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A.H.M.E.

COMMUNIQUE 380 :  

 

Communiqué:Dimanche 02 Mars 2014 au soir, la Moughataa de Tyaret a connu des actes graves d’une ignominie sans précédent dans notre histoire

Dimanche 02 Mars 2014 au  soir, la Moughataa de Tyaret a connu des actes graves d’une ignominie sans précédent dans notre histoire : des exemplaires du Saint Coran ont été déchiquetés et jetés par des inconnus dans des les toilettes de la mosquée qui les abritait. Un crime d’une telle nature, que tout croyant en Allah et en l’infaillibilité du Coran se doit de condamner, mérite qu’on s’y arrête pour s’interroger sur la réalité de ce qui se trame contre la cohésion de ce pays.

Les répercussions d’une telle ignominie peuvent être incalculables. Il convient, cependant,  d’être attentif aux manipulations dans la manipulation. A ce propos, il serait ridicule et mal à propos de lier cette agression ignoble perpétrée contre ce que les Musulmans ont de plus sacré, de plus infaillible et de plus cher, à savoir la parole d’Allah, à l’incinération des manuels de jurisprudence d’inspiration esclavagiste. Cette tentative de lier les deux événements serait purement mesquine et s’apparenterait à la manipulation de bas étage visant à désigner à la vindicte populaire tel ou tel groupe social ou telle ou telle organisation de la société civile.

La profanation du Livre Saint la nuit dernière ne pourrait servir que l’une des deux parties. La première est, le gouvernement en place qui cherche, en titillant les sentiments religieux de la population, à justifier la répression de certains de ses adversaires et à se présenter comme le garant de l’ordre, en vue des élections présidentielles à venir. La deuxième partie est celle qui a toujours su utiliser la religion pour régler ses comptes avec ses adversaires politiques en espérant créer les conditions d’un « printemps arabe » qu’elle a renoncé à provoquer par la persuasion et la force de la mobilisation populaire.

Après avoir habitué les manifestants de ce genre d’occasion à les recevoir devant la grille du Palais présidentiel dans une tenue devenue célèbre pour les encourager à continuer à s’opposer à toute profanation des symboles sacrés du pays, Ould Abdel Aziz a choisi cette fois de leur envoyer la troupe armée de matraques et de grenades à gaz lacrymogène. Cette répression a fait déjà au moins une victime. Le même Ould Abdel Aziz, qui avait lâché sa presse « libre » menée dans cette entreprise par les organes officiels pour s’adonner au lynchage médiatique des auteurs de l’autodafé symbolique des livres esclavagistes se tait aujourd’hui et s’abstient de commenter ce que vit la rue mauritanienne.

En réalité ce sont les campagnes à répétition ciblant IRA et son président qui sont à la base de la désacralisation des symboles religieux en Mauritanie. Ce sont ces campagnes qui ont décrété « sacrés » des manuels d’exégèse qui ne le sont pas. C’est cette confusion entre les symboles réellement sacrés et ces livres bassement humains qui a porté atteinte à la sacralité dans notre pays. L’Etat et ses responsables doivent rendre compte des conséquences de leurs agissements aujourd’hui.

L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), devant les complots qui se trament dans les coulisses, tient à affirmer ce qui suit :

Sa condamnation sans appel ni faiblesse de la profanation du Livre Saint ;

Sa demande qu’une enquête soit diligentée le plus rapidement possible en vue de l’arrestation et du jugement du ou des auteurs présumés de cette ignominie ;

Qu’elle tient le gouvernement et certains organes de presse pour responsables et comptables des dérapages éventuels auxquels conduirait l’établissement de liens artificiels et inconsidérés entre la profanation du Livre et l’incinération des manuels esclavagistes.

Nouakchott le 03 Mars 2014

 Le Conseil Exécutif


 

 

Le défenseur des droits humains M. Cheikh ould Vall détenu arbitrairement pendant trois jours

Le 19 février 2014, le défenseur des droits humains M. Cheikh ould Vall a été libéré de prison, trois jours après avoir été arrêté et détenu arbitrairement, sur la base de charges non précisées, à la prison civile de Kaédi, une ville située à environ 450km au sud de Nouakchott. Cheikh ould Vall est membre du Comité de la Paix de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), une organisation qui mène des campagnes contre l'esclavage en Mauritanie.

Le 16 février 2014, le jour de son arrestation, Cheikh Ould Vall aidait sa mère dans un procès. Le défenseur des droits humains et sa mère contestaient une mesure d'expropriation qui aurait transféré la terre de celle-ci aux mains d'un voisin qui a de nombreuses relations. Bien que l'administration locale avait déjà statué contre la mesure d'expropriation, le voisin a renvoyé l'affaire à la cour. Alors que le procès se déroulait, Cheikh Ould Vall a pris la parole au nom de sa mère et a contesté le raisonnement adopté par le juge. À ce moment-là, le juge a ordonné aux policiers d'arrêter le défenseur des droits humains et de le mettre en détention. La raison pour laquelle le juge a rendu une telle ordonnance n'est pas connue, mais il semble que le fait que Cheikh Ould Vall soit membre de l'IRA ait pu l'avoir incité.

Après avoir appris l'arrestation, la direction de l'IRA a envoyé un avocat pour négocier la libération du défenseur des droits humains. Cheikh Ould Vall a finalement été libéré dans la soirée du 19 février, sur ordre du procureur local. Ni Cheikh ould Vall ni son organisation n'avaient été informés des allégations justifiant son arrestation et sa détention à ce moment-là. Dans le passé, Cheikh ould Vall aurait été la cible des services de renseignements à plusieurs reprises; une situation qui l'a conduit à être arrêté et emprisonné de façon répétée.

Depuis sa création, l'IRA et ses membres font face à un harcèlement judiciaire et physique, de manière consistante et sérieuse. Le président de l'IRA, M. Biram Dah Abeid, a reçu en 2013 le Prix Front Line Defenders pour les défenseurs des droits humains en danger, ainsi que le Prix des Nations Unies pour la cause des droits de l'homme. Pour plus d'informations sur l'organisation, voir la page qui lui est consacrée sur le site de Front Line Defenders.

Front Line Defenders est préoccupée par l'arrestation et la détention du défenseur des droits humains Cheikh ould Vall, car elles sont en lien direct avec son militantisme pour lutter contre l'esclavage en Mauritanie.

Front Line Defenders demande instamment aux autorités de la Mauritanie de:

Cesser toute forme de surveillance ou de harcèlement contre Cheikh ould Vall et ses collègues de l'IRA car ces mesures ne sont pas seulement liées à leurs activités légitimes en faveur des droits humains, mais constituent aussi une violation directe de leurs droits;

Veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Mauritanie, exerçant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d'opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire.

 

 

L'Union Européenne préoccupée par l'interdiction du RAG


Dans une réponse à la question écrite que lui a adressée le Député Européen Marc Tarabella (Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates), Madame Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-Présidente de l'Union Européenne, a exprimé la préoccupation de l'Union devant l'interdiction du parti Radical pour une Action Globale (RAG) en précisant que cette interdiction serait " un facteur de plus d'une polarisation accrue du paysage politique mauritanien".

Evoquant la réaction du RAG, Madame Asthon rappelle que ce dernier avait réfuté les allégations de l'Administration mauritanienne invoquant une nature soit disant raciste ou ethnique de sa composition en soulignant que ses fondateurs sont issus de toutes les régions de Mauritanie.

Le parti Radical pour une Action Globale (RAG) et l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) s'associent pour adresser leurs vifs remerciements à l'Eurodéputé Tarabella et à ses collègues pour avoir porté cette question de liberté d'association et de droits démocratiques au sein du Parlement Européen ainsi qu'à Madame Ashton pour sa prise de position parfaitement claire dénonçant les pratiques discriminatoires de l'Etat mauritanien visant à exclure une partie importante de la population.

Le parti politique (RAG) et l'organisation de défense des droits de l'homme (IRA) tiennent, cependant, à apporter les éléments de précision suivants:

1- contrairement aux informations sur lesquelles s'est basée Madame Ashton dans sa réponse et dont la source est sans doute l'Etat mauritanien, le Conseil Constitutionnel n'a jamais été saisi de la question de l'interdiction du RAG pour la simple raison que le Tribunal Administratif, instance primaire compétente en la matière, n'a pas jugé utile d'examiner la plainte du RAG pour interdiction abusive;

2- Madame Asthon affirme que l'UE finance des projets visant à renforcer les capacités d'ONG œuvrant dans le champ de la lutte pour les droits des victimes de l'esclavage. Pour IRA et pour RAG, l'aide européenne dans ce domaine se limite à de l'argent injecté dans la formation de magistrats or tel n'est pas le fond du problème de l'esclavage en Mauritanie. Les magistrats sont formés à ces questions, ce qui leur manque ce sont des signes venant du pouvoir central et traduisant une volonté minimum de lutter contre l'esclavage. Ni IRA en tant qu'ONG, ni les dizaines d'esclaves qu'elle aide à faire libérer et qui, parfois, se voient obligés de retourner chez leurs anciens maîtres, n'ont à ce jour pu bénéficier de quelque façon que ce soit de l'aide européenne pour la lutte contre l'esclavage;

3- le gouvernement mauritanien continue à berner les partenaires de la Mauritanie en procédant à l'affichage de mesures en trompe-l'œil ayant pour seul objectif le maintien de l'aide octroyée par ces derniers. Il en est ainsi de l'Agence censée lutter contre l'esclavage et qui s'avère, de fait, juste une nième structure destinée à servir de point de chute à des proches du Chef de l'Etat. C'est aussi le cas de la Cour Spéciale pour les crimes d'esclavage dont le seul effet palpable est qu'elle sert, dorénavant, aux agents de l'Administration et de la police comme alibi pour ne plus ouvrir d'enquête sur les cas d'esclavage qu'IRA leur signale en prétextant que c'est désormais du ressort de la Cour spéciale!

Liens pour accéder à la question et à sa réponse, Cliquer ici.
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+E-2013-011901+0+DOC+XML+V0//FR


La Coordination IRA-RAG
Nouakchott le 15 février 2014

 

 

La justice mauritanienne embastille les défenseurs de droits de l'homme et protège les esclavagistes

La justice mauritanienne embastille les défenseurs de droits de l'homme  et protège les esclavagistes

              Cheikh ould Vall, militant d'IRA-Mauritanie et membre de son Comité de la Paix, connu et fiché par les services de renseignements mauritaniens pour militantisme, plusieurs fois arrêté, emprisonné et torturé, a été arrêté et écroué à la prison civile de Kaédi, ville du sud de la Mauritanie. Cette arrestation et emprisonnement sont consécutifs au fait que Cheikh Vall était allé assister sa mère Khadijetou Mint Bah, victime d'expropriation foncière de la part du Préfet et du Juge du département de Mbout, dépendant du chef lieu régional qu'est  Kaèdi, au profit d'une personne influente.

    L'assistance apportée par Cheikh Vall à sa mère au cours de cette épreuve d'expropriation,  calvaire que subissent de plus en plus les populations faibles de Mauritanie, et surtout les Hratine au profit des nantis, ajoutée à son appartenance à IRA ont amené les deux responsables de l'Administration et de la Justice dans ce département, à envoyer ce militant en prison sans aucun crime ni délit dont il se serait rendu coupable.

       Les circonstances qui ont entouré la décision du juge témoignent du manque de professionnalisme criant, du mépris des procédures et du mépris tout court de ce magistrat vis-à-vis de la personne humaine.

IRA –Mauritanie  déclare :

1-       se joindre à Cheikh Vall et à sa mère pour demander aux organisations et aux organismes internationaux de défense des droits humains d'assister ce défenseur des droits humains et ce détenu d'opinion, qui croupit depuis trois jours dans une prison insalubre au sud de la Mauritanie;

2-      exiger la libération sans délai ni conditions de Monsieur Cheikh Ould Vall. Ni la prison, ni l'intimidation ne viendront à bout de la détermination d'IRA, de ses militants et des sa direction à accompagner, soutenir et épauler les opprimés et autres damnés de la terre. Le refus de l'Administration à légaliser IRA et l'autorisation quasi-automatique accordée à ses transfuges n'y changeront rien;

3-      mettre en garde les autorités administratives et judiciaires mauritaniennes devant la tentation ségrégationniste systématique et le mépris; les militants pacifistes d'IRA pourraient en perdre patience avec tout ce que cela implique comme risque encouru par la paix sociale.


La Commission de Communication                            
   Nouakchott le 17 février 2014


 

 

 

    Fatma Jemal, détenue pour lutte contre le racisme et l'exclusion


Le Procureur de la République près le tribunal de Nouakchott a transféré, jeudi 6 février 2014, Madame Fatma Jemal Mint Achour à la prison pour femmes ( Moughataa de Sebkha, Nouakchott) sous le chef d'inculpation "d'agression contre un agent de police en cours d'exercice de son métier", un chef d'inculpation dont use et abuse la justice mauritanienne inféodée au groupe des esclavagistes parmi la communauté des Maures contre les militants pacifistes d'IRA. Auparavant, le Préfet de Arafat avait introduit une plainte contre l'accusée et contacté lui-même le Procureur sans même prendre la peine d'entendre Madame Mint Achour qui fut agressée par l'agent de police.

Nous tenons ici, pour édifier l'opinion sur la réalité des faits, à relater le déroulement des actes qui ont mené à cette situation rocambolesque. Le mercredi 5 février 2014 aux environs de 12 heures, Fatma Jemal, adjointe au président d'IRA au niveau de la Moughataa de Arafat, remarquait la présence d'un couple formé d'un monsieur, habillé en civil, accompagné d'une dame qui sillonnaient le quartier et enregistraient les nécessiteux en vue d'une distribution future de "l'aumône et de la viande de l'Etat saoudien". La militante d'IRA remarquait, cependant, que les visiteurs n'enregistraient que les familles "Bidhane"! C'est alors qu'elle décida de les interpeller, en sa qualité de défenseur des droits de l'homme, pour leur exprimer son indignation devant leur attitude sélective: "comment se fait-il, leur demanda-t-elle, que vous toquiez aux portes de maisons, visiblement vides, alors que vous avez plein de nécessiteux, sans maison et qui n'attendent que d'être enregistrés?". Pour toute réponse, le monsieur en civil lui répliqua: "Ici c'est un quartier à problèmes, ce sont tous des esclaves ignares et ils ne méritent rien de notre part". C'est alors que la militante exigea des excuses pour les propos injurieux à l'encontre de la communauté des Hratine particulièrement visée ces derniers temps par les segments esclavagistes de l'Etat ethnique. Elle demanda aussi au "recenseur" d'enregistrer les familles pauvres indépendamment de la couleur de leur peau et notamment l'une des familles particulièrement indigente composée de malades et d'orphelins. Mais, là encore, en guise de réponse, l'homme traita la responsable d'IRA de "maudite petite esclave" et, joignant la parole à l'acte, se jeta sur elle  pour la rouer de coups obligeant la militante à se défendre.

Quelques minutes après le départ des deux individus, les habitants du quartier furent surpris de voir Fatma trainée au Commissariat de police. C'est alors que les jeunes d'IRA ont décidé de se rendre au Commissariat pour exprimer leur soutien à leur camarade. Mais là aussi, ce fut la répression qui les accueillait, se soldant par des blessures subies par le militant Ehmednah Ould Ethmane. Le lendemain, avec une diligence inhabituelle pour l'Administration, le dossier fut transmis au Procureur qui décida de déférer Fatma à la prison et faire ainsi d'elle la première détenue politique d'IRA pour défense des victimes du racisme et de l'exclusion.

Cet événement, nouveau dans sa forme, mais très courant dans son essence, est symptomatique des méthodes de ciblage par les esclavagistes maures visant à châtier les militants et militantes d'IRA pour le soutien que ces derniers apportent à la cause des damnés de la terre et victimes des agissements d'une poignée raciste de préfets, de gouverneurs et de commissaires de police décidés à précipiter le pays vers une guerre civile dont les prémices ont malheureusement commencer à poindre à l'horizon.

Nous rappelons ici que le Président de la section d'IRA à Arafat, Monsieur Dah Ould Boushab, croupit, lui aussi, depuis plusieurs semaines en prison pour avoir apporté de l’aide à une pauvre dame qui fut dépossédée de son lopin de terre au profit d'une parente de l'un des Généraux maures. Aujourd'hui, il est rejoint en prison par son adjointe, Fatma Jemal, pour des raisons bien similaires.

Les cas de ces deux militants d'IRA témoignent, si besoin en était, du calvaire qu'endurent les Hratine au sein des deux Moughataa de Arafat et Toujounine. Ils témoignent aussi du degré d'influence et de la mainmise des forces réactionnaires, obscurantistes et ségrégationnistes sur les rouages de l'Etat et leur capacité à détourner les moyens de l'Administration pour régler leurs comptes et défendre leurs intérêts. En effet, Fatma Jemal n'aurait jamais été inquiétée de la sorte si elle n'était responsable d'IRA.

L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en réfutant en bloc les accusations mensongères formulées à l’encontre de Madame Fatma Jemal, demande:

1- que cette dernière soit relaxée sans retard ni conditions et dédommagée du préjudice moral et matériel qu'elle et sa famille ont subi à la suite de cette agression sauvage orchestrée par le Préfet et ses sbires;

2- l'ouverture d'une enquête pour violation des droits de l'homme à Arafat et Toujounine plus particulièrement. Il est, en effet, clair que la cohabitation entre communautés, dans ces quartiers, est gravement menacée par le favoritisme systématique des autorités au profit d'une communauté particulière : lors de chaque litige, les gagnants sont toujours les mêmes et ce sont toujours les militants d'IRA qui se retrouvent en prison;

3- l'intervention des organisations de défense des droits de l'homme et des institutions nationales et internationales pour protéger les citoyens noirs de Mauritanie contre le racisme d'Etat notamment au sein du "Port de l'Amitié", des "Bidonvilles", des "Marchés" et des "Zones tampons";

4- à l'ensemble des organisations gouvernementales et non gouvernementales d'exprimer leur soutien aux deux prisonniers d'opinion que sont Fatma Jemal Mint Achour et Dah Ould Boushab .


Le Bureau Exécutif
Nouakchott le 08 février 2014

IRA-Mauritanie

 

 

IRA dénonce la provocation à la guerre civile lancée par le directeur de Radio Kobeny

Dans la soirée du mercredi dernier, 29 janvier 2014, lors d'une émission de débat diffusée en direct, le directeur de Radio Kobeny, Monsieur Lebat Ould Itah, a tenu des propos à connotation raciste à même d'attiser les haines intercommunautaires et dresser les groupes sociaux les uns contre les autres. C'est ainsi que le directeur-propriétaire de ladite radio avait affirmé, entre autres provocations, que les Hratine représentaient 22% de la population mauritanienne, les Noirs moins de 8% et que les Maures "blancs" formaient les 70% restants. Il ajouta, pour étayer sa démonstration, que les membres de ce dernier groupe détenaient toute la richesse, le pouvoir politique et que ce sont eux qui nourrissaient les Hratine et qui les employaient ou leur trouvaient des emplois  et, en outre, que chaque famille de Maures "Blancs" a en sa possession au moins 4 armes à feu capables de la prémunir contre tout risque de révolte des Hratine ou toute menace contre sa sécurité.

Ce discours de haine et de provocation a été capté par un groupe de jeunes hratine qui organisaient, depuis plusieurs semaines, une collecte en faveur des victimes du dernier incendie du port de Nouakchott. Il semble que ces jeunes avaient décidé, de leur propre chef et en utilisant les réseaux sociaux, d'organiser un sit-in de protestation devant les locaux de Radio Kobeny le lendemain de la diffusion de l'émission controversée.

            Selon la presse, les organisateurs de ce sit-in avaient scandé des slogans dénonçant les propos provocateurs du directeur de la radio. Il semblerait aussi, selon des participants au sit-in, qu'un élément infiltré dans la manifestation, avait tagué des slogans hostiles au directeur sur la portière de la voiture de ce dernier ainsi que sur le portail extérieur de l'institution. En réponse à cette protestation, le directeur de Radio Kobeny a convoqué une conférence de presse pour faire constater l'étendue des "dégâts" que son institution aurait subis mais surtout pour déverser sa bile contre IRA et ses militants, accusés, ce qui est devenu une habitude chez une large frange de "journalistes", d'extrémisme et de vandalisme à répétition.

            Il est maintenant clairement établi que le directeur de cet organe de presse, qui serait l'un des multiples prête-noms du Premier Ministre, visait par sa dernière sortie à impliquer IRA dans une affaire dont ni le style ni les méthodes ne correspondent à sa stratégie de lutte dont le caractère hautement réfléchi et profondément civilisé est attesté par tout un chacun. Mais la question qui reste posée est pourquoi chercher à impliquer IRA en ce moment précis? Serait-ce pour répondre à l'obtention par le président d'IRA, Biram Ould Dah, du Prix de l'ONU pour les Droits l'Homme après que Irabbiha  et Tourad Ould Abdel Malek avaient lamentablement échoué? Ou alors serait-ce une mesure préventive contre la candidature de Biram Ould Dah à la magistrature suprême?

            Ce qui est sûr c'est le fait que le directeur de Radio Kobeny n'est pas à son coup d'essai. C'est lui qui, lors de l'incinération symbolique  par IRA  des manuels malékites faisant l'apologie de l'esclavage, avait proposé au même Premier Ministre d'organiser une campagne qui "éliminera Biram". Il est tout aussi bien établi que la distribution des licences audiovisuelles, y compris celle de Radio Kobeny, aux proches du Président de la République et de son Premier Ministre est pour quelque chose dans le zèle des propriétaires des ces prébendes à s'engager dans le combat contre IRA.

            IRA, tout en tirant la sonnette d'alarme et en mettant en garde contre l'imminence d'une guerre civile qui semble se planifier au plus haut niveau de l'Etat et dont la sortie du directeur de Radio Kobeny n'est qu'une facette, annonce:

1- sa condamnation énergique et sans concession du discours haineux et raciste proféré par le directeur de Radio Kobeny, Monsieur Lebat Ould Itah;

2- son appel adressé aux autorités publiques pour fermer cette radio qui, de plus en plus, s'apparente à Radio Mille Collines  qui attise les haines raciales et sape le fondement de notre unité nationale;

3- son appel lancé à l'ensemble de ses militants et sympathisants à rester vigilants contre toutes les tentatives ourdies par nos adversaires qui visent à impliquer IRA et son président dans des combats qui ne sont pas les nôtres par la méthode et encore moins par le contenu.


Nouakchott le 04 février 2014
La Commission de Communication

 

 

 

 

 

Viol d'une esclave mineure à M'bout


  Nous venons d'apprendre à l'Initiative pour le Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) qu'une enfant esclave, âgée de 13 ans et répondant au nom de Fatma Mint Amar Vall Ould Maham, a été victime d'un viol perpétré par un sexagénaire appelé Mohamed El Kowri Ould Bouzouma auprès duquel elle servait comme domestique. Le crime s'est déroulé dans la localité de M'bout (Wilaya de Gorgol) il y a de cela quelques jours. Alerté par les voisins, les gendarmes se sont portés sur les lieux et ont procédé, de très mauvaise grâce, à l'arrestation du violeur.  Mais aussi tôt, les forces obscurantistes se sont mises en branle pour éviter que " l'honneur" de Ould Bouzouma ne soit entaché par une affaire si "futile". C'est ainsi que le très influent Maa El Anïnine Ould Echriv est intervenu auprès des autorités administrative de M'bout pour limiter la publicité autour de l'affaire et en étouffer la résonnance. Pire, le juge de M'bout a adressé des menaces à peine voilées en direction de la victime en évoquant la possibilité d'une accusation d'adultère si les parents de cette dernière n'offraient pas une porte de sortie au violeur de petite fille!  Ce sont les pressions exercées par les militants locaux d'IRA qui finirent par obtenir le transfert du dossier au tribunal régional de Kaédi (capitale de la Wilaya), ce jeudi 16 janvier 2014. Mais là aussi, le juge d'instruction a tenu à inculper la jeune enfant victime de viol de pratiques d'adultère! Le juge renvoie ainsi dos à dos une préadolescente victime de viol caractérisé et aggravé  de pratiques d’esclavage et un criminel récidiviste. En effet, Ould Bouzouma aurait violé par le passé la grande sœur de son actuelle victime quand elle en avait le même âge et alors qu'elle servait comme domestique dans sa maison, en somme une pratique visiblement courante et admise par tout un chacun!

            L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste proclame:

            1- sa condamnation et son indignation devant le crime perpétré par le dénommé Mohamed Ould Bouzouma à l'encontre d'une enfant esclave, réclame, pour lui un châtiment exemplaire et exige la libération de la victime et sa prise en charge aussi bien au niveau sanitaire, moral, psychologique que social;

            2- sa condamnation sans appel de la connivence criminelle et insupportable entre les Autorités administratives et judiciaires de la Wilaya du Gorgol et les forces esclavagistes au détriment des Hratine;

            3- son appel réitéré à ce que cesse l'hégémonie aux relents  racistes de ressortissants d'un seul groupe social sur la justice, l'administration, l'économie et la religion en Mauritanie.

La Commission de Communication               Nouakchott   le  18 janvier 2014 


 

 

 

L'article controversé du jeune Mohamed Cheikh Ould Lemkheityr a été à l'origine d'une telle agitation


L'article controversé du jeune Mohamed Cheikh Ould Lemkheityr a été à l'origine d'une telle agitation qu'il nous a paru utile, en notre qualité d'organisation opérant dans le domaine des droits de l'homme, de préciser, aux yeux de l'opinion nationale et internationale notre position, notre vision et nos revendications en la matière.

Nous dénonçons, au sein de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), toute atteinte à l'image d'Allah, grand et miséricordieux, ou à Son prophète, paix soit sur lui. Sous aucun prétexte nous ne pourrons admettre la remise en cause de la justice du Prophète, paix soit sur lui. De la même façon, il nous est insupportable de voir que des foules hystériques s'apprêtent à rendre justice et à s'ériger en juges à la place des juges pour énoncer des verdicts à l'encontre d'individus ou de groupes d'individus. C'est ainsi qu'il nous a été donné d'apprendre qu'un homme d'affaires avait, publiquement, mis à prix la tête de l'auteur de l'article controversé ouvrant la voie à toute sorte de surenchère et remettant clairement en cause la confiance que les citoyens devraient avoir en leur système judiciaire et le monopôle de la violence que l'Etat devrait avoir en toute exclusivité. L'Etat aurait dû mettre un frein net et définitif à cette dangereuse tendance en arrêtant le dit homme d'affaires et en reprenant son rôle de seul dépositaire de la justice et de la défense de l'intérêt commun.

              Dans le même ordre d'idée, nous avons appris par l'intermédiaire de déclarations audio d'un prêcheur de notoriété publique qu'un certain nombre de personnes avaient exprimé leur disponibilité pour mettre à mort l'auteur de l'article en question. C'est là aussi une preuve supplémentaire de la défection de l'Etat et de l'abandon de son rôle premier et consubstantiel  de régulateur des affaires publiques. C'est là une situation inacceptable faite d'anarchie, de prolifération  des forces obscurantistes et de justice de rue qui met en danger mortel l'avenir du pays et l'essence même de la citoyenneté.

              Nous relevons, par la même occasion, les appels pathétiques, lancés par l'un des prétendus journalistes n'ayant jamais brillé par son intelligence, à constituer  des milices civiles qu'il dénommerait " l'Armée d'Allah" pour défendre nos soit disant "fondamentaux religieux". Il y a là un dangereux précédent et un défi inacceptable lancé à l'autorité de l'Etat et qui autoriserait tout un chacun à tuer ou à sévir en fonction de sa propre acception de la religion. L'Etat aurait dû interpeler le dénommé Abdel Vettah Ould Abeidna pour de tels agissements qui ne font que confirmer les antécédents connus du personnage.

