l'esclave de leurs ascendants; Cheikh l'ainé, a arraché Noura à sa mère dès l'age de 4 ans pour la mettre au service de son épouse, Ami Mint Ahmeddou, ainsi que des autres foyers des fils et des filles Ehl Mhaymed; toutefois, Noura passe la plus part de sont temps dans la famille de Cheikh et de sa femme Ami; Noura a toujours subi des châtiments corporels de la part de ses maîtres ; en janvier 2011, une cousine proche d’eux, Madame Oumouloumnine Mint Bakar Vall, fonctionnaire à la Banque centrale de Mauritanie (Bcm), sous le coup d'une plainte d'Ira-Mauritanie, se retrouve en prison pour une affaire similaire ; devant ce fait inédit dans le pays, les maîtres de Noura - Cheikh en personne - décident d'aller aux services de l'etat-civil, pour y établir un faux document selon quoi la victime naquit en 1974. Par cette fraude, ils souhaitaient prévenir une éventuelle accusation, la mème qui visait Mint Bakar Vall, c'est-à-dire, « exploitation de mineurs », passible d’une peine de cinq à quinze années de prison en vertu de la loi sur la protection pénale de l’enfance.
Le Commandant de brigade de la gendarmerie de Boutilimit, Ahmed Ould Ghalla, s'est chargé d'intimider Noura lorsqu'elle a porté plainte pour pratiques esclavagistes et chatiments corporels; précisions-le l’officier de police judiciare, désigné pour recevoir les requêtes en justice et d'enquêter est un maure, d'extraction esclavagiste ; il a reçu Cheikh Ould Sidi Ould Mhaymed et son frère Amar, le candidat-maire du parti présidentiel dans la localité d'Ajouer, ainsi qu'un autre cousin à eux, fonctionnaire au ministère des finances de Mauritanie, dénommé Ould Khairy Ould Mboukhoukha; l'officier de police judicaire s’est entretenu avec eux, en privé, avant de convoquer le père de Noura Aheimed, qui a retiré la plainte de sa fille sous les pressions de la gendarmerie et des présumés esclavagistes; Noura, ainsi chassée des locaux de la gendarmerie par le responsable de l'enquète , est allée chercher les coordonnées téléphoniques du Président de l’Ira qu'elle a pu joindre ; Birame Dah Abeid est arivé, à Boutilimit, pour assister la victime et en réintroduire la plainte, ce qui a été fait, depuis le 9 septembre.
Toutes les autorités impliquées dans l’affaire, du Ministre de la justice en passant par le gouverneur de la région, le préfet du département ainsi que les officiers gendarmes chargés de l’enquête, affirment que les membres de la famille, objet de la plainte, sont en fugitifs et qu’ils seront poursuivis - en plus des acusations pour esclavages et tortures - du chef d'inculpation de délit de fuit L’épilogue prévisible
Or, ce jour 23 septembre 2013, Elkhalil Ould Ahmedou, Procureur de la république en intérim au tribunal de Rosso – chef-lieu de la région du Trarza, nous informe qu'il ne retient aucune poursuite contre ces personnes. Notre position
Nos sollicitons le soutien des mauritaniens et des étrangers, amis de la lutte et épris d’équité, pour que la régle de l’impunité ne prévale, encore, dans le cas de Noura Bint Aheimed. IRA-Mauritanie et Sos.Esclaves poursuivrons le sit-in de protestation pacifique qu’elles avaient entamé depuis le déclanchement de cette affaire dans la ville de Boutilimit. Nous comptons aussi élargir les rassemblements de protestations civiques autour de l’affaire Noura en ce sens que nous ciblerons d’autres lieux de protestations à Nouakchott, la capitale, notamment les places jouxtant les sièges des sociétés et lieux de travail des présumés esclavagistes.
Nouakchott, le 25 septembre 2013 |
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Précisions : à propos de l'affaire de la jeune esclave Noura Bint Aheimed à Boutilimit. Certains sites d'information ont cru bon de publier, ces deux derniers jours, des informations inexactes et trompeuses, collectées, soit disant, à la suite d'appels téléphoniques reçus depuis la localité d'Ajouwer et plus précisément depuis l'entourage de la famille Ely Ould Emhammed à propos de l'affaire de la jeune esclave Noura Bint Aheimed. Ces sites, citant le même type de sources, rapportent que ce qui c'était passé avant hier entre Noura et les filles Ely Ould Emhammed ne serait qu'une banale querelle entre membres de la même famille! Les mêmes sources ont essayé, dans la foulée, de tourner toute cette affaire en une tentative de déstabilisation dirigée contre la candidature de Monsieur Amar Ould Ely Ould Mhammed candidat du parti du Pouvoir; IRA serait alors juste manipulée par les adversaires politiques de ce dernier. Par respect à ces sites et à leurs visiteurs, nous avons, à l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), jugé utile de produire les précisions suivantes pour remettre les choses à leur place. IRA s'est assurée, sans le moindre doute, que la jeune Noura Bint Aheimed avait passé quatre années de sa vie à trimer en tant qu'esclave passant du service d'un membre à l'autre de la famille Ely Ould Emhemmed (Amar, Cheikh, Deyda, Fatma, Meyha, Aicha et Ami bint Khatry). En fait elle est esclave dans cette famille depuis 14 ans. Pendant toute cette période, elle a été l'objet de toute sorte de maltraitance de la part de ses maîtres. Mais cette fois-ci, Noura s'est rebellée et a décidé de porter plainte devant les gendarmes, plainte que son père a été poussé à retirer. C'est alors qu'elle a décidé, par elle-même, de s'adresser à IRA pour l'épauler dans son malheur. Les autorités administratives s'étaient engagées, comme le prévoit la loi, à ouvrir une enquête et avaient dépêché des gendarmes pour faire venir les bourreaux de Noura. Mais ces dernières avaient pris la poudre d'escampette et, à en croire les gendarmes, les recherches se poursuivent pour les débusquer. En attendant l'aboutissement de ces recherches et pour signifier sa détermination à faire appliquer la loi, IRA a décidé de poursuivre son sit-in devant les locaux de la Préfecture. De nombreuses délégations d'IRA ont commencé à converger vers Boutilimit pour grossir les rangs de la protestation au point que cette ville a pris les allures, le temps de cette action militante, de la capitale d'IRA. Il convient de porter à la connaissance de l'opinion un aspect très cocasse de cette affaire et qui est que l'une des femmes esclavagistes qui ont agressé Noura, la dénommée Deyda Bint Ely Ould Emhammed, porte une carte de résidence des Etats Unis où elle vit avec son mari. Cette carte de résident avait été obtenue en montant un dossier où Deyda se réclamait... victime de l'esclavage en Mauritanie! Peut-on alors savoir qui monnaye l'existence de l'esclavage en Mauritanie...? A l'heure où on écrit ces lignes, la situation est toujours très tendue. Les autorités continuent à faire semblant de rechercher les fugitives et les groupes de militants d'IRA continuent à affluer vers Boutilimit. Il est certain que si l'Administration continue dans sa volonté de laisser des suspects de crime d'esclavage s'évanouir dans la nature et ainsi échapper aux rigueurs de la loi, le risque est grand que des développements incontrôlés se produisent. En effet, nos expériences ressentes ont montré qu'il était plus facile pour l'Administration d'embastiller les militants anti-esclavagistes que d'ennuyer les auteurs d'un crime que les plus hautes autorités de l'Etat s'évertuent à nier et font semblant de condamner malgré les nombreux cas qu'IRA débusque de temps à autre. Boutilimit
le 12 septembre 2013
Affaire Noura: le Ministre promet d'arrêter les présumés esclavagistes Le sit-in de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) devant la gendarmerie de Boutilimit rentre dans sa quatrième journée. Ce sit-in a pour objet l'accompagnement et l'appui de la plainte déposée par la jeune esclave Noura Bint Aheimed contre la famille Ely Ould Emhammed, résident à la localité d'Ajouwer, pour la réparation de 14 ans d'esclavage, de maltraitance et de privation de l'accès à l'école que cette jeune fille a enduré par la volonté de ces maîtres. Parallèlement à ce sit-in, les gendarmes, selon leurs dires, continuent à rechercher les quatre filles de la famille nommément visées par la plainte, sans succès. Dans un nouveau rebondissement de ce dossier, la victime a contacté les responsables d'IRA, cette nuit du jeudi au vendredi, pour leur déclarer qu'elle subit d'énormes pressions de la part de son entourage familial visant à l'amener à retirer sa plainte et qu'en conséquence, elle ne souhaite plus rester parmi eux. Il semble aussi que les Autorités locales ne montrent plus assez d'empressement à retrouver les fugitives et présumées coupables de crime d'esclavage et qu'au contraire elles voudraient donner du temps à la famille esclavagiste (Cheikh et Omar) pour qu'elle puisse convaincre la victime de retirer sa plainte. Par ailleurs, il convient de préciser que la jeune esclave Noura Bint Aheimed a été reçue par le Ministre de la Justice, Monsieur Abidine Ould El Kheir, hier aux alentours de 16 heures, accompagnée du Président d'IRA, Biram Ould Dah. La victime a réitéré sa plainte contre la famille esclavagiste devant le Ministre. Ce dernier lui a promis d'arrêter l'ensemble des membres de la famille incriminés et de diligenter une enquête dans ce sens. Il lui a même affirmé que deux des membres de la dite famille sont déjà aux arrêts. Mais il semble que le Hakem et le commandant de la gendarmerie de Boutilimit ne sont pas sur la même longueur d'onde avec Mr le ministre et ancien esclave… La victime a mandaté un avocat qui s'apprête à porter son affaire devant le tribunal. Boutilimit
le 13 septembre 2013
Interpellation des hommes de la famille présumée esclavagiste
Au bout du huitième jour de sit-in devant la brigade de gendarmerie de Boutilimit et après sa prétendue incapacité à retrouver les dames qu’accuse la jeune Noura Bint Aheimed de l’avoir maintenue en esclavage pendant 15 années avant de la passer à tabac et de la couvrir d’insultes, les autorités publiques ont finalement décidé, ce mardi 17 septembre 2013, selon les déclarations du Préfet, d’arrêter Mohamed Ould Ely Ould Emhammed, Cheikh Ould Sidi et Amar Ould Ely Ould Emhammed. Cette arrestation a été opérée par des éléments de la brigade mixte venus de Nouakchott pour l’occasion. Les gendarmes ont ouvert une enquête où ces messieurs sont déclarés responsables de la cavale des fugitives. Les Autorité nous ont informés, officiellement, que ces messieurs (maris et frères des fugitives) seront présentés au Procureur de Rosso après leur interrogatoire à Nouakchott. La victime est, elle aussi, du voyage vers Nouakchott. Elle est accompagnée, dans cette épreuve, par des militantes d’IRA. A la suite de tout ce qui précède et en dépit de sa grande déception de voir l’Etat recourir à des solutions de rechange à l’application stricte de la loi, l’IRA déclare : 1- Son amertume devant la connivence qu’a témoignée l’administration envers les présumés coupables. Il est, en effet, sans précédent que les Autorités, en dépit des moyens dont elles disposent, avouent être incapables d’arrêter les filles Ely Ould Emhammed qui, par cette cavale, défient la loi et ses représentants. La fuite de ces dames est le plus éloquent aveu de culpabilité ; 2- Sa mise en garde des Autorités devant la responsabilité qui est la leur quant aux conséquences de toute négligence, sabotage ou louvoiement dans ce dossier ; 3- Sa décision de transporter son sit-in, à partir du mercredi 18 septembre 2013, vers la ville de Rosso. A cette occasion, elle demande à l’ensemble de ses militants et sympathisants de converger vers Rosso pour donner courage et réconfort à la victime et ce jusqu’à l’application complète et rigoureuse de la loi 048/2007 criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes ; 4- Adresse ses vifs remerciements et sa profonde gratitude aux habitants de Boutilimit, notamment aux jeunes, pour leur soutien, leurs conseils avisés, leur bienveillance et leur chaleureuse présence à son sit-in sans que ni la morsure du soleil, ni les diluviennes pluies n’en tempèrent l’enthousiasme. Merci à ceux qui nous ont offert le gite et le couvert et qui ont accepté de partager avec nous leur pitance, aussi maigre qu’elle fut. Merci et bienvenue aux nombreux nouveaux adhérents qui sont venus grossir les rangs de nos différents bureaux ; nous ne seront pas de trop pour les multiples luttes qui nous attendent.
Boutilimit,
le 17 septembre 2013 |
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Urgent : Un cas d'esclavage à Ajouwer (50 Km à l'est de Boutilimit dans la région de Trarza) Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) Communiqué de presse
Les quatre sœurs de la famille Ely Ould Emhammed, à savoir Fatma, Emmouha, Deyda et Aicha, résidentes de la localité de Ajouwer (50 Km à l'est de Boutilimit dans la région de Trarza) ont passé à tabac la jeune esclave (17 ans) à la suite d'une altercation verbale que la victime aurait eu avec l'une d'entre elles. La victime, accompagnée par sa mère, a porté plainte contres les assaillantes au près de la gendarmerie. Mais le père de la victime est intervenu pour retirer la plainte après avoir reçu la visite du frère des auteurs de l'agression, Monsieur Amar Ould Ely Ould Emhammed (qui n'est autre que le candidat du parti au pouvoir à la mairie d'Ajouwer) accompagné d'un douanier du nom de Ould Kheyri Ould Emboukhoukha. Le responsable politique et le gendarme auraient expliqué à la gendarmerie que l'affaire n'est rien d'autre qu'un différend "entre sœurs de la même famille". Abandonnée à son sort, la victime prit contact avec la section de Boutilimit d'IRA en lui demandant de l'épauler. Quant aux sœurs Ely Ould Emhammed, elles ont continué à vaquer à leurs occupations à Ajouwer en toute quiétude. Des membres du bureau local d'IRA ont accompagné, ce mardi 10 septembre, la victime au près de la brigade de gendarmerie de Boutilimit pour réintroduire sa plainte. Ils attendent, d'un moment à l'autre, la visite du Président d'IRA, Biram Ould Edah, qui est de retour de la région du Gorgol. Parallèlement à cette démarche administrative et judiciaire, IRA compte organiser deux sit-in de façon concomitante à Nouakchott et à Boutilimit pour signifier son soutien sans faille à la victime. A cette occasion, IRA engage les Autorités à prendre leurs responsabilités en matière de lutte contre l'esclavage et pour les droits de l'homme et de cesser la politique de l'impunité dont bénéficient systématiquement les féodalités arabo-berbères du pays.
Boutilimit mardi 10 septembre 2013 La Commission de Communication |
Communiqué:Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) La ville de Basseknou (240 Km à l'est de Néma, capitale du Hod Echarghi, dans l'Est mauritanien) connait une tension sans précédent survenue à la suite d'affrontements à caractère ethnique opposant d'un côté les Maures et les Brabiche et de l'autre les Hratine. Selon nos sources, la cause directe de ces événements serait le tabassage de la part d'un chauffeur de taxi-brousse étranger (un Brabiche, venant de l'Azawad malien) d'un jeune garçon répondant au nom de Sidi Ould Eljemmany. Le gamin est conducteur de charrette et s'est trouvé bloqué par un obstacle devant son âne. Mais le chauffeur de taxi ne voulait pas le croire et, voyant qu'il obstruait le passage, lui a arraché le bâton dont il se servait pour conduire son animal et s'en est servi pour le passer à tabac. Apprenant le passage à tabac de leur enfant, les parents du malheureux gamin ont demandé des explications à la partie adverse mais furent accueillis par un bloc formé de Brabiche et de Maures (Oulad Daoud), déterminés à en découdre. On dénombre déjà plusieurs blessés parmi les Hratine. Il est clair qu'à Basseknou, les Maures ont pris parti pour les Brabiche contre les Hratine à en croire le grand nombre de témoignages et de dépositions faits par les Maures contre les Hartine et en faveur des assaillants. L'Armée est intervenue avec force pour mettre fin aux troubles mais le problème peut resurgir d'un moment à l'autre si l'Etat continue à cautionner l'injustice pratiquée par des Etrangers contre les Hratine. On note que les gendarmes ont jeté en prison l'ensemble des parents de la victime et laissé en liberté leurs assaillants. L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en suivant l'évolution de la situation à Basseknou de près et tout en tirant la sonnette d'alarme: 1- invite les Autorités à cesser toutes provocations en direction des Hratine; il suffit de l'injustice et des brutalités; 2- exige l'arrêt du racisme d'Etat qui est devenu manifeste tellement il est clair que l'Administartion défend les Maures, même s'ils étaient étrangers au pays, et leur assure l'impunité alors que les Hratine sont jetés en prison sans autre forme de procès; 3- dénonce avec force la naturalisation massive des ressortissants de l'Azawad à l'Est et des Sahraouis au Nord pour la seule raison qu'ils seraient des "Arabes" alors que l'Etat se surpasse en imagination pour empêcher ou limiter l'enregistrement des Noirs mauritaniens.
Nouakchott
le 8 septembre 2013
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Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)
La loi doit s'appliquer à tous! L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a appris, il y a de cela quelques jours, qu'un groupes d'anciens esclaves résidant à la localité de Teychtayat (20 Km de Rkiz dans la Wilaya de Trarza), a été victime d'insultes à caractère esclavagiste de la part d'une dame (ressortissante, elle aussi, de la communauté Hratine) qui les avait traités de "bâtards esclaves" et avait prétendu qu'ils n'avaient pas le droit d'édifier une mosquée ni de diriger la prière. La dite dame a été secondée dans cette entreprise de diffamations et de calomnies par sa sœur et l'une de ses filles. Les assaillantes ont, en outre, saccagé l'abri que le groupe avait érigé en guise de lieu de prière en attendant la construction d'une mosquée en dur. Les insultes et injures à caractère esclavagiste ont été proférées au vu et au su des autorités administratives et de sécurité de la Moughataa de Rkiz. L'objet de ce déchainement verbal est la propriété d'une parcelle de terre que dispute la dénommée Lehbouss Mint Mohamed au groupe de Hratine. Lehbouss prétend que la parcelle lui appartenait prétextant que cette dernière fut occupée par des personnes qui sont ses esclaves. Mais le groupe de Hratine, victimes d'insultes, dispose de toute les pièces administratives qui l'autorisent à édifier sa mosquée sur cette même parcelle. Ils ont aussi obtenu le financement de ce projet de la part d'un mécène. Devant la multiplication de documents prouvant la validité de la démarche du groupe, Madame Lehbouss n'a trouvé mieux que de se lancer dans une diatribe d'insultes et de vociférations qui a fini par obliger le groupe à porter plainte à son encontre. Ayant eu vent de cette affaire, IRA a dépêché, le vendredi 16 août dernier, une délégation de haut niveau dirigée par le Vice-président de l'Organisation, Monsieur Brahim Bilal Ramdhane, pour prêter main forte, comme elle le fait dans pareilles occasions, aux victimes d'insultes ou pratiques à caractère esclavagiste. Après avoir écouté les plaignants et constaté les dégâts matériels causés par le groupes des assaillantes, la délégation d'IRA a demandé aux autorités administratives de bien vouloir considérer la plainte des victimes et de faire de cette affaire un exemple pour freiner ces pratiques qui semblent très répandues y compris parmi des groupes jusqu'à avant hier eux mêmes soumis à l'esclavage. Mais, apprenant que des efforts de conciliation étaient en cours, la délégation d'IRA a préféré s'y joindre et a réussi à amener les assaillantes à présenter des excuses aux victimes et ses dernières à retirer leur plainte. Mais que ne fut la surprise de la délégation d'IRA quand elle apprenait , ce lundi 19 août, que Lehbouss mint Mohamed s'était rétractée et avait repris le chemin de l'escalade ce qui s'est traduit par la décision des gendarmes de transférer le dossier et ses protagonistes au Procureur de la République de Rosso. Nous, au sein d'IRA, tout en regrettant qu'une solution à l'amiable préservant la fragile paix sociale dans la localité de Teychtayat n'ait pu être trouvée, exigeons que la loi portant criminalisation de l'esclavage et des pratiques esclavagistes soit appliquée dans toute sa sévérité à l'encontre de la dénommée Lehbouss Mint Mohamed Ould Maata Moulana et à l'encontre de sa sœur Marièm Mint Mohamed et sa fille Aicha Mint Abdellahi Ould Saibar ainsi qu'à l'encontre de tous ceux qui les manipulent et les poussent à persévérer dans l'atteinte aux droits et à l'honneur d'autrui. La loi doit s'appliquer à tous. La
Commission de Communication
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En Mauritanie, seuls les
partis maures sont désormais autorisés ! Au moment où il s'élance dans une aventure électorale unilatérale qui hypothèque la fragile stabilité du pays et sape tous les efforts déployés par la classe politique pour résoudre la crise conjoncturelle dont il est à la cause, le régime de Ould Abdel Aziz vient de signifier, par une lettre laconique, de son ministère de l'intérieur, le rejet de la demande de légalisation de notre parti, le parti Radical pour une Action Globale (RAG). La demande de légalisation a été déposée le 18 avril, soit il y a de cela 107 jours. Or, la loi sur la reconnaissance des partis politiques (ordonnance 91-024 du 25 juillet 1991 relative aux partis politiques modifiée par la loi 94.014 du 12 juillet 1994) prévoit qu'une décision de rejet de la part de l'Administration devrait intervenir dans un délai maximum de 60 jours, à partir de la date de dépôt de la requête; le non-rejet de cette demande pendant ces 60 jours équivalant, selon la norme explicite et les usages, à un une tacite acceptation. L’article 6 de la loi invoquée pour motiver le rejet cite le racisme, le tribalisme dont, ironie du sort et comble du ridicule, le pouvoir mauritanien taxe le RAG . Il se trouve que la majorité des personnalités mauritaniennes civiles ou militaires qui constituent l’oligarchie du pouvoir en place est impliquée de manière notoire, directement ou indirectement, dans les exécutions extra-judiciaires, les disparitions forcées, les pogroms et la chasse aux Noirs de Mauritanie ainsi que l’expropriation de leurs terres, de leurs biens meubles, immeubles et bétail. Le pouvoir mauritanien joue avec brio le rôle du voleur qui crie au voleur. Il est aussi impliqué - jusqu’à la moelle de sa superstructure - dans des pratiques esclavagistes contre les Hratine. On y croise des coupables, à divers niveaux, hommes et femmes porteurs de responsabilités. Ce pouvoir applique une gouvernance esclavagiste, refuse d’appliquer les lois anti-esclavagistes et ce malgré la pratique massive et multiforme d’un tel crime, au sein de la minorité ethnique arabo-berbère dont la segmentation tribale n’exclut une solidarité quasi automatique face à toute revendication de l’égalité des droits. Contrairement aux partis politiques dirigés par des ressortissants de l’ethnie arabo-berbère et déclinant des principes et des propagandes racistes et esclavagistes, les sept personnalités mandataires du RAG sont issues des différentes régions du pays ; leur réunion reflète la diversité nationale mauritanienne : deux Arabo-berbères, deux Négro-mauritaniens et deux Hratine. D’autre part, pourquoi le gouvernement mauritanien et ses laudateurs, clament-ils qu’il n y a pas de Hratine en Mauritanie, seulement des Arabes et des Négro–mauritaniens ? Pourquoi s’obstinent-ils à qualifier les Hratine d’arabes, niant ainsi, par le fait accompli de l’assimilation forcée, une identité propre à la fois africaine, arabe et berbère , forgée dans la douleur de l’oppression? Alors, oui, pourquoi ce même pouvoir, dans une flagrante contradiction, interdit-il un parti politique où il y a une majorité hratine, au prétexte qu’il ne compterait pas assez d'Arabes? Pour le système hégémonique, toute revendication d’équité et de remise en cause des privilèges, dès lors qu’elle conteste la préséance des tribus maures sur le reste du pays, devient, de facto, une manifestation de « racisme », voire d’ « extrémisme » ; les intérêts du bloc arabo-berbère constituent, aujourd’hui, l’étalon souverain, à partir duquel la politique, en Mauritanie, se mesure : toute expression en dehors de ce périmètre constitue une hérésie, y compris au sens littéral, c'est-à-dire religieux ; les lois, la coercition policière, les instruments administratifs et les outils de la contrainte armée, la presse, les instances de l’accumulation matérielle, la production symbolique tendent, tous, à préserver, reproduire et étendre le domaine d’influence de cette oligarchie pourtant déclinante, du moins par le nombre. Le RAG est une émanation des luttes anti-esclavagistes, antiracistes et pour la défense des droits et de la dignité humaine. Ses statuts, règlement intérieur, composition des organes de direction représentent la pluralité du peuplement et des dynamiques à l’œuvre dans la société mauritanienne ; ils reflètent des aspirations à plus de justice, plus d'égalité et à l'abolition définitive et effective de l'esclavage et de toutes les ségrégations raciales ou de castes. La ficelle paraît bien grosse et la volonté d'exclure du champ politique les représentants des opprimés, laissés pour compte et autres damnés de la terre n'en est que plus manifeste. Nous, direction du RAG : 1- Rejetons catégoriquement la décision de refus qu'opposent les services de Ould Abdel Aziz à notre demande de légalisation et dénonçons le caractère inique et illégal d’une atteinte caractérisée au droit à la libre association, garanti par la Constitution. Nous attaquerons la décision en justice et userons de tous les recours disponibles; 2- Considérons que les activités de notre parti, RAG, ont effectivement débuté lors du lancement que nous avons organisé le vendredi 2 août 2013, soit 107 jours après le dépôt de la demande de légalisation. Nous continuerons nos activités, comme nous les avions prévues, pacifiques, dans le respect de la loi et pour imposer l'application de cette dernière et notamment les dispositions pénalisant l'esclavage; 3- Nous nous étonnons du refus systématique, constant et méthodique opposé par l'Administration mauritanienne à la légalisation des organisations de lutte anti-esclavagiste, contre toute forme de discrimination et pour l’éclosion d’une véritable démocratie. Avant le parti RAG, on peut citer le cas de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) qui attend toujours sa légalisation ainsi que le mouvement Conscience et Résistance (CR). Cependant, à l'instar d'IRA, le RAG ne se laissera pas intimider par les atermoiements d'une administration au service d’un régime qui ne cache plus son engagement aux côtés des forces esclavagistes, obscurantistes et rétrogrades et trahit, déjà, la peur de la compétition avec notre parti naissant. 4- Lançons un appel à l'ensemble des organisations politiques et de la société civile, les représentations diplomatiques et les institutions internationales et les prenons à témoins, afin d’obtenir l’annulation d’une mesure liberticide et attentatoire à l’unité du paix, voire à la paix civile.