Considérant l'ensemble des éléments précédents, nous, au sein d'IRA:

1- réitérons, comme nous l'avions fait lors de notre dernière conférence de presse tenue le jour de l'arrestation de Ould Emkheityr, notre ferme condamnation de toute atteinte à l'image du Prophète, paix soit sur lui;

              2- condamnons avec la même véhémence tous les appels au meurtre lancés contre le jeune Ould Emkheityr ainsi que les incitations à lever des milices privées à cette fin. De tels agissements mettent en grand danger la paix sociale et la cohésion nationale.

3- exigeons de l'Etat qu'il mette fin aux tribunaux de rue et qu'il assume ses responsabilités de seul dépositaire de la violence et seule source de justice;

4- refusons les appels au meurtre ou au châtiment de Ould Emkheityr. De tels appels, proférés au nom de l'Islam, ne font qu'assombrir l'image de notre religion, faite d'amour et de tolérance conformément à la vie du Prophète, paix soit sur lui. Nous nous appuyons en cela sur la Fatwa de l'érudit et penseur musulman, Mohamed El mokhtar Echeinguiti, qui interdit la mise à mort des apostats mais aussi sur l'ensemble des conventions et traités que la République Islamique de Mauritanie a signés en matière de droits humains;

5- nous nous étonnons de l'usage systématique, tout au long de notre histoire, de la religion pour marginaliser la caste des "forgerons" et la communauté des Hratine alors que la même religion aurait dû être utilisée pour réhabiliter et affranchir de tels groupes sociaux.

6- nous sommes persuadés que ce battage organisé contre la personne de Ould Emkheityr est complètement étranger à toute idée de piété ou d'exercice de notre sainte religion. Nul n'est dupe du fait que si l'intéressé n'était pas descendant du groupe socialement méprisé des M'almine   (forgerons), l'intensité d'une telle campagne aurait été bien plus faible. Nous évoquons pour preuve de cette affirmation le cas de jeunes issus de la "noblesse" qui furent, il y a quelques années, interpelés pour apostasie et conversion au christianisme puis relâchés sans autre forme de procès.  Nous nous rappelons aussi, à cette occasion, le qualificatif de "modeste présent" utilisé par un élément de la "noblesse mauritanienne" pour désigner le saint Coran sans que cela n’ait provoqué de vagues de l'ampleur du tsunami que nous vivons actuellement. Une autre personnalité de noble extraction avait, du temps de Moawya Ould Taya, menacé les Imams velléitaires de convertir leur mosquée en boulangerie sans qu'aucune personne n’ait pensé à demander sa tête. En fin, nous pouvons constater que les listes d'amis de Ould Emkheityr sur les réseaux sociaux ont été systématiquement épurées des patronymes  des fils de "grandes tentes" pour laisser le "forgeron" affronter tout seul l'ire et la vindicte populaire.

7- Nous relevons, pour notre part, que l'intéressé avait, lors d'un écrit rendu    public après la parution de son article controversé, exprimé ses regrets ce qui, du point de vue de la loi mauritanienne, le disculpe du crime de l'apostasie.

La Commission de Communication , à Nouakchott  le 13 janvier 2014
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)
Communiqué de presse


 

 

Le Prix des Nations Unies des Droits de l’Homme 2013

 

Au moment où s'achève la visite aux Etats Unis de Mr. Biram Dah Abeid, Président de l'Initiative pour le Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie, nous sommes heureux de constater avec vous que cette visite a été un réel succès. En partageant son expérience personnelle, en décrivant le traitement inhumain et dégradant des esclaves et en affirmant sa détermination inébranlable à mettre fin à l’ esclavage en Mauritanie, il a ému aux larmes bon nombre de personnes qui, avec une grande surprise, venaient d’ apprendre l’ existence de l’ esclavage en Mauritanie au 21eme siècle.

Sa visite a été une source d'information appréciable et a inspiré de nombreuses personnes qui ont suivi ses présentations avec un grand intérêt. Au cours de sa tournée, il a eu l’occasion de rencontrer diverses audiences: des officiels du gouvernement et du Congrès, des communautés religieuses ( Musulmanes et Chrétiennes), la société civile, des  institutions universitaires et scolaires à travers le pays. A cela il faut ajouter les réunions avec les organisations des droits de l’ homme et des leaders et champions sportifs.

La visite de Mr.  Abeid, objet d'une grande couverture médiatique, a été un succès qui a atteint son point culminant avec l'attribution du Prix des Nations Unies pour les Droits de l’ Homme 2013 qu’ il a reçu le 10 Décembre 2013, en appréciation de sa contribution sans pareille à la lutte contre l’esclavage et la discrimination raciale en Mauritanie. C’est une victoire éclatante pour tous les militants des droits de l’homme et une défaite cuisante pour le gouvernement mauritanien qui persiste dans ses mensonges éhontés et ses manœuvres politiques infructueuses. La couverture mediatique extensive de Biram en tant que laureat et de sa visite aux USA est une preuve irrefutable de la conscientisation de pus en plus grande de la communaute internationale de la persistance de l’ esclavage et de la discrimination raciale en Mauritanie.

Nous remercions vivement toutes les organisations et personnes de bonne volonté qui ont contribué au succes de sa tournée aux USA, plus particulièrement à Freedom House qui a sponsorisé sa visite.


Pour en savoir plus sur l’esclavage en Mauritanie et les activités de Mr. Abeid, veuillez cliquer sur les liens ci-dessous :

Abolition Institute: www.abolitioninstitute.org
FoxNews : http://www.myfoxatlanta.com/story/24163798/human-rights-prize-winner-visits-chicago#axzz2nOkxX0Yw
Masjid Tqwa:  http://ciogcnews.wordpress.com/2013/12/11/masjid-al-taqwa-hosts-mauritanian-human-rights-advocates/
Slate:http://www.slate.com/blogs/the_world_/2013/12/18/biram_dah_abeid_an_interview_with_a_modern_day_abolitionist.
h
tml?wpisrc=burger_bar
France 24http://youtu.be/sJ0-WsPgtOY
Brooks Middle School, Geramie L.Bizzle: http://www.oakpark.com/News/Articles/12-11-2013/Anti_slavery-activists-visit-Brooks-Middle-School/
Oak Park.com, Ashley Lisenby: http://www.oakpark.com/Community/Blogs/12-11-2013/Thoughts-on-African-anti_slavery-speakers'-visit-D97/
Brooks Middle School: http://www.op97.org/news/Eighth-Graders-to-Meet-with-2013-Winner-of-the-UN-Humanitarian-Prize-on-December-
9.cfm?grp_id=6936

 Al Huffington Posthttp://www.huffpostmaghreb.com/christina-wilkes/un-recognizes-plight-of-s_b_4443482.html


Merci beaucoup pour votre soutien.

B. Tandia,
CoordinatorUS-Mauritanian Diaspora
Co-Founder, Abolition Institute


 

Les États Unis appellent à soutenir BIRAM DAH ADEID dans son combat pour éradiquer l'esclavage en Mauritanie



Les États Unis appellent à soutenir BIRAM DAH ADEID dans son combat pour éradiquer l'esclavage en Mauritanie

Après l'ONU dans son ensemble, l'Union Européenne, les Etats européens, les ONGs internationales, voici que les Etats Unis d'Amérique affichent leur reconnaissance du combat de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) et appellent à soutenir la lutte de son président Biram Abeid Dah pour éradiquer l'esclavage en Mauritanie. C'est ce qu'a exprimé l'ambassadeur permanent de ce pays auprès des Nations Unies dans son allocution prononcée à l'occasion de la Journée Internationale des Droits de l'Homme.

Biram Dah Abeid, Lauréat du Prix de l'ONU 2013 pour les Droits de l'Homme rentre demain, vendredi 27 décembre à Nouakchott après une longue tournée qui l'a amené dans différents Etats d'Amérique et notamment à New York où il a reçu, au siège de l'ONU, le prestigieux prix.

IRA appelle l'ensemble des habitants de Nouakchott à venir accueillir l'un des rares Africains (après Nelson Mandela et Taha Hussein) à avoir reçu ce prix. L'accueil démarrera à 14 heures et demi devant l'aéroport de Nouakchott.

La Commission de Communication , le jeudi 26 décembre 2013

Déclaration de Son Excellence Samanta Power, Ambassadrice permanente des Etats Unis auprès de l'ONU, prononcée le 10 décembre 2013 à l'occasion de la journée internationale des droits de l'homme (cliquer ICI pour le texte original)

En l'an 1950, l'Assemblée Générale des Nations Unies décidait de l'instauration d'une journée internationale des droits de l'homme pendant laquelle elle commémore l'anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme récemment promulguée. Cette Déclaration Universelle constitue une nouvelle affirmation du droit de tous, dans tous les pays et partout dans le monde, à la dignité. En cette journée internationale des droits humains, nous souhaitons nous remémorer ce que nous avons signé et pourquoi nous l'avions signé. Pourquoi le monde entier avait-il décidé de consacrer le principe selon lequel "les hommes naissent libres et égaux en droits et en dignité"?

Au moment où nous célébrons cette journée internationale des droits de l'homme et où nous  nous rappelons des terribles événements  qui avaient poussé le monde entier à signer cette déclaration, nous sommes obligés de reconnaitre que les intentions portées par ce geste continuent à être trahies tous les jours.

- les droits humains sont les droits des filles indiennes de ne pas être victimes de viols collectifs, des Syriens victimes de snipers et d'attaques de missiles " SCUD ", des gens en République Centrafricaine  qui sont massacrés aux machettes. Ce sont aussi les droits fondamentaux de libre expression de la société civile chinoise, de liberté de conscience des prisonniers politiques en Burma ainsi que les droits des tous les Américains, indépendamment de leur origine, couleur de la peau ou orientation sexuelle, à être traités sur un pied d'égalité.

En saisissant cette occasion pour se rappeler les malheurs et les injustices que nous affrontons dans ce monde, nous ne pouvons omettre de citer ceux qui se battent pour concrétiser les promesses de la Déclaration Universelle. Des personnes comme Biram Dah Adeid, l'un des descendants d'anciens esclaves qui lutte pour éradiquer l'esclavage en Mauritanie, comme Liisa Kauppinen qui défend les droits des malentendants et de toutes les personnes souffrant de handicaps spécifiques, comme Malala Yousafzai, cette jeune Pakistanaise  qui s'est élevée contre les Talibans et a ainsi changé le monde, ces personnes remarquables qui viennent d'être distinguées par le Prix de l'ONU 2013 pour les droits de l'homme, constituent un échantillon de ceux qui luttent tous les jours pour la défense de la dignité humaine. Aujourd'hui, cinquante ans après la signature de la Déclaration Universelle, nous renouvelons notre engagement  à nous consacrer à la défense de cette cause essentielle.

 

10 Décembre 2013

Samanta Power, ambassadrice permanente des Etats-Unis auprès des Nations-Unies,
New York
 

 

 

NOTE D’INFORMATION: Sur le différend autour de la Coopérative agricole «Khollé mouké».



La situation 

Des représentants des organisations AMEES (Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles), IRA – Mauritanie (Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, A.H.M.E (Association des Haratine de Mauritanie en Europe) et l’Association ARMEPES ont conduit une mission du 9 au 11 juin 2013 à Sélibaby, Gouraye et Diaguily.

Diaguily, village centenaire fondé il y a 934 ans, est situé dans le Guidimakha, au sud de la Mauritanie. Ce village, à l’instar de toutes les localités mauritaniennes, vit des contradictions tragiques entre le besoin vital de développement, d’ouverture, de tolérance et d’humanisme et les réflexes rétrogrades de repli sur soi doublés d’un attachement passionné à de supposées préséances de naissance et/ou de groupes.

 

En effet, le village est le théâtre d’un différend autour d’un périmètre irrigué. Ce différent, vieux de sept ans, oppose la chefferie villageoise à la Direction de la Coopérative « Khollé mouké ».

La Coopérative « Khollé mouké » a été créée en 1994 pour exploiter le périmètre de 34.9 ha objet du contentieux. Le site a été aménagé pour la première fois en 1983 par la SONADER (Société Nationale pour le Développement Rural) dans le cadre des programmes du Ministère du Développement Rural et de l’Environnement. Il fût exploité pendant six années (jusqu’en 1989) et suite à la détérioration de son réseau d’irrigation et de drainage et par défaut d’un bon système de gestion des redevances sur l’eau d’irrigation, le périmètre fût abandonné pendant plusieurs années avant d’être réhabilité en 1993 par la SONADER et remis en exploitation à partir de 1994. Il a été de nouveau abandonné sept années durant après seulement deux années exploitation.

En 2003, à la faveur d’une nouvelle réhabilitation, la communauté villageoise organisa une réflexion sur la problématique de la Coopérative « Khollé mouké » et son périmètre. En raison de l’existence d’un grand périmètre à l’Est du village et du fait que les 34.9 ha ne pouvaient pas suffire pour offrir à chaque père de famille du village un lot exploitable, il a été décidé par la communauté de céder le périmètre aux seules femmes du village désireuses de l’exploiter. Mais très vite, la SONADER et les responsables villageois comprirent qu’en réalité, les seules femmes n’étaient pas capables de gérer le périmètre : les motopompes et les accessoires pour l’irrigation pèsent très lourd et doivent être déplacés selon les montées ou les descentes du niveau du fleuve, ainsi que les travaux nécessaires à l’entretien régulier des canaux et de la clôture de protection n’étaient pas de la capacité des femmes. Devant ce constat, il a été décidé de mettre sur pied un comité de gestion du périmètre formé d’hommes. Celui que le village a convaincu à l’issue de longes conciliabules a reçu mandat de former atour de lui un groupe qui, faisant partie des exploitants, devrait encadrer les femmes dans l’exploitation du périmètre. L’exploitation du périmètre fût lancée dans ces conditions et après deux années de production, nombre de femmes ont dû abandonner la production pour non paiement de redevances alors qu’il a été constaté que les sols d’une bonne partie du périmètre n’étaient pas adaptés à la culture du riz.

C’est ainsi que, sur conseils de la SONADER, il été décidé que sur les parties du périmètre à sols argilo-sablonneux, une bananeraie serait implantée. Ce qui fût fait au bénéfice de tous les membres de la coopérative.

Les enquêtes de terrains révélèrent que le comité de gestion s’étant jugé suffisamment responsable des actions à mener prit sur soit, sans avis préalable de la communauté villageoise, de planter des arbres fruitiers (manguiers, agrumes et autres espèces) à d’autres endroits du périmètre dont les sols étaient favorables. C’est au bout de plusieurs années, après que les fruitiers aient commencé à produire, que la chefferie du village commença à porter les premières protestations.

Suite aux protestations qui commencèrent à donner les premiers signes de conflit, les autorités décidèrent de la fermeture du périmètre et de l’interdiction de son accès à toutes les parties. Grâce aux interventions auprès des autorités, l’exploitation du périmètre a été reprise en 2011 et en janvier 2012, pendant que les exploitants attendaient la maturité de leur récolte, une nouvelle fermeture du site fût décidée. Cet arrêt a été catastrophique, il provoqua d’énormes pertes en produits maraîchers.

C’est dans ce contexte que les membres de la coopérative (exploitants) portèrent l’affaire devant le Tribunal de Sélibaby qui, lors d’une audience arrêta que la terre objet du conflit a un statut domanial et proposa un règlement à l’amiable basé sur la réorganisation de la direction de la coopérative : le juge proposa que les personnes directement impliquées dans l’affaire, au nombre de onze (11) de chaque partie, ne devraient pas faire partie du nouveau bureau. Cette proposition a été rejetée par les gérants de la coopérative et le dossier fût transféré à la Chambre Civile et Sociale de Cour d’Appel de Kiffa. A Kiffa, la Cour délibéra en date du 05 décembre 2011 que le Tribunal de Sélibaby n’a pas compétence à se prononcer sur cette affaire et qu’elle confirme, tout de même, que la terre objet du différend a bien un statut domanial.

L’affaire (dossier N°062012) a été portée à la Chambre Civile et Sociale II de la Cour Suprême avec une demande de cassation introduite par Mr Lassana Coulibaly (Président du Comité de gestion de la coopérative) avec son groupe. Dans son verdict, la cour a décidé du rejet de la demande d’arrêt d’exécution de la décision 55/2011 rendue par la Chambre civile et Sociale de la Cour de Kiffa en date du 05/12/2011. Par conséquence, le dossier est revenu à l’Administration régionale (Wilaya) qui en ce moment dit mener des investigations pour prendre une décision juste qui soit dans l’intérêt général.

Notre démarche 

Partant du fait que le succès de toute action de médiation ou de contestation dans ce genre d’affaire dépend fortement de la compréhension de tous les éléments du dossier par les intervenants. Les représentants des organisations en mission ont privilégié les rencontres directs avec tous les acteurs et groupes d’acteurs impliqués dans le différend. C’est ainsi qu’ils ont débuté leur travail de collecte d’informations sur l’affaire par un entretien très approfondi avec Mr le Wali du Guidimakha. Le groupe en mission s’est rendu à Gouraye où il a rencontré le Hakem (Chef d’Arrondissement) qui, pour avoir été dans la zone durant les cinq dernières années, a une bonne connaissance du dossier de la Coopérative « Khollé Mouké». L’entretien a permis d’approfondir certains aspects de l’intervention de l’Administration locale dans l’affaire.

Suite aux échanges avec les responsables de l’Administration au niveau de la Wilaya (Région) et dans la Moughataa (Arrondissement), la mission s’est rendue sur le terrain pour s’entretenir avec les parties locales protagonistes (les représentants de la chefferie du village et ceux du comité de gestion de la Coopérative « Khollé mouké »). Lors des rencontres, chaque groupe a eu suffisamment de temps pour donner sa version des faits et défendre sa position, souvent, avec documents à l’appui.

Suite aux entretiens dans le village, la mission a visité le périmètre (ou ce qui en reste) pour s’enquérir de sont état.

De retour à Sélibaby, les membres de l’équipe de mission ont rencontré de nouveau Mr le Wali pour partager avec lui les informations collectées. Il s’est dégagé de cet entretien une convergence de vue sur l’affaire de la Coopérative « Khollé mouké ».

La présente note d’information rédigée par l’équipe de mission a l’humble ambition de présenter à l’opinion la situation de l’affaire en question, notre compréhension de celle-ci ainsi que notre position.

Notre compréhension de la situation 

Les entretiens et les visites ont permis la collecte d’informations qui conduisent, sur l’affaire de la coopérative « Khollé mouké », aux constats suivants :

§ Il s’agit, une fois de plus, d’un cas de non application des textes règlementaires sur le foncier aggravé par la persistance de la TENURE TRADITIONNELLE DES TERRES sur fond de FEODALITE.

§ Les autorités régionales administratives et techniques de l’époque du début du différend ont manqué de courage pour prendre des décisions qui s’imposaient en faveur du Droit.

§ Pour les communautés villageoises et environnantes, les produits du périmètre étaient d’une grande importance socio économique et l’arrêt de l’exploitation ne concourt pas à l’atteinte des objectifs tant chantés par les autorités nationales en matière de sécurité alimentaire.

§ Le périmètre de la coopérative « Khollé mouké » est dans un état de délabrement très avancé, la poursuite de sa fermeture réduira inéluctablement à néant les résultats de décennies de labeur des paysans.

§ Des années de gestion non démocratique de la coopérative « Khollé mouké », sans aucun renouvellement des instances a contribué à faire resurgir les démons des sentiments rétrogrades de la préséance de classes. Ces disfonctionnements graves de la coopérative sont du fait de manque cruel d’appui technique aux groupements paysans de la part des Services des Organisations Paysannes (SOP) dont sont dotées la Direction régionale de SONADER et la Délégation régionale du Ministère du Développement Rural. D’ailleurs, les entretiens avec les uns et les autres n’ont pas permis d’établir la situation institutionnelle de la coopérative : l’authenticité des documents réglementaires (statuts et procès verbaux de réunion constitutive) détenus par chacun des deux groupes n’a pas pu être prouvée.

Notre position 

Se fondant sur ce qui précède et n’ayant pas de préférence entre les parties impliquées dans le différend de la coopérative « Khollé mouké », notre intervention se veut désintéressée et ferme pour la manifestation du Droit.

Les organisations impliquées dans cette démarche entendent mener des actions pour une résolution finale du différend et ce, dans l’intérêt général des communautés. A cet effet, elles recommandent :

- L’application effective, sur toute l’étendue du territoire national, des textes règlementaires en vigueur sur le foncier qui stipulent que « la terre appartient à celui qui la met en valeur » et en particulier, sur le cas précis de la Coopérative « Khollé mouké ».

- La prise en charge du différend par les autorités administratives de façon transparente et ce, loin de toute considérations partisane et politique.

- La réorganisation immédiate de la coopérative conformément aux textes en vigueur sur la création et le fonctionnement des groupements paysans.

- Et enfin, la réouverture du périmètre pour son exploitation dans l’intérêt de toutes les communautés villageoises.

Fait à Nouakchott, le 12 novembre 2013

Les organisations signataires :

- Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles (AMEES).

- Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA – Mauritanie).

- Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E).

- Association ARMEPES.

Comité de Suivi:

Balla TOURE, Fousseinou NDiaye

 

 

 Lettre du lauréat prix de l'ONU 2013 pour la cause des droits humains AUX INSTANCES DIRIGEANTES DU SYSTÈME ONUSIEN


Louanges à Dieu et paix et salut sur le Prophète Mohamed

 Honorables, nous ne pouvons que remercier vivement, l’ONU et l’ensemble de ses institutions, pour s’être tournées vers la cause, la misère et les douleurs de dizaines de millions d’êtres humains qui continuent à subir le fait de l’esclavage.

Et parmi les États qui tolèrent  ce phénomène s’ils ne l'entretiennent, hélas mon pays, la Mauritanie, détient le triste record du plus grand taux de population réduite en servitude ; ainsi, la distinction que vous avez eu l’humanité de m’accorder, représente une assistance précieuse aux victimes et une formidable marque de solidarité avec les militants, de toutes obédiences, qui se dressent contre les dénis d’humanité, les persécutions religieuses et ethniques, les violences sur le corps humain et les privations de liberté.

 En 2013, plus qu’à tout autre moment de l’effort universel pour la dignité de notre espèce, votre geste renferme une alerte, crédible, aux gouvernants oppresseurs, quand ils rechignent à reconnaître et respecter le droit international de la personne. Vous rappelez, ici, qu’au dessus des États, des institutions et des identités, l’individu reste la valeur de référence, l’aune de toute éthique, le but même des conventions sociales.

Aujourd’hui, chers amis, je voudrais  vous faire entendre, les plaintes et gémissements de personnes propriétés d’autres personnes, dès la naissance, astreintes aux travaux forcés, privées de rémunération, de repos et d’éducation, du bétail humain sans état civil, ni soins, soumis aux violences sexuelles et châtiments, un groupe servile où je suis né et où j’ai refusé de grandir ; la déshumanisation de ces êtres dépasse votre entendement ;  la liste de pratiques esclavagistes - en plus de la castration, de la vente et de la cession de gens, comme des biens meubles, - trouve sa justification dans  des codes d’inégalité raciale, auxquels nos législateurs et la majorité des classes dominantes en Mauritanie, accordent l’immunité  d’une vérité sacrée.  Quiconque la viole s’expose au  procès en apostasie ; ainsi, l’Islam, notre foi  forgée aux origines dans la révolte contre l’iniquité, est-il détourné et voué à la défense du préjugé raciste.  Ces usages que mes amis et moi combattons sans répit revêtent, dans mon pays, aux yeux des législateurs de fait, le statut d’une loi supérieure aux normes internationales, à commencer par la déclaration universelle des droits de l’Homme.

 De tels écrits qui décrètent l’inégalité des sexes, la minorité éternelle de la femme et légitiment les atteintes à l’intégrité du corps et de la vie, sont le seul ancrage du droit, qui inspirent notre code pénal et organise le statut personnel ; un tel corpus, conçu et édicté par des jurisconsultes d’entre les 10 éme et 16 éme siècle après J.C, de surcroît au sein de sociétés esclavagistes, restent un quasi-monopole de valorisation et de stigmatisation, la norme absolue, source d’études à la base de la formation de nos magistrats, de nos officiers de police judiciaire, de nos administrateurs, nos imams et pseudo érudits.

              Aujourd'hui, à l'heure où je vous écris, des militants de mon organisation, Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), que vous avez tenu à honorer en me distinguant par ce prix, croupissent en prison. Leur seul crime est d'avoir pris la défense d'une jeune esclave venue réclamer leur assistance. Cette jeune esclave s'appelle Noura mint Aheimed. Elle a porté plainte contre une famille qui la maintenait en esclave depuis 14 ans. Je salue, du haut de cette illustre tribune, ces militants et ces militantes qui, pour défendre Noura, viennent de parcourir à pied 150 Km dans une marche de protestation courageuse et pacifique.

Notre combat contre l'esclavage, en dépit de la violence morale et physique que constitue cette pratique d'un autre âge, est toujours pacifique et civilisé. Nous nous inspirons en cela des grands éclaireurs du combat contre la soumission et l'ignominie et en premier lieu de celui parmi eux  qui vient de nous quitter, je veux parler, avec respect et reconnaissance de mon père et exemple Nelson Mandela, que Dieu ait son âme.

Vous récompensez, par ce prix, notre combat contre l'esclavage, contre le maintien dans la servitude de personne par d'autres personnes. Ce combat est loin d'être terminé. Votre soutien nous sera utile pour la suite, pour la lutte que nous entamons et que nous annonçons à l’occasion de cette grande journée pour que les esclaves et anciens esclaves obtiennent leurs droits sur les terres arables et celles d’habitats urbains, pour que l'Etat mauritanien engage, sans plus tarder, une réforme agraire et foncière juste et équitable. 

 L'esclavage en Mauritanie est multiforme. Notre pays, hélas, est connu pour l'esclavage par ascendance, celui qui fait de nous les esclaves par naissance des maîtres de nos parents. Mais, en Mauritanie, nous avons aussi toutes les autres formes d'esclavage et notamment, l'esclavage moderne. Très souvent et le plus naturellement au monde, les Hratine (communauté d'esclaves et d'anciens esclaves) passent du service des maîtres à celui des contremaîtres. Les bassins miniers, les ports de marchandises, les chantiers de toutes sortes sont peuplés d'anciens esclaves, très souvent proie facile des négriers modernes que sont certains employeurs. Là aussi votre assistance sera toujours la bienvenue.

            Notre organisation IRA, toujours privée de reconnaissance par le gouvernement mauritanien et ce malgré sa présence tous les jours aux côtés des victimes et en dépit du soutien dont elle jouit au sein de la communauté internationale, a libéré et aidé à libérer des centaines d'esclaves. Mais ces esclaves libérés, en absence de structure d'accueil et de relais d'assistance, finissent toujours dans la misère qui était leur lot chez leurs bourreaux. Il est temps que la conscience internationale se préoccupe de ce volet.

Chers responsables onusiens,  mon devoir de témoignage m’intime de vous rapporter le calvaire de centaines veuves et d’orphelins de chez nous, qui ont vu disparaitre leur mari, père, parents et voisins au cours d’une tentative d’épuration macabre qui a endeuillé les populations négro-mauritaniennes entre 1986 et 1991 ; leur tort s’enracine même dans ce que nous recevons tous, en héritage, sans l’avoir jamais choisi : le crime de la diversité ethno-linguistique, pourtant fondement et but de l’une des instances prestigieuses de l’ONU : j’ai cité l’Unesco ; le système politique de chez nous, leur reproche de naître Peulh, Soninké, Wolof ou Bambara, dans un  Etat qui aspire à l’illusion d’une arabité sans relief ni exception; les victimes et nous courrons toujours derrière la vérité, à la recherche de la justice, pour la restitution des terres encore usurpées, la réparation des assassinats de masse, la publication de la vérité.

Chers messieurs et dames, je devrai aussi souligner l’abus et l’arbitraire auxquels s’exposent beaucoup de citoyens mauritaniens face aux lois anti-terroristes, en contradiction avec les principes généraux de droit tels l’Habeas corpus, la présomption d’innocence, la séparation des pouvoirs, les voies de recours, la prohibition de la torture. A ce propos, il y a lieu de souligner le cas de 14 détenus présumés djihadistes disparus de la prison civile de Nouakchott depuis plusieurs années sans que leurs familles et avocats puissent connaitre leur sort.

Bien que le système de domination mauritanien bénéficie  de l’appui de puissances occidentales, pour des motifs , ô combien fondés , de prévention de l’intolérance et de la terreur pseudo-religieuse, il rivalise avec les segments les plus obscurantistes de la société, dans l’appel au meurtre, l’inquisition et la diabolisation des démocrates et défenseurs des droits humains; ainsi, tient-il deux langages et affiche, au regard du monde libre, un vernis de modernité, pas très résistant à l’épreuve du pouvoir.

Nous espérons que les Nations-Unies engagent, avec la Mauritanie officielle, une démarche franche et conséquente afin d’y éradiquer l’infériorité de naissance et l’impunité du racisme. Nous réclamons, en cas de non-coopération avec les instances de l’ONU, l’application, sans réserve, des mesures de rétorsion prévues par le droit international.

Que vive le droit international, que vive l’universalisme, envers et contre le relativisme culturel et l’insidieuse diplomatie du « laisser le temps au temps » !  


Je vous remercie.

Biram Dah ABEID

New York, le 10 décembre 2013


 

 

 

Le Président d'IRA, Biram Dah Abeid, lauréat du Prix des Droits de l'Homme des Nations Unies


Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

Le Président d'IRA, Biram Dah Abeid, lauréat du Prix des Droits de l'Homme des Nations Unies

            Le Bureau du secrétaire général des Nations Unies a informé le Président d'IRA, Biram Dah Adeid, qu'il fait partie des cinq personnalités lauréates du Prix des Droits de l'Homme décerné par l'Organisation tous les cinq ans. L'ONU a aussi informé le Gouvernement mauritanien de sa décision et a invité le Président d'IRA à la cérémonie de remise du Prix qui se tiendra le mardi 10 décembre 2013 à son siège newyorkais à l'occasion de la Journée Internationale des Droits de l'Homme. Mais le pouvoir mauritanien n'a pas apprécié l'information

   Le Prix des Droits de l'Homme des Nations Unies a été créé  le 19 décembre 1966 par la résolution 2217 de l'Assemblée générale pour récompenser les personnes ou associations qui ont accompli un travail remarquable pour protéger et/ou promouvoir les droits de l'homme.

Parmi les personnalités remarquables auxquelles ce prix fut décerné, nous pouvons citer le Français René Cassin (1968, un des auteurs de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948), l'égyptien Taha Houssein (1973),  l'Américain Martin Luther King (1978), le Sud-africain  Nelson Mandela (1988) ,  la Pakistanaise Benazir Bhutto (2008) et maintenant le Mauritanien Biram Dah Abeid.

Après le Prix Weimar 2011, le Prix Front Line Défenders 2013, une nomination au Prix Sakarov 2013, voici que l'Organisation des Nations Unies, à son tour, marque son attachement et son soutien aux combats anti-esclavagistes que mènent IRA et son Président en Mauritanie. C'est une victoire supplémentaire des combattants de la liberté contre les forces de l'obscurantisme et de l'aliénation déguisées en oripeaux religieux.

Le Président d'IRA est actuellement en tournée aux Amériques. Après le Mexique, il est arrivé aux Etats Unis où il a rencontré nombres de personnalités de poids dans ce pays et était reçu par de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme et de lutte contre l'esclavage (Freedom House, notamment).

 Pendant que le Président sillonne le monde pour porter la parole des militants anti-esclavagistes hors de nos frontières, IRA continue et amplifie le combat sur le terrain. Les militants d'IRA apprendront la nouvelle de l'attribution duPrix des Droits de l'Homme des Nations Unies à leur président alors qu'ils sont au kilomètre 75 de la route Boutilimit-Nouakchott à mi-parcours de la "Marche contre l'impunité" qu'ils ont lancée le 27 novembre dernier et qui couvrira 150 Km à pied. Cette marche vient en soutien au combat de Nourra Mint Aheimed et pour se remémorer l'assassinat des 28 militaires Négro-africains  lâchement exécutés à Inal le 28 Novembre 1990.

 Après l'Europe et l'Amérique, voici que l'ONU affiche sa reconnaissance d'IRA et de son combat. La Mauritanie devient le seul coin du monde où IRA n'est pas reconnue. Le seul pays au monde  ou le militantisme est puni et les droits fondamentaux sont bafoués

Nous félicitons la Mauritanie non officielle, le peuples hratin et les activistes de l'IRA pour cet honorable prix qui sera reçu en leur nom et en leur honneur par l'ambassadeur de la justice et de l'égalité, le camarde Biram Dah Abeid au siège des nations unis à l'occasion de la journée internationale des droits de l'homme

La Commission de Communication Le 30 Novembre 2013

dimanche 1 décembre 2013

 

 

Déclaration conjointe : IRA-MAURITANIE/RAG

mercredi 27 novembre 2013

 

Marche contre l’impunité

Les militants d’IRA – Mauritanie tiennent depuis le 09 septembre 2013 un sit in permanent devant les locaux de la brigade de gendarmerie à Boutilimit pour exiger des poursuites contre Sidi Ould Ely Mohamed et ses frères pour pratiques esclavagistes, quatorze années durant, sur Noura Mint Mhaymed.


En effet, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz se complaisant dans le déni permanent d’esclavage et assurant la protection et l’impunité aux personnes prises en flagrant délit d’esclavage a réussi à hisser la Mauritanie à la position, peu enviable, du premier Etat  esclavagiste du monde. En cette date anniversaire de la triste nuit du 27 au 28 novembre 1990 où 28 militaires négro-mauritaniens furent pendus dans la caserne militaire d’Inal, le système de domination, dans sa logique de perpétuation du racisme d’Etat, continue à assurer l’impunité aux auteurs de la tentative de génocide contre les négro-mauritaniens.    

C’est dans ce contexte que, le Parti RAG et IRA – Mauritanie  ont initié la marche contre l’impunité qui partira aujourd’hui (27 novembre) de Boutilimit pour arriver à Nouakchott. Dans cette épreuve, les abolitionnistes et les radicaux marcheront pour :


1-     Commémorer toutes les victimes de siècles d’esclavagisme en Mauritanie,

2-     Soutenir Noura Mint Ahmed ainsi que toutes les victimes d’esclavage dans leur combat pour justice, la liberté et l’égalité,

3-     Exiger l’application effective des textes nationaux ainsi que des conventions et accords internationaux aux quels la Mauritanie est partie criminalisant l’esclavage et la traite des personnes, le racisme, l’exclusion et les violences faites aux femmes et aux enfants,

4-     Exiger la vérité et la justice concernant les exécutions extrajudiciaires et massives contre les négro-mauritaniens durant la période 1986 – 1991,

5-     Exiger la libération sans conditions d’Abdallahi Ould Hmeyid et Slama Ould Seyid deux militants d’IRA détenus à la prison civile de Rosso depuis le 30 septembre 2013 dont le seul tord est d’avoir participé à une manifestation pacifique pour l’application de la loi criminalisant l’esclavage  en Mauritanie,

6-     Exiger la libération de Dah Ould Boushab – Secrétaire Général de la Section d’IRA – Mauritanie à Arafat (Nouakchott), emprisonné à la prison civile de Nouakchott pour avoir organisé un sit in pacifique en protestation à des déguerpissements sauvages dont sont victimes des citoyens pauvres sans soutien,

7-     Et enfin, dénoncer avec vigueur leur interdiction et leur mise à l'écart illégale et éhontée de l'échiquier politique mauritanien.

Nouakchott le 27 Novembre 2013

La commission de Communication      


Publié par Diko Hanoune à mercredi, novembre 27, 2013

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De la torture dans les prisons en Mauritanie



Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

En lieu et place de la reconnaissance méritée, la société mauritanienne méprise les forgerons

            Depuis six jours, Monsieur Edhehbi Ould Lehdada est proie à la torture physique et morale dans les cachots du commissariat de police de Tayaret 2. Ce calvaire, Monsieur Ould Lehdada le doit à une dame d'influence qui l'accuse de lui avoir volé des bijoux en or et perles de valeur. La police est venue le cueillir dans sa forge,  située au Marché du charbon de la Capitale.

            Monsieur Edhehbi avait acheté quelques pièces d'or accompagnées de quelques perles précieuses pour un montant de 133 000 Ouguyas. Mais la dénommée Jemila Mint Elabed pense avoir reconnu une partie des biens qu'elle aurait perdus et porta plainte contre le forgeron, plainte assortie de la demande de recouvrement de l'ensemble de son bien soit une valeur de 13 millions d'Ouguyas. Elle obtint aussi que le supplicié soit détenu dans les murs du Commissariat de Tayaret 2 plutôt qu'à Tavragh Zeina qui est la juridiction compétente. La raison en est que Mint Elabed disposait d'appuis au sein de ce commissariat de Tayaret 2.

            Au Commissariat de Tayaret 2, Ould Lehdada a subi les tortures les plus abominables dont, notamment, la torture du "Jaguar" qui consiste à suspendre la victime entre deux tréteaux après lui avoir lié les mains devant les genoux et passé un pieux dans les creux de ces derniers. Il a aussi subi la torture du noyé qui consiste à verser de l'eau dans le nez de la victime maintenue la tête vers le bas. Tous ces mauvais traitements visaient à l'amener à avouer avoir volé la dame Jemila. Edhehbi niera tout en bloc et ne reconnaitra que le fait d'avoir acheté les quelques pièces chez un revendeur dont il  a communiqué l'identité et l'adresse précise aux enquêteurs.

            IRA  s'est assurée de l'identité des tortionnaires de Ould Lehdada. Ils exercent tous à Tayaret 2. Il s'agit: du sergent Ahmed Taleb et les deux agents Ibrahim et Maurice. Ce groupe de policiers s'est fait aidé par  un employé du commissariat pour attacher la victime et lui verser l'eau dans le nez. L'ensemble de ces faits ont été relatés par la victime.

            L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en dénonçant les insultes et humiliations dont est victime la communauté des forgerons (artisans traditionnels) de la part de la société mauritanienne en générale et parfois de la part des personnalités détentrices de l'autorité publique:

            1- demande l'élargissement immédiat de Monsieur Edhehbi Ould Lehdada et l'arrêt de la             torture et des mauvais traitements physiques et moraux dont il est victime;

            2- lance un cri d'alarme et un SOS en direction des organisations de la société civile et des             organismes internationaux pour qu'ils se dressent contre la torture et les traitements     dégradants dont est victime le malheureux  Edhehbi et qui se pratiquent en plein jour dans     les commissariats et les maisons d'arrêt mauritaniennes et ce malgré le fait que la Mauritanie          avait ratifié l'ensemble des instruments juridiques bannissant ces abominations;

            3- dénonce la mis à disposition des moyens de  coercition de l'Etat  au profit d'individus sous             prétexte de lien de parenté; la dénommée Mint Elabed serait une proche de Ould Abdel Aziz;

            4- affirme son soutien inconditionnel à la communauté des forgerons qu'elle encourage à se      lever contre l'injustice et la marginalisation dont elle souffre depuis des lustres à l'instar de     toutes les couches laborieuses du pays. Au lieu et place de la reconnaissance qu'elle leur doit,             la société mauritanienne oppose mépris et déni de justice au génie et à l'intelligence de cette communauté.


La Commission de Communication                                               
Nouakchott le 20 novembre 2013

 

 


vendredi 1 novembre 2013

Message aux tenants de la société et de l’Etat, esclavagistes, en Mauritanie


Message aux tenants de la société et de l’Etat, esclavagistes, en Mauritanie


Je m’adresse aujourd’hui à l’élite mauritanienne, je m’adresse à la classe politique ; je parle aux partisans de Mohamed Ould Abdel Aziz,  à la Coordination de l’opposition démocratique (Cod), à la convention pour une alternance pacifique (Cap), je m’adresse aux érudits,  juges, officiers de police judicaire, je m’adresse à la communauté arabo-berbère et aux personnalités politiques Hratin qui en sont les supplétifs, je m’adresse donc à tous ces milieux, pour les féliciter ; je vous félicite pour la bravoure, la détermination, et l’esprit de sacrifice, dont vous avez fait preuve, dans la bataille pour le maintien et la reproduction de l’esclavage, la bataille rude contre les tentatives d’émancipation, menée en dépit des efforts d’IRA-Mauritanie et de tout le courant abolitionniste;

Oui, la félicitation est méritée ; en effet, vous venez de gagner en obtenant pour la Mauritanie, le trophée et le titre de premier Etat esclavagiste dans le monde ; vous venez ainsi  d’illustrer la nation, le drapeau et le peuple tout entier, donc de les faire connaitre sur la plan international ; par votre piété légendaire, votre patriotisme, votre clairvoyance, vous remportez une victoire mémorable dans Le combat livré par IRA, au système de domination raciale, depuis 2008 ;  contre nous qui œuvrions  à la refondation d’une Mauritanie sans maître ni serviteur, vous l’emportez, encore une fois.  Nous ne cesserons de vous complimenter  de cette place de choix sur la scène internationale que vous  avez acquise de haute lutte pour notre pays. Donc, je ne saurais faillir au devoir de rendre hommage à vos victimes les plus récentes,  les soldats de la lutte anti-esclavagiste, qui ont été battus, torturés, affamés, stigmatisés, emprisonnés ou croupissent encore dans les geôles du dernier Etat nègrier au monde, la Mauritanie, j’ai nommé Dah ould Boushab (prison de Dar Naim), Abdallahi Ould Hemdy et Slama Ould Seyid (prison de Rosso), Cheikh Vall et Samba Diagana (prison de Kaédi).

L’histoire de la Mauritanie retiendra, comme les générations futures, qu’aucune personnalité parmi vous, aucun parti, n’ont démérité, car vous êtes toujours restés à la hauteur de l’engagement pour, UNE MAURITANIE PREMIERE PUISSANCE ESCLAVAGISTE SUR LA PLANETE ;

Le premier d’entre vous, Mohamed Ould Abdel Aziz, mérite bien la réélection à l’avant premier tour du scrutin présidentiel de 2014 car il s’est jeté, dés son accession au pouvoir, corps et âmes, dans la bataille contre les tenants de la Mauritanie sans esclavage que notre combat incarne ; la preuve, il a interdit IRA-Mauritanie et décidé qu’il fallait l’empêcher de mener  d’une manière pacifique et populaire, mais aussi juridique et religieuse, la dynamique d’éradication de l’esclavage et des inégalités ethniques.; le président à aussi interdit la parti RAG(parti radical pour l’action globale), la seule formation  anti-esclavagiste du pays, à caractère d’organisation de masse; agissant ainsi, le pouvoir complait, aussi, à des personnalités Hratin chefs de partis politiques qui le lui ont demandé, appuyés en cela par deux ministres : Mohamed Ould Boilil de l’Intérieur et de la Décentralisation et Sy Adama, ministre secrétaire général de la présidence.

Mohamed Ould Abdel Aziz est aussi le chef d’Etat Mauritanien dont  le mérite, auprès des esclavagistes n’ eut d’égal ; n’est-il pas le chef d’Etat le plus répressif contre le mouvement anti-esclavagistes ; les élites et autres milieux arabo-berbères voient en lui le sauveur des maîtres et de leurs descendants, contre le péril  du péril Hratin, le danger de la prise de conscience et de l’éveil noir en général ; sur les traces du Colonel Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya , il représente les vertus de courage et l’opportunité que lui envient beaucoup de d’hommes politiques maures, comme Ahmed Ould Daddah, Ould Deddew, Ely Ould Mohamed Vall, Sidi Oul Cheikh Abdallahi, d’avoir embastillé le plus grand nombre de Hratin anti-esclavagistes, de leur consacrer, en moyenne, un procès chaque année durant son mandat qui s’achève ; il en a réprimé et torturé des dizaines, ordonné de les radier de leurs emplois dans les secteurs publics et privés, il a aussi décaissé des sommes d’argent, colossales en vue de corrompre étrangers et nationaux afin de mener des campagnes de faux témoignage, de mensonge et d’intoxication contre les militants anti-esclavagistes ; il a aussi réussi un autre exploit et non des moindre, en somme décréter d’un point de vue juridique et religieux, que la lutte contre l’esclavage est synonyme d’apostasie ; selon leur vision inavouée de la vie d’ici-bas, l’esclavage est un sixième pilier de la religion musulmane ; en conséquence, les seuls livres sacrés de Dieu sont ceux de Cheikh Khalil et de ses exégètes, autrement dit, les écris moyenâgeux qui codifient , autorisent et légitiment l’esclavage ; Ould Abdel Aziz déclarait, en public, sa volonté  de condamner les membres d’IRA,  que nous sommes, à la peine de mort pour attenter à la sacralité de l’esclavage. La Mauritanie, nation esclavagiste et pays des discriminations, ne pouvait susciter qu’un tel président.

Ould Abdel Aziz  ravit la vedette aux autres présidentiables, hommes politiques Maures ou Hratin, ; dans son sillage, la surenchère s’est enclenchée, chacun voulant se montrer plus esclavagiste que le chef de l’Etat pour tenir son rang dans la course aux voix, la ruée vers le pouvoir ; à l’exception notoires de Hamidou Baba Kane et Moustapha Ould Abeiderrahmane dont les positions égalitaristes ne manquent de clarté ni de récurrence, tous les partis politiques Mauritaniens, sans distinction, se gardent de critiquer les codes d’esclavage et encouragent l’inquisition contre les abolitionnistes ; depuis lors,  les partis de la COD, de la CAP,  comme les petits satellites gravitant autour du chef de l’Etat, se gardent bien de dénoncer la persistance et la prolifération de l’esclavage sous le mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz.  Pire, tous ces partis politiques comme Rfd , App ou Tawassoul, mènent des campagnes de dénigrement antiabolitionnistes, par l’intermédiaires de leurs dirigeants et de la rumeur qu’ils distillent;  le propos souvent perfide, s’adapte et s’affine dans la sournoiserie , à l’occasion des nombreux affaires de pratiques esclavagistes qu’IRA instruit devant les tribunaux et la police.

Ici et maintenant, avec bien moins d’humour et beaucoup plus de sérieux, de vérité et de sincérité, je mets en garde le président Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement, contre la  fuite en avant sur les grandes questions, comme l’esclavage, le racisme, l’exclusion économique , culturelle et sociale ;  même si des élections sont régulières et transparentes, elles sont loin d’épuiser,  à elles seules, les ressources de la démocratie ; que dire,  à fortiori , d’un vote sans aucune garantie de transparence ; un scrutin du genre, , comme celui du 23 novembre prochain, relève du vernis, destiné au camouflage  d’un système de préséance sociale et de prédation matérielle, vieux de quelques siècles, pour ne pas dire fossilisé et, cependant, toujours vivace.

Oui , mes sœurs et frères, les élections, pour les partis qui y participent, ne sont qu’un subterfuge destiné à nourrir, au moindre prix et grassement, des hommes politiques dénués de tout engagement en faveur du vrai Etat de droit ; la pseudo légitimité des urnes leur permet d’obtenir des présents et des sinécures, de la part d’un pouvoir  oligarchique, par le partage des salaires et émoluments immérités aux détriment du citoyen mauritanien qui ploie sous la misère et s’y résigne peu à peu.

Je mets en garde le pouvoir du moment,  contre l’option inutile et périlleuse, de maintenir l’interdiction de l’organisation IRA et du parti RAG comme le fiasco qui caractérise la ligne politique et diplomatique de dénis de l’esclavage.

Je mets en garde les arabo-berbères hégémoniques et les groupes de Hratin laudateurs, de reconsidérer leurs positions sur les esclaves et sur l’esclavage et ses victimes, sur les souffrances des négro-africains de Mauritanie, les paysans, les dockers,  les journaliers dans les centres miniers, les centres maritimes, et dans le lumpen prolétariat ; il arrivera un moment, appelé le seuil de l’insupportable, où ces gens moteur  de l’économie, n’admettront plus la marginalisation et ils auront mille fois raison !

Je mets en garde les différents corps militaires et paramilitaires contre la poursuite des politiques traditionnelles de rétrogradation, de frustration et d’exploitation des officiers, sous officiers et soldats Hratin,  qui sont à la fois bras armé de l’Etat, cheville ouvrière de la stabilité du pays, chair à canon mais aussi laissés-pour-compte perpétuels.

Je ne suis pas rentré de voyage, porteur d’une menace ni d’un chantage ; je suis venu rappeler, à tous, notamment aux velléitaires hésitants, que l’échéance approche, de la grande explication entre les justes et les bourreaux, entre l’humanité et la barbarie, la vérité et la contrefaçon.

Le temps est arrivé de choisir le bon côté de la barrière et de s’y tenir.

Vive la liberté en marche ; à bas la prudence des lâches, à bas la sagesse des résignés !

Biram Dah ABEID

Le 2013-10-30

Nouakchott,   Mauritanie


 

 

Le Président d'IRA nominé au Prix Sakharov



Le Président d'IRA nominé au Prix Sakharov

Le Président d'IRA, Biram Adeid Dah, déjà lauréat du Prix FrontLine Defenders 2013 et du Prix Weimar 2011, a été nominé au "Prix Sakharov pour la Liberté de l'Esprit" décerné par le Parlement Européen pour "honorer les personnes ou les organisations qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l'homme et des libertés". Monsieur Abeid Dah fait partie des personnalités en lice dont, outre lui-même, Monsieur Edward Snowden qui a révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques et est, à ce titre, poursuivi conjointement par la CIA et le MI6 et Madame Malala Yousafzai, jeune militante pakistanaise, symbole de la lutte pour l'éducation des filles et contre les talibans et d’autres associations et défenseurs des droits humains et du droit à la pensée dans le monde. C'est Mademoiselle Malala Yousafzai que le jury du Prix Sakharov a finalement choisie.

La candidature du Président d'IRA a été parrainée par plusieurs personnalités du Parlement Européen. Parmi ces personnalités on compte Monsieur Jean Jacob BICEP, député des Verts au Parlement Européen, membre de la sous-commission des droits humains et des Commissions Développement Régional et Transport et de la délégation à l’Assemblée parlementaire paritaire Afrique Caraïbes Pacifique- Union Européenne (ACP-UE). Cette candidature a aussi été présentée par Monsieur Charles Tannock,  député, membre du groupe des Conservateurs et Réformistes Européens, membre de la Commission des Affaires Etrangères et  de la Sous Commission "Droits de l'Homme".

Les militants d'IRA, ses sympathisants et son Président adressent leurs plus vifs remerciements aux députés européens qui ont parrainé cette candidature mais aussi aux membres du jury du Prix Sakharov qui l'ont sélectionnée parmi les  candidatures en lice.

Le Président d'IRA, Biram Abeid Dah saisit cette occasion pour adresser ces sincères félicitations à la lauréate du Prix Sakharov, Madame Malala Yousafzai, et s'associe aux membres du jury pour appuyer son combat contre l'obscurantisme et la barbarie lâchement déguisées en morale religieuse.

Le travail de dénonciation et de dénigrement de la situation des droits de l'homme en Mauritanie et notamment du racisme et de l'esclavage ne connaitra aucun répit, notre organisation en fait le serment. Ce travail de médiatisation de la cause des damnés de la terre en Mauritanie ne se limitera pas aux tribunes et au grands média internationaux. IRA continuera à le mener sur le terrain, avec les victimes et leurs ayant-droits jusque dans les terres qu'elles labourent à longueur de journée sans jamais en cueillir l'usufruit.

La Commission de Communication ,Nouakchott le 28 octobre 2013



 

 


Note d’information : Biram Dah Abeid, Président d'IRA obtient la condamnation de l'Etat mauritanien lors du Congrès Panafricain de Munich.


Note d’information :  Biram Dah Abeid, Président d'IRA obtient la condamnation de l'Etat mauritanien lors du Congrès Panafricain de Munich.

Lors du Congrès Panafricain de Münich qui se déroule tous les deux ans dans la capitale de l'Etat fédérale allemand de la Bavière en RFA, Biram Dah Abeid, Président d’IRA a obtenu la condamnation unanime de l'Etat mauritanien  pour sa tolérance et son soutien aux segments qui s’adonnent aux pratiques esclavagistes en Mauritanie.

Il faut dire que le Président de l'IRA n'y est pas allé de main morte. Dans son allocation devant les participants, Biram Dah Abeid a rappelé aux participants que les anciennes formes transatlantiques  des pratiques esclavagistes et la traite des noirs dans les pays arabes, que le monde libre d’aujourd’hui pense révolues,  perdurent belle et bien en Mauritanie de nos jours. Il a informé les participants sur les massives discriminations et traites des noirs dont les groupes dominants mauritaniens sont responsables et qui alimentent encore la filière arabo-orientale de la traite.

Toujours concernant  la Mauritanie le leader d'IRA a, exemple à l'appui,  dénoncé vigoureusement  l'instrumentalisation de l'islam par les autorités juridiques et politiques de la République Islamique de la Mauritanie, pour justifier ce crime contre l'Humanité que constitue la mise en esclavage de populations noires ( voir Déclaration de l'ONU à Durban). Il a adressé un appel aux pays musulmans et les pays arabe en particulier pour  faire des pressions sur la Mauritanie pour qu’elle se conforme aux principes du livre saint, le coran, en interdisant les faux livres qui font office de code noir, fallacieusement, au nom de l’Islam. 

Il a montré  le caractère sournois de « l'Apartheid mauritanien » basé sur une forme de « code négrier » enseigné dans les écoles juridiques, administratives, militaires et religieuses en Mauritanie.

Le président Biram Dah ABEID  a aussi expliqué son geste d'incinération  de livres codifiant l'esclavage dans son pays,  en Avril 2012, des textes qui ne reflètent pas l'Islam authentique, mais la perpétuation du système esclavagiste par le pouvoir dominant arabo-berbère en Mauritanie. C'est ce qui explique selon lui que malgré les lois criminalisant l'esclavage en Mauritanie, aucun auteur de crime esclavagiste n'a été jusqu'à ce jour condamné par la justice mauritanienne.

Le congrès panafricain de Munich, un des plus grands rassemblements des militants de la diaspora panafricaine a reçu cette année des invités de marque tel que  son Excellence :

*Makhenkesi Arnold Stofile, membre du Bureau exécutif de l'ANC et Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la république d'Afrique du Sud en RFA,

*Usutuaije Maamberua, Député au Parlement namibien et représentant des Héréros,

*Biram Dah Abeid, Président de l'IRA,

*Eloi Coly, Directeur de la Maison des esclaves de l'Ile de Gorée,

*Moctar Kamara, Président du Haut Conseil de la Communauté Africaine en Allemagne,

*Ida Hoffmann, figure historique de la SWAPO et représentante des Namas,

*Nkosinathi Biko fils de Steve Biko et directeur de la Fondation Steve Biko, 

*Denis Goldberg, un des chefs historiques de la branche armée de l'ANC

*Marianne Mballe Moudoumbou, Porte Parole de Pan African Women Empowerment & Liberation  Organisation.

 

Moctar Kamara,

IRA Mauritanie Section Allemagne Berlin
le 22 Octobre 2013

 

 


Communiqué de presse: Cas de l'esclave Chekrouda


Nous apprenons à IRA que, pour la nième fois, la justice mauritanienne penche du côté des esclavagistes aux dépends de leurs victimes. Cette fois, l'affaire se passe à Néma, capitale du Hod ECharghi, dans l'est du pays. Les autorités judiciaires de cette ville sont intervenues auprès de l'esclave Chekrouda pour l'amener à retirer sa plainte contre rétribution s'élevant à 400 mille ouguyas dont 120 mille à toucher immédiatement et le solde dans moins d'une semaine. Cette étrange transaction, conduite sous l'égide des autorités judiciaires et contre la volonté de la victime, intervient pour clore le dossier de plainte introduite par Chekrouda Mint Essalka contre ses maîtres qui la maintenaient en esclavage, elle et son frère depuis que ce dernier avait 40 jours et après le décès de leurs parents. Le frère, lui, avait été convaincu de retirer sa pliante et de pardonner à ses maîtres.