Le 05 août 2013 |
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Communiqué
IRA
: La résistance des ouvriers à Zouérate
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Conscience
et Résistance |
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) |
Hacen Ould Lebatt, Porte-Parole |
Malick Fall |
Communiqué:Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste IRA – Mauritanie
Initiative
pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a été saisi,
Lundi 23 Janvier 2012, par un garçon de 14 ans environ, dénommé
Mokhtar Ould Bilal lequel lui a affirmé sa volonté de porter
plainte contre ses maîtres esclavagistes, Ehel Sidinna tout comme de
ses propres parents (son père et sa mère) pour leur connivence avec
ces derniers.
Eu égard à la gravité du cas qui repose sur les
aveux irrévocables de la victime, IRA a alors décidé
d’accompagner celle-ci pour déposer sa plainte. A la brigade
des mineurs en conflit avec la loi, la victime a été entendue en
présence de l’avocat Maître Bah Ould M’Bareck.
Le jeune
Mokhtar Ould Bilal affirme avoir tenté de s’arracher à ses
Maîtres esclavagistes à deux reprises. Mais à chaque fois un
de ses parents chez lequel il se refugiait le leur remettait.
Ainsi retournait-il malgré lui à l’enfer de la vie
servile et coercitive. C’est pourquoi, s’évadant cette fois-ci,
il a préféré chercher refuge chez IRA Toujounine dont
il a demandé l’aide pour sortir définitivement du joug de
l’esclavage et recouvrer en conséquence la plénitude de ses
droits.
Ironie du sort, l’enquête qui prenait son normalement
son cours vient de connaître un sérieux revirement de situation du
à la l’engagement du procureur à libérer manu militari et contre
toute attente les quatre prévenus jusqu’ici arrêtés. Cette
décision fait dégage l’odeur de la manipulation, du parti-pris et
complot auxquelles la justice des segments de la féodalité et de
l’esclavagisme à tous vents nous a toujours habitués.
Ainsi
Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste (IRA)
:
1- S’insurge contre cette décision
arbitraire et partiale qui cache difficilement l’envie
protectionniste du système pour ses arcanes, à savoir les maîtres
esclavagistes ;
2- Met en garde
contre toute volonté de se défiler de l’application en bonne et
due forme des dispositions de la loi 0048- 2007 ;
3-
S’engage à user de tous les moyens pacifiques pour amener les
autorités à poursuivre la procédure d’instruction du dossier en
restaurer la victime dans ses droits ;
4- Invite
tous les organismes et organisations à l’échelle nationale et
internationales, tout comme les partis politiques et l’ensemble des
forces vives à déployer tous leurs efforts pour contraindre les
autorités à punir les criminels.
Nouakchott, le 23 Janvier 2012
Commission de Communication
Droit de réponse : Sous la peur et le regret, Boubout Dieng tente de masquer ses forfaits. (la prison d’Aboughreib à Ain Farba)
Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste
Droit de réponse
Sous la peur et le regret, Boubout Dieng tente de masquer ses forfaits.
(la prison d’Aboughreib à Ain Farba)
Après avoir camouflé l’esclavage plus que clair à Agharghar, le commandant de la brigade de gendarmerie semble regretter, certes un peu tard, son excès de zèle envers des militants honnêtes venus soutenir une victime. Une chose est sûre pourtant : Sa défense sent la manipulation, son sport quotidien. Il prétend que IRA a manipulé !es photos ! Nous lui rétorquons que cela est impossible, les photos étant sorties le samedi alors que les détenus étaient encore dans ses locaux ! Comment nous sont-elles parvenues ? Ont-elles été préparées d’avance ou est-ce de la magie ?
Monsieur Boubout, tu as servi les esclavagistes mais que diras-tu devant Dieu ? Pour couvrir un esclavagiste tu as tout perdu !
La photo a été prise bel et bien dans la douche que tu as utilisée pour emprisonner de façon inhumaine et sadique les personnes que tu détestes tant.
Comment les photos ont été prises ? Les militants ont observé une grève de la faim et de soif. Au deuxième jour, leur état de santé a commencé à se dégrader. Dr Ely Ould Ravaa s’est même évanoui et, sous l’insistance des autres membres, Boubout a cédé à la panique et fini par appeler l’infirmier de Ain Farba pour lui donner une piqure. Il a été déchainé. On a alors cherché à convaincre les autres de boire au moins et, dans cette panique la photo des autres militants a été tirée par un téléphone portable ordinaire (chinois). Et c’est pouquoi elle la photo n’est pas de bonne qualité. Ce que Boubout a essaye de manipuler, en parlant de la couleur des mirs et en niant l’existence des chaines, tout en évitant de dire comment les militants ont été incarcérés et dans quelle conditions!
Donc tout est transparent, et la technologie n’a pas de limite cher Adjudant. Et en Mauritanie il n’y a pas que des Boubout , Ould Jaavar, Mohamed Ould Beilil … il y’a aussi des Boubakar Ould Messoud , Ould Bouhoubeiny (le bâtonnier) et bien d’autre , tu as donc le droit et même le devoir de t’inquiéter !!
Nouakchott le 17 /01 / 2012
Commission de la communication
IRA
– Mauritanie : Note d’information sur l’état de
santé des détenus de Ain Farba se détériore
Les militants de
l’IRA (Dr Ely Ould Rava, Lehbouss Ould Amar, Abdallahi
Abou Diop, et El Mehdi Ould Ahmedou) qui étaient
parti assister un adolescent qui a fui l’esclavage et s’est
adresser a IRA-Mauritanie, pour pouvoir porter plainte contre ses
présumés bourreaux et libérer ses petits frères mineurs encore
sous le joug de l’esclavage par ascendance, dans la localité de
Agharghar, au centre-est de la Mauritanie, sont toujours incarcérés
par la gendarmerie de Ain Farba pour leur deuxième jour consécutif.
L’ état de santé de ses militants d’IRA se détériore de
plus en plus après qu’ils aient observé une grève de la
faim en protestation contre leur arrestation arbitraire et le refus
des autorités d’enclencher la procédure juridique en vigueur pour
libérer les enfants esclaves et sanctionner les esclavagistes, la
famille Ehel Khanvour.
Les conditions de détention des
militants anti- esclavagistes sont inhumains car ils sont
menottés et torturés physiquement en plus de la torture
psychologique et l’humiliation dont ils font objet depuis leur
arrestation lorsqu’ils ont entamé un sit-in de protestation
pacifique contre l’impunité accordée par les autorités à la
famille coupable en flagrant délit de pratiques esclavagistes.
IRA
– Mauritanie , s’engage jusqu’au bout du sacrifice dans
cette affaire et,
- Alerte l’opinion publique
nationale et internationale sur le régime de détention inhumain et
pouvant conduire à la mort ou à de fortes dégradations de la santé
des détenus
- S’élève encore une fois
contre la stratégie de l’Etat mauritanien qui s’en prend aux
plaignants contre l’esclavage au lieu de punir ceux qui en sont
coupables ;
- Lance un appel pressent aux
organisations et organismes nationaux et internationaux, aux
défenseurs des droits de l’homme et aux partis
politiques, pour faire pression sur le pouvoir du général
Aziz pour qu’il applique la loi 0048 /2007 incriminant
l’esclavage, sur ce cas de pratiques avérés d’esclavage et bien
d’autres pendants devant la justice et pour libérer les quatre
militants d’Ira :le journaliste El Mehdi ould Lemrabott, le Dr
Ely ould Ravee, Lehbous ould Omar et Abdallahi Abou Diop
-
Nouakchott le 13/01/2012
La commission de
communication
Communiqué :Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie IRA - Mauritanie
Procédé
de camouflage et de déni de justice à ce nouveau cas d’esclavage
avéré.
L’affaire d’esclavage à Tintane une évolution
qui va dans la droite ligne du déni actif des crimes d’esclavage
adopté par le régime de Ould Abdel Aziz double de la tendance de
repression contre les militants anti-esclavagistes.
.En effet, le
commandant de brigade de la gendarmerie d’Ain Farba( Boubout
Dieng), parti le matin de bonne heure hier mercredi, 11 janvier
2012 avec des éléments de sa brigade, vers le village de
Aghaghar, pour, dit-il, amener les victimes et les présumés
esclavagistes, a failli à cette mission.
Il avait pourtant
proposé aux émissaires de IRA, arrivés depuis hier à Ain
Farba, de ne pas les accompagner sur les lieux pour éviter des
problèmes avec les habitants du village, des rumeurs ayant circulées
sur les intentions de ceux-ci de tout faire pour camoufler leur
forfait. Les éléments de IRA ont accepté, en guise de bonne
volonté, d’attendre à Ain Farba posant comme seule condition que
le commandant de brigade suive, de sa part, la procédure en vigueur
dans pareil cas de flagrant délit.
Mais les
informations émanant de Ain Farba étayé par le plaignant Mohamed
Lemine ould Mbareck ould Laghdaf ont indiqué que les gendarmes ont
été reçu dans la maison des présumés esclavagistes et ont eu
droit à un mouton égorgé en leur honneur et pour les
nourrir, par la famille esclavagiste ; l’officier de police
judicaire, Boubout Dieng, venu entendre de présumé criminels ou les
conduire à la brigade pour les besoin de l’enquête, a mis
à profit ce moment de conviviabilité avec ses hôtes pour
entreprendre la démarche habituelle : diviser les victimes en les
intimidant et en jouant sur leurs faiblesses !