Cette affaire d'instrumentation de la justice et sa mise à disposition des plus puissants pour contraindre ou faire chanter les plus démunis nous amène à formuler les remarques et déclarations suivantes:

1- IRA exige que la plainte de Chekrouda Mint Essalka reste ouverte et que son dossier soit instruit jusqu'au bout. IRA, au besoin, se portera partie civile auprès de la victime;

2- IRA fustige l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire aux profits des esclavagistes et appelle les autorités centrales à reprendre ce dossier en main et à sanctionner les coupables de cette intervention qui s'apparente à de la subornation de témoin et à l'abus de faiblesse;

3- IRA tient le gouvernement responsable pour toutes les conséquences éventuelles d'une telle dérive;

4- IRA appelle ses militants et sympathisants dans la région des deux Hods à se porter au secours de l'esclave Chekrouda et à lui porter aide et consolation.

La Commission de Communication Le 23 octobre 2013

Publié par http://haratine.blogspot.fr/ à jeudi, octobre 24, 2013

 

 

Triste record: la Mauritanie est classée numéro 1 des pays esclavagistes dans le monde


Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

Triste record: la Mauritanie est classée numéro 1 des pays esclavagistes dans le monde.

La Mauritanie vient d'être classée en tête de 162 pays en termes de prévalence de l'esclavage. C'est le terrible constat qui ressort du rapport de la fondation australienne Walk Free paru aujourd'hui. Notre pays caracole en tête de ce classement avec une note 97.90, loin devant le deuxième au classement qui est la République de Haïti qui pointe à 52.26, lui même distançant de beaucoup le troisième, le Pakistan, qui affiche une note de 32.11. Cette note pondérée est un agrégat de trois facteurs: la prévalence de l'esclavage moderne, le taux de mariage  de mineurs et le niveau de trafic de personnes.

La combinaison de ces trois facteurs a propulsé notre pays en tête du classement mondial de l'infamie.  Mais, vu l'abysse qui nous sépare du deuxième de ce classement, nous devons être classés premiers selon chacun de ces trois critères. Le tableau suivant donne la réponse pour ce qui est de l'esclavage. 

Le rapport de Walk Free donne aussi une éloquente comparaison entre les pays membres des  mêmes groupes. La carte ci-dessous détaille cette comparaison. Notre pays dispute la palme d'or à la guinée équatoriale avec une note record de 88,4 devant le Mali (81,8) et le Sénégal (58). 

Après avoir fait remarquer que dans au moins cinq des pays de tête du classement les victimes ne sont pas des étrangers mais bien des citoyens de ces Etats, le rapport de Walk Free Fundation pointe du doight la situation des Hratine en Mauritanie, des Restaveks en Haïti (enfants haïtiens vivant dans une famille autre que leur famille biologique, un peu comme les petits Hratine en Mauritanie) et les Vidomégon (les enfants placés) au Bénin. Les rapporteurs mettent en exergue le fait que ces pratiques esclavagistes sont des formes endémiques culturellement autorisée ou tolérée.

            Après analyse de la situation propre à  chaque groupe de pays (avec un traitement particulier pour le numéro 1 toute catégorie), la fondation Walk Free fait des recommandations aux gouvernements concernés pour améliorer la situation. Au gouvernement mauritanien, la Fondation Walk Free préconise:

1- de réaliser une étude détaillée et chiffrée sur la prévalence des formes existantes de l'esclavage dans le but de les éradiquer;

2- de charger la nouvelle Agence Tadamoun de publier des rapports annuels sur ses activités;

3- de faciliter l'accès à la justice des victimes de l'esclavage y compris en permettant aux ONG d'aide à ces victimes de les assister;

4- de mettre fin à l'impunité dont jouissent les auteurs de crimes d'esclavage en instruisant systématiquement toute plainte déposée dans ce sens;

5- de mettre sur pied un organe centrale au sein des force de l'ordre dont la mission  est le suivi des enquêtes relatives à ce sujet et de diffuser des rapports trimestriels sur leur avancement;

6- de mettre en place un mécanisme de soutien aux victimes y compris des refuges d'urgence, une assistance juridique et des voie d'insertion;

7- de s'assurer que les programmes de réduction de la pauvreté vont bien aux populations serviles ou d'origine serviles et qu'ils leur permettent de générer des revenus de façon indépendante de leurs anciens maîtres.

La commission de Communication

 

 

Alerte-Esclavage en Mauritanie : violente répression, torture et arrestation dans les rangs d’IRA-Mauritanie ce dimanche 6/10/2013.

 

 Les militants d’IRA-Mauritanie, qui observent un sit-in pacifique depuis le 09 septembre 2013 devant la brigade de gendarmerie de la ville de Boutilimit en Mauritanie, ont été violemment agressés ce matin par des unités de police envoyées depuis Nouakchott, la capitale. Ce sit-in fait suite au refus des autorités mauritaniennes, représentées par le commandant de brigade de gendarmerie de Boutilimit, Ahmed ould Ghalla, le procureur de la république par intérim près du tribunal de Rosso, le juge ould Rabbani, de faire suite à la plainte de Noura mint Aheymed, 19 ans, maintenue en esclavage depuis l’âge de quatre ans, par un homme d’affaires arabo-berbère, Cheikh ould Sidi, son épouse Amy mint Ahmeddou, sa fratrie composée de trois frères : Amar ould Sidi(grand dignitaire du parti au pouvoir en Mauritanie), Mohamed ould Sidi et Mohamdy ould Sidi, leurs quatre sœurs, Deida mint Sidi, Vatma mint Sidi, Miha mint Sidi, Aicha mint Sidi ainsi que leur belle sœur et cousine Mounaya mint Mkhaitiratt.

Les autorités mauritaniennes, comme à leur habitude, ont été promptes à assurer l’impunité aux bourreaux de Noura qui lui ont imposé dés l’âge de quatre années, les travaux forcés, les châtiments corporels, la séparation d’avec sa famille et le non-accès à l’éducation ; la promptitude des autorités mauritaniennes à assurer l’impunité aux esclavagistes arabo-berbères, n’a d’égale que leur zèle et leur violence à réprimer les militants anti-esclavagistes pacifiques et de l’ethnie Hratin victime d’esclavage par ascendance et de discrimination raciale.

A l’heure ou nous écrivons ces lignes, plus de vingt militants sont arrêtés et soumis à des conditions de détentions illégales : enchainés, déshabillés, couchant à même le sol dans une situation humiliante et des conditions exécrables.

Nous indiquons aussi que les images ci-après sont celles des militants tombés sous les coups de violence policières ; quatre parmi eux sont depuis ce matin internés dans l’hôpital de la ville de Boutilimit, il s’agit de Sabbar ould Mousse, Cheikhna ould Mahmoud, Namoury ould Bilal et Baba Traoré.


Notons aussi que deux membres d’IRA-Mauritanie ont été arrêtés dans les mêmes conditions de violence et de répression, le 30 septembre passé et ont été déposés dans la prison civile de Rosso pour le traditionnel chef d’inculpation par lequel les groupes dominants esclavagistes, amènent les militants pacifiques en prison pour les garder.

IRA-Mauritanie demande à toutes les organisations internationales et à tous les organismes internationaux de se mobiliser en faveur de ces détenus d’opinons, de ces blessés, et d’agir par les instruments internationaux contre le gouvernement de la Mauritanie.


 

 

Biram Dah ABEID

Président d’IRA-Mauritanie

 

 

Déclaration du RAG

Elections municipales et législatives du 23 novembre 2013
Une véritable mascarade


Ayant travaillé pendant plusieurs mois à créer une aille politique qui aurait permis à nos militants et sympathisants désireux de s'investir en politique de travailler dans la légalité, déterminés à poursuivre ce combat en dépit de la volonté manifeste du système de domination qui contrôle l'Etat mauritanien de nous écarter, motivés que nous sommes par la nécessité de combler le vide politique laissé par la démission des différents pôles politiques quant aux questions essentielles de l'esclavage et du racisme d'état en Mauritanie, nous, militants et sympathisants du parti Radical pour une Action Globale (RAG):

1- déclarons que l'interdiction administrative n'a jamais empêché des militants comme nous d'atteindre leurs objectifs; le rayonnement national et international d'IRA en est l'illustration éclatante;

 2-réaffirmons notre capacité à mobiliser les électeurs mauritaniens aussi bien dans les grandes agglomérations qu'au niveau des Adwaba les plus reculés autour de nos mots d'ordre et de notre programme;

3- dénonçons avec vigueur l'entêtement dans lequel se mure le pouvoir en place et son blocage de toute évolution positive vers une sortie de crise;

4- appelons nos militants et sympathisants à organiser le boycott actif des élections prévues le 23 novembre 2013;

5- affirmons la volonté qui est la nôtre de briguer l'ensemble des suffrages des Mauritaniens dès que les conditions de s'exprimer librement leur seront réunies;

6- déclinons toutes les offres alternatives qui nous ont été faites pour participer à ces élections sous d'autres couleurs.

 

Nouakchott, le 3 Octobre 2013
Le bureau exécuti
f

 

Agression et arrestation de cinq militants de IRA-Mauritanie


Aujourdhui 30 septembre 2013, dans la ville de Boutilimit, 150 Km, à l'Est de Nouakchott la capitale, une unité de la gendarmerie est venue s'attaquer à un sit-in pacifique qui se prolonge depuis le 09 septembre 2013. Ce sit-in est organisé par IRA pour protester contre le refus des autorités mauritaniennes, particulièrement le chef de la gendarmerie de Boutilimit, le préfet de Boutilimit et le procureur de la République de Rosso, de poursuivre, conformément à la loi criminalisant l'esclavage, la fratrie composée de trois homme( Amar ould Sidi, dignitaire du parti au pouvoir et proche du chef de l'Etat mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz, Cheikh ould Sidi, homme d'affaires et Mohamdi ould Sidi), leurs soeurs (Deyda mint Sidi, Vatma mint Sidi, Miha mint Sidi, Aicha mint Sidi) et les deux cousines et épouses( Amy mint Ahmedou et Mounaya mint Mkhaitiratt). 

En effet, IRA-Mauritanie a reçu, le 09 septembre 2013, une demande de soutien et d'assistance, de Noura mint Aheymed, 18 ans, esclave par ascendence de la famille dont les membres sont cités en haut; cette jeune fille Hratin, se plaint d'avoir été arrachée à mère, dés l'age de 4 ans et déclare avoir subie toutes sorte de travaux forcés, de viols, de châtiments corporels, et de privations, notamment la privation de la scolarité; elle a donc vècu ainsi esclave et bète de somme, dans cette famille jusqu'à la veille du 09 septembre lorsqu'elle s'est échappée et a décidé de prendre contact avec le président d'IRA-Mauritanie, Biram Dah ABEID. IRA a alors assisté la victime, sollicité et obtenue,  le conseil d'un avocat et une plainte en bonne et due forme, pour pratique et esclavagistes et autres sévices a été déposée devant le ministre de la justice, le procureur de la République de Rosso, la brigade et le préfet de Boutilimit; ces autorités ont toutes déclaré que les personnes objet de la plainte ont pris la fuite et ont prétendu avoir lancé des mandats internationaux pour leur capture pour le chef d'inculpation d'esclavage mais aussi pour le délit de fuite; mais coup de théâtre, ces même autorités relâchent les personnes recherchées tout de suite après les avoir arrêtés et d'invoquer que c'est un ordre du chef de l'Etat mauritanien qui a parmi ses amis politiques le chef de la famille mise en cause.

Cette relaxe qui met en relief de manière flagrante la complicité des autorités les plus hautes en Mauritanie, avec les segments arabo-berbères qui continuent à fonder leur mode de vie sur la pratique du crime d'esclavage, a poussé notre organisation a déclarer et organiser un sit-in permanent devant la brigade de gendarmerie et le préfet de Boutilimit pour exiger l'application de la loi contre l'esclavage et les conventions internationales que la Mauritanie a ratifié.

Les autorités policières et sécuritaires de Boutilimit ont entamé depuis lors un harcèlement des militants rassemblés pacifiquement dans la grande place jouxtant les bâtiments de la gendarmerie et du préfet:

- un grand arbre au milieu de la place dont l'ombre servait d'abris du soleil caniculaire, a été coupé par la police sous les ordres du préfet;

-  les militants d'IRA ont dressé une tente à la place de l'arbre pour se protéger du soleil, l'ordre est encore venu à la police pour enlever la tente par l'usage de la force;

-  les militants d'IRA ont encore pu résister encore des jours en plein air et sous un soleil de plomb, privés par les unités de police et de gendarmerie de s'approvisionner en eau à travers les fontaines avoisinantes, mais ce jour la, lundi, 30 septembre 2013, ils ont subi un assaut de plusieurs dizaines d'éléments de la police et de la gendarmerie qui ont usé des matraques, de coups de bottes, de grenades lacrymogènes et après les scènes de tabassage, la police a arrêté cinq militants d'IRA :

- Sabbar oild Elhoussein,
- Zoubeir ould Mbareck,
-Slama ould Seyyid,
-Taghi ould Beydar,
-Abdallahi oild Hamdy

Ces détenus d'IRA dont le crime est d'avoir protesté pacifiquement contre l'impunité que le gouvernement mauritanien octroie aux membres de la communauté arabo-berbère dominante et fondant son mode de vie sur la traite des noirs de Mauritanie.

IRA rappelle que la Mauritanie vient encore une fois de prouver la partialité du système judiciaire et sa subordination à l’exécutif, une partialité et une subordination qui font de cette justice une justice ethnique et de classe.

IRA réitère la poursuite de son sit-in à Boutilimit jusqu'à l'application de la loi criminalisant l'esclavage sur la famille et les personnes citées par la victime  Noura mint Aheymed dans sa déposition;

IRA dénonce l'arrestation violente et arbitraire de ses cinq membres, exige leur libération immédiate et sans condition et appelle à la mobilisation nationale et internationale en faveur de ces détenus d'opinion et défenseurs des droits humains;

IRA réitère son attachement indéfectible à la non-violence et aux deux légalités, nationales et internationales, malgré la persécution, l'usage de la violence de la part des autorités mauritaniennes.

Nouakchott le 30/09/2013
Le Bureau Executif


 

Les filles Ely Ould Emhammed, présumées esclavagistes, seraient sous les verrous!


Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

Les filles Ely Ould Emhammed, présumées esclavagistes, seraient sous les verrous!

            Nous apprenons à l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), à la suite d'un appel téléphonique reçu par le Vice-président de notre organisation de la part du Préfet de Boutilimit et de son Commissaire de Police, que les filles Ely Ould Emhammed auraient été arrêtées dans la journée de jeudi dernier et qu'elles se trouveraient actuellement à la direction de l'Etat major de gendarmerie à Nouakchott! Ces Officiels nous apprennent que les présumés esclavagistes comparaitraient devant le Procureur de la République de Rosso dans la matinée de dimanche 22 septembre 2013 à neuf heures et que le dossier suivrait la procédure habituelle.

            Nous apprenons, d'autre part, qu'une prétendue organisation, opérant sous le nom de "Œuvrer pour l'avenir", s'active depuis quelques temps pour influer sur le dossier et qu'elle reçoit, à cet effet, le concours de l'entourage familial du Chef de l'Etat. Cette organisation aurait promis forte récompense au père de la victime s'il acceptait de témoigner à charge contre sa fille devant le Procureur de la République. Nos sources affirment que la belle-sœur du Chef de l'Etat aurait promis aux accusées de plier le dossier dès leur comparution devant le Procureur.

            L'IRA, tout en prenant actes de toutes ces informations, déclare:

            1- la poursuite du sit-in de Boutilimit jusqu'à la confirmation définitive de la nouvelle de l'arrestation des accusées, après quoi elle se transportera devant le bureau du Procureur de la République de Rosso pour l'empêcher d'exécuter la promesse faite par cette organisation fantoche au profit des esclavagistes qui n'ont de cesse d'abuser de l'impunité que leur prodigue l'Etat;

            2- sa mise en garde devant le risque que le Procureur traite ce dossier, comme à son habitude, avec légèreté et désinvolture. Il est en effet probable que le Procureur ferme les yeux sur le volet de l'accusation relatif à l'esclavage dont a souffert Noura pendant 14 ans sans qu'elle n'ait pu bénéficier de l'instruction et tout en subissant brimades, maltraitances et insultes;

            3- sa demande réitérée adressée à la Justice pour qu'elle applique, en fin, la loi 048/2007 criminalisant l'esclavage. IRA s'attend à ce que les quatre dames ainsi que leurs deux frères, Cheikh et Omar, soient renvoyés en prison pour une période allant de 5 à 10 ans pour que cette loi voit, en fin, un début d'application;

            4- son appel, réitéré, adressé à ses militants et sympathisants  pour maintenir la mobilisation jusqu'à ce que justice soit rendue à Noura Bint Aheimed et pour qu'ils n'acceptent aucune décision du juge qui ne respecte les droits de la victime;

            5- sa condamnation du silence assourdissant avec lequel la classe politique mauritanienne  accueille cette affaire et ce malgré la prétention d'une partie parmi elle de défendre les justes causes. C'est à croire que les habitants de la troisième zone ne méritent pas qu'on s'intéresse à eux, même pas par la publication d'un communiqué de presse!


Boutilimit 
Le 21 septembre 2013                                                   
La Commission de Communication


 

MAURITANIE : PRESSIONS POUR CONTRAINDRE UNE VICTIME D’ESCALAVAGE A RETIRER SA PLAINTE


Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

& SOS ESCLAVES        

MAURITANIE : PRESSIONS POUR CONTRAINDRE UNE VICTIME D’ESCALAVAGE A RETIRER SA PLAINTE

L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), la première informée de ce cas avéré, avec la section locale de SOS-Esclaves, organisait depuis le 9 septembre 2013, un sit-in devant la gendarmerie de Boutilimit. Le rassemblement avait, pour objet, l'accompagnement et l'appui de la plainte déposée par la jeune esclave Noura Bint Aheimed contre la famille Ely Ould Emhaymed, résident à la localité d'Ajouer, pour la réparation de 14 ans d'exploitation, de maltraitance et de privation d’accès à l'école. Parallèlement, les gendarmes ont déclaré poursuivre les recherches pour retouver  les quatre filles de la famille d’Ehl Ely Ould Emhaymed, nommément visées par la requête de la plaigante. Ces efforts prétendus demeuraient sans résultat, il convient de le souligner, d’emblée.

  1.  

    Le contexte

Dans un nouveau rebondissement du dossier, la victime a approché les responsables d'Ira, la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 septembre, pour leur déclarer qu'elle subit d'énormes pressions de la part de son entourage familial visant à l'amener à retirer sa plainte et qu'en conséquence, elle ne souhaite plus rester parmi eux. Il semble, aussi, que les autorités locales ne montrent plus assez d'empressement à retrouver les fugitives présumées, pourtant coupables de crime d'esclavage ;  au contraire, elles voudraient accorder du temps à la famille esclavagiste (Cheikh et Omar) pour convaincre la plaigante de se dédire.

Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la jeune esclave Noura Bint Aheimed, accompagnée du Président d'Ira  M. Biram Dah ABEID, a été reçue par l’ancien Ministre de la Justice  Monsieur Abidine Ould El Kheir, le jeudi 12 septembre. La victime a réitéré ses griefs contre la famille esclavagiste, devant le Ministre. Ce dernier lui a formellement promis de faire engager une action contre   l'ensemble des personnes incriminées et de diligenter une enquête dans ce sens. M. Ould El Kheïr, à l’occasion de cette entrevue,  assura  que deux membres de la famille incriminée sont déjà aux arrêts. Or, nos vérifications infirment l’arrestation des concernés. Il semble que le Hakem et le  Commandant de la gendarmerie de Boutilimit ont ignoré les instructions … D’autre part, la victime a mandaté un avocat qui s'apprête à porter l’ affaire devant le tribunal.

  1.  

    Les acteurs

Cheikh Ould Sidi Ould Ely ould Mhaymed, hommes d’affaires maure, notable de la collectivité tribale Oulad Damane et son frère Amar, l’une des personnalités locales  du parti Union pour la république (Upr), dirigé par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel, Aziz ont herité, avec leurs soeurs Aicha, Vatma, Miha et Deida et leur frère Mohamdi, de l’esclave Noura ; la mère de cette dernière, Oum Rvada, est l'esclave de leurs ascendants; Cheikh l'ainé, a arraché Noura à sa mère dès l'age de 4 ans pour la mettre au service de son épouse, Ami Mint Ahmeddou, ainsi que des autres foyers des fils et des filles Ehl Mhaymed; toutefois, Noura passe la plus part de sont temps dans la famille de Cheikh et de sa femme Ami; Noura a toujours subi des châtiments corporels de la part de ses maîtres ; en janvier 2011, une cousine proche d’eux, Madame Oumouloumnine Mint Bakar Vall, fonctionnaire à la Banque centrale de Mauritanie (Bcm), sous le coup d'une plainte d'Ira-Mauritanie, se retrouve en prison pour une affaire similaire ; devant ce fait inédit dans le pays, les maîtres de Noura - Cheikh en personne - décident d'aller aux services de l'etat-civil, pour y établir un faux document selon quoi la victime naquit en 1974. Par cette fraude, ils souhaitaient prévenir une éventuelle accusation, la mème qui visait Mint Bakar Vall, c'est-à-dire, « exploitation de mineurs », passible d’une peine de  cinq à quinze années de prison en vertu de la loi sur la protection pénale de l’enfance.

  1.  

    Le camouflage

Le Commandant de brigade de la gendarmerie de Boutilimit, Ahmed Ould Ghalla, s'est chargé d'intimider Noura lorsqu'elle a porté plainte pour pratiques esclavagistes et chatiments corporels;  précisions-le l’officier de police judiciare, désigné pour recevoir les requêtes en justice et d'enquêter est un maure, d'extraction esclavagiste ; il a reçu Cheikh Ould Sidi Ould Mhaymed et son frère Amar, le candidat-maire du parti présidentiel dans la localité d'Ajouer, ainsi qu'un autre cousin à eux, fonctionnaire au ministère des finances de Mauritanie, dénommé Ould Khairy Ould Mboukhoukha; l'officier de police judicaire s’est entretenu avec eux, en privé, avant de convoquer le père de Noura Aheimed, qui a retiré la plainte de sa fille sous les pressions de la gendarmerie et des présumés esclavagistes; Noura, ainsi chassée des locaux de la gendarmerie par le responsable de l'enquète , est allée chercher les coordonnées téléphoniques du Président de l’Ira qu'elle a pu joindre ; Birame Dah Abeid est arivé, à Boutilimit, pour assister la victime et en réintroduire la plainte, ce qui a été fait, depuis le 9 septembre.


Toutes les autorités impliquées dans l’affaire, du Ministre de la justice en passant par le gouverneur de la région, le préfet du département ainsi que les officiers gendarmes chargés de l’enquête, affirment que les membres de la famille, objet de la plainte, sont en fugitifs et qu’ils seront poursuivis - en plus des acusations pour esclavages et tortures - du chef d'inculpation de délit de fuit

    L’épilogue prévisible


Or, ce jour 23 septembre 2013, Elkhalil Ould Ahmedou, Procureur de la république en intérim au tribunal de Rosso – chef-lieu de la région du Trarza, nous informe qu'il ne retient aucune poursuite contre ces personnes.

    Notre position


Nos sollicitons le soutien des mauritaniens et des étrangers, amis de la lutte et épris d’équité, pour que la régle de l’impunité ne prévale, encore, dans le cas de Noura Bint Aheimed.

IRA-Mauritanie et Sos.Esclaves poursuivrons le sit-in de protestation pacifique qu’elles avaient entamé  depuis le déclanchement de cette affaire dans la ville de Boutilimit.

Nous comptons aussi élargir les rassemblements de protestations civiques autour de l’affaire Noura en ce sens que nous ciblerons d’autres lieux de protestations à Nouakchott, la capitale, notamment les places jouxtant les sièges des sociétés et lieux de travail des présumés esclavagistes.


Nouakchott, le 25 septembre 2013


 

 

 

Précisions : à propos de l'affaire de la jeune esclave Noura Bint Aheimed à Boutilimit.


Certains sites d'information ont  cru bon de publier, ces deux derniers jours, des informations inexactes et trompeuses, collectées, soit disant, à la suite d'appels téléphoniques reçus depuis la localité d'Ajouwer et plus précisément  depuis  l'entourage de la famille Ely Ould Emhammed à propos de l'affaire de la jeune esclave Noura Bint Aheimed. Ces sites, citant le même type de sources, rapportent que ce qui c'était passé avant hier entre Noura et les filles Ely Ould Emhammed ne serait qu'une banale querelle entre membres de la même famille! Les mêmes sources ont essayé, dans la foulée, de tourner toute cette affaire en une tentative de déstabilisation dirigée contre la candidature de Monsieur Amar Ould Ely Ould Mhammed candidat du  parti du Pouvoir; IRA serait alors juste manipulée par les adversaires politiques de ce dernier.

            Par respect à ces sites et à leurs visiteurs, nous avons, à l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), jugé utile de produire les précisions suivantes pour remettre les choses à leur place.

            IRA s'est assurée, sans le moindre doute, que la jeune Noura Bint Aheimed avait passé quatre années de sa vie à trimer en tant qu'esclave passant du service d'un membre à l'autre de la famille Ely Ould Emhemmed (Amar, Cheikh, Deyda, Fatma, Meyha, Aicha et Ami bint Khatry). En fait elle est esclave dans cette famille depuis 14 ans. Pendant toute cette période, elle a été l'objet de toute sorte de maltraitance de la part de ses maîtres. Mais cette fois-ci, Noura s'est rebellée et a décidé de porter plainte devant les gendarmes, plainte que son père a été poussé à retirer. C'est alors qu'elle a décidé,  par elle-même, de s'adresser à IRA pour l'épauler dans son malheur.

            Les autorités administratives s'étaient engagées, comme le prévoit la loi, à ouvrir une enquête et avaient dépêché des gendarmes pour faire venir les bourreaux de Noura. Mais ces dernières avaient pris la poudre d'escampette et, à en croire les gendarmes, les recherches se poursuivent pour les débusquer. En attendant l'aboutissement de ces recherches et pour signifier sa détermination à faire appliquer la loi, IRA a décidé de poursuivre son sit-in devant les locaux de la Préfecture. De nombreuses délégations d'IRA ont commencé à converger vers Boutilimit pour grossir les rangs de la protestation au point que cette ville a pris les allures, le temps de cette action militante, de la capitale d'IRA.

            Il convient de porter à la connaissance de l'opinion un aspect très cocasse de cette affaire et qui est que l'une des femmes esclavagistes qui ont agressé Noura, la dénommée Deyda Bint Ely Ould Emhammed, porte une carte de résidence des Etats Unis où elle vit avec son mari. Cette carte de résident avait été  obtenue en montant un dossier où Deyda se réclamait... victime de l'esclavage en Mauritanie! Peut-on alors savoir qui monnaye l'existence de l'esclavage en Mauritanie...?

            A l'heure où on écrit ces lignes, la situation est toujours très tendue. Les autorités continuent à faire semblant de rechercher les fugitives et les groupes de militants d'IRA continuent à affluer vers Boutilimit. Il est certain que si l'Administration continue dans sa volonté de laisser des suspects de crime d'esclavage s'évanouir dans la nature et ainsi échapper aux rigueurs de la loi, le risque est grand que des développements incontrôlés se produisent. En effet, nos expériences ressentes ont montré qu'il était plus facile pour l'Administration d'embastiller les militants anti-esclavagistes que d'ennuyer les auteurs d'un crime que les plus hautes autorités de l'Etat s'évertuent à nier et font semblant de condamner malgré les nombreux cas qu'IRA débusque de temps à autre.

Boutilimit le 12 septembre 2013
La Commission de Communication

 

 

 

 

Affaire Noura: le Ministre promet d'arrêter les présumés esclavagistes

                Le sit-in de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) devant la gendarmerie de Boutilimit rentre dans sa quatrième journée. Ce sit-in a pour objet l'accompagnement et l'appui de la plainte déposée par la jeune esclave Noura Bint Aheimed contre la famille Ely Ould Emhammed, résident à la localité d'Ajouwer, pour la réparation de 14 ans d'esclavage, de maltraitance et de privation de l'accès à l'école que cette jeune fille a enduré par la volonté de ces maîtres. Parallèlement à ce sit-in, les gendarmes, selon leurs dires, continuent à rechercher les quatre filles de la famille nommément visées par la plainte, sans succès.

                Dans un nouveau rebondissement de ce dossier, la victime a contacté les responsables d'IRA, cette nuit du jeudi au vendredi, pour leur déclarer qu'elle subit d'énormes pressions de la part de son entourage familial visant à l'amener à retirer sa plainte et qu'en conséquence, elle ne souhaite plus rester parmi eux. Il semble aussi que les Autorités locales ne montrent plus assez d'empressement à retrouver les fugitives et présumées coupables de crime d'esclavage et qu'au contraire elles voudraient donner du temps à la famille esclavagiste (Cheikh et Omar) pour qu'elle puisse convaincre la victime de retirer sa plainte.

                Par ailleurs, il convient de préciser que la jeune esclave Noura Bint Aheimed a été reçue par le Ministre de la Justice, Monsieur Abidine Ould El Kheir, hier aux alentours de 16 heures, accompagnée du Président d'IRA, Biram Ould Dah. La victime a réitéré sa plainte contre la famille esclavagiste devant le Ministre. Ce dernier lui a promis d'arrêter l'ensemble des membres de la famille incriminés et de diligenter une enquête dans ce sens. Il lui a même affirmé que deux des membres de la dite famille sont déjà aux arrêts. Mais il semble que le Hakem et le  commandant de la gendarmerie de Boutilimit ne sont pas sur la même longueur d'onde avec Mr le ministre et ancien esclave… La victime a mandaté un avocat qui s'apprête à porter son affaire devant le tribunal.

Boutilimit le 13 septembre 2013 
La Commission de Communication

 

 

 

Interpellation des hommes de la famille présumée esclavagiste


 Au bout du huitième jour de sit-in devant la brigade de gendarmerie de Boutilimit et après sa prétendue incapacité  à retrouver les dames qu’accuse la jeune Noura Bint Aheimed de l’avoir maintenue en esclavage pendant 15 années avant de la passer à tabac et de la couvrir d’insultes, les autorités publiques ont finalement décidé, ce mardi 17 septembre 2013, selon les déclarations du Préfet, d’arrêter Mohamed Ould Ely Ould Emhammed, Cheikh Ould Sidi et Amar Ould Ely Ould Emhammed. Cette arrestation a été opérée par des éléments de la brigade mixte venus de Nouakchott pour l’occasion. Les gendarmes ont ouvert une enquête où ces messieurs sont déclarés responsables de la cavale des fugitives.

Les Autorité nous ont informés, officiellement, que ces messieurs (maris et frères des fugitives) seront présentés au Procureur de Rosso après leur interrogatoire à Nouakchott. La victime est, elle aussi, du voyage vers Nouakchott. Elle est accompagnée, dans cette épreuve, par des militantes d’IRA.

A la suite de tout ce qui précède et en dépit de sa grande déception de voir l’Etat recourir à des solutions de rechange à l’application stricte de la loi, l’IRA déclare :

     1-      Son amertume devant la connivence qu’a témoignée l’administration envers les présumés coupables. Il est, en effet, sans précédent que les Autorités, en dépit des moyens dont elles disposent, avouent être incapables d’arrêter les filles Ely Ould Emhammed qui, par cette cavale, défient la loi et ses représentants. La fuite de ces dames est le plus éloquent aveu de culpabilité ;

    2-       Sa mise en garde des Autorités devant la responsabilité qui est la leur quant aux conséquences de toute négligence, sabotage ou louvoiement dans  ce dossier ;

    3-      Sa décision de transporter son sit-in, à partir du mercredi 18 septembre 2013, vers la ville de Rosso. A cette occasion, elle demande à l’ensemble de ses militants et sympathisants de converger vers Rosso pour donner courage et réconfort  à la victime et ce jusqu’à l’application complète et rigoureuse de la loi 048/2007 criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes ;

    4-      Adresse ses vifs remerciements et sa profonde gratitude aux habitants de Boutilimit, notamment aux jeunes, pour leur soutien, leurs conseils avisés, leur bienveillance et leur chaleureuse présence à son sit-in sans que ni la morsure du soleil, ni les diluviennes pluies n’en tempèrent l’enthousiasme. Merci à ceux qui nous ont offert le gite et le couvert et qui ont accepté de partager avec nous leur pitance, aussi maigre qu’elle fut. Merci et bienvenue aux nombreux nouveaux adhérents qui sont venus grossir les rangs de nos différents bureaux ; nous ne seront pas de trop pour les multiples luttes qui nous attendent.


        

Boutilimit,  le 17 septembre 2013
La Commission de Communication

 

 

Urgent : Un cas d'esclavage à Ajouwer (50 Km à l'est de Boutilimit dans la région de Trarza)


Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

Communiqué de presse

 

Les quatre sœurs de la famille Ely Ould Emhammed, à savoir Fatma, Emmouha, Deyda et Aicha, résidentes de la localité de Ajouwer (50 Km à l'est de Boutilimit dans la région de Trarza) ont passé à tabac la jeune esclave (17 ans) à la suite d'une altercation verbale que la victime aurait eu avec l'une d'entre elles. La victime, accompagnée par sa mère, a porté plainte contres les assaillantes au près de la gendarmerie. Mais le père de la victime est intervenu pour retirer la plainte après avoir reçu la visite du frère des auteurs de l'agression, Monsieur Amar Ould Ely Ould Emhammed (qui n'est autre que le candidat du parti au pouvoir à la mairie d'Ajouwer) accompagné d'un douanier du nom de Ould Kheyri Ould Emboukhoukha. Le responsable politique et le gendarme auraient expliqué à la gendarmerie que l'affaire n'est rien d'autre qu'un différend "entre sœurs de la même famille".       

Abandonnée à son sort, la victime prit contact avec la section de Boutilimit d'IRA en lui demandant de l'épauler. Quant aux sœurs Ely Ould Emhammed, elles ont continué à vaquer à leurs occupations à Ajouwer en toute quiétude.

 Des membres du bureau local d'IRA ont accompagné, ce mardi 10 septembre, la victime au près de la brigade de gendarmerie de Boutilimit pour réintroduire sa plainte. Ils attendent, d'un moment à l'autre, la visite du Président d'IRA, Biram Ould Edah, qui est de retour de la région du Gorgol.

 Parallèlement à cette démarche administrative et judiciaire, IRA compte organiser deux sit-in de façon concomitante à Nouakchott et à Boutilimit pour signifier son soutien sans faille à la victime. A cette occasion, IRA engage les Autorités à prendre leurs responsabilités en matière de lutte contre l'esclavage et pour les droits de l'homme et de cesser la politique de l'impunité dont bénéficient systématiquement les féodalités arabo-berbères du pays.

 

Boutilimit mardi 10 septembre 2013                                                    

 La  Commission de Communication

 

Communiqué:Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)



La ville de Basseknou (240 Km à l'est de Néma, capitale du Hod Echarghi, dans l'Est mauritanien) connait une tension sans précédent survenue à la suite d'affrontements à caractère ethnique opposant d'un côté les Maures et les Brabiche et de l'autre les Hratine. Selon nos sources, la cause directe de ces événements serait le tabassage de la part d'un chauffeur de taxi-brousse étranger (un Brabiche, venant de l'Azawad malien) d'un jeune garçon répondant au nom de Sidi Ould Eljemmany. Le gamin est conducteur de charrette et s'est trouvé bloqué par un obstacle devant son âne. Mais le chauffeur de taxi ne voulait pas le croire et, voyant qu'il obstruait le passage, lui a arraché le bâton dont il se servait pour conduire son animal et s'en est servi pour le passer à tabac.

            Apprenant le passage à tabac de leur enfant, les parents du malheureux gamin ont demandé des explications à la partie adverse mais furent accueillis par un bloc formé de Brabiche et de Maures (Oulad Daoud), déterminés à en découdre. On dénombre déjà plusieurs blessés parmi les Hratine. Il est clair qu'à Basseknou, les Maures ont pris parti pour les Brabiche contre les Hratine à en croire le grand nombre de témoignages et de dépositions faits par les Maures contre les Hartine et en faveur des assaillants.

            L'Armée est intervenue avec force pour mettre fin aux troubles mais le problème peut resurgir d'un moment à l'autre si l'Etat continue à cautionner l'injustice pratiquée par des Etrangers contre les Hratine. On note que les gendarmes ont jeté en prison l'ensemble des parents de la victime et laissé en liberté leurs assaillants.

            L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en suivant l'évolution de la situation à Basseknou de près et tout en tirant la sonnette d'alarme:

            1- invite les Autorités à cesser toutes provocations en direction des Hratine; il suffit de l'injustice et des brutalités;

            2- exige l'arrêt du racisme d'Etat qui est devenu manifeste tellement il est clair que l'Administartion défend les Maures, même s'ils étaient étrangers au pays, et leur assure l'impunité alors que les Hratine sont jetés en prison sans autre forme de procès;

            3- dénonce avec force la naturalisation massive des ressortissants de l'Azawad à l'Est et des Sahraouis au Nord pour la seule raison qu'ils seraient des "Arabes" alors que l'Etat se surpasse en imagination pour empêcher ou limiter l'enregistrement des Noirs mauritaniens.


Nouakchott le 8 septembre 2013                                                  
La Commission de Communication


 

 

 

Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)


La loi doit s'appliquer à tous!


L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a appris, il y a de cela quelques jours, qu'un groupes d'anciens esclaves résidant à la localité de Teychtayat (20 Km de Rkiz dans la Wilaya de Trarza), a été victime d'insultes à caractère esclavagiste de la part d'une dame (ressortissante, elle aussi, de la communauté Hratine) qui les avait traités de "bâtards esclaves" et avait prétendu qu'ils n'avaient pas le droit d'édifier une mosquée ni de diriger la prière. La dite dame a été secondée dans cette entreprise de diffamations et de calomnies par sa sœur et l'une de ses filles. Les assaillantes ont, en outre, saccagé l'abri que le groupe avait érigé en guise de lieu de prière en attendant la construction d'une mosquée en dur.

Les insultes et injures à caractère esclavagiste ont été proférées au vu et au su des autorités administratives et de sécurité de la Moughataa de Rkiz. L'objet de ce déchainement verbal est la propriété d'une parcelle de terre que dispute la dénommée Lehbouss Mint Mohamed au groupe de Hratine. Lehbouss prétend que la parcelle lui appartenait prétextant que cette dernière fut occupée par des personnes qui sont ses esclaves. Mais le groupe de Hratine, victimes d'insultes, dispose de toute les pièces administratives qui l'autorisent à édifier sa mosquée sur cette même parcelle. Ils ont aussi obtenu le financement de ce projet de la part d'un mécène. Devant la multiplication de documents prouvant la validité de la démarche du groupe, Madame Lehbouss n'a trouvé mieux que de se lancer dans une diatribe d'insultes et de vociférations qui a fini par obliger le groupe à porter plainte à son encontre.

Ayant eu vent de cette affaire, IRA a dépêché, le vendredi 16 août dernier, une délégation de haut niveau dirigée par le Vice-président de l'Organisation, Monsieur Brahim Bilal Ramdhane, pour prêter main forte, comme elle le fait dans pareilles occasions, aux victimes d'insultes ou pratiques à caractère esclavagiste. Après avoir écouté les plaignants et constaté les dégâts matériels causés par le groupes des assaillantes, la délégation d'IRA a demandé aux autorités administratives de bien vouloir considérer la plainte des victimes et de faire de cette affaire un exemple pour freiner ces pratiques qui semblent très répandues y compris parmi des groupes jusqu'à avant hier eux mêmes soumis à l'esclavage.

Mais, apprenant que des efforts de conciliation étaient en cours, la délégation d'IRA a préféré s'y joindre et a réussi à amener les assaillantes à présenter des excuses aux victimes et ses dernières à retirer leur plainte. Mais que ne fut la surprise de la délégation d'IRA quand elle apprenait , ce lundi 19 août, que Lehbouss mint Mohamed s'était rétractée et avait repris le chemin de l'escalade ce qui s'est traduit par la décision des gendarmes de transférer le dossier et ses protagonistes au Procureur de la République de Rosso.

Nous, au sein d'IRA, tout en regrettant qu'une solution à l'amiable préservant la fragile paix sociale dans la localité de Teychtayat n'ait pu être trouvée, exigeons que la loi portant criminalisation de l'esclavage et des pratiques esclavagistes soit appliquée dans toute sa sévérité à l'encontre de la dénommée Lehbouss Mint Mohamed Ould Maata Moulana et à l'encontre de sa sœur Marièm Mint Mohamed et sa fille Aicha Mint Abdellahi Ould Saibar ainsi qu'à l'encontre de tous ceux qui les manipulent et les poussent à persévérer dans l'atteinte aux droits et à l'honneur d'autrui. La loi doit s'appliquer à tous.


La Commission de Communication
Nouakchott le 20 août 2013


 

 

 

En Mauritanie, seuls les partis maures sont désormais autorisés !
Communiqué de RAG

Au moment où il s'élance dans une aventure électorale unilatérale qui hypothèque la fragile stabilité du pays et sape tous les efforts déployés par la classe politique pour résoudre la crise conjoncturelle dont il est à la cause, le régime de Ould Abdel Aziz vient de signifier, par une lettre laconique, de son ministère de l'intérieur, le rejet de la demande de légalisation de notre parti, le parti Radical pour une Action Globale (RAG).

La demande de légalisation a été déposée le 18 avril, soit il y a de cela 107 jours. Or, la loi sur la reconnaissance des partis politiques (ordonnance 91-024 du 25 juillet 1991 relative aux partis politiques modifiée par la loi 94.014 du 12 juillet 1994) prévoit qu'une décision de rejet de la part de l'Administration devrait intervenir dans un délai maximum de 60 jours, à partir de la date de dépôt de la requête; le non-rejet de cette demande pendant ces 60 jours équivalant, selon la norme explicite et les usages, à un une tacite acceptation.

L’article 6 de la loi  invoquée pour motiver le rejet cite le racisme, le tribalisme dont, ironie du sort et comble du ridicule, le pouvoir mauritanien taxe le RAG . Il se trouve que la majorité des personnalités mauritaniennes civiles ou militaires qui constituent l’oligarchie du pouvoir en place est impliquée de manière notoire, directement ou indirectement, dans les exécutions extra-judiciaires, les disparitions forcées, les pogroms et la chasse aux Noirs de Mauritanie ainsi que l’expropriation de leurs terres, de leurs biens meubles, immeubles et bétail. Le pouvoir mauritanien joue avec brio le rôle du voleur qui crie au voleur. Il est aussi impliqué - jusqu’à la moelle de sa superstructure - dans des pratiques esclavagistes contre les Hratine. On y croise des coupables, à divers niveaux, hommes et femmes porteurs de responsabilités. Ce pouvoir applique une gouvernance esclavagiste, refuse d’appliquer les lois anti-esclavagistes et ce malgré la pratique massive et multiforme d’un tel crime, au sein de la minorité ethnique arabo-berbère dont la segmentation tribale n’exclut une solidarité quasi automatique face à toute revendication de l’égalité des droits.

Contrairement aux partis politiques dirigés par des ressortissants de l’ethnie arabo-berbère et déclinant des principes et des propagandes racistes et esclavagistes, les sept personnalités mandataires du RAG sont issues des différentes régions du pays ; leur réunion reflète la diversité nationale mauritanienne : deux Arabo-berbères, deux Négro-mauritaniens et deux Hratine.

D’autre part, pourquoi le gouvernement mauritanien et ses laudateurs, clament-ils qu’il n y a pas de Hratine en Mauritanie, seulement des Arabes et des Négro–mauritaniens ? Pourquoi s’obstinent-ils à qualifier les Hratine d’arabes, niant ainsi, par le fait accompli de l’assimilation forcée, une identité propre à la fois africaine, arabe et berbère , forgée dans la douleur de l’oppression? Alors, oui, pourquoi ce même pouvoir, dans une flagrante contradiction, interdit-il un parti politique où il y a une majorité hratine, au prétexte qu’il ne compterait pas assez d'Arabes? Pour le système hégémonique, toute revendication d’équité et de remise en cause des privilèges, dès lors qu’elle conteste la préséance des tribus maures sur le reste du pays, devient, de facto, une manifestation de « racisme », voire d’ « extrémisme » ; les intérêts du bloc arabo-berbère constituent, aujourd’hui, l’étalon souverain, à partir duquel la politique, en Mauritanie, se mesure : toute expression en dehors de ce périmètre constitue une hérésie, y compris au sens littéral, c'est-à-dire religieux ; les lois, la coercition policière, les instruments administratifs et les outils de la contrainte armée, la presse, les instances de l’accumulation matérielle, la production symbolique tendent, tous, à préserver, reproduire et étendre le domaine d’influence de cette oligarchie pourtant déclinante, du moins par le nombre.

Le RAG est une émanation des luttes anti-esclavagistes, antiracistes et pour la défense des droits et de la dignité humaine. Ses statuts, règlement intérieur, composition des organes de direction représentent la pluralité du peuplement et des dynamiques à l’œuvre dans la société mauritanienne ; ils reflètent des aspirations à plus de justice, plus d'égalité et à l'abolition définitive et effective de l'esclavage et de toutes les ségrégations raciales ou de castes. La ficelle paraît bien grosse et la volonté d'exclure du champ politique les représentants des opprimés, laissés pour compte et autres damnés de la terre n'en est que plus manifeste.

Nous, direction du RAG :

1- Rejetons catégoriquement la décision de refus qu'opposent les services de Ould Abdel Aziz à notre demande de légalisation et dénonçons le caractère inique et illégal d’une atteinte caractérisée au droit à la libre association, garanti par la Constitution. Nous attaquerons la décision en justice et userons de tous les recours disponibles;

2- Considérons que les activités de notre parti, RAG, ont effectivement débuté lors du lancement que nous avons organisé le vendredi 2 août 2013, soit 107 jours après le dépôt de la demande de légalisation. Nous continuerons nos activités, comme nous les avions prévues, pacifiques, dans le respect de la loi et pour imposer l'application de cette dernière et notamment les dispositions pénalisant l'esclavage;

3- Nous nous étonnons du refus systématique, constant et méthodique opposé par l'Administration mauritanienne à la légalisation des organisations de lutte anti-esclavagiste, contre toute forme de discrimination et pour l’éclosion d’une véritable démocratie. Avant le parti RAG, on peut citer le cas de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) qui attend toujours sa légalisation ainsi que le mouvement Conscience et Résistance (CR). Cependant, à l'instar d'IRA, le RAG ne se laissera pas intimider par les atermoiements d'une administration au service d’un régime qui ne cache plus son engagement aux côtés des forces esclavagistes, obscurantistes et rétrogrades et trahit, déjà, la peur de la compétition avec notre parti naissant.

4- Lançons un appel à l'ensemble des organisations politiques et de la société civile, les représentations diplomatiques et les institutions internationales et les prenons à témoins, afin d’obtenir l’annulation d’une mesure liberticide et attentatoire à l’unité du paix, voire à la paix civile.


Le 05 août 2013
Le bureau Exécutif du parti RAG

 

 

Communiqué IRA : La résistance des ouvriers à Zouérate
 

           Depuis quelques jours, la ville minière de Zouerate (Nord du pays) connait de violents troubles et une grave crise opposant les Journaliers d'une part et les autorités régionales de la Wilaya de Tiris Zemour et la direction de la SNIM (Société Nationale des Industries Minières) de l'autre. Ainsi les travailleurs ont-ils décidé d'entamer une grève totale et organiser un sit-in illimité au milieu de la cité pour exprimer leur ras-le-bol devant les conditions de misère dans lesquelles ils sont maintenus et l'exploitation éhontée que font de leur force musculaire les grands barons du tâcheronnat.

           Les Journaliers ont fini par perdre patience. Ils ne supportent plus les promesses non-tenues et le mépris que leur exprime l'Etat en flagrante connivence avec les notables de la place. Ils ont donc décidé d'extérioriser ce ras-le-bol. Les revendications des Journaliers tournent autour de la demande de respect et de dignité formulée en direction de l'entreprise qui exploite la mine (SNIM). Ils se plaignent de la société intermédiaire qui rechigne à leur régler leur dû sous prétexte  qu'elle n'en est pas responsable. Ils demandent qu'ils soient titularisés et que leur soit assurée une couverture sociale qui les mette à l'abri des pratiques de l'esclavage moderne dans lesquelles les maintiennent les tâcherons.

            Ce matin (mardi 28 mai 2013) la crise a connu un développement inquiétant quand la police avait chargé avec une rare violence les Journaliers qui organisaient un sit-in devant les locaux de la Wilaya. Des troubles spontanés en ont résulté se soldant par des dégâts matériels importants causés aux bâtiments de l'Etat.

            La situation des Journaliers de Zouérate et de Nouadhibou constitue l'une des manifestations de l'état de misère dans lequel végète la classe laborieuse de Mauritanie. Elle est symptomatique de la condition des damnés de cette terre depuis les dockers du Port jusqu'aux porteurs de la ville en passant par les travailleurs précaires des entreprises minières exploitants les champs aurifères de Taziaste et d'Akjoujt.

            L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) qui suit cette situation avec inquiétude déclare:
            1- sa condamnation totale et définitive de la violence et du désordre, quelle que soit leur origine et engage les travailleurs à rester vigilants et à ne pas céder au désespoir;
            2- sa solidarité résolue avec les travailleurs manuels et sa demande adressée aux autorités pour qu'elles trouvent le plus rapidement possible une solution définitive et consensuelle répondant à leurs revendications;
            3- sa demande adressée aux autorités pour qu'elles adoptent une nouvelle politique dans le domaine de l'emploi qui tienne compte du niveau de conscience et d'éveil de la classe laborieuse et qui mette fin à l'arbitraire et la ségrégation qui menacent la stabilité de l'Etat et ternissent son image.


Nouakchott le 28 mai 2013
La Commission de Communication

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)
Communiqué de presse


Le bureau de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) à Tembedgha (El Hodh Echarghi, Est du pays) a procédé, ce lundi 20 mai 2013, au signalement au près des Autorités administratives d'un cas d'esclavage dont la victime est une mineure (13 ans) répondant au nom de Zeineb Mint Etraha et la responsable Zeinab Mint Tolba épouse de Cheikhna Ould Khatry Ould Tolba.

IRA avait effectué toutes les vérifications d'usage et s'était assurée au près du voisinage de la victime de la réalité de ce cas d'asservissement. Des témoins oculaires, voisins de la victime, avaient assuré que Zeinab et sa mère Traha Mint Mohamed sont toutes les deux esclaves chez Mint Tolba. Malgré l'ensemble de ses éléments, le commissaire de police Ahmed Salem Ould Tweinsy, au lieu de convoquer les accusés comme le prévoit la loi, les avait discrètement prévenus de la démarche d'IRA en les engageant à faire disparaitre toutes traces de leur forfait. Ainsi, le Commissaire, s'était-il permis de rire au nez des militants d'IRA en leur disant que leurs informations étaient infondées quand ces derniers s'étaient présentés au commissariat. Sous l'insistance des militants d'IRA, le Commissaire envoya des agents de police sur les lieux pour constater qu'il n'y avait plus trace de la victime alors qu'eux lui avaient parlé juste avant de procéder au signalement... Poussant le vice à son extrême, le Commissaire accusa les militants d'IRA de "faux témoignages, et menaça de les arrêter.

IRA, tout en exprimant son étonnement devant l'entêtement de certaines autorités administratives à refuser d'appliquer la loi criminalisant l'esclavage, affirme

1- sa condamnation ferme et sans équivoque de la complicité manifeste du Commissaire de police Ahmed Salem Ould Tweinsy avec des accusés de crime contre l'humanité et son implication dans l'organisation de la disparition de preuves;

2- sa demande adressée à l'Etat mauritanien pour diligenter le plus rapidement possible une enquête à propos de cette affaire visant à appliquer la loi 2007/048 criminalisant les pratiques esclavagistes pour que justice soit rendue contre Zeineb Mint Tolba et le commissaire Ahmed Salem Ould Tweinsy;

3- son appel lancé à la communauté internationale pour obliger le régime de Nouakchott à appliquer les conventions internationales et nationales en la matière et punir toutes les complicités dans ce domaine;

4- son appel pour organiser deux sit-in simultanés ce mardi 21 mai 2013 l'un devant le Ministère de la Justice à Nouakchott et le second devant le commissariat de police de Tembedgha à 10H30.

Nouakchott le 21 mai 2013

La Commission de communication

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Abrogation du système de tâcheronnat en Mauritanie

 

              Lors de son discours à l'occasion des fêtes du 1er mai, la ministre du Travail et de la Fonction Publique a évoqué un aménagement partiel du code du travail prévoyant l'abolition du système du tâcheronnat. Madame la Ministre précisait qu'elle allait rendre cette loi exécutoire dès son adoption par le Parlement lors de sa prochaine session et qu'elle veillerait à ce que les entreprises concernées la mettent immédiatement en application.

              Il s'agit là d'une revendication récurrente de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) qui avait toujours assimilé le tâcheronnat à une forme d'esclavage moderne dont souffrent en premier lieu la communauté des Hratine. C'est ainsi que le président d'IRA, Biram Ould Abeid avait menacé, lors de la halte de la Caravane de la Liberté à Nouadhibou et à Zouerate, d'organiser une marche de protestation reliant ces villes à Nouakchott, si un tel système n'était pas aboli pour mettre fin à l'exploitation éhontée de la part des esclavagistes et des trafiquants d'influence au sein de l'Etat de la sueur des travailleurs et notamment des Hratine.

              Tout en se félicitant de cette importante décision et en soulignant le bénéfice que pourraient en tirer les travailleurs aux niveaux moral et matériel, IRA espère que ce serait là les prémisses d'une abolition effective de toutes les formes de l'esclavage. Elle espère notamment que cette décision prélude à une volonté réelle de l'application de la loi criminalisant l'esclavage y compris l'application des peines prévues à l'encontre des auteurs de tels crimes et le soutien que méritent les victimes d'une telle abomination.

              Il est, en effet, intolérable que de nombreux citoyens continuent à gémir sous le joug de l'esclavage alors que les prisons sont vides de tous responsables de tels crimes. Une telle situation ne saurait trouver d'explication en dehors de la complicité manifeste des services de l'Etat avec les auteurs de tels agissements. C'est l'Etat qui freine l'application pleine et entière de la loi 2007/08 criminalisant l'esclavage et les pratiques esclavagistes.