Ainsi, le frère
qui avait porté plainte pour des faits avérés de pratiques
esclavagites, sur lui, ses petits frères et sœur, mineurs, les
amitres, soutenus par les gendarmes, lui font contredire par sa
grande sœur, esclave affranchie, habitant le village, elle
prétend que les enfants mineurs, ses frères, vivent avec leurs
présumés esclavagistes,la famille Ehl Khanvour de leur propre
consentement.
Le commandant de brigade de Ain Farba, l’adjudant
Bouboutt Dieng, passa toute une journée dans le village, chez les
esclavagistes, en train de chercher à aider les esclavagistes à
trouver une issue pour camoufler ce cas d’esclavage avéré au lieu
de procéder a l’arrestation des esclavagistes et à la mise en
œuvre de la procédure judiciaire. Pour intimider le plaignant,
Mohamed Lemine(18 ans), l’officier de police judiciaire, lui retire
son téléphone portable, le rabroue et le gronde en le traitant
d’ingrat qui veux attiré des ennuis à ses bienfaiteurs, la
famille Ehil Khanvour, qui t’ont elevé tes frères et toi,
dit le commandant de brigade ; il terrorisa le garçon en lui disant
ce sont Ehel Khanvour qui vont porter plainte contre toi pour que tu
leur rembourse tout ce qu’ils ont dépensé pour te faire
grandir, et le chef des gendarmes de menacer le plaignant, tu va
payer aussi pour le délit de dénonciation mensongère ; d’autre
part, le plaignant assure que le commandant de brigade n’a pas
poser aucune question aux victimes .
Après avoir bien
formaté son scénario, le commandent de brigade de gendarmerie est
revenu dans les locaux de la gendarmerie de Ain Farba, là l’attend
toujours la mission de IRA. Il est revenu fort de d’
renfort de gendarmes venant de Tintane le chef lieu du
département ; il procéda à la fermeture de la brigade tout
en demandant à à la mission de IRA partie de Nouakchott assister le
plaignant lorsqu’il est venu demander assistance, de rester loin
des bureaux de la brigade ;
Ce jeudi 12 janvier à 08 heures
le commandant de brigade de gendarmerie dis avoir reçu l’ordre de
dégager par la force les membres de IRA venus assister les victimes
et qui sont rester en sit-in de protestation devant la brigade
lorsque les autorités ont opté pour le blanchiment du crime
d’esclavage et le maintien des mineurs esclaves sous la mainmise de
leurs maitres Ehel Khanvour ; et devant le refus des militants de
rompirent leur sit-in sans que la loi ne suive son cours, Boubout
Dieng dis avoir reçu l’ordre d’en haut de les arrêter. Ainsi
ont été arrêtés, menottés et mis dans la célule des
gardés à vue, les militants de IRA-Mauritanie dont les noms suivent
: Lehbouss Ould Omar , Dr Ely Ould Ravaa, , le journaliste el
Mehdy ould Lemrabott, et le photographe Abdallahy Abou Diop.
C’est
la preuve, s’il en faut, que les autorités sont décidées à
appliquer le non-droit contre les anti-esclavagistes mais pas la loi
contre les esclavagistes.
Nouakchott, le 12 janvier
2012
Commission de communication
Communiqué de presse d'IRA-Mauritanie
Les autorités mauritaniennes tentent de camoufler l'affaire de trois victimes d'esclavage à Teintane
Une Importante délégation de l’IRA MAURITANIE est actuellement en sit in dans les locaux de la Brigade de gendarmerie d’Ain Farba dans le département de Tintane, wilaya du Hod el gharbi. Pour cause le commandant de Brigade de Ain Farba Adjudant Boubout, qui était semble-t-il informer de leur déplacement est en train de jouer sur le temps certainement pour camoufler cette affaire d’esclavage avéré >. Depuis l’arrivée de la mission cette après-midi a Ain Farba le commandant de brigade n à cesser de les intimider, il a même porté la main sur le journaliste rédacteur en chef de elmuchahid .net, qui accompagne la délégation. Il est en train de chercher a convaincre le plaignant de laisser tomber cette affaire au lieu d’aller chercher les esclavagistes et les victimes
Tout a commencé quand Med Lemine Ould Mbarek Ould Laghdhaf est venu demander à IRA de l’aider a libéré ses deux frères(mineurs) Taleb Jidou et Mohamed El Mokhtar, et sa sœur (mineure)Aynna mint Mbarek, tous tenues en esclavage par Mohamed Nouh Ould khanfour et son épouse Louty mint Gardy qui habitent dans la commune de Agharghar
IRA Mauritanie met en garde contre l’agissement des autorités dans le département de Tintane et exige l’enclenchement de la procédure visant à libérer ces esclaves et arrêter les esclavagistes, ceci en application à la loi 0048/2007 .
Nouakchott
le 10/01/2012
La commission de communication le 10 janvier 2012
Le pouvoir raciste et féodal de Mohamed Ould Abdel Aziz vient, dans un précédant dangereux, affectant profondément l’appareil judiciaire et dissipant le peu d’illusion de justice qui en restait, de révoquer arbitrairement le juge Mohamed Lemine Ould Mokhtar Ould Neiny pour la seule raison d’avoir exprimé ses convictions au sujet d’un dossier plein de vices de formes, d’atteintes criantes au droit de défense et l’absence absolue d’arguments juridiques.
Cette attitude inique du régime, que l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) n’a cessé de dénoncer, reflète une fois encore la réalité amère où se démène la justice, otage du pouvoir exécutif du général qui en altère les décisions lesquelles se vident de leur portée juridique et deviennent de pures et simples décisions politiques.
L’histoire passée récente de IRA avec la justice faite de combats, de tragédies, de prisons et de procès est une preuve éloquente sur l’absence systématique de l’indépendance, de l’intégrité et de la rectitude dans ce secteur encore tributaire des forces obscurantistes et discriminatoires en connexion avec le pouvoir en place.
Toutes les obédiences sociales, politiques et culturelles de la Mauritanie s’accordent unanimement sur la justesse de la position de IRA concernant l’organe judiciaire sujet d’inféodation au pouvoir.
La mesure arbitraire qui vient de toucher Mohamed Lemine Ould Mokhtar Ould Neiny met à nu les abus du régime et sa détermination à faire pression sur la justice et par ricochet sur les convictions des juges.
Ainsi Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste :
1- Exprime son attachement à la présomption d’innocence des accusés ;
2- Condamne l’acharnement du pouvoir contre l’accusé Seydou Kane sur un fond indéniablement raciste ;
3- Affirme sa solidarité avec le juge limogé Mohamed Lemine Ould Mokhtar Ould Neiny ;
4- Réitère son engagement à lutter en faveur de la mise en place d’une justice indépendante et la consécration de l’Etat de droit ;
5- Appelle l’ensemble des organisations nationales et internationales pour qu’elles s’érigent fermement contre les pratiques hégémoniques du pouvoir qui n’ont d’autres buts que la caporalisation et l’inféodation de la justice.
Nouakchott,
le 19 Novembre
La
commission de communication
Libérée des écheveaux d’une mise en scène savamment ourdie par les forces esclavagistes réactionnaires qui l’ont donnée en pâture aux autorités sécuritaires, complices, pour l’empêcher de porter plainte et de délivrer son frère assujetti par Mansoura Mint Seddigh (à M’Bidane, 45 km de Kaédi, ville du sud de la Mauritanie) avant sa remise à IRA-Mauritanie, M’Braka mint Lekhweydim a accompagné la délégation du mouvement abolitionniste à Aleg. Sur place, celle-ci a soumis le cas de son frère au wali adjoint( gouverneur adjoint de la wilaya(région), lequel a transféré le dossier au hakem( prefét) d’Aleg. Ce dernier a donné au chef d’arrondissement de Maal( localité dépendante du chef lieu de la région, Aleg) des instructions dont l'objet est d’amener le garçon victime d'esclavage; le représentant de l'autorité refusa cependant – malgré l’insistance des défenseurs des droits humains, membres d'IRA-Mauritanie – de donner l'ordre à ses subalternes d'appréhenderer les présumées esclavagistes (Mansoura et Nafissa).
Et, après avoir remis la victime, mineur, à son oncle, allié des présumées esclavagistes qu'ils ont dépèché témoigner en leur faveur, les autorités présentèrent, le lendemain, jeudi 22 septembre, le jeune Ethmane, à sa soeur et aux défenseurs des droits humains; Ethmane était flanqué de son oncle, auteur des violences exercées sur M’barka à Kaédi afin de l’amener à se dédire à propos de son calvaire d'esclave et à renoncer de poser le problème de son frère aux autorités de la région.
Ainsi les autorités administratives et sécuritaires ont, à la fois, œuvré de concert pour dissimiler ce cas d’esclavage avéré. Elles se sont évertuées à présenter Ethmane comme étant adulte tandis que son âge ne dépassait les dix-sept (17) ans. Ainsi lui ont-elles sommé de choisir entre aller avec son oncle qui tenait à le remettre à ses maîtres ou accompagner sa sœur désireuse de le libérer des fers de l’esclavage. Une telle alternative, au demeurant suspecte, a été du coup rejetée par les défenseurs des droits humains qui ne comprenaient pas l'absence aux relents de blanchiment des présumés esclavagistes de cette affaire.
Les manœuvres de mise en scène et la volonté manifeste de filature dont les autorités locales faisaient preuve sautaient à l’œil. N’eût été le degré de responsabilité, de vigilance et de retenue des leaders d’IRA- Mauritanie, de SOS- esclaves et les militants d’APP, une telle attitude on ne peut plus déplorable mènerait les différentes parties à des bagarres. C’est ainsi que les responsables d'IRA ont procédé un dialogue avec l'oncle, dialogue qui eu l’avantage d’avoir abouti à trouver une solution de nature calmé la situation tout en permettant la poursuite des procédures judiciaires requises.
Usant de leur droit d’ester les victimes, les militants des droits de l’homme ont accompagné M’Barka pour introduire une plainte auprès du procureur de la République. Elle y a, en fait, requis la justice pour son frère ainsi que la sanction de leurs esclavagistes (Mansoura Mint Seddigh et sa fille sa fille Nafissa Mint Amar). M’Braka a également demandé son indemnisation contre les longues années d’esclavage exercées sur elle par ses maîtres. La plainte concerne, en outre, l’oncle des deux victimes accusé de complicité aussi bien avec les esclavagistes que leurs parents agents de l’Etat ayant couvert la famille d’Ehel Amar contre la sanction.
A signaler que le procureur a transféré le dossier à l’arrondissement de Mal pour y mener l’enquête.
Au terme de cette affaire, IRA-Mauritanie a organisé un meeting auprès de la tribune officielle de la ville. Au cours de cette manifestation elle a expliqué les dernières évolutions de cette affaire, mettant en exergue la responsabilité de l’administration qui s’est engagée à couvrir les criminels. Venu massivement, le public a salué le message des organisations des droits de l’homme et condamné l’absence de neutralité de l’administration.
Ainsi IRA- Mauritanie :
1- Affirme son engagement à poursuivre ce dossier jusqu’à la sanction de tous ceux qui sont impliqués dans ce dossier, notamment, Mansoura Mint Seddigh, Nafissa Mint Amar, son mari le brigadier de la police (Alioune Ould N’Vakh), leur cousin gendarme (Isselmou Ould Amar) et Imijine Ould Aheïmed, l’oncle des victimes ;
2- Félicite SOS- Esclaves pour son soutien indéfectible manifesté à Kaédi et Aleg par, respectivement, Mr. Ahmednah Ould Sid’Ahmed et Mme Alia Mint Ramdhane ; salue vivement les cadres d’APP dans les deux wilyas ;
3- Attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les méthodes iniques utilisées par les autorités du pays pour faire face à ce dossier sensible et qui prouvent leur parti pris, leur aide, leur soutien aux esclavagistes ainsi que leur détermination à pérenniser les pratiques esclavagistes malgré leur dit attachement à l’Etat de droit qui n’existe que du nom ;
4- Met en garde contre la politique de l’autruche suivie par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et qui mène le pays vers l’inconnu. En effet, les autorités ont crée à Aleg des conditions favorables à la confrontation entre les Hratins comme s’il n’y avait de sécurité en Mauritanie que la sécurité des Beydhanes.