                                                                                                             Nouakchott le 2 mai 3013
                                                                                                               Le Bureau Exécutif


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Graves tortures sur les militants abolitionnistes



Nous venons d'apprendre, à cet instant même, que le commissaire de police Damess du commissariat du Ksar1 est entrain de torturer les détenus de IRA, et que ces détenus sont enchaînes et séparés dans de petites cellules privés de leur besoins humains. il les appelle un à un dans son bureau pour leur dire qu'ils ne sont que des esclave égarés, des bandits dirigés par un bandit( Biram) et que « notre pays ne va pas vous laisser continuer votre sale boulot ».
Ainsi IRA se mobilise en ce moment pour organiser un sit-in massif devant le commissariat Ksar1 pour se solidariser avec ses détenus et exiger le retour en prison du couple esclavagiste Mohamed Yahya Ould Behdel et son épouse Yemhelha Mint Behdel libérés hier soir de façon illicite par ordre du ministère publique

Hamady  LEHBOUSS

Conseiller du président de IRA-Mauritanie

 

 

 

 

 

 

 

 

IRA-Mauritanie dénonce
la marginalisation des soldats haratine au sein de l’armée Mauritanienne


              La journée d'hier, mardi 19 mars 2013, a vu la promotion de quatre colonels de l'Armée et de la Gendarmerie au grade de général portant ainsi le nombre d'occupants de ce grade à 12 au sein de  l'armée mauritanienne. Il s'agit là de la troisième vague de promotions à ce grade depuis l'accession au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz mais, à chaque fois, les officiers Hratine se virent méthodiquement écartés malgré la présence d'une dizaine de colonels de cette communauté qui remplissent l'ensemble des critères de promouvabilité contrairement à nombre des nouveaux promus.

              Qui pourrait comprendre que l'Etat mauritanien, au travers de son armée, continue à afficher une image qui ne reflète pas la nature démographique de notre société? Comment pourrait-on qualifier ce système où une communauté qui représente plus de la moitié de la population et dont sont issus plus de 80% des hommes de troupe et sous officiers se trouve systématiquement écartée et marginalisée? Pourrait-on l'appeler autrement que "raciste" et "ségrégationniste"?

              Si d'aucuns prétendent, avec forte mauvaise foi et chaudes larmes de crocodile, qu'IRA avait privé les Hratine des emplois domestiques, en les encourageant à refuser l'esclavage, qui aurait privé les militaires hratine d'accéder aux grades supérieurs au sein de l'armée mauritanienne? Ou alors le lot des Hratine serait de servir un groupe dominant qui se réserve les promotions au sein de cette institution? Cela ne semble interpeler personne au sein du personnel politique ni parmi les faiseurs d'opinion que ce soit dans les rangs de l'Opposition ou de la Majorité et encore moins parmi les gardiens du Temple accrocs des "dialogues" et autres "initiatives", occupés qu'ils sont à enchaîner déclarations et communiqués dénonçant la marginalisation des "Arabes du Nord-Mali".

              Dans ce contexte, IRA déclare ce qui suit:

              1- sa dénonciation énergique de la mise à l'écart systématique des officiers hratine et leur privation méthodique de toute promotion au sein de l'Armée. Elle considère qu'il y a là une volonté délibérée, de la part d'une communauté, de garder en son sein les mécanismes de prise de décision en considérant que les anciens esclaves ne devront pas avoir droit au chapitre. Combien de temps cela pourrait-il durer?

              2- sa volonté d'attirer l'attention des politiques en général et des Hratine en particulier et notamment ceux qui utilisèrent cette communauté comme rampe de lancement pour atteindre la place où ils se trouvent actuellement, que leur silence devant cette injustice constitue un renoncement à nombre de principes qu'ils prétendaient défendre; la communauté hratine ne manquera pas, le moment venu, de s'en rappeler et de leur présenter l'ardoise.

Nouakchott le 20 mars 2013       
Le Bureau Exécutif


 

 

 

 

 

 

 

 

 


Procès de Ould Mouhamedou dans l'affaire de l'esclave Esse Ould messe

 

Depuis trois jours les environs  du commissariat de police de Tevragh Zeina 1 connaissent  un face à face et une tension palpable entre, d'une part les familles et proches de Mohamed Salem Ould  Mouhamedou Ould Eguigah et d'autre part les militants et sympathisants d'IRA –Mauritanie. Ces derniers sont venus aider la victime Essa Ould Moussa  à porter son affaire devant la la justice et réclamer à ce que la justice suive son cours dans cet affaire  d'esclavage avéré. Quant aux premiers, ceux qui sont venus soutenir Ould Eguigah et  clamer leur solidarité avec un homme pris en flagrant délit de pratique esclavagiste et exprimer leur solidarité tribale et de corps avec un homme en conflit avec la loi à propos d'un crime contre l'humanité selon la constitution mauritanienne.

Nous soulignons que les magistrats et les officiers de police judiciaire mauritaniens ainsi que les officiels du gouvernement répètent  à tous les représentants des segment tribaux esclavagistes que les lois sur l'esclavage sont destinées a la consommation diplomatique et que l'arrestation, même éphémère de temps à autre de personnes convaincues d'esclavage n'est que l'œuvre et la responsabilité de Biram Dah Abeid et son organisation IRA . Ce discours développé par les officiels en direction de tous les grands électeurs esclavagistes a suscité et aiguisé une haine incommensurable des segments esclavagistes  contre Biram et IRA - Mauritanie.

Ce  discours est irresponsable et on ne peut plus dangereux pour la paix civile et l'unité nationale en Mauritanie

Cette affaire d'esclavage a apporté un fait nouveau extrêmement inquiétant à savoir  que le présumé esclavagiste et sa famille ont osé proférer au nom de leur tribu et en leur nom des menasses de mort contre les président d'IRA et d'autres membres de cette organisation. Ce procédé est d'autant plus grave que cette déclaration a été faite au nom de la tribu du chef de l'Etat  mauritanien


Deida Mint Amar Ainany   ou comment un esclavagiste lègue son cheptel humain (esclaves) à ses enfants

La défunte Deida Min tamar Ainany est la mère de Mohamed Salem Ould Mouhamedou Ould Eguigah , Feu Mohamed Ould Meissa et Feu Mohamed Ould Moctar Vall . Deida a distribué ses esclaves à ses enfants . Mohamed O. Meissa a eu comme part entre autres esclaves , Ajchana Mint Beilil, cette dernière ayant réussi une fuite rocambolesque de chez son maître esclavagiste en 1996 a obtenu la protection de SOS – Esclave qui l'avait assistée au près du ministre mauritanien de la justice de l'époque, Mr Ethmane Sid Ahmed El Yessaa; l'assistance de SOS esclaves et l'engagement du ministre ont permis à Aichana non seulement de vivre en liberté mais aussi de recouvrer ses enfant dont Med Moissa l'avait dépossédé sans toutefois  que Aichana n'obtienne la poursuite en justice ou la condamnation de son bourreau.  A l'époque de sa libération,  Aichana avait déclarer à SOS esclaves qu'une sœur à elle du nom de Acha ainsi que ses enfants sont restés sous le joug de l'esclavage ; Elle avait déclaré aussi qu'un certain Mohamed Salem Ould Mouhamedou Ould Eguigah la faisait travailler elle-même Aichana de temps à autre.

Le garçon Esseu Ould Moussa qui a vécu depuis sa tendre enfance dans l'esclavage en compagnie de ses frères et sœurs avec Ehil Mohamedou , a dit, il ya quelques semaines à un militant d' IRA nommé Brahim Ould Samba qu'il voudrait bien se libérer du joug de l'esclavage mais qu'il a peur  de ses maîtres esclavagistes . Le militant d'IRA l'a bien sûr encouragé à s'adresser à la justice d’où l'assistance que IRA Mauritanie prête à cette victime.

Esseu Ould Mousseu déclare que sa mère est morte il ya plusieurs années et que lui-même il ne connait pas son père Mousseu et que ce dernier était venu une fois pour amener son petit frère El Id mais que Mohamed Salem l'avait renvoyé bredouille et depuis lors Moussa n'est jamais réapparu. Esseu aussi déclare que son grand frère Daoud O. brahim , sa souer Mahmouda et son frère El ID s'occupent depuis toujours et jusqu'à maintenant    du bétail de la famille Ehil Mohamedou dans la localité de Breibira dans le département de Boutilimit à 150 km au sud de Nouakchott; Esseu déclare aussi qu'il n'a jamais été à l'école contrairement aux enfants des ses maître esclavagistes et que son lot quotidien depuis sa tendre enfance jusqu'au jour de sa libération le 16 Mars 2013 est de faire la cuisine, nettoyer la maison laver les habits des maîtres et faire la vaisselle et faire toutes les corvées auxquelles ses maitres l'affectaient sans contre partie ni salaire . Il ne dispose d'aucune pièce d'état civil et ne sait ni lire ni écrire et déclare n'avoir connu comme tuteur dans sa vie que Mohamed Salem Ould Eguigah et déclare avoir envie de voir et connaitre son père Mousseu, de rendre visite à ses frères et sœurs dont il est séparé depuis sa naissance et dit aussi vouloir travailler librement et gagner de l'argent en contre parti de son travail. Esseu a dit devant des journalistes que lors de l'arrestation de son maître esclavagiste , le commissaire de police de Tevragh Zeina 1 a aménagé pour un laps de temps entre lui et le bourreau une rencontre très rapide avant l'audition de la police , et au cours de ce tête à tête , Mohamed Salem a ordonné à sa victime de mentir en disant qu'il est un Hartani( affranchi) et non un esclave et qu'il était payé mensuellement 30 000 ouguiyas en contre partie de son travail . Esseu Ould Mousseu a réitéré que depuis quelque temps Mohamed Salem Ould Mouhamedou le met en garde contre un certain Biram qui capture , selon lui, les esclaves et les vendait aux Toubabs chrétiens.

D'autre part Aichana Mint Beilil qui vit depuis  sa libération et le recouvrement de ses enfants  à Nouakchott est venue  à la police déclarer que Esseu Ould Mousseu est belle et bien le fils de sa sœur feu Acheu qui était esclave chez Mohamed Salem Ould Mohamedou Ould Eguigah et déclare appuyer la plainte de IRA et de SOS Esclaves contre ce dernier et ses complices et réclame à l'Etat mauritanien la libération de tous ses neveux et que les lois criminalisant l'esclavage et le classant comme crime contre l'humanité soit rigoureusement appliquées  à Mohamed Salem Ould Mohamedou et à tous ses complices

Mais notons que la famille Ehil Mohamedou soutenue par la police et par le procureur du tribunal de Nouakchott Cheikh Ould Baba Ahmed protecteur zélé et réputé de tous les contrevenants aux lois anti esclavagistes, toutes ces parties se sont arrangées à faire venir l'autre victime frère ainé de Esseu affecté par son maître Mohamed Salem Ould Mouhamedou à la garde de ses troupeaux.


Nouakchott le 19/03/2013
 La commission de communication


 

 


 

 

 

 

 

La nomination de Ould Ehil Daoud comme conseiller à la présidence est une preuve de l'adoption du système en Mauritanie de l'esclavage


Nous avons appris à IRA avec une grande indignation la nomination de Ahmed Ould Ehil Daoud  comme conseiller à la présidence de la République Islamique de Mauritanie, chargé des affaires islamiques. Notre surprise était grande car nous nous rappelons toujours des conditions dans lesquelles ce « Faqih esclavagiste » avait été limogé suite à une émission  animée sur les ondes de la radio nationale, où il enseignait la jurisprudence sur la vente des esclaves, les conditions et les traits physiques indésirables d'un esclave exposée à l’encan. Comme nous n'avons pas oublié ses fatwas et ses appels à la liquidation physique du président de IRA, en août 2012, suite à l'incinération symbolique des livres de droit esclavagiste. Ces Fatwa jetaient  l'huile sur le feu et constituaient un appel à la guerre civile                                                                  

La conférence du susdit et ces appels au meurtre on été largement et vigoureusement dénoncés par les abolitionnistes et les parlementaires libres, d’où le limogeage de ce théoricien de l'esclavage, de son ancien poste de conseiller du ministre des Affaires islamiques. La sanction a été accueillie avec satisfaction par l'opinion publique car elle constituait une lueur d'espoir :  le pouvoir mauritanien est désormais prêt à croiser le fer avec les esclavagistes et leurs théoriciens.

Le retour en grâce, de Ahmed Ould Ehil Daoud,  plutôt la promotion, vient démentir le discours officiel et confirmer, une fois de plus, que les lois de la République ne son pas faites  pour être appliquées encore moins les conventions internationales ratifiées par la Mauritanie. Pire, il conseillera, en la la matière, le Chef de l’Etat, premier magistrat du pays. 

Le ministre des Affaires Islamiques Ahmed Ould Ninni – champion de l’assertion esclavagiste - et les autres jurisconsultes (Faqih) de son acabit ont réussi à convaincre le sommet du pouvoir, de réhabiliter ce faux messire pour ne pas donner l'impression, aux abolitionnistes, que l'Etat était sensible à leur combat. La réhabilitation infamante pour tous les descendants d’esclaves et partisans de la liberté,  arrive dans un contexte de campagne tous azimuts contre les dirigeants de IRA,  dirigée par des Imams, des faqhihs, des journalistes et des hommes politiques ; tous visaient, alors, la consécration de l'esclavage dans la pratique et dans les lois ; l’offensive a été accompagnée d'accusations de blasphème et d'apostasie, lesquelles équivalent, ici,  à une licence tous azimuts pour  l'élimination  physique du président d'IRA – Mauritanie , Mr Biram Dah Abeid.

Ahmed Ould Ehil Daoud représente un symbole de la jurisprudence de l'esclavage et il l'a prouvé dans son intervention sur les ondes de Radio Mauritanie et dans plusieurs autres occasions. Il se trouvait, rappelons-le, à la tête de la fameuse marche qui a suivi l'incinération symbolique des textes qui  légifèrent l'esclavage. Cette manifestation qui a été accueillie devant la présidence par le chef de l'Etat et qui avait promis de sanctionner les dirigeants de IRA. C'est toujours lui qui avait formulé une fatwa dans laquelle il demande la liquidation physique de Biram pour avoir incinérer le fiqh de Ehil Ninni , Ehil Daoud , Ehil Abdel Khadir , Ehil Grayvi , Ehil Bakar Vall et de tous les esclavagistes mauritaniens, ouvrages criminels  et racistes, qui dévoient l’Islam et attentent à la dignité de nombreux mauritaniens.

La nomination donc de cet individu constitue une gifle pour toutes les organisations des droits de l'homme nationales et internationales et sa réhabilitation confirme une fois de plus, le vrai visage du pouvoir mauritanien, donc il a comme priorité, pour lui, de couvrir les esclavagistes et leur assurer la récompense au lieu de la sanction.

Quelle utilité, représente, aujourd'hui, la présence de ce Faqih à la Présidence d'un pays vice-président de la commission internationale des droits de l'hommes ???

Hélas, la réalité crève les yeux : nous sommes confrontés à un système ; en ce sens, il est complémentaire et solidaire; sa vocation à produire de l'impunité s'aiguise au fil de la dynamique anti-esclavagiste .Il développe ainsi ses facultés d'évitement et de résistance, au grand jour et sans aucune vergogne. A présent, il dispose d’un conseiller du Prince.


                                                                                                 En conséquence, IRA Mauritanie :

1 – Exprime sa grande déception et indignation devant la nomination de ce Faqih qui a déclaré sur les ondes de la radio nationale son hostilité à l'égard des Hratin et l’attachement au droit à l'esclavage ;

2- Lance un appel pressant, à tous les Hratin et abolitionnistes, de se montrer vigilants quant aux conséquences de cette décision et de faire un bloc contre les campagnes de blasphème - et de génocide, que les segments esclavagistes préparent grâce à leur mainmise croissante sur la Présidence de la République.


Nouakchott le 18 Mars 2013
La commission de communication


 

 

 

 

 

 

 

 

Affaire de Kaédi les aveux du commissaire:

les membres d’IRA-Mauritanie, n’ont commis aucun acte ; ni de rébellion, ni de vandalisme…


Selon les aveux du directeur de la sureté de Kaédi et du Commissaire de police de police de Kaédi, les membres d’IRA-Mauritanie, n’ont commis aucun acte ; ni de rébellion, ni de vandalisme et n’ont occasionné aucun dégât matériel ou moral et que ce sont d’autres personnes indépendantes de notre organisation qui ont eu des altercations avec certains éléments de la police.

 Nous avons dit et attesté par la suite qu’un nommé Alioune ould Manza, ex député du parti-état de l’ex dictateur Moawiya ould Sid’Ahmed Taya, éternel laudateur des régimes successifs sur le pouvoir en Mauritanie, indicateur attitré des services de renseignement et chien de garde des tribus et segments esclavagistes de la région de Gorgol ; ce dernier après avoir sillonné les rues et quartiers de la ville de Kaédi, muni de voitures et mégaphones en incitant les citadins de Kaédi à en découdre avec les membres d’IRA, car disait-il à travers son mégaphone, qu’IRA est une organisation d’apostats, d’ennemis  de l’islam et que ses membres sont ici à Kaédi pour prêcher le judaïsme et le christianisme, il disait aussi que l’esclavage n’existe pas en Mauritanie et que c’est une invention du sionisme international. Ce même Alioune ould Manza aurait en connivence avec des segments tribaux esclavagistes lancé une lutte à mort contre IRA-Mauritanie et en connivence avec  certains milieux des renseignements a orchestré des échauffourées  entre la police et certains éléments à sa solde pour permettre, la mise en accusation des militants d’IRA-Mauritanie et pour asseoir cette hypothèse fausse et mensongère, les segments esclavagistes, qui ont la main haute sur les médias et sites électroniques en Mauritanie, ont intensifié ces derniers jours, la diffusion de faits totalement inexacts soit disant que des membres d’IRA-Mauritanie à Kaédi ont assiégé des unités de la gendarmerie, ou des unités de la police, les tribunaux, pour les obliger d’obtempérer à leurs désirs. Ceci est évidement archi faux, mais cette campagne de désinformation, vise à justifier l’arrestation  et l’emprisonnement des membres d’ IRA-Mauritanie, un emprisonnement qui vise à satisfaire les demandes pressantes des groupes dominants esclavagistes de Mauritanie en général et de la région de Kaédi en particulier.

A ce jour, le procureur de Kaédi a inculpé les membres d’IRA’Mauritanie, de rébellion, d’agression et d’organisation d’un rassemblement non autorisé, presque toutes les accusations qui ont jalonné les procès intentés à IRA-Mauritanie, à son président et à ses membres durant les trois dernières années.

Les neufs (9) militants d’IRA-Mauritanie attendent au commissariat de police de Kaédi la décision  que réservera le juge d’instruction du tribunal de Kaédi à cette demande du parquet.

 Bien sur les 9 militants de notre organisation, rejettent catégoriquement toutes ces allégations et accusations, Ils réaffirment leur engagement ferme et sans appel contre toute violation des droits de l’homme et particulièrement contre l’esclavage, mais réitèrent sans équivoque le caractère non violent et pacifique de leur combat et renouvellent leur souscription totale aux normes internationales de droit et à la légalité aux lois de l’état Mauritanie


Kaédi le 11/03/13

Commission de Communication


 

 

 

 

 

 

 

La France salue l’engagement d’IRA-Mauritanie


Dans son point de presse du 28 février 2013, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères et de la coopération, répondant à une question sur la situation des droits de l'Homme en Mauritanie, a affirmé le soutien de son pays à l’action de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA). Le diplomate français a salué l’engagement d’IRA-Mauritanie contre l’esclavagisme et notamment dans sa dernière « Caravane contre l’esclavage et pour la liberté ».

Le porte-parole du Quai d’Orsay appelle, par la même occasion, l’Etat mauritanien à respecter les engagements du pays en terme de droits civils et politiques et la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

La « Caravane pour la liberté » ou « Marche des esclaves » est une manifestation originale qu’IRA a organisée en début de cette année. Elle avait consisté à relier l’extrême est du pays (Néma) à la Capitale, soit plus de 1200 Km par un convoi motorisé. La « Caravane de la liberté » s’arrêtait à l’entrée de chaque localité sur le trajet pour se transformer en marche puis en meeting de sensibilisation.

De nombreux cas d’esclavage ont été débusqués lors de cette caravane. Le plus emblématique fut celui de la famille d'Ehil Legreyva dans la localité de Chegar. L’une des filles de cette famille présumée esclavagiste a été gardée à vue à Nouakchott pour une dizaine de jours, avant d'être relâchée sous la pression des esclavagistes.

Les victimes dans cette affaire de crime de pratiques esclavagistes, une famille d'esclaves par ascendance, une mère, sexagénaire et ses quatre enfants, bien qu'ils aient vécu et subi l'esclavage depuis leur naissance, ont été libérés, grâce à l'action d'IRA ET DE SOS-Esclaves, mais ils n'ont pas été dédommagés des décennies de servitudes et leurs présumés bourreaux n'ont pas pas été inquiétés;

Cette caravane a été aussi l’occasion choisie par les forces obscurantistes et esclavagistes pour réactiver leurs soutiens y compris au sein du Pouvoir et cibler IRA et plus particulièrement ses dirigeant dont Biram Ould Abeid.

Après l’Est du Pays, la « Caravane de la Liberté » s’est dirigé vers le Nord où la Capitale économique, Nouadhibou, a connu d’imposants meetings et une activité anti-esclavagiste sans précédent. Puis fut le tour de Zouérat , Atar, Akjoujt et Tidjikja. Ce fut aussi l’occasion pour un certain nombre d’Imams obscurantistes et esclavagistes de fustiger IRA - Mauritanie et ses dirigeants en appelant explicitement à leur assassinat par la promulgation de Fatwa (de Chariaa Islamique) contre eux.

Une autre campagne médiatique non moins virulente contre IRA a été orchestrée par certains organes de presse locaux dont Chinguitty TV, Sahel TV et radio Mauritanides … etc; cette campagne dépeint IRA et ses dirigeants comme étant une organisation d'apostats, ennemis de la religion de l'Islam;

En effet, l’organisation anti-esclavagiste avait rendu public la déclaration d’un personnage qui avait avoué à son président, Biram Dah Abeid, l’intention qui fut la sienne de l’assassiner avant de se rétracter quand il avait assisté au meeting et entendu le discours d’IRA.

Ainsi IRA – Mauritanie, salut avec ferveur cette position de la France, qui ne surprend personne car depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir, la France est plus que jamais attachée aux droits de l'Homme et des peuples en Afrique et dans le monde.

Nous dénonçons l'impunité dont bénéficient les présumés esclavagistes et surtout la famille Ehel Legreyve qui est coupable de flagrant délit de pratiques esclavagistes sur Salma et ses enfants;

Nous dénonçons le silence des partis politiques mauritaniens sur le crime de l'esclavage qui continu à endeuiller plus de 20 pour cent de la population mauritanienne et particulièrement le silence de cette classe politique, majorité et opposition confondues, sur l'affaire Salma et ses enfants, qui continue à défrayer la chronique;

Nous rappelons que le gouvernement mauritanien refuse toujours de reconnaitre IRA-Mauritanie, comme ONG ou association, en dépit de ses demandes de reconnaissance réitérées depuis 2008.

Nous comptons qu’IRA-Mauritanie va présenter un dossier complet aux organisations internationales de droits humains et à l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) pour que les acteurs de ce lynchage médiatique et à travers les prêches des mosquées, soient condamnés par la communauté internationale et l'organisation de l'OCI.
 

Nouakchott le 04 Mars 2013

La commission de communication

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Birame charge les « esclavagistes de Tidjikja » !


Le Président d’IRA Birame Ould Dah Ould Abeid est revenu longuement, vendredi après-midi lors du meeting qu’il a animé à Tidjikja, sur les attaques essuyées par son mouvement de la part de ceux qu’il qualifie d’être fossoyeurs de la justice et la cohésion nationales.

Il s’est attaqué violemment aux esclavagistes qui continuent, selon lui, à travestir les textes religieux d’origine se limitant, à dessein, à faire la promotion d‘une certaine législation islamique, dont le moins qu’on puise dire est qu’elle foncièrement esclavagiste. Ould Dah est revenu également sur la tentative avortée de certains détenteurs d’esclaves d’empêcher la caravane de la liberté de mener ses activités à Tidjikja.

« Cette tentative ridicule montre combien les pratiques de servitude ont encore pignon sur rue dans cette ville où les esclaves sont encore maintenus sous les fers » martèle le leader d’IRA .

Ould Dah s’en est pris , par la suite, aux accusations d’apostasie dont il fait l’objet précisant que jamais il n’a été question pour lui de brûler le Coran qui renferme le message divin libérateur fondé sur l’égalité des musulmans quelque soit leur origine ethnique ou communautaire.

Pour terminer le leader de l’IRA a tenu à préciser que les Hratines ont toujours joué un rôle de premier plan en Mauritanie et particulièrement au Tagant et à Tidjikja où contrairement à la version consacrée, c’est plutôt un Hartani et non Sidi Ould Moulaye Zein qui a tué Xavier Coppolani.

Il convient de souligner qu’avant la tenue du meeting, les militants d’IRA ont organisé une marche dans la matinée qui a emprunté la route longeant le marché de Tidjikja. La marche organisée sous haute tension s’est déroulée heureusement sans heurts.

C’est surtout lors de l’arrivée du leader d’IRA au meeting dans l’après-midi qu’un groupe de jeunes manifestants hostiles au discours du mouvement anti-esclavagiste, est venu exprimer violement aux cris « Birama n’est pas le bienvenu à Tidjikja ! Nous sommes contre le discours d’IRA ! Pour le respect des fondements de l’Islam ! ». Réagissant à l’acte posé par ces jeunes manifestants, Birama n’a pas hésité à les qualifier ni plus ni moins de bande de racistes et de suppôts du chauvinisme

Khalil Sow – Tagant

 

 

 

 

 

Tidjikja : Birame Ould Dah nargue ses détracteurs et les avertit


Ce vendredi 1er mars, Birame Ould Dah Ould Abeid s’est rendu à Tidjikja, dans le sud-est de la Mauritanie pour défier ses détracteurs qui avaient manifesté le 25 février dernier contre sa venue dans cette ville.

«Je dirai aux groupes esclavagistes de Tidjikja, une ville dont l’histoire est jalonnée par les martyrs de l’esclavage, que je suis là et n’en déplaisent à eux, que je traquerai les pratiques des idéologies et mentalités esclavagistes jusqu’à leur dernier retranchement, qu’ils seront traînés devant la justice et dans les prisons de Mauritanie conformément à la loi», a déclaré Birame Ould Dah Ould Abeid.

«Notre venue à Tidjikja est un camouflet pour les segments racistes, esclavagistes et obscurantistes qui ont tenté de créer la psychose au sein de la population mauritanienne contre nous et amener les autorités à interdire notre arrivée ici dans cette ville», a-t-il poursuivi.

Le président d’IRA-Mauritanie a dénoncé «l’assujettissement, l’esclavage et l’exploitation de l’homme imposés des siècles au nom de l’Islam», «les prêches vindicatives des imams qui appellent au meurtre», «la campagne d’incitation à la haine et d’accusation d’apostasie».

Birame Ould Dah Ould Dah a confié qu’IRA-Mauritanie allait «présenter un dossier complet à Reporters Sans Frontières, aux organismes internationaux de droits humains, à l’Organisation de la Conférence Islamique pour que les acteurs de ce lynchage soient condamnés par la communauté internationale».

Le leader d’IRA-Mauritanie a, par ailleurs, appelé les populations à «occuper les mosquées et à défaire les imams esclavagistes qui utilisent la tribune de la prêche pour les vilipender et les prendre comme des apostats». 

Birame Ould Dah Ould Abeid est attendu, vers 17h, à la Tribune Officielle de Tidjikja, en face de la gouvernance, pour un grand meeting.

Rimart culture/Babacar Baye Ndiaye


 

 

 

 

 

Communiqué de presse: esclavage-L’affaire Moulimnine Mint Bakar Vall, décembre 2010

 

            En Mauritanie, les esclavagistes, avec la connivence du ministère public et de la police judiciaire, évitent de se faire arrêter, dans les affaires de crimes esclavagistes ; ils sont passés maîtres dans l’art de l’esquive, un art où la triche grossière tient lieu d’usage établi. 

 Si nous ne les obligeons, par notre mobilisation à arrêter les coupables, parmi les foyers mis en cause par nos plaintes et les plaintes des victimes, les agents de le force publique s’abstiennent en général, voire ferment les yeux, devant le flagrant délit. 