Aleg, 27 Septembre 2011
Commission de communication
Mbarka l’esclave et la Charia
Note d’information
1. La cause
Mbarka Mint Lekhweidem Aheimed, âgée d’environ 20 ans, fuyait ses maitres, dans la localité de Mbidane, à 45 kilomètres de Kaédi, chef-lieu de la Wilaya du Gorgol où elle se réfugie, il y a quelques semaines. Elle est l’esclave de la famille Ehl Amar, membre de la tribu Touabir.
Mbarka ne possède pas de documents d’état-civil mais, grâce au soutien du correspondant local de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira-Mauritanie), elle décide de porter plainte contre ses exploiteurs qui l’empêchent de venir vivre avec sa mère, dans la ville de Kaédi. Or, cette dernière, complice de Ehl Amar, la pousse à regagner Mbidane et continuer de les servir.
Les autorités – ici Directeur régional de la sûreté, Procureur de la république, Brigade de gendarmerie – se déclarent territorialement incompétentes et renvoient la plaignante, le dimanche 18 septembre 2011. Selon eux, Mbidane, quoique proche de Kaédi, relève de l’autorité de la Wilaya du Brakna.
2. La conséquence
Immédiatement, entre en scène Alioune Ould N’Vakh, policier et parent des maitres qu’il s’empresse d’informer ; il est l’époux de Nevissa Mint Amar, fille de Mansoura Mint Sedigh, toutes les deux esclavagistes présumés. Isselmou Ould Amar, leur cousin gendarme, prête main-forte à la famille, désormais mobilisée et solidaire face à la victime qu’il importe, à présent, de faire taire pour l’empêcher d’aller chercher assistance à Aleg, chef-lieu de la Wilaya de Brakna.
Les maitres, avertis du péril, envoient, alors, deux de leurs esclaves, pour dissuader Mbarka de maintenir son action en justice. Arrive, de Nouakchott, en catastrophe, Imijine Ould Aheimed, pompiste et oncle de la plaigante, particulièrement brutal à son endroit. La mère de celle-ci, Lekhweidem Mint Aheimed, le rejoint, pour renforcer la pression.
Face au refus de Mbarka, les deux messagers lui appliquent une correction physique d’une violence telle que son corps porte encore les traces de blessures. La molestation n’y fait rien et Mbarka persiste. Alors, sous les conseils avisés du policier Alioune, les parents déclarés de la fille la dénoncent pour fornication illégale (Zina) et désobéissance filiale (Oughough), deux crimes passibles, dans la Charia, seule source de loi dans le pays, de flagellation, lapidation ou d’une peine de prison (Taazir). Or, Mbarka est elle-même est née d’une union extraconjugale et n’est plus mineure !
Là, autre retournement miraculeux, les autorités judiciaires se déclarent compétentes et Mbarka se trouve accusée et en état d’arrestation !
Par la même occasion, elle dévoile le calvaire de ses deux frères mineurs, toujours en captivité ; le plus âgé, Brahim, 15 ans, s’est aussi enfui pour rejoindre l’antenne locale de l’Ira; le second, Ethmane, demeure en service, chez Mansoura Mint Sedigh, la belle-mère du policier Alioune Ould N’Vakh.
3. L’épilogue
Considérant la tournure des évènements, Ira – Mauritanie a dépêché une forte délégation dirigée par Brahim ould Bilal et composée de Cheikh Brahim Ould Oudaa et Bilal Ould Samba. Se sont immédiatement joints à eux, sur les lieux, le coordinateur de Sos-Esclaves et le représentant local du parti d’opposition Union des forces de progrès (Ufp).
Un sit-in a été organisé devant la direction régionale de la sureté à Kaédi, obligeant la police à se plier aux exigences des défenseurs des droits humains. Ainsi, sur ordre du Procureur, MBarka a été remise en liberté et confiée aux organisations plaignantes. Un rendez-vous est fixé ce jour, avec le magistrat saisi du dossier et qui maintient les accusations précitées contre la victime.
Une fois le déboire judiciaire de MBarka réglé, elle se rendra, accompagnée par les associations précitées, à Aleg, pour déposer sa plainte en bonne et due forme faire libérer son frère encore sous le joug d’Ehl Amar, à Mbidane.
Le cas de Mbarka interpelle chaque mauritanien par ce qu’il renferme d’injustice flagrante et de cruauté. Aussi, Ira a-t-elle décidé d’attaquer, devant les tribunaux compétents, les parents de Mbarka auteurs de voies de fait et les maitres instigateurs de telles violences; N’échapperaient, non plus, à la rigueur de la norme, le policier et le gendarme complices, le directeur régional de la sûreté, à cause de la non-assistance à personne en danger, singulièrement une victime d’esclavage, que la loi de 2007 leur commande, à tous, de protéger !!! L’Ira poursuivra, également, l’officier de police Cheikh Ould Moulaye Driss, aujourd’hui affecté à Aïoun, en vertu des dispositions de l’article 12 de la loi 0048 / 2011, portant criminalisation de l’esclavage qui stipule que le magistrat, l’administrateur ou l’officier de police judiciaire coupable de non application des textes sur l’esclavage est passible d’une peine de cinq ans de prison en plus de la radiation et des amendes.
La Commission de la Communication de IRA-Mauritanie
Nouakchott le 20 septembre 2011
FRONTLINE DEFENDERS
The
International Foundation for the Protection of Human Rights defenders
6eme
Plate-forme de Dublin des Defenseurs des Droits de Humains
14-16 Septembre, Dublin-Castle, Irlande
Allocution de Biram Dah ABEID,
Mesdames,
Messieurs, amis de la liberté !
De
prime abord, je proposerai qu`’on dédie cette cession au camarade
Boulkheir
Cheikh Dieng, incarcéré injustement en Mauritanie, pour avoir
dénonce
l`’esclavage par ascendance auquel est soumise sa communauté,
les
hratin, depuis des siècles.
Notre
mouvement l’Initiative pour résurgence du mouvement abolitionniste
(Ira)
a été fondée, en 2008, pour combler le vide politique d’une
véritable
alternative
au système de domination, capable, à la fois, de théoriser la
rupture
et de la traduire par des actes d’engagement concret, en termes de
lutte
dans la société et au sommet du pouvoir. Ils d’agit d’une
démarche
conjuguée,
convergente, du haut et du bas, qui allie l’exigence
révolutionnaire,
à la lucidité réformiste. Ira Mauritanie dit la réalité du
système,
la
décrit, la dénude, la décortique, la vide de tout son mystère,
afin d’en mieux
exposer
l’inanité ; ainsi, les masses, désabusées, désaliénées par
l’exposé
clinique
du mensonge d’Etat, trouvent-elles la ressource morale de le
déconstruire,
une faculté que l’on appelle communément « volontarisme ».
Oui,
nous sommes des volontaires de la rupture, graduelle certes mais
radicale,
définitive, d’avec toute forme de coercition, de détournement des
consciences,
de légitimation religieuse de l’insupportable ; nous n’acceptons,
non
plus, l’antique dissuasion sous le glaive.
La
protection des défenseurs des droits de l’Homme ne constitue pas
un sujet
d’études
ni d’observation chez nous ; elle est notre quotidien, fait
d’arrestations
arbitraires, de bastonnades copieuses par la police, de procès
iniques
où le juge, pour vous exclure du périmètre de l’empathie,
commence
par
vous jeter l’anathème de circonstance : « atteinte à l’image
du pays,
organisation
non autorisée, acte de sédition, manifestation non autorisée »
sont
des chefs d’accusation conçus pour nous, quasiment par
prédestination génétique.
En
quelques attendus, vous voici au seuil de l’univers carcéral,
privé de la
moindre
compassion, avec, pour unique perspective « vous dédire ou
subir
» ! Ainsi, en quelques mois seulement, notre organisation a déjà
essuyé
deux
passages au tribunal, suivis de condamnations sévères ; les
violences
sur
nos militants relèvent, elles, du passage initiatique ; battus,
blessés
jusqu’à
l’évacuation médicale en urgence, ils devaient se justifier de
manifester
contre la collusion ostentatoire des agents de l’Etat, y compris
les
magistrats
et la police, avec les auteurs de pratiques esclavagistes !! Voici
l’’accusateur
obligé à la révision brutale de ses priorités ; au lieu de
poursuivre
son effort à confondre le criminel, il ne s’évertue plus qu’à
éviter la prison
!
La
spécificité du cas mauritanien déborde d’ironie : malgré une
loi
relativement
explicite en matière de lutte contre la traite et l’exploitation
des
humains,
les maitres peuvent, au moindre incident, compter sur la logique
consubstantielle
à l’hégémonie, une sorte de solidarité par esprit de corps, si
épaisse
et efficace qu’elle défie le plu tatillon des législateurs: dans
un pays
où
le pouvoir politique, matériel, militaire et religieux appartient à
la minorité
arabo-berbère
et cela depuis des siècles, le droit protège, nécessairement, un
tel
acquis.
L’accumulation
historique du tort et l’actualité du crime, loin de nourrir une
quelconque
culpabilité parmi les élites dirigeantes, ne font qu’y
sédimenter,
encore
davantage, la manie du déni aux contours pathologiques : dans l’état
d’esprit
des gardiens du système, l’expression dénudée du tabou, la
revendication
de l’ordre « naturel » du racisme devient un extrémisme à
endiguer,
au prix de mille et une ruses !
Patiemment,
par petites touches rhétoriques et un savant dosage de
propagande
et de culture de la panique comme principe du lien social, les
auteurs
d’actes esclavagistes se présentent en victimes d’une tentative
de
déstabilisation,
de préférence téléguidée de l’étranger, en général juif ou
chrétien.
Dans le premier cas, l’antisémitisme ambiant favorisera une
sanction
aggravée.
Ainsi exclu de la communauté de destin, toujours menacé de se
voir
déchu de sa qualité de musulman sans quoi sa vie vaut en soi, le
défenseur
des droits de l’Homme mauritanien, doit survivre dans le besoin
vital
de se nourrir, de s’habiller, de se soigner et, malgré l’épreuve,
songer à
poursuivre
le combat ! Et, si vous êtes noir, descendant d’esclave ou d’une
ethnie
non arabophone, gare au séjour dans l’un de ces commissariat de
police
où s’affiche l’insulte raciste ; le concept de la dignité
humaine, est
considérée,
dans ces milieux obscurantistes, comme une invention de
l’Occident
; la torture, routinière, y prévaut, au titre d’une banalité
professionnelle,
comme le passe-droit tribal ou l’obligation de payer pour
obtenir
une visite, un repas, des médicaments, etc.
Mesdames
et Messieurs, aucun texte de loi ne protège le défenseur des
droits
humains en Mauritanie. Le pays refuse d’adhérer au Statuts de la
Cour
pénale
internationale (Cpi) et élude le débat sur la peine de mort ; le
Parlement,
parfaite incarnation du rapport des forces séculaire, ne reflète
que
les
préoccupations de segments tribaux qui se disputent la préséance,
loin de
la
problématique de l’égalité, pourtant la question du moment, le
seul vrai
enjeu
du devenir mauritanien. Pour
faire évoluer l’idée - confidentielle encore –
que l’impunité
tue le potentiel
de la paix civile en Mauritanie, nous sommes contraints de
recourir à
des
méthodes spectaculaires, avec leur dose de provocation, de secousses
hardies
sur les flancs de la bête grasse mais nous demeurons dans la stricte
mesure
de la non-violence car tel reste notre choix, par conviction et
certitude de
l’efficacité.
Ira
Mauritanie et quelques autres formations amies tentent, avec talent
et un
sens
de l’innovation, de persuader les mauritaniens que la vie de
l’’Homme,
au-delà
de toute différenciation de sexe, sa liberté et l’intégrité de
son corps,
méritent
une sacralisation absolue. C’est cette contre-culture, totalement
absente
du corpus de valeurs légué par la domination, que nous sommes
résolus
à promouvoir, avec votre soutien.