Parmi les personnes abjectes que visent nos dépositions et celles des victimes, les femmes, donc seules les femmes présumées esclavagistes sont arrêtées et poursuivies. Nous pouvons citer :

-        L’affaire Moulimnine Mint Bakar Vall, décembre 2010,

-        Les mises en cause dans l'affaire Mbarka mint Assatim, février 2011,

-        Les mises en cause dans l'affaire des trois fillettes d'Arafat, mars 2011

            Maintenant, se présente à nous l’affaire de Ehel Legreyve ou plusieurs personnes sont pourtant impliquées, dont le mari de Rahma Mint Legreyve, le dénommé Mokhtar Ould Hmeimed, Mahjouba, la soeur de Rahma et son époux Mohamed Yahya Ould Taleb Brahim, les frères de Rahma, dont le dénommé Sidi Ould Greyve ; ce dernier, en compagnie du notaire Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum, a falsifié un contrat aux fins délibérées de couvrir de légalité factice le forfait de pratiques esclavagistes que Rahma et son mari imposent à Youma Mint Salma depuis sa tendre enfance. Évidemment, le délit de fraude ne sera pas retenu contre lui ! 

            Le ministère de la justice, la police judiciaire et les tribunaux, tiennent à ne neutraliser que les présumés esclavagistes de sexe féminin, quand ils sont obligés de réagir devant la multiplication de preuves et d'actes gravissimes; dans ce cas les autorités restreignent le périmètre du soupçon aux seules femmes pour insinuer qu'IRA ne s'en prend qu'à elles et ainsi désinformer l’opinion.  Or, les plaintes qu'IRA et les victimes déposent mettent en cause des hommes, au premier chef, même si les femmes que nous indexons sont aussi coupables. 

            Les groupes dominants mauritaniens qui actionnent l’appareil  judiciaire et de sécurité se sont toujours permis de retenir des femmes comme seules et principales accusées dans les rares affaires qu'elles acceptent d'instruire; les média et plumitifs de l’ordre établi relayent ces poursuites, par l’insinuation qu'IRA s’acharnerait contre de pauvres femmes sans défense, le maillon faible du système hégémonique. Dans l’actuelle affaire Ehel Legreyve, les avocats d'Ira et des victimes ont réitéré leur plainte au Parquet et juge d'instruction, contre les autres protagonistes, coauteurs de crimes, dont Mokhtar Ould Hmeimed, le mari, le frère de Rahma, Dah ould Hmeimed, le notaire Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum.

            Egalement, nous répondons aux faux humanistes dont les sentiments de prétendue sollicitude envers les femmes, n'entrent en compte que pour soutenir celles accusées d'esclavage ; cependant, les prisons de Mauritanie regorgent de femmes innocentes et emprisonnées pour des délits mineurs : parce qu’elles sont noires et Hratin de surcroit, leur misère et leur sort n'émeuvent pas nos philanthropes  aux plumes prolifiques quand il s'agit de l'emprisonnement d'une femme arabo-berbère; 

            Nous attirons aussi l'attention des autorités pénitentiaires sur la discrimination qu'elles ont installée dans l’établissement carcéral des femmes de Nouakchott, là où se trouve, depuis quelques jours, Rahma Mint Legreyve, l'unique détenue arabo-berbère de cette maison d'arrêt; les responsables de la maison d'arrêt des femmes de Sebkha, nourris à la sève de la discrimination, ont automatiquement meublé et équipé une suite, réservée à Rahma Mint Legreyve; un régime spécial entoure donc cette prisonnière bien spéciale, qui reçoit des visites continues et suscite ainsi un défilé ininterrompu de parents, d'amis, de cousins, tous fiers d’elle et de sa forfaiture. 

            Nous exigeons la mise en examen et la poursuite de tous les protagonistes dans ce dossier ; nous pouvons citer, de nouveau, Cheikh Ould Hmeimed, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum, Dah Ould Greyve, Mohamed Mahmoud ould Taleb Brahim. 

            Nous exigeons aussi que la ségrégation raciale et l'enfreinte aux règles, dans la maison d’arrêt de Sebkha, cessent dans les plus brefs délais.

Fait à Nouakchott, le 14 février 13

                                        La commission de la communication

 

 

 

 

 

 

 

Esclavage en Mauritanie: Affaire Salma et ses enfants.



INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE (IRA – MAURITANIE

Mauritanie : Esclaves de naissance sur le point d’être arrachés à leurs maitres par les abolitionnistes, Salma et ses enfants racontent les heures sombres de leur asservissement


Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste(IRA) voudrait apporter les assertions suivantes à l'opinion publique nationale et internationale, concernant cette affaire qui gonfle et défraye de plus en plus la chronique en Mauritanie et qui est l'affaire d'esclavage dont les protagonistes sont, d'une part:

    Salma mint Meydouwa, sexagénaire, ne connaissant pas son âge, ethnie Hratin, vivant depuis sa tendre enfance jusqu'à hier soir jeudi 07  fevrier sont sa propriétaire ou maitresse, Mariem mint Sidi Salem, quadragenaire, ethnie arabo-berbère, ensemble tribal El Eulb

 Déclaration de Salma:

  je suis esclave par ascendance, par héritage de Mariem mint Sidi Salem; elle m'a acquis dés ma tendre enfance et depuis lors, je n'ai jamais connu ni père, ni mère, ni parent; depuis que je suis consciente je travaille comme esclave domestique chez mes maitres, donc Marièm mint Sidi Salem, son feu mari Cheikh Ould Legreyve, ensemble tribal Oulad Ahmed, leurs fils Mohamed, Ethmane, Sidi, Dah, Sid'Ahmed; leurs filles, Rahma, Mahjouba et Melle; mes enfants, pour lesquels je ne connais aucune filiation paternelle, sont nés tous chez mes maitres, cette famille; ce sont leurs esclaves; ils n'ont fait que travailler pour leurs maitres comme je travaille pour eux; ils n'ont jamais connu ni scolarité, ni état civil, ni loisirs, ni repos; mon enfant Bilal a été donné comme cadeau de mariage à la fille de mes maitres Mahjouba mint Legreyve; ma fille Youma mint Salma a été donnée à Rahma mint Legreyve pour servir dans foyer; les garçons, mes enfants, ils ont pu rompre le banc avec nos maitres, mais ma fille et moi nous n'avons pas pu le faire; ma fille est restée avec sa maitresse, Rahma mint Legreyve, jusqu'à hier matin jeudi, lorsque son frère et mon fils, Bilal, est venu porter plainte contre Rahma pour réclamer sa sœur, et, moi, je suis depuis mon enfance, au service de ma maitresse,Mariem mint Sidi Salem, jusqu'à hier, tard dans la nuit, mon fils ainé, Saleck ould Salma, est venu m'informer que je pourrais maintenant être libre, récupérer ma fille et vivre unie avec mes enfants; mon fils m'a informer que son petit frère, Bilal, a porté plainte contre nos maitres, et, qu'un certain Biram pourrait nous aider à recouvrer notre liberté et à fonder une famille soudée et indépendante. Il y a de cela longtemps, je me rappelle qu'un oncle à moi qui s'appelle Bilal et un frère à moi qui s'appelle Bilal, sont venus solliciter de mes maitres la famille Ehel Legreyve, de m'amener avec eux, vivre au Sénégal, ils sont venus jusqu'à Chogar me réclamer, mais les maures ont refusé  d’accéder à leur demande et ils sont repartis; je pense qu'ils vivent dans une ville sénégalaise qui s'appelle Thiès. Pour mon travail avec mes maitres, je n'ai jamais reçu de contre-partie, ni de rémunération.

 Je porte plainte contre tous les membres de cette  famille qui m'ont maintenu en esclavage toute ma vie et qui ont imposé les pratiques esclavagistes à mes enfants, je réclame ma liberté, celle de ma fille, et revendique les réparations et déclare donner entière et confiance et procuration à mes deux fils Saleck et Bilal; je sollicite aussi le soutien de Biram en vue de ma protection et de celle de mes enfants.


    Les enfants de Salma mint Meydou:

 les garçons : Saleck ould Salma, Mbareck ould Salma et Bilal ould Salma, ne sachant pas leurs ages mais ils sont classés ici par ordre d'ainesse, mais à première vue, leurs ages doivent s’échelonner entre 27 et  37 ans;

 

 Déclaration de Saleck ould Salma

  je m'appelle Saleck,

 fils de Salma, je suis né esclave de la famille Ehel Legreyve, comme ma mère, mes frères et ma sœur; toute mon enfance et ma jeunesse, je les ai passé dans l'esclavage, je n'ai fais ni école, ni coran, dans ma vie, comme tous mes fières d'ailleurs; nous étions assignés à servir nos maitres, à s'occuper de leurs bêtes et de tout les travaux dures ou manuels; les enfants de nos maitres, sont eux, tous instruits, des fonctionnaires, il y a parmi eux un grand militaire, un policier, des enseignants, ils travaillent tous dans l’État; moi Saleck ould Salma, j'ai toujours essayer de faire rebeller mes frères, ma mère et ma sœur; j'ai réussi avec mes frères, Bilal notamment que j'ai fais quitté sa maitresse, Mahjouba mint Legreyve; mais j'ai échoué avec ma mère qui a peur de quitter Mariem mint Sidi Salem, sa maitresse; et lorsqu'il y a quelque temps, j'ai appris qu'il y a un homme qui s'appelle Biram, qui libère les esclaves et les transforme en Hratin, je suis venu demander à Rahma mint Greyve, de me donner ma petite sœur, Youma, Rahma m'a menacé de devoir m’emprisonner si je recommencerai cette demande; ayant eu peur, je suis reparti et je me suis tu; une période après, il y a quelques semaines de cela, j'ai appris que Biram, un homme que entendante mais que je n'ai jamais vu d'ailleurs, va arriver de Nema, dans notre ville, Chogar; j'ai demandé à un hartani de Chogar, du nom de Lekbeid, de transmettre discrètement à Biram, que je le sollicite pour m'aider à libérer ma mère et ma sœur du joug de l'esclavage de la famille Legreyve.

 Je ne sais pas si Lekbeid a transmis ma demande à Biram, mais c'est quelques jours après, hier jeudi, que mon frère Bilal, vivant à Nouakchott, m'a informé par téléphone qu'il a été aidé par Biram et qu'il a porté plainte contre Rahma mint Legreyve qui maintien notre petite sœur Youma en esclavage à Nouakchott; que Rahma est maintenant en prison, et que les autres membres de la famille de nos maitres vont la rejoindre en prison et que nous n'avons plus peur de quoi que ce soit et que ma mère et moi nous pouvons venir l'épauler dans la plainte, et rester à Nouakchott pour vivre ensemble; immédiatement après j'ai discrètement quitter Chogar, en compagnie de ma mère, pour rejoindre mon frère Bilal et ma sœur Youma

 Je suis donc solidaire de ma mère, ma sœur et frères et je porte plainte devant la justice de Mauritanie contre cette famille qui nous dominé exploité toute la vie sans repos ni rémunération. Je demande aussi à  Biram et à son organisation de nous épauler dans notre démarche.

 Déclaration de Bilal ould Salka  :

  Je m'appelle Bilal ould Salka,  

je suis né esclave chez Ehel Legreyve, comme ma mère, mes frères et ma sœur; j'ai été donné à Mahjouba mint Legreyve depuis ma petite enfance; je faisait tous les travaux domestiques, le linge, la vaisselle, la cuisine et autres corvées; quand je termine la préparation des repas, mes maitres mangent ensemble, mais Mahjouba m'éloigne la ou je dois manger seul comme un impur; ma maitresse Mahjouba mint Legreyve, qui est l'épouse de Mohamed Yahya ould Taleb Brahim, boutiquier dans le marché de Chogar, et membre de l'ensemble tribal Oulad Ahmed, lorsqu’elle s'est déplacée à la ville d'Aleg pour enseigner ses filles ( Maimouna, Fatimetou, Mouna) et ses garçons( Cheikh, Hamoud, Khaled et Sidi) dans les écoles de la ville d'Aleg, je l'ai accompagné dans son foyer à Aleg pour faire l'esclave domestique,  et bien que parmi les enfants de ma maitresse Mahjouba mint Legreyve, seul, Hamoud est plus âgé que moi, mais tous ont été inscris à l'école contrairement à moi; je suivais le jour les moutons et le soir je reviens m'occuper des enfants en bas age, des travaux ménagers, jusqu'au matin. Mon grand frère Saleck avait commencé à me dire de chercher à me rebeller et fuir ces conditions d'esclavage et, lorsque le fils ainé de ma maitresse Mahjouba, Hamoud ould Mohamed Yahya ould Taleb Brahim a remarqué les tentatives de mon frère, il m'a mis en garde contre une aventure dangereuse qui est le fait de quitter les maures et de rejoindre les esclaves et que les esclaves ne peuvent en aucun cas être un bon exemple. Mais après une pèriode de reflexions autour des idées que mon frère Saleck m'avait donné sur l'utilité de quitter les maures, j'ai d'aller; j'ai pris un sachet qui contenait des habits à moi; Mahjouba mint Legreyve, ma maitresse m'a arraché le sachet, me disant : ces habits c'est moi qui te les a acheté et étant donné que tu me quitte, tu vas aller sans habits, tu ne mérites rien; c'est comme ça que je les ai quitté en pleine nuit. Je rappelle que durant ma captivité chez cette famille, je subissais des châtiments corporels de la part de la part de Mahjouba et son mari Mohamed Yahya ould Taleb Brahim.

 Je porte plainte devant l’État contre cette famille, ce que ma mère, ma sœur et mes frères ont subi, et je demande l'assistance de Biram et son organisation pour que ma famille et moi puissions nous libérer et nous constituer en famille libre, unie et indépendante.

       --    la fille  : Youma mint Salma, ne connaissant pas son age me paraissant au seuil de l'age adulte;

 Déclaration de Youma mint Salma :

 je m'appelle Youma mint Salma

j'ai vécu depuis toujours avec Rahma mint Legreyve, elle est ma sœur de lait, je travaille pour elle et sa famille, ses enfants et son mari, Mokhtar ould Hmeimed, j'ai fais l'école pendant deux jours et j'ai laissé; les enfants de Rahma eux font l'école et elle, Rahma, est enseignante; concernant le coran, j'ai appris une seule sourate, la fatiha, et les autres sourates, je compte les apprendre après; ne pensez pas que je suis mineure, je suis petite mais très âgée; je travaille aussi avec Rahma par un contrat; un contrat qu'elle m'a fait lorsque, dans les périodes passées, elle m'a dit qu'un nommé Biram, emprisonne les mineurs qui travaillent chez des gens sans contrat; elle m'a amené dans un bureau, avec un de mes frères, son frère à elle et son mari; ils ont fait un papiers sur lequel ils ont apposé mon doigt et celui de mon frère; ils m'ont assuré qu'avec ce papier, Biram ne pourra plus m'emprisonner ni interférer dans ma relation avec eux; ils m'ont assuré aussi qu' à la lumière de ce papier, ma mère recevra chaque fin de mois, un montant de 10 000 ouguiya (dix mille ouguiya: 25 Euros); donc je suis contente de pouvoir aider ma mère avec ce montant lui donnera ma patronne chaque fins de mois.

 NB :  IRA-Mauritanie compte, sans beaucoup tarder, mettre à la disposition des autorités judiciaires et politiques Mauritaniennes, ainsi qu'à la connaissance de l'opinion publique Nationale et Internationale, toutes les  misères, les douleurs, les déchirements de cette famille d'esclaves de Mauritanie, et toutes les ramifications, les connivences, et les responsabilités, des autorités judiciaires, policières, administratives, et du cabinet notarié, une institution juridique assermentée qui sert, comme le ministère publique et autres institutions de la hierarchie judiciaire, administrative et sécuritaire comme vecteur de blanchiment de crimes contre l’humanité, de crimes d’esclavage, de crime d’êtres humains, d’exploitations de mineurs et de personnes en état de faiblesse ou de dépendance ;nous considérons que l’acte notarié exhibé par les présumés esclavagistes comme d’autres décisions ou actes juridiques produits par le ministère public et les juges mauritaniens relèvent  d’une stratégie d’instrumentaliser les institutions juridiques et légales pour protéger les contrevenants parmi la caste privilégiée en Mauritanie contre les lois et cette même caste à édicter et qui se charge elle même d’appliquer, nous attirons l’attention du monde entier que ce genre de procédé provocateur et vexatoire pour la large communauté servile et le monde des opprimés hratin, un monde en état de mobilisation avancé ces jours-ci contre ce genre de politique et d’injustice, de discrimination et de ségrégation ; ce qui doit faire réfléchir les tenants du pouvoir sur l’extrême danger de ce genre de gouvernance hors la loi..  IRA-Mauritanie, est en train de mettre sur pieds, un papier spécifique qui passe aux cribles, l'agencement et la répartition des responsabilités de la famille Ehel Legreyve dans le calvaire de Salma  et ses enfants pendant tant de décennies; nous allons, par ce cas d'espèce, démontrer l'ampleur du phénomène d'esclavage et la force de l’enracinement du mode de vie esclavagiste au sein de la classe arabo-berbère qui détient la destinée de la Mauritanie; car les fils et filles de la famille indexée sont, des officiers supérieurs de l'armée, des cadres de police, des enseignants et dans d’autres corps de l’état; nous allons démontrer, chiffres à l'appui, grades, fonctions et formations des présumés esclavagistes, que le rejet de l'esclavage et sa criminalisation cohabitent très paradoxalement  avec l'effectivité de ce crime comme base de mode de vie.


Le Bureau Exécutif IRA-Mauritanie

 

 

 

 

 

 

Esclavage en Mauritanie: Affaire Youma et famille (suite)



INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE

En Mauritanie, pour des dizaines d'emprisonnements de Hratin anti-esclavagistes, l’incarcération En Mauritanie, pour d’un arabo-berbère esclavagiste, est de trop

IRA vient de remporter une victoire de taille, sur l'establishment esclavagiste, par l’emprisonnement, hier dimanche 11 février 2013, de Rahma Mint Legreyve, femme arabo-berbère, d’extraction aristocratique, enseignante fonctionnaire au ministère de l'éducation nationale de Mauritanie; la garde-à-vue, décidée, ce jour, par le juge d'instruction du tribunal de Nouakchott, sous l’inculpation de pratiques d'esclavage sur la victime, esclave par ascendance, Youma Mint Salma ; trois plaintes ont été introduites par la mère et les deux frères de la susdite, assistés dans cette démarche et procédure par IRA-Mauritanie; après plusieurs jours de sit-in permanent organisé par des centaines de militants abolitionnistes, issus en grande majorité, de l'ethnie servile Hratin ; l’action fait suite à une campagne nationale d'information et de vulgarisation, dirigée par le président d'IRA et ses principaux collaborateurs.

Le cas présent révèle un enfer subi, durant des décennies, par une femme, Salma, la soixantaine, ses quatre garçons et sa fille ; pour une fois, les autorités mauritaniennes se sont résignées, après plusieurs emprisonnements, procès et condamnations d’activistes anti-esclavagistes Hratin, à décider d'inculper, une seule personne parmi la famille Ehel Legreyve, contournant ainsi le constant d’un crime, commis en réunion, dont la délibération et la durée élargit la culpabilité bien au-delà d’un seul individu; la victime et ses enfants ont vécu, depuis leur naissance, sous l'emprise, le joug et l'exploitation physique et sexuelle des différents membres et foyers de la famille Ehel Legreyve à laquelle Salma et ses enfants reviennent comme bien meubles, par le droit successoral esclavagiste, codifié et sacralisé dans des livres de négriers auxquels l’État mauritanien donne les qualificatifs de sunnites malékites ; l’on s’en souvient, en avril 2012, IRA en avait brûlés quelques uns, pour réfuter le rang de première source de loi, que leur confère le préambule de la constitution de la République Islamique de Mauritanie.

IRA souligne apprécier positivement l'acte d'accusation de « crime de pratiques esclavagistes », que le ministère public mauritanien viens d'entériner contre Rahma Mint Legreyve, dont la victime, Youma mint Salma, est restée sous sa coupe, depuis l'âge de trois ans, donc 15 années durant,  jusqu'au jour de l'arrestation de la présumée esclavagiste, le 7 février 2013.

IRA attire l'attention de l’État Mauritanien sur le fait que la mère de Youma, Salma Mint Meydewe, ses quatre fils, Saleck, Mbareck et Bilal et Mhaimid (jusqu'à son décès), ont aussi éprouvé le même quotidien de violence, d’aliénation mentale et d’humiliation, sans omettre le travail indécent, non-rémunéré, la privation de repos et de soins et ce depuis leur naissance. Ainsi, ils ont tous grandi dans cet enfer et ce par la volonté, l'action, et pour le compte des autres membres de la famille Ehel Legreyve ; ces personnes, les plaignants les citent, les mettent en cause et les accusent dans leur dépositions devant la police. En conséquence, nous considérons inconcevable et incohérent l'acte d'accusation d’un membre de la famille présumée esclavagiste et la mise, hors de cause, des autres co-auteurs, désignés dans des faits de nature égale et par les mêmes témoins;

IRA mets en garde, le ministère public et le pouvoir judiciaire, contre toute orientation visant à satisfaire les exigences des segments tribaux esclavagistes tel l'ensemble tribal Oulad Ahmed,  aristocratie guerrière dont descend l'inculpée ; solidaire du crime, cette communauté, pourtant exposée à son tort incontestable, au lieu d’en concevoir de la honte, s’est mise à organiser, quelques heures après le prononcé de l'acte d'inculpation, trois manifestations, simultanées : l'une dans la ville ville de Chogar, fief tribal des présumés esclavagistes et l'autre devant la grille du Palais présidentiel à Nouakchott; une autre devant le siège du gouverneur de la région de Nouadhibou; les slogans déclamés au cour des deux démonstrations sont:

1. Appels au meurtre contre les membres de l’IRA et sont président Biram Dah Abeid

2. L’esclavage est légal dans le Coran (sic)

3. L’exigence de libération sans conditions de l'inculpée incarcérée et l'arrêt de toutes poursuites, sur le chef d'inculpation de l'esclavage, de traite de personnes ou d'exploitation de mineurs;

IRA exige l'ouverture d'une instruction judiciaire sur l'acte notarié dont se prévaut Rahma Mint Legreyve pour juger licites les pratiques et l'exploitation infligées à sa victime durant toutes ses longues années; notre organisation ne pouvant permettre que reste impuni, un notaire qui mette son serment et son autorité morale au service du blanchiment, d’infamies, classées par la constitution et le droit international, comme crime contre l'Humanité;

http://www.alakhbar.info/28813-0-5--5CCBF-5-B-CC.html

http://www.aqlame.com/article11990.html

http://mushahid.info/2010-12-05-09-03-22/7297--qq.html

http://www.arahora.net/2334345345345/4603-2013-02-10-20-44-57.html

http://www.elhourriya.net/index.php/news/26571-elhourriya-mauritania.html

Depuis la mise en dépôt, à la prison des femmes de Nouakchott de la présumée esclavagiste, Rahma Mint Legreyve, IRA relève que plusieurs sites d'information en Mauritanie publient des dépêches qui rendent compte des exigences et chantages, appliqués, par les proches de l'accusée, aux autorités mauritaniennes; plusieurs journaux en ligne - liens disponibles dessous, confirment que les proches de Rahma ont fermé la route de l'espoir - sur l’axe Nouakchott-Nèma - le principal  et le plus important passage trans-mauritanien; ces domaines d’information ont tous corroboré que les insurgés réclament la libération immédiate et sans condition de Rahma  Mint Legreyve, avant d’autoriser la reprise du trafic; au derniers nouvelles, Akhbar info, dans son lien ci-dessus, indique, de source « sure », que Abdellahi Ould Ahmed Damou, le Conseiller du Président de la république mauritanien, a rencontré les manifestants favorables à la présumée esclavagiste et les a rassuré, de l’engagement du Chef de l'Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à donner, dés lundi 11  février 2013, les instructions nécessaires pour remettre, en liberté, Rahma Mint Legrayve, auteur présumée de crimes d’esclavage.

IRA n’ose accorder du crédit à de telles allégations et lance, néanmoins, un appel vibrant, aux couches serviles, victimes d'esclavage, de discriminations et d'oppressions, pour le déclenchement d’ un sursaut populaire, civique, pacifique et de résistance, contre les forces rétrogrades et centrifuges ; il s’agit de démontrer que les Hratin ne se laissent plus imposer le chantage de l’extrémisme, qu’au jeu du nombre et de la démonstration de force populaire, ils savent aussi donner de la voix ; il importe surtout de réhabiliter l’État mauritanien sur des bases de justice, d'égalité, de droit et d'humanité, afin d’accorder vie et sens, à des lois toujours rétractées dans la vitrine de la respectabilité internationale.

IRA souligne que cette femme esclave, sexagénaire et ses enfants, ont été maintenus sous le régime juridique et social du code esclavage mauritanien, transcrit dans les livres incinérés il y a quelques mois; cette femme et ses enfants, avilis, meurtris, sans aucune instruction scolaire ou religieuse, démunis de tout, animalisés, chosifiés par leurs bourreaux, sont maintenant pourchassés et désignés à la vindicte de leurs maitres, exposés à l’outrage ; ces victimes n'ont trouvé protection qu’au sein d'IRA; où sont les partis politiques, prétendus dépositaires du militantisme démocratique, de positions progressistes et d'orientations anti-esclavagistes ?

IRA appelle les musulmans à interroger le clergé mauritanien, qui se targue d’être sunnite malékite, ses bataillons, d'érudits et d'imams, si prompt à crier au sacrilège, appeler aux meurtres et décréter l'apostasie : où sont ils devant le calvaire de cette femme et ses enfants, une souffrance ponctuée, des années durant, de fornication forcée, collective, de châtiments corporels, de dénuement moral et matériel; et est ce que cette classe religieuse reconnait dans le vécu décrit ici les termes du droit prétendument islamique, que l’on enseigne encore dans nos Mahadhras?

Les partis politiques mauritaniens, hier prompts et zélés à exiger le châtiment voire la mise à mort de l’IRA à cause de l’incinération des livres négriers, apportent, à présent, leur soutien, par le silence, ou d’autres procédés et démarches, fourbes, fins et sournois, aux segments esclavagistes; ils se gardent bien de prendre parti pour les victimes de cet ignoble forfait contre lequel chacun prétend pompeusement lutter ; hypocrisie, au pouvoir, hypocrisie dans la société !

IRA appelle à  l’insurrection intellectuelle, morale et religieuse des justes de Mauritanie; nous invitons les militantes et militants, de notre organisation et de toutes les organisations sœurs, à s'investir dans l'action du porte-à- porte, à Nouakchott, ses quartiers populaires et d'autres villes du pays, afin de mobiliser les forces sociales et populaires, en vue de la résistance au dictat de l'opinion publique obscurantiste ; le bloc hégémonique est en train d’imposer sa raison à l’État et aux juges ; la complicité électoraliste des élites - commerçantes, militaires et administratives - avec la féodalités porteuses de voix, sert de terreau fertile au déploiement de ce refus de respecter le droit !

Le bureau exécutif

 

 

 

 

 

 

UN NOUVEAU CAS D'ESCLAVAGE AVERE .... MAIS


A signalé que le président de IRA Biram Ould Dah OUld Abeid a interrompu son repos médical hier nuit(la nuit du Jeudi à Vendredi) pour venir devant le Commissariat Teyaret 3 à Nouakchott et donner un point de presse sur le cas et annoncer un sit -in ouvert à la même place jusqu'a l'aboutissement de cette affaire

aux dernières informations la mère de la victime (Salma,) est venu ce vendredi matin, de Chagar pour porter main forte a ses fils dans leur plainte contre la famille  ehil Grayvi, pour libérer sa fille  Youmma er recouvrer leurs doits... Aussi SOS esclave est rentrer en ligne pour prendre part dans la traite de ce cas avéré;;;Ainsi le président Boubacar et le président Biram se sont réunis aujourd'hui avec les parents de la victime Youmma pour examiner la situation et voir la conduite a tenir pour amener les autorités a appliquer les lois en vigueur .