Chers
amis, le printemps arabe l’a prouvé : les formidables forces du
renouveau
sommeillent sous la botte prétorienne ; la Libye vient d’illustrer
le
prix
de l’espérance, bien plus fort que la Tunisie et l’Egypte ; oui,
quand
l’oppresseur
recourt à la violence brute contre les Défenseurs pacifiques, la
lutte
armée, malheureusement, se justifie, comme une nécessité et le
devoir
d’ingérence,
devient, une simple modalité ; ces principes découlent de notre
appartenance
à la même espèce, celle des humains broyés par la barbarie.
Notre
silence et notre inertie, peuvent tuer.
Des
esprits sclérosés crient à l’impérialisme dès que la
conscience humaine
viole
les frontières, au nom d’une perception universaliste de la
justice. Or,mes
camarades et moi soutenons la proposition inverse : dans le domaine
du
droit
international public, le monde est fondé à juger, désormais, la
nonassistance
à
un peuple en danger, pour prévenir le génocide. De ce point de
vue,
le concept de « responsabilité de protéger », tel qu’entendu
par les
Nations
unies, nous semble bien timoré face aux situations d’arbitraire
aussi
extrêmes
qu’en Birmanie, Corée du Nord, Iran, Syrie, ou en Mauritanie, etc.
Les
véto automatiques et prévisibles de la Chine populaire et de la
Russie, à
présent
soutenus par la diplomatie de puissances émergentes comme le
Brésil,
l’Afrique du Sud et l’Inde, retardent l’émancipation
démocratique des
peuples
et accordent du temps aux dictatures, dans leur quête d’échappatoire
historique.
Mesdames et messieurs, vive la liberté conquérante et vive le devoir
d’ingérence ! Je vous remercie.
Note d'information IRA-Mauritanie
Des pelotons de la police et de la garde nationale répriment violemment une manifestation d’IRA-Mauritanie à Nouadhibou.
Des dizaines d'éléments de la garde et de la police sont intervenus hier mercredi 07 septembre à partir de 19h pour réprimer violemment un sit-in de protestation que les militants de IRA-Mauritanie animaient devant le tribunal de Nouadhibou depuis trois jours. Les bataillons de la police et de la garde, armés de grenades lacrymogènes, de bâtons et de matraques, ont investi les lieux, encerclant les manifestants, usant de la force pour faire cesser la protestation pacifique des anti-esclavagistes. Les coups de bâtons, de matraques et les effets des gaz lacrymogènes, n'ont épargné personne parmi les manifestants dont sept (7) sont blessés et hospitalisés depuis hier, il s'agit de:
-Cheikh
ould Abidine
-Marième
mint Cheikh
-Brahim
ould Jiddou
-Mouhamed
ould Sid'Ahmed
-Sidi
Mouhamed ould Menaba
-Lebatt
ould Mouhamed
-Aicha
mint Sidel Moctar
Ces militants sont tous Haratins donc de la communauté des esclaves et anciens esclaves de Mauritanie, ils protestaient contre l'impunité que les autorités mauritaniennes ont accordé à Rivaa mint M'hamadi, une femme de la communauté dominante arabo-berbère, arrêtée en flagrant délit de pratiques esclavagistes sur six personnes, frères et sœurs (4filles et 2 garçons) dont une seule (Rabiaa) est majeure. Les victimes travaillaient sans rémunérations, elles sont privées d'éducation et elles ne détiennent pas de pièces d'état civil, elles sont séparées de leur mère et subissent des châtiments corporels. Les autorités mauritaniennes refusent de punir les coupables de pratiques esclavagistes, car les groupes dominants arabo-berbères détiennent le pouvoir dans le pays, continuent à fonder leur mode de vie sur l'esclavage.
Notons que c'est la troisième fois en quelques mois qu’IRA-Mauritanie, une organisation non violente interdite par le pouvoir en place en Mauritanie est violemment réprimée à l'occasion de dénonciation des cas de pratique esclavagiste avérés que les segments arabo-berbères font subir aux victimes haratines.
Malgré l'existence de la loi criminalisant l'esclavage aucune sanction n'a été prononcée jusque-là à l'encontre des contrevenants, bien que IRA-Mauritanie parle de centaines de milliers d'esclaves domestiques par ascendance et a présenté des dizaines de cas avérés aux tribunaux, aux médias, ainsi qu'aux organismes et organisations internationales.
A l'heure où nous diffusons cette note les militants et sympathisants d’IRA-Mauritanie, ont repris leur sit-in dans la cour qui jouxte le palais de justice de la ville et ils sont encerclés par d'impressionnantes forces de police
IRA-Mauritanie
Le
8/9/2011
Communique
conjoint IRA Mauritanie
Un groupe d’individu proche de Madame Aicha Mint Saibott, de la tribu Neghmach, , a attaqué ce matin vers une heure , la brigade des mineurs ou elle est détenue pour pratiques d’esclavage sur Aouichetou Mint Hamadi, âgée de 10 ans. Ce cas, avait été signale il y’a quelques jours, par la section IRA à Arafat.
Le groupes a assailli la brigade aux cris de «libérez notre femme », «libérez notre fille », « vous étés tous des chiens ».
Le groupe composé exclusivement d’arabo- berbères a proféré menaces et insultes aux militants de IRA Mauritanie en sit in permanent devant la brigade des mineurs, traitant Biram Dah ABEID de «chien méritant la mort ». Dans leur colère noire contre le président et les militants d’IRA Mauritanie, le groupe, dirigé par Mahmoudi ould Saibott, président d’un parti politique mauritanien et vice président de la coalition des partis de la majorité qui soutien le chef de l’Eta Mauritanien le général Mohamed ould Abdel Aziz, a verbalement menacé d’utiliser des armes à feu. «il faut des rafales pour les exterminer tous » disaient t’ils ; ils ont même sorti une arme à feu que la police a fini par confisqué après l’insistance des militants d’IRA
Les militants regroupés devant la brigade n’ont pas agi et ont laissé la police faire son travail. La surprise a été grande quand le groupe d’arabo berbères s’est attaqué aux agents de sécurité de Biram Dah ABEID. Une rude bataille aux coups de point, s’en est suivie. Les jeunes assurant la sécurité du président de l’IRA se sont légitimement défendu et ont réussi à repousser les assaillants à fuir à l’intérieur de la brigade.
Les assaillants qui tentaient de faire libérer par la violence, la présumée esclavagiste des locaux de la police, ont saccagé le commissariat et molesté des policiers qui, curieusement, sont restés résignés ; un policier, cousin de la prévenue, détaché dans cette brigade depuis l’arrestation de sa cousine, s’est engagé publiquement avec les assaillants dans leurs actes de vandalismes.
Certains jeunes parmi le groupe des assaillants se sont éloignés mécontents de la tournure qu’ont pris les choses, reprochant à leur chef de file d’avoir détourné l’action vers la saccagé du commissariat alors que selon eux l’action devait être limitée à une rafale sur la personne de Biram Dah ABEID qui était assis sur une chaise au milieu des militants d’IRA.
Face à la gravite de cette provocation et des menaces proférées, nous
- lançons un appel solennel aux autorités de ce pays, pour mener une enquête sérieuse approfondie afin de situer toutes les responsabilités dans cette tentative d’assassinat
- recommandons à la justice mauritanienne de se saisir, sans laxisme, de cas d’agression, de violence et de tentative de meurtre qui vise non seulement les forces de de police dans l’exercice de leur fonction, mais aussi les défenseurs des droits humains
-de poursuive l’enquête sur le cas avéré d’esclavage dont Mme Saibott est accusée et de faire en sorte que la victime en l’occurrence Aouichetou Mint Hamadi, puisse rapidement être retrouvé et exfiltrée des mains de ses maîtres.
- Tenons l’Etat mauritanien comme responsable de toute atteinte à la vie et à l’intégrité de Biram Dah Abeid
- Réitérons notre engagement pacifique à lutter sans relâche, contre l’esclavage par ascendance et l’exclusion dans notre pays.
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Malick
Fall
President
ONG Secours Net
Conseiller du
President de IRA Mauritanie
Tel. : 00222 46 42 02 95 - 00222 45 24
70 25
Web
: www.secoursnet.mr
Non lieu pour Lekhweydem mint Diaguili s’étonne Biram
Evoquant le cas judiciaire, relatif à l’asservissement de Lekhweydem mint Diaguili, le leader de l’Ira-Mauritanie, Biram Ould Dah parle de développement malheureux, soulignant que le procureur de la république du tribunal de Nouakchott, qu’il indexe de liens de parenté avec la famille présumée esclavagiste, « a purement et simplement remis la victime à ses présumés maîtres, prétendant qu’elle est majeure et que dans ce cas on ne pourrait pas parler d’esclavage » dit Biram, rappelant que c’est en contradiction avec les textes selon lesquels « la majorité et le consentement de la victime ne peuvent représenter aucune circonstance atténuante pour le coupable » ajoute-t-il. IRA-Mauritanie, SOS.Esclaves et l’AFCF auraient vigoureusement dénoncé le sort réservé à cette affaire.
Le véridique Mauritanie
IRA-MAURITANIE
Déclaration
Le gouvernement dit avoir approuvé, dans son conseil du jeudi 2011, un arrêté portant organisation les conditions du travail des employés domestiques.
IRA- Mauritanie qui, à l’instar de l’ensemble des organisations de défense des droits humains, se prend en charge la défense des droits fondamentaux et collectifs des citoyens, ne peut qu’exprimer son soulagement de voir les populations longtemps à la merci de la surexploitation, des abus et du sous payement se doter d’un instrument juridique ayant pour dessein de leur garantir plus de justice et de décence dans un environnement caractérisé par la précarité et la loi du plus fort ; même s’il est à noter que cette décision reste jusqu’à la preuve du contraire théorique et sans applications à l’instar de tout l’arsenal juridique qui l’a précédé..
Mais, en dépit de son importance, ce décret qui n’aurait vu le jour n’eût été notre rude combat ayant comme toile de fond la lutte contre l’esclavage par ascendance, la préséance de naissance, les privilèges de race, l’exclusion et la marginalisation, est loin cependant de pouvoir nous détourner de notre but. C’est également la synergie des efforts des organisations et organismes internationaux, des missions diplomatiques du monde libre, accréditées à Nouakchott, les partis politiques, les hommes de bonne volonté et, surtout, les organisations nationales alliées que sont SOS- Esclaves et AFCF, l’AMDH, le FONADH..etc
Nous ne sommes pas sans savoir que l’approbation d’un tel décret par l’Etat et le système qui le sous-tend est une manœuvre de diversion qui vise la dénégation de l’existence quoique indéniable des pratiques obsolètes et multiséculaires de l’esclavage. Cette consécration de la volonté d’imprimer un état de fait défavorable à l’équité est, du reste, inacceptable et nuit gravement, tant à l’unité et la cohésion du peuple, qu’à l’image du pays.
Suite, alors, à cette décision, IRA- Mauritanie tient à préciser qu’elle :
1- Prend acte de l’annonce d’un tel arrêté qui constitue certes, un pas important, mais toujours insuffisant pour l’ancrage des valeurs de justice et d’égalité sociale nécessaires dans l’instauration de l’Etat de droits et de la paix civile;
2- Affirme que ce qui manque en Mauritanie ce n’est point les lois, ni encore les décrets et les arrêtés, mais leur application qui, elle, reste tributaire de la volonté politique et de la sincérité du pouvoir en place.
3- Rappelle que son combat est dirigé particulièrement contre l’esclavage par ascendance, autrement dit, l’esclavage traditionnel et par ascendance, tel que le prouvent l’ensemble des cas qui ont été jusqu’ici soumis aux autorités politiques, administratives et judiciaires par notre organisation ; même, si par ailleurs, nous condamnons, avec force l’exploitation des mineurs et des domestiques qui est une forme contemporaine d’esclavage;
4- Rappelle l’opinion nationale et internationale que son combat ne s’arrêtera que lorsque sera libéré le dernier esclave et que cesseront toutes formes d’exclusion et de discrimination en Mauritanie ;
5- Réitère solennellement son appel au pouvoir en place pour assumer ses responsabilités et s’engager avec force et sans détour dans la lutte contre l’esclavage ; ce qui passe par l’application stricte de la loi N° 0048- 2007 et des mesures d’accompagnements préconisés ;
6- Rassure tous les mauritaniens que ses actions ne sont portées contre ni une race, ni une ethnie ; mais exclusivement contre les esclavagistes qu’elle continuera à traquer jusqu’au fond de leurs retranchements.
7- Condamne avec la dernière énergie la duplicité du pouvoir du général Mohamed ould Abdel Aziz qui nargue le droit, les communautés nationales et internationales, en faisant obstruction à l’application des lois sur l’esclavage, la traite des personnes, l’exploitation des mineurs, la torture ; toutes ses lois rayonnantes dont l’Etat mauritanien se vente d’avoir édicté, mais aucune d’elle n’a jamais été appliquée dans un seul cas parmi les très nombreux crimes flagrants et avérés, que notre organisation et d’autres de ses consœurs, ont présenté quotidiennement devant les autorités compétentes.
Nouakchott, le 08 Mai 2011
Affaire Lekhoueidem Mint Diaguily :
Birame Ould Dah crie à la machination
Le président de l’Initiative
de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA- Mauritanie)
Birame Ould Dah Ould Abeid a dénoncé lundi matin
le comportement du commissaire de la Police d’Arafat II,
lors de l’audition de la présumée victime d’esclavage,
Lekhoueidem Mint Diaguily.
Selon
Birame Ould Dah Ould Abeid, ce dernier aurait empêché son
organisation d’assister Lekhoueidem Mint Diaguily,
ajoutant que les présumés maîtres esclaves de cette jeune femme de
22 ans auraient présenté à la Police d’Arafat II une
personne qui serait le père de Lekhoueidem Mint
Diaguily.
«On pense qu’on va vers une
machination. Ce que nous dénonçons», a déclaré le président
de l’IRA-Mauritanie qui a assuré que son
organisation, appuyée par l’Afcf et Sos
Esclaves, va maintenir la pression sur la Police d’Arafat
II jusqu’à ce que cette affaire ait une suite conforme à
la loi n°2007-048 du 03 septembre 2007 portant incrimination de
l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes.
Agression de la police contre le représentant d'IRA qui assiste Said et Yarg devant le parquetMessieurs, Mesdames
Nous vous informons qu'IRA-Mauritanie, une organisation non reconnue par les autorités mauritaniennes et qui combat les violations des droits humains, en mettant la lutte contre l'esclavage dans le centre de ses activités, IRA a reçu la demande d'assistance de la part du garçons Said ould Salka, et de sa tante Salma, qui ont rendu visite à notre représentant dans la région du Brakna;le neveu et la tante voudraient qu'IRA lURGENT: agression de la police contre le représentant d'IRA qui assiste Said et Yarg devant le parquetes aide à se plaindre contre leurs maitres et à se libérer de l'esclavage et libérer aussi Yarg, 11 ans, frère de Said; IRA a assister juridiquement et matériellement les victimes et a porter plainte devant les autorités compétentes et a soutenu un sit-in continu devant les locaux de la brigade des mineurs à Nouakchott depuis dix jours, ce qui a amené les autorités à accepter d'ouvrir une enquête dans ce cas avère d'esclavage. Aujourd’hui le parquet de la république qui reçois le dossier, les prévenus, les victimes et leurs assistance, en l’occurrence IRA en son représentant le professeur Mohamed ould Razga qui accompagne les victimes; ce dernier vient d'être agressé par la police du parquet; IRA dénonce cet acte qui constitue un très mauvais présage pour ce dossier et nous demandons à tous les partenaires de suivre le développement de cet affaire et le comportement du ministère public et de la police vis à vis de IRA qui assiste les victimes/ BIEN A VOUS |
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Les esclavagistes des frères Saïd et Yarg
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L’affaire de Saïd et de Yarg
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Plus
de 90% des esclaves en Mauritanie sont des femmes et des enfants APA-Dakar (Sénégal) Le militant de l’abolition de l’esclavage en Mauritanie, Biram Ould Dah Ould Abeid, a indiqué ce jeudi à Dakar, que sur les 600000 personnes réduites en esclavage dans son pays, plus de 90% sont des femmes et des enfants. Il a expliqué cette situation par le fait que les ‘’filles sont violées très tôt par leur maitre et font des enfants pour augmenter le cheptel humain’’. ‘’Les filles sont des objets, des choses à plaisir. La fille est violée par son maître et ses enfants, voire même par les voisins de ce dernier, abstraction faite de son âge, sa taille, et au mariage elle tombe souvent enceinte’’, a révélé M. Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie), lors d’une conférence de presse. Contrairement aux garçons, l’affection que la fille a envers ses enfants fait, selon le président de l’IRA-Mauritanie, qu’elle ne peut pas s’enfuir. Biram Ould a aussi dénoncé les conditions d’existence ‘’exécrables’’ des esclaves en Mauritanie, soulignant qu’’’ils travaillent sans salaire et subissent des sévices corporels et sexuels. Quand l’esclave qui a des biens décède, ses avoirs sont hérités non par ses enfants, mais par son maître’’. Malgré le vote en 2007 d’une loi criminalisant l’esclavage en Mauritanie, cette pratique dont sont ‘’victime principalement les noirs’’ est toujours d’actualité dans ce pays. Selon les organisations mauritaniennes de défense des Droits humains, depuis cette date, personne n’a été condamné pour pratique d’esclavage. En décembre dernier, le président de l’IRA-Mauritanie, avait été incarcéré pour ‘’avoir dénoncé des cas flagrants d’esclavage sur mineurs’’, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle, le 24 mars 2011. Toutefois, Biram Ould Dah Ould Abeid a dit qu’il ne se lassera jamais de mener son combat. ‘’La grève de la faim, la désobéissance civile et le blocus des rues, nous le ferons toujours pour faire abolir l’esclavage en Mauritanie’’, a-t-il martelé. ET/cat/APA Le 1 avril 2011 |
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Pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie, des présumés esclavagistes inculpés, et écroués en attendant leur jugement
IRA- Mauritanie (Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, une organisation généraliste des Droits Humains, non reconnue par le gouvernement mauritanien) a été informée par des militants, des sympathisants et autres citoyens vivants dans le département de Arafat (quartier périphérique de Nouakchott) de la présence de trois fillettes esclaves, dans les foyers respectifs de Salka Mint Hamed, Fatimetou Mint Cheikh Seyyidi et Mettou Mint Abdallahi ould Abdennoune. Mardi 23 mars 2011, après avoir confirmé la véracité des allégations de plusieurs personnes du voisinage des trois foyers, le président d’IRA- Mauritanie et plusieurs dirigeants de cette organisation, se déplacèrent rencontrer le Hakem (préfet du département de Arafat), a qui les trois cas ont été soumis par écrit et en présence des dirigeants du FLERE(Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion) et des présidents des organisations alliées à IRA, SOS-Esclaves et AFCF(Association des Femmes Chefs de Familles). Le préfet d’Arafat (Mohamed ould Soueïdi, ordonna aussitôt à la police de se déplacer chez les foyers sus- indiqués afin d’arrêter les présumés coupables et de les transférer avec les victimes à la brigade des mineurs à Nouakchott au cas où les faits s’avéreraient exacts. Sur les lieux, la police constata les détentions respectives de Houeyja Mint Mohamed Lemine(14 ans), Meima Mint Amar (13 ans) et Salka Mint Ahmed(11 ans) par les trois femmes. Immédiatement après ce constat, la police transféra les dites femmes et les fillettes à la brigade des mineures devant se charger de l’enquête. Mais l’inspectrice de police chargée de la brigade des mineurs (Mekfoula mint Mohamd Elhadrami), suivant la ligne officielle, traditionnelle et immuable de dénis actif de l’esclavage et pratiques assimilées, s’empressa, la même journée, de bâcler l’enquête avec beaucoup de parti pris, relaxant les présumées esclavagistes non sans leurs remettre les victimes, au grand dam des dirigeants des organisations des Droits Humains et des dizaines de militants d’IRA- Mauritanie rassemblés en sit-in devant les locaux de la brigades des mineurs. Désespérés et outrés par cette énième manœuvre d’impunité dont le classement sans suite de ces cas avérés d’esclavage n’est que l’expression, Biram Dah ABEID, Boubacar Messaoud et Aminetou Mint El Moctar et Mariem mint Enneyni, entamèrent aussitôt un sit-in et une grève de la faim dans les locaux de la brigade. Pendant ce temps, les dirigeants du FLERE et les militants d’IRA-Mauritanie renforçaient et prolongeaient leur sit-in dehors en arborant des banderoles hostiles à l’esclavage et à l’impunité. Les jeunes de la coordination du 25 février, plusieurs personnalités du FONADH (Forum des Organisations Nationales de Droits Humains), les dirigeants et les députés de l’Opposition et les membres de l’Office National des Avocats se relayèrent devant la brigade des mineurs, au cœur de la ville de Nouakchott, pour soutenir les manifestants et les grévistes de la faim et crier leur ras-le-bol de la politique d’impunité et des crimes esclavagistes. Après un premier accord entre les autorités mauritaniennes et les dirigeants des trois organisations plaignantes, la grève de la faim est rompue et les sit-in suspendus, le gouvernement mauritanien s’étant engagé à appliquer la loi. Hélas, 24 heures après, les défenseurs des droits humains constatèrent que les autorités agissaient ouvertement à l’opposé des promesses exprimées. Ceci amena les dirigeants des ongs des Droits Humains à revenir sur leurs positions par rapport à l’accord et à reprendre leur sit-in et grève de la faim ; ce qui se suivit de la forte mobilisation des militant s dans la cour jouxtant la brigade. Durant 24 heures, cette affaire avait été sujette aux tergiversations des organes de l’Etat, avant que le président de l’assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, n’entre en ligne et pèse de tout son poids. C’est ce qui eut pour effet d’amener les autorités supérieures du pays à céder. Alors acceptent-elles enfin d’entamer, et pour la première fois de l’histoire du pays, un début de poursuite pour crime d’esclavage conformément aux lois longtemps votées et/ou ratifiées lesquelles se heurtaient toujours à une absence réelle de volonté officielle d’application. Ainsi, le dimanche 27 mars 2011, le procureur de la république du tribunal de Nouakchott, inculpe en procédure de flagrant délit : Salka mint Hamed, Fatimetou mint Cheikh Seyyidi et Mettou mint Abdallahi ould Abdennoune de crime d’esclavage tout comme Ahmed ould Zayed (père de Salka mint Ahmed) ainsi que Khdeyja mint Mbareck (présumée mère de Houeyja mint Mohamed Lemine) de complicité. Tous ces prévenus ont été écroués le même jour à la prison civile de Nouakchott. IRA- Mauritanie espère que le gouvernement national et la justice mauritanienne sauront respecter le droit et agir dans le sens des attentes des organisations de la société civile et des forces politiques nationales mais aussi de la communauté internationale. Nouakchott, le 02 avril 2011 |
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Des cas de pratiques d’esclavage sur mineures par des proches du Président Mohamed Ould Abdel Aziz
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IRA- Mauritanie Le 17 février 2011,
Mohamed Ould JAFAAR est affecté au poste de commissaire de police de
Rosso. En effet, Cette affectation à la tête d’un Commissariat
d’une capitale régionale constitue en soit une promotion pour un
Inspecteur de police qui occupait jusque-là le poste de Commissaire
d’Arafat 1 (un quartier de Nouakchott) et qui s’était illustré
le 13 décembre 2010 dans la répression de militants anti
esclavagistes qu’il a fait sauvagement battre et
incarcérer. |
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Mise au point de Biram Ould Dah Ould Abeid
Je lis de temps en temps dans les
journaux des déclarations de personnalités nationales et
d’organisations de la société civile qui demandent au Chef de
l’Etat de gracier Biram Ould Dah Ould Abeid et ses
compagnons détenus à la prison civile de Nouakchott. Nous sommes des détenus d’opinion
et nous sommes victimes de la manifestation de l’injustice, du
racisme et de l’esclavage qui s’expriment dans les pratiques des
appareils sécuritaire et judiciaire, tous les deux instrumentalisés
par le pouvoir politique, un pouvoir politique entre les mains des
segments ethniques et de classe réfractaire à l’idée de liberté,
de justice et des droits de l’Homme. |
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Biram qualifie cette décision de libération de Mounimnine Mint Bacar Vall de scandale morale et de discrimination raciale
Condamnée à six mois de réclusion ferme par l’une des cours de la justice pour exploitation de mineures, Mouloumnine Mint Bacar Vall vient d’être remise en liberté par les autorités mauritaniennes. Sa libératin intervient suite à un arrêt de la chambre correctionnelle de la cour d’appel confirmé parla cour suprême. Comme première réaction à cette libération, le défenseur des droits de l’homme Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeïd juge de sa cellule, dans une déclaration accordée jeudi 27 Janvier à l’agence « alakhbar.info », cette décision de scandale morale qui montre la discrimination honteuse et sans appel de traitement qui se fait entre les citoyens d’un même pays. Biram Ould Dah Ould Abeïd a déclaré que : « Les différentes péripéties de cette affaire d’esclavage que nous avons révélée à l’opinion et dont les autorités publiques avaient été saisies qui ont débuté par notre agression et torture, puis notre enfermement, ensuite le procès de façade de Mint Bacar Vall pour un délit prétendu être l’exploitation des mineures alors qu’en réalité il s’agit de pratique avérée d’esclavage et enfin sa libération par l’axe des appareils judicaire et politique en intelligence ave la minorité arabo-berbère tenant aux pratiques criminelles de l’esclavage ; tout cela confirme que l’Etat mauritanien est un pays de discrimination raciale qui pratique l’apartheid sur les segments assujettis constituée de la majorité du peuple , en l’occurrence, les esclaves, les anciens esclaves te les négro-africains ». Il a ajouté que « la dénaturation des faits par le procureur de la République, la non application de juridiction par la justice et la libération de l’accusée en dépit d’un son si grave crime contre l’agression de ceux ayant dénoncé en bonne et le forfait de la dame puis leur condamnation injuste dévoile la réalité du régime mauritanien. C’est la preuve qu’il réédite le système blanc de l’Afrique du Sud à Nouakchott devenant un niveau autre Pretoria. Ceci exige alors de tous les activistes libres de tous les ensembles dominés mais aussi des autres justes et responsables des segments arabo-berbères épris de paix et de justice de se mobiliser pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur cette réalité. » Et de Biram d’affirmer : « Les assujettis et les écrasés doivent désormais se soulever et refuser l’humiliation. Ils doivent consentir les sacrifices susceptibles de leurs restituer leurs droits. Je dis à cette occasion que le pouvoir n’est qu’un tigre en carton. Aucun hypocrite issu des couches dominées n’a, désormais, un prétexte pour pouvoir en justifier la défense du régime. Alors les populations doivent se mobiliser pour le faire chuter. Ils doivent lui faire subir le même sort que celui de l’Afrique du Sud et le régime autoritaire en Tunisie. » Il a enfin conclu son entretien en disant : « Je vous affirme que la ségrégation exercée par la justice et l’Etat et l’exécution de la politique de non sanction en faveur des ensembles d’oppression renforce davantage ma détermination pour dire que seuls les vendus sans conscience acceptent le compromis ou la réconciliation avec l’Etat. » Source : alakhbar.info
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Se ressaisir Après cinquante années d’existence, la classe politique mauritanienne sous ses différents clivages (nationalistes, islamistes, libéraux, socialistes…) est globalement, dans ses pratiques, l’expression en des formes variées, d’une farouche volonté de pérennisation d’un système social et d’Etat raciste et esclavagiste. De rares mouvements ou partis politiques mauritaniens se sont astreints la mission noble et difficile de lutter contre l’esclavage et le racisme dont sont victimes les ethnies noires de Mauritanie ainsi que la communauté H’ratin (esclaves et anciens esclaves de Mauritanie). Peuvent être citées comme formations constituantes de ce lot restreint : El Hor (Mouvement de Libération et d’Emancipation des H’ratin), le FLAM (Front de Libération des Africains de Mauritanie), APP (Alliance Populaire Progressiste) et AJD/MR (Alliance pour la Justice et la Démocratie Mouvement du Renouveau). Malheureusement de nos jours, ces formations sont, pour certaines traversées par le doute (FLAM) ou simplement minées par la renonciation (AJD/MR), d’autres sont agitées par des remous internes tout en inaugurant une absence inhabituelle sur le front de la dénonciation et des luttes contre les différentes formes d’esclavages et de racisme institutionnalisés en Mauritanie (El Hor et APP). Toutefois il est à regretter depuis quelques temps que l’action de la classe politique s’est limitée à l’engagement contre le coup d’Etat militaire survenu le 06 Août 2008 en Mauritanie, la dénonciation des agressions d’Israël contre le territoire de Gaza en janvier 2009 et la solidarité bruyante avec les victimes et /ou cibles de la « campagne de lutte contre la gabegie ». Il est à considérer que ces engagements, ces dénonciations et cette solidarité doivent être solennellement, publiquement et officiellement élargies aux pratiques de racisme primaire et à la discrimination, très visibles dans les différents concours de recrutement au sein de la fonction publique et corps constitués de l’Etat Mauritanien ; ces actions doivent - elles être aussi élargies contre les campagnes systématiques d’expropriation foncière à caractère raciste et esclavagiste dont sont victimes les noirs et les H’ratin ; contre la persistance des pratiques esclavagistes et l’impunité que les autorités mauritaniennes assurent aux segments dominants qui s’adonnent à l’esclavage ; contre l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire, et de l’administration publique et les biens et richesses publics au profit d’une seule communauté. Il est à souligner que les lignes rouges édictées par le système à l’encontre de toute forme d’action et d’analyse visant sa remise en cause véritable et déterminée et érigées en politiquement correct, doivent être transgressées pour une compétition ouverte, sans merci et salvatrice avec les tenants de l’esclavagisme, du racisme et de la suprématie. Il faut considérer que faute de franchir ce pas décisif, les formations politiques et civiles progressistes vont continuer à jouer le rôle de caution et de décor pour une pseudo démocratie, compartiment dont l’essence est la légitimation des formes d’injustice et d’anachronisme qu’elles sont censées combattre. Aujourd’hui, IRA /Mauritanie expose aux medias et à l’opinion publique nationale et internationale plusieurs cas graves d’esclavage et de discrimination, phénomènes qui structurent l’Eta et la société mauritaniens. Parmi ces cas certains relèvent de notre système judiciaire, nos lois, et les contradictions criantes et pénalisantes pour les citoyens les plus humbles en ce sens que la « Charia Islamique » (version locale du code malékite), toujours en vigueur depuis sa proclamation il y’a quelques décennies, cohabite avec un droit moderne, accentuant ainsi la marge de manœuvre de juges moulés dans une culture e6+t idéologie sociale inégalitaires et réfractaires aux Principes des Droits Humains. IRA Mauritanie lance un appel aux formations politiques et civiles pour s’investir dans la lutte contre la contradiction et la confusion qui caractérisent l’arsenal juridique mauritanien et qui sont dues à la cohabitation entre code malékite archaïque et obscurantiste et droit positif moderne. Nouakchott, le 07 Février 2010 |
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L’initiative de résistance du mouvement abolitionniste (IRA)
L’IRA considère que l’agression de Boubacar Ould Messaoud par le peloton de police de Mohamed Ould Negib, comme un signe fort d’agressivité contre un symbole du mouvement abolitionniste et de la composante Hratin. Ce ciblage d’homme, de la cause et de la communauté met en relief la face à face par le passé et le présent entre le pouvoir répressif de la minorité d’éthno-classe arabo- berbère d’une part, et la large communauté pauvre et paupérisée, victime d’injustice : les esclaves et anciens esclaves. Nous lançons un appel à tous nos membres et sympathisants, à tous nos partenaires et alliés sur le plan national et international, de se mobiliser pour une campagne continue et sans relâche visant à traduire les commanditaires et exécutants de cette agression devant la justice nationale ou internationale. Nous leurs demandons aussi, de tenir à l’œil et de surveiller tous les propos et actes émanant de l’avant-garde du système de perpétuation de l’esclavage et de la discrimination contre les Hratin en Mauritanie ; cette avant-garde personnifiée de nos jours par Mohamed Kaber Ould Hamoudi, Mohamedin Ould Ichidou, Zeine Ould Zeidane et Mohamed Ould Negib en tant qu’idéologues, planificateurs et exécutants de la misère Hratin ; par leurs discours ou actions , ces hommes entre autres activistes ou idéologues, tentent de faire adopter aux pouvoirs qui se sont succédés sur la Mauritanie, une position de suspicion envers l’élite politique et droit de l’hommiste de la communauté Hratin. Cette tendance s‘apparente à la propagande et vindicte qui a aboutit à la tentative de génocide contre les noirs de Mauritanie au cours des- années 80 et 90. Nous avons le regret aussi de constater que le FNDD, dans ses communiqués répétés de dénonciation de la répression dont sont victimes les tenants du camps de la légalité, n’a pas été prompte à dénoncer l’agression et le ciblage du président Boubacar Ould Messaoud ; par cette occasion nous mettons le FNDD en garde contre cette tendance d’occultation qui rentre dans l’agenda de certains milieux antiabolitionnistes et réfractaires aux droits de l’homme, gravitant autour de ce front pour des calculs conjoncturels. L’initiative de résistance du mouvement abolitionniste (IRA) Nouakchott, le 10 Avril 2009 |
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L’Initiative de résistance du mouvement abolitionniste Dans le cadre de son action pour les Droits Humains et de ses efforts d’évaluation, d’alerte et de sensibilisation en la matière, l’IRA se félicite de ce qui suit : -La tournée européenne de notre ami Biram Ould Dah Ould Abeid qui eu un effet réel de sensibilisation et de mobilisation des élus, des médias et de la société civile en Europe sur la situation d’institutionnalisation des violations des Droits de l’Homme en Mauritanie. -La décision de la Cour Pénale Internationale d’entériner le mandat d’arrêt lancé par son procureur Morhino Ocampo contre le dictateur Soudanais Oumar Hassan El Béchir .Cette décision renforce le dispositif répressif et dissuasif face à la persistance des systèmes étatiques( surtout au Soudan en Mauritanie et en Israël ) institutionnalisant la trilogie des crimes relevant du droit international (crime contre l’humanité,crime de guerre,génocide)comme moyens de gestion ou de règlement des contradictions ou de gestion des revendications liées au droit à la résistance. L’IRA aussi, dans le cadre de son action d’alerte,interpelle l’Ordre National des Avocats de Mauritanie (ONA) et le Parti du Rassemblement des Forces Démocratiques(RFD) sur le zèle et l’activisme du duo Mouhameden Ould Ichidou et Yarba Ould Ahmed Saleh contre les victimes de l’esclavage et l’exploitation en Mauritanie.Ces deux membres en vue de ces deux institutions agissent au grand jour et contre toute déontologie,comme auxiliaires des tenants de l’esclavagisme, de la féodalité et de l’exploitation de l’homme par l’homme dans la saline de Sebkha d’Ijil (Tiris Zemour) et les champs de riziculture de Lexeiba2 (Trarza). Nous pensons que l’engagement de ces deux hommes, public, continu et visant le maintien et renforcement du joug, assorti de redevances lourdes à caractère esclavagiste, des féodalités terriennes et cléricales sur les esclaves, les anciens esclaves et les noirs tlamid (disciples) dans le Chemama (plaines) de Lexeiba2 ; et sur les Aghzazirs et Hratins exploitant la saline d’Ijil dans le département de F’Dérick au Tiris Zemour et perçus par leurs bourreaux comme des cerfs ou tributaires, ce genre d’engagement donc mérite de la part de toute instance professionnelle ou politique qui se respecte une décision d’exclusion ou de radiation pure et simple. Nouakchott, le 05/03/09 |