Un cas d'esclavage à Nouakchott dont la victime est une handicapée mentale

            L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a introduit une plainte ce jeudi 7 février 2013 auprès du Préfet de la Moughataa de Teyaret. Cette plainte porte sur un cas d'esclavage dont la victime est la dénommée Yemme Mint Essalma et l'auteur Madame Rahme Mint Lekreyvy épouse de Monsieur El Mokhtar Ould Ehmeymed, résidant tous les deux à Teyaret, banlieue de Nouakchott.

            Monsieur le Préfet de Teyaret, conformément à la loi, a ordonné aux agents du Commissariat Teyaret 3 de faire venir la victime ainsi que les deux accusés d'actes esclavagistes, ce qui fut fait avec grande diligence. C'est ainsi qu'après un interrogatoire préliminaire, la victime, d'après le commissaire Mohamedden Ould Enabghe, fut confiée aux soins de Madame Aminettou Mint El Mokhtar, présidente de l'Association des Femmes Chefs de Famille et la prévenue, Rahme Mint Lekreyvy, gardée à vue en attendant le transfert de son dossier vers le  Procureur de la République.

            IRA a été contactée par le frère de la victime, Monsieur Bilal Ould Essalme qui l'informa que sa sœur était maintenue en esclavage manifeste ainsi que sa mère. Il ajouta que lui et son frère, Salek, avaient pu prendre la fuite alors que la mère et la sœur étaient restées sous le joug de l'esclavage pratiquée par la famille Lekreyvy.

            Bilal Ould Essalme a introduit une plainte écrite réclamant de punir Rahme Mint Lekreyvy pour avoir exploité sa pauvre sœur qui en plus est handicapée mentale. Il réclame aussi les dommages et intérêts pour avoir été empêchés, lui et ses frère er sœur,  d'aller à l'école et de vivre dans la dignité.

            IRA a décidé d'entamer un sit-in illimité, à partir d'aujourd'hui, devant le Commissariat Tayaret 3 et ce  jusqu'à ce qu'elle s'assure des intentions du Procureur de la République quant à la suite à donner à ce dossier d'une grande exemplarité.

            Il faut préciser que le Procureur de la République, actuellement en poste, n'a rien fait pour rassurer les défenseurs des droits des esclaves notamment par le laxisme et la mauvaise foi dont il fit preuve dans le cas du mineur, victime d'esclavage, Elhacen Ould Cheikh. Ce fut aussi le même sort que subirent les cas soulevés par IRA à Guérou lors du passage de la "Caravane de la liberté", le 28 janvier dernier dans la Wilaya de l'Assaba.

            Il semble donc que la justice en Mauritanie, pour ce qui concerne l'application de la loi criminalisant l'esclavage (loi 048/2007), fonctionne à deux vitesses: avec diligence au niveau de l'Administration territoriale et des commissariats de police et avec laxisme et lenteur suspecte du côté du Procureur de la République encourageant par ce fait l'impunité des esclavagistes et autres négriers des temps modernes.


La Commission de la Communication                                                                   Nouakchott le 7 février 2013


 

 

 

 

Note d'information sur la caravane


L’IRA-Mauritanie, a terminé mardi à Nouakchott la Caravane contre l’esclavage des Harratines et pour la liberté, lancée à Néma, dans le sud-est du pays, le 24 janvier dernier.

le meeting de Boutilimit

Notons que les caravaniers on passé la nuit du Lundi au mardi à Boutilimit , après un meeting bien réussi les cadres de Boutilimit on  voulu mettre leur  tampon particulier en organisant un diner diner-débat , chez Yacoub Ould Salek, à Djenka .un  grand débat intellectuel, entre d'une part les dirigeants de l'IRA et d'autre part les cadres de Boutilimit toute sensibilités confondues.. tous les sujets ont été évoqué , et la discussion était riche et amicale

La caravane avait quitté Boutilimit ce matin (Mardi) pour organiser un grand meeting à Wad Naga … l'occasion pour le vice président de IRA , Mr Brahim Ould Bilal de rappeler que la marche organisait à Wad Nag , par les autorité et leurs acolytes  , lors de l'incinération symbolique des livres, est une honte, pour tout ce qui eu on pris part, il a aussi rappeler que le Sénateur de wad Naga qui louait une modeste maison à Biram , avait jeter la famille de ce dernier en rue juste      après son  l'arrestation, pour la même occasion, mais a-t- il dit, Dieu est tout de suite venu a son secours en lui envoyant des gens humanistes et sérieux qui l'on aider a construire sa propre maison alors que son  mari était  encore en prison

Arrivé a Nouakchott vers 13h 30 les caravaniers on fait  un meeting  devant la maison des jeune de Nouakchoott pour annoncer la fin prévu de la caravane et donner ce résultats. Ainsi le président de IRA a donné une conférence de presse, en guise d'évaluation de la caravane …"Nous constatons que l’esclavage est encore très présent d’une manière massive et multiforme dans les régions de l’intérieur du pays", a déclaré Biram Ould Dah Ould Abeid, lors d’une conférence de presse, tenue à quelques mètres de la Direction Générale de la Sûreté Nationale.

"Nous avons également constaté le manque d’application de la loi contre l’esclavage et le maintien du code d’esclavage que sont ces livres que nous avons symboliquement incinérés le 28 avril 2012 et qui sont la base d’études des magistrats, des officiers de police judiciaire, des imams, des érudits et de la constitution mauritanienne", a ajouté le président d’IRA-Mauritanie



Nouakchott le 28.01.2013

La commission de communication

 

 

 

 

 

 

 

 

 Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA-Mauritanie)
Déclaration

 

Cinq cas d'esclavage avérés à Guérou et à Nouakchott
 

                Au cours de la "Caravane de la liberté" qu'elle a organisée, du 24 au 28 janvier 2013, depuis la ville de Néma, extrême est du Pays, jusqu'à Nouakchott, la Capitale, et lors de sa halte dans la localité de Guérou (70 Km à l'ouest de Kiffa), l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) à découvert quatre cas d'esclavage attestés par nombre  d'habitants de la ville. Les cas concernent les familles esclavagiste de: Sadvi Ould Ahmed Jiddou, Ahmed Mawloud Ould Khaled, Lemane et Naji Ould Khaled. Quant aux victimes, il s'agit d'un enfant de 12 ans maintenu en esclavage par la dénommée Echayaa Mint Ebbouh, épouse de Sadvi Ould Ahmed Jiddou et d'un autre esclave répondant au nom de Memma Ould Jaffar et au service de Fatimetou Mint Echewav, épouse Ahmed Mawloud Ould Khaled. IRA n'a pu avoir accès à l'identité des deux autres victimes de l'esclavage dont les maîtres, ayant eu vent de l'imminence de son intervention, les avaient éloignés, certainement en dehors de la ville.

                Se constituant partie civile, IRA a déposé une plainte auprès des autorités judiciaires à l'encontre des auteurs d'esclavage. Plainte écrite déchargée par le préfet de Guerou en date du 27 janvier 2013. Le commissaire de police qui avait enregistré la plainte s'était engagé à la transmettre au Procureur de la République de la capitale régionale, Kiffa. Le lendemain, le même commissaire transférait le dossier de la dénommée Echayaa Mint Ebbouh aux autorités judiciaires de Kiffa. Mais le Procureur s'empressa de laisser l'accusée en liberté sous contrôle judiciaire en attendant, précise-t-il, de faire venir la mère de la victime qui habite les environs de Guérou; c'est là une pratique bien classique et tout aussi caractéristique de la justice des Bidhane qui exige de mettre aux arrêts la mère de la victime avec ou à la place des prévenus.

                Quant aux trois autres cas d'esclavage, la police de Guérou les a tout simplement ignorés. Il semble même que les autorités administratives soient plus occupées à aider les esclavagistes à faire disparaître les preuves de leurs forfaits plutôt qu'à appliquer la loi.

 Aux dernières nouvelles, une réunion tribale, regroupant des membres de la tribu des Tajekanet (majoritaires à Guérou) et d'autres des Ideygheb (tribu de Echayaa qui a été entendue par la justice), à été tenue ces derniers jours. A l'issue de cette réunion, il a été décidé d'organiser une marche de protestation à Gérou pour exiger la clémence de l'Etat vis à vis de l'accusée et un châtiment exemplaire à l'encontre du président de IRA qui a été à l'origine de l'humiliation de Madame Echayya Mint Ebbouhen la trainant devant les tribunaux...La marche a effectivement été organisée à Guérou avec grands renforts de haut-parleurs exigeant que Biram Dah Abeid et ses camarades soient châtiés et demandant vengeance pour l'honneur bafoué de la dame.

                A Nouakchott, un autre cas a été dévoilé par les membres du bureau d'IRA de Dar Naim. La victime est un petit garçon appelé Cheikh Ould El Hacen, âgée d'environ 10 ans, de son père El hacen et de sa mère Lalla mint Salem. Amené à Nouakchott, il y a un mois, par Monsieur Mohamed Lehbib Ould Essouvy Ould Elbar, il habitait, déclara-t-il à la police, la localité Lebneya qui dépend de la commune de Tintane dans le Hodh Elgharbi. Ould Essouvy est aussi le maître des parents de Cheikh. Il "importa" Cheikh pour "aider" son épouse Zeynab Mint Weyah. D'après les déclarations du petit esclave, tous les enfants de la famille sont scolarisés et nourris à leur faim. Lui non. Pourtant, quand il était dans son village il allait à l'école. Chez ses maîtres, il ne va plus à l'école et, à la place, il doit s'occuper du ménage de la maison et faire la vaisselle.

                Le bureau d'IRA a, là aussi, porté plainte contre ces auteurs d'esclavage et a guidé l'équipe de la brigade des mineurs vers le domicile incriminé. L'enfant et sa maîtresse esclavagiste ont été conduits au commissariat alors que le mari, d'après son épouse, serait parti travailler au Mali. La police a fini par confier le petit esclave au soin de l'IRA de Dar Naim.

Au dernières nouvelles le dossier a été présenté Jeudi 31 Janvier 2013, devant le procureur de Nouakchott, qui a décidé de le remettre a la brigade des mineurs pour complément d'enquête, en cherchant  à faire venir les parents de la victime et le maitre esclavagiste qui l'avait amené à Nouakchott..  Notons que – jusqu'à présent -  la police n'a aucun plan  pour faire venir c'est personnes concernée par l'enquête et que la principale présumée esclavagiste M. Zeinebou mint Weyah a été purement et simplement relaxer par le procureur.

                En raison de la découverte de ces cas d'esclavage avérés, et le manque de volonté de l'état de les traiter convenablement, notre organisation, IRA-Mauritanie, a décidé de lancer une série de manifestations et de sit in à partir de Samedi 02 Février  2013, et de façon simultanée à Nouakchott, Guérou et Kiffa pour forcer les autorités à ouvrir les cinq dossiers d'esclavage notoirement avérés. En outre, le Président d'IRA, Biram Dah Abeid, envisage de se rendre lui-même à Guérou pour suivre ces dossiers et voir ce que répondra l'Administration aux requêtes des criminels esclavagistes qui, non contents d'avoir été pris en flagrant délit d'esclavagisme, considèrent, en toute impunité, comme étant une atteinte à l'honneur que d'être interrogé par la justice alors qu'ils se permettent, sans vergogne aucune,  de maintenir  des personnes humaines dans l'esclavage.

                L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste, après avoir instruit les cas décrits plus haut, affirme ce qui suit:

1- L'exigence, de la part des Autorités, d'appliquer l'intégralité des  lois criminalisant l'esclavage et notamment la loi 048/2007 et le denier texte constitutionnel de 2012 considérant l'esclavage un crime contre l'humanité.

2- L'appel, adressé à l'opinion publique nationale et internationale, aux organisations de défense des droits de l'homme, aux partis politiques et aux élus de se tenir aux côtés des esclaves et descendants d'esclaves qui sont les victimes du déni officiel de l'esclavage dans un pays où les cas de maintien dans la servitude sont maintenant légion et pas seulement à Guérou;

3- Son intention d'user de tous les moyens pacifiques et licites pour amener les Autorités du pays à traiter les dossiers de l'esclavage avec l'attention qu'ils méritent et ce jusqu'à voir les vrais coupables châtiés et les victimes rétablies dans leurs droits moraux et matériels.

Nouakchott le 01 Février 2013
Le Bureau Exécutif

 

 

 

 

 

 

 

Communiqué de presse : Un juge mauritanien se vente en public de posséder 25 esclaves et le policier de garde humilie les antiesclavagistes

 

Nous apprenons à l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) que le président de notre section de Toujounine (quartier de Nouakchott), Monsieur Baba Traoré, a porté plainte ce samedi 12 janvier au commissariat d’Arafat 2 contre le dénommé Sidi Mahmoud Ould Hamadi, né en 1952 à Tamchekett et qui a déclaré aux policiers être juge (Ghadhi) à Adel Bagrou (Est du pays), pour pratiques esclavagistes. Le conducteur du taxi qui transportait les deux hommes était témoin de la scène que nous exposons dans ce communiqué.

Un vif débat s’était engagé parmi les occupants du taxi autour de la question de l’esclavage. Monsieur le juge défendait mordicus la totale légalité de l’esclavage et l’impossibilité absolue pour un Etat islamique, comme la Mauritanie, de combattre des pratiques qui, selon lui, sont partie intégrante de la loi d’Allah. Il clama, haut et fort, que lui-même possédait 25 esclaves qui habitent tous, présentement, dans les environs de Tamchekett et qu’il était disposé à répéter ces déclarations devant n’importe quelle autorité publique. C’est alors que le représentant d’IRA, prenant le juge au mot, lui déclara qu’il compte porter plainte contre et le défia de l’accompagner au commissariat. Confiant dans la solidité de ses arguments, le juge n’hésita pas un moment avant d’accepter de relever le défi du militant antiesclavagiste et les deux hommes se dirigèrent vers le commissariat d’Arfat2 accompagnés par le chauffeur de taxi qui joua le rôle de témoin.

Arrivé au Commissariat d’Arafat2, le militant antiesclavagiste fut étonné du peu d’empressement dont firent preuve les policiers pour enregistrer sa plainte et prendre le témoignage du chauffeur de taxi. Pour seule réponse, on leur suggéra d’aller au Commissariat d’Arafat1. Au Commissariat d’Arfat1, l’accueil ne fut guère plus chaleureux, bien au contraire ! Le policier de garde leur débita un flot d’injures et d’insanités du genre, à l’adresse de Monsieur Traoré, « tu n’es qu’un esclave », « vous les esclaves, vous êtes devenus fous… ».

Aux dernières nouvelles, le juge esclavagiste ne fut guère inquiété et reprit ses activités revigoré par le soutien de l’Administration et de l’Etat malgré les discours officiels et malgré les grandes proclamations de l’application de la loi criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes.

A la suite de ces événement et pour mettre un coup d’arrêt à l’impunité, nous à l’IRA, avons appelé à un sit-in, ce dimanche 13 janvier à 10 heures, devant les locaux du commissariat d’Arafat 1, pour réclamer l’application de la loi à l’encontre du policier qui a humilié notre camarade et du juge esclavagiste qui se vente de bafouer la loi.


La Commission de Communication

 

 

 

 

 

 

 

L’affaire du berger El Hacen

Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

Nous apprenons à l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) que le corps du jeune El Hacen Ould Ely Vall, 21 ans, gardien de dromadaires pour le compte de l’homme d’affaires Eminou Ould Khouna, a été découvert sans vie dans les environs de la localité de Wad Ennaga. La victime avait contacté, pour la dernière fois, les siens à la veille de la fête d’El Adhha pour leur signifier son désir de quitter le service de son patron. Des sources familiales rapportent que l’homme d’affaires Eminou Ould Khouna les avait contactées pour les informer que son employé avait égaré son chemin il y a de cela 20 jours. Le même homme d’affaires avait, lors du même entretien, refusé d’aider à organiser les recherches pour retrouver son commis. Après la mort du gardien de ses dromadaires, Ould Khana, s’était contenté d’indiquer aux siens, par l’intermédiaire de son frère, l’emplacement où le corps a été découvert !

Après la découverte du corps d’El Hacen, la brigade de la gendarmerie avait dépêché l’un de ses éléments pour identifier la victime. Mais jusqu’à aujourd’hui pas la moindre question n’a été adressée à l’homme d’affaire Ould Khouna. Le médecin légiste n’a pas, non plus, rendu publiques les causes de la mort de la victime.

Tout en fustigeant l’attitude nonchalante qu’adoptent les autorités vis-à-vis de cette affaire, IRA exige :

  1. L’ouverture d’une enquête autour des causes de la mort de ce jeune berger. Cette enquête se doit de viser, entre autres, l’établissement des liens entre cette disparition et la volonté qu’avait exprimée la victime de quitter son patron ;
  2.  L’audition de l’homme d’affaires Eminou Ould Khouna qui devrait expliquer ses rapports les plus récents avec la victime notamment après la manifestation par cette dernière du désir de le quitter ;
  3.  L’exhumation du corps de la victime en présence de ses ayant-droits affin qu’un médecin légiste y pratique une autopsie visant à définir les causes et les circonstances de sa mort ;
  4. De mettre fin à l’impunité du dénommé Eminou Ould Khouna qui n’a eu de cesse de sévir et de tourmenter de paisibles citoyens en évoquant de façon ostentatoire ses liens de parenté avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz ;


Nouakchott le 8-12-2012
La Commission de Communication

 

 

 

 

 

 

 

Un boutiquier Hratin victime du racisme d’État


INITIATIVE POUR LA RÉSURGENCE DU  MOUVEMENT ABOLITIONNISTE

Un boutiquier Hratin victime du racisme d’État


Dans son combat contre l’injustice et l’arbitraire, IRA-Mauritanie porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale le cas du boutiquier Al Mawloud Ould Abeidat, victime exemplaire de la connivence coupable entre les forces sociales dominantes et les différents rouages du système judiciaire en Mauritanie.

Al Mawloud, petit commerçant Hratin, loue l’échoppe n°G1 située au Marché El Avia prés de la Banque Mauritanienne pour le Commerce International (BMCI) à Nouakchott. Il verse mensuellement l’un des loyers les plus élevés (190 000 Ouguiyas, quittances à l’appui) aux propriétaires, Mohamed Ali et son père Mohamed Salem Ould Mohamed Mahmoud.

Pour des raisons qu’eux seuls connaissent et que le Tribunal du Commerce de Nouakchott, seule instance compétente dans ce genre de litige, avait rejetées à trois reprises, les propriétaires ont décidé de chasser Al Mawloud de son échoppe. Ils échouèrent aussi, devant le même tribunal, à lui imposer l’augmentation exorbitante du loyer (qu’il voulait faire passer à 390 000 UM) qui l’aurait obligé d’évacuer les lieux.

Débouté devant le Tribunal de Commerce, les propriétaires font appel à des connaissances au sein de la Police. Ainsi, en dehors de tout cadre judiciaire, Mohamed Ali se présenta, sous une escorte policière fournie par le Commissariat n°1, pour fracasser la porte de la boutique d’Al Mawloud, saccager ses marchandises avant d’emmurer l’entrée.

Arrivé sur les lieux, Al Mawloud rouvrit sa boutique en dégageant les matériaux qui en obstruaient l’entrée et remis de l’ordre dans son commerce avant de déposer plainte auprès du Procureur de la République. Mais le Procureur de la République ignora la plainte d’Al Mawloud et jugea recevable la plainte déposée, ultérieurement, par les propriétaires et qui lui a été transmise par l’un de ses adjoints.

C’est ainsi qu’Al Mawloud, dont la marchandise a été saccagée et la boutique défoncée, se trouva objet de poursuites pénales, placé sous contrôle judiciaire pendant deux mois avant d’être condamné, mercredi dernier (21 novembre 2012), à trois mois de prison ferme. Toutes ses requêtes d’indemnisation pour préjudice commercial ont été rejetées pour incompétence de la Cour Pénale qui renvoie, pour ces questions de litige commercial, au Tribunal de Commerce!

L’IRA- Mauritanie :

- Considère que ce litige est de nature commerciale et a été tranché, au profit d’Al Mawloud, par le Tribunal de Commerce.

  Dénonce avec vigueur la mise à disposition, en dehors de tout mandat, d’éléments de la Police au profit de justiciables qui se sentent au dessus de la Justice

 Exige que toute la lumière soit faite autour de cette affaire. En attendant, nous demandons la remise en liberté d’Al Mawloud et l’examen de la plainte qu’il a introduite au près du Procureur de la République.


Nouakchott le 25/11/2012

La commission de communication

 

 

 

 

 

 

 

 

Allocution de M. Biram DAH ABEID à l’occasion de : La 5ème Session du forum des Nations-Unies ....

La 5ème Session du forum des Nations-Unies sur les Droits des Minorités à Genève en Suisse :

27-28 Novembre 2012

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;

Mesdames et Messieurs les représentants des Ong

Permettez-moi d’abord de vous faire part de l’honneur que j’ai de m’exprimer devant votre auguste assemblée. L’opportunité qui m’a été offerte d’être devant vous aujourd’hui, trois mois après ma sortie des geôles de la République Islamique de Mauritanie, témoigne de votre engagement en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme dans mon pays. Cela me réconforte dans mon combat de tous les jours et raffermit mon engagement en faveur du respect de la dignité de la personne humaine.

Mon intervention devant vous aujourd’hui, intervient deux semaines après la présentation par le gouvernement mauritanien de son rapport périodique sur les droits de l’homme devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.

Faut-il rappeler que le mobile de mon emprisonnement en compagnie de mes amis à partir du 28 avril 2012, a fait l’objet de toutes les instrumentalisations par le gouvernement mauritanien ainsi que par la délégation officielle qui est venue présenter ledit rapport devant les commissaires de l’ONU.

En effet, les érudits, les imams, les partis politiques, les magistrats et le pouvoir ;  bref l’essentiel des corps et cercles de leadership en Mauritanie – tous domaine exclusif de la minorité dominante arabo-berbère- ont mis l’accent sur le prétexte selon lequel, je portais atteinte à la sureté de l’Etat, raison pour laquelle j’ai été envoyé en prison. Cette tactique sournoise des autorités mauritanienne consistait à m’exclure de la communauté de destin, voire de l’existence sociale pour me punir d’avoir brûlé à titre symbolique, des exemplaires d’écrits de jurisconsultes de sociétés esclavagistes, datant du 9-15e siècles après JC. Ces textes d’exégèse prétendants interpréter le Coran et la geste du Prophète de l’Islam, ont conduit à la production d’un véritable code noir, d’essence racialiste, foncièrement anti humaniste, vecteur de stigmatisation et de violation des principes universels d’égalité à la naissance et en droit ainsi que la violation de l’esprit et de l’essence égalitaire et de justice du Coran et de l’enseignement du prophète. Ce corpus de l’ignominie, encore enseigné dans les écoles de mon pays, légitime, sur les corps des victimes noires, la castration, la vente, le viol et préconise le travail forcé; la doctrine qui en découle, sacralisée et défendue par les garde-chiourmes de l’orthodoxie, tend à devenir sacrée et s’érige, alors, en vérité incontestable, en dehors de quoi commence le blasphème, l’hérésie, l’apostasie.

Elle partage les musulmans en deux catégories, en maitres et en esclaves; de même cette représentation archaïque du monde, interdit à la femme toute fonction dirigeante dans la société, dont notamment la faculté d’exercer la fonction de dire la loi. Selon les promoteurs d’une telle vision de la vie, la gente féminine serait faible de nature, peu rigoureuse au jugement, incapable de trancher dans le sens de l’équité, congénitalement exposée à la tentation satanique. Ainsi, elle se retrouvent figée dans le statut de « mineure à vie », à cause de son sexe ; en parallèle mais découlant de la même source, l'esclave n’est plus qu’un objet, un bien meuble, à cause de son infériorité consubstantielle, intrinsèque dirait-on.

En conséquence, la classe politique et religieuse mauritanienne – en majorité de tendance esclavagiste – m’a très vite décrété apostat et condamné, prétextant que j’ai attenté au sentiment religieux des mauritaniens, porté atteinte à la sureté de l’État et osé appartenir, voire diriger une organisation illégale...etc ; La plupart des leaders politiques de mon pays, ont préconisé notre condamnation à mort, par l'application de la Charia.

Notre acte d’incinération symbolique de ces livres, relève d'une tradition de subversion et de contre- culture, bien enracinée dans l'histoire du monde arabo-musulman, dont se réclame la Mauritanie. Nous défendons que cet acte s’inscrit en droite ligne dans textes internationaux consacrant la liberté d’expression ; textes auxquels la Mauritanie est partie. Par un tel acte, nous avons voulu interpeler la communauté internationale en général et le monde musulman en particulier, sur deux faits importants: pour que

-          la Mauritanie mérite le qualificatif d’Etat de droit, elle devrait donc s’accorder, enfin, aux exigences du droit international où elle s’empresse souvent de s’engager, non sans tapage et mauvaise foi.

-          Ce pays doit aussi mériter son qualificatif « islamique » et ce en se conformant au commandement du livre saint, le Coran, à propos de l’équité, de l’égalité, de la justice, de la fraternité entre les humains, ainsi qu'aux enseignements du prophète Mohamed (PSL) quant aux devoirs de soutien pour les humbles, les opprimés, l'amour du prochain, l’éloignement du mensonge et du faux...etc

Hélas, chers amis congressistes, par les appels et incitations au meurtre contre nous, auxquels les segments dirigeants de notre société et de notre État, précédemment cités, se sont adonnés suite à notre acte de protestation, il s’avère que le slogan de la démocratie, de l’État de droit, le manège des ratifications des différentes conventions internationales, constituent des trompe-l’œil visant à faire bonne figure devant la communauté internationale,  sans jamais sacrifier au droit des gens. C’est de la duperie permanente dont la continuité s’alimente du double langage : en langue étrangère et devant des étrangers, le pouvoir mauritanien tient le langage policé d’une conformité irréprochable quant au respect de la dignité et à la liberté humaine ; en langue arabe et entre soi, il s’arcboute sur ses certitudes racistes et de caste et couvre son infamie sous le bouclier de la religion !!!

Mesdames et Messieurs, la prestation de la délégation gouvernementale mauritanienne, le 15-16 novembre 2012 devant le Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies au cours de l'examen périodique universel, étayent nos observations antérieures, jusqu’à la caricature.

Ainsi, au-delà des torts que les représentants officiels mauritaniens sont habitués à nous infliger, en nos qualités de démocrates et de défenseurs des droits humains, ils ont ajouté, durant leur exercice pathétique, un immense tort à l'Islam et aux musulmans, de par le monde ; ils ont fait endosser, à l’Islam, la persistance de toutes les injustices subies par des franges majoritaires mais démunies de la société à mauritanienne - malades du sida, femmes, esclaves, anciens esclaves ou Hratin, ethnies noires, etc. Le summum  a été atteint lorsque les représentants de la Mauritanie se sont réfugiés derrière "l’incompatibilité de la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels avec les préceptes de l’Islam, religion de l’État et du peuple"  selon la Constitution. Il s’agit à notre sens d’une déclaration grave, inédite par sa violence et ce à quoi la communauté internationale devrait réagir avec vigueur et sans délai.

Sur le fond, le propos est non seulement faux mais aussi et surtout infondé car l'Islam est, de l'avis de tous les démocrates musulmans une religion de justice, d’égalité et de paix même si, dans des sociétés musulmanes, bien des milieux, et non des moindre, s’adonnent à l'injustice et instrumentalise la religion à cette fin inavouée. Or, les délégués de la Mauritanie devant le conseil des droits de l’Homme de l’ONU, soutiennent que "si l’égalité homme femme ne peut pas être réalisée, c’est Dieu qui l’a voulu ainsi"; il y a là une contradiction flagrante dans la politique des droits de mon pays.

On se demande pourquoi la Mauritanie n'a pas été, comme les autres pays musulmans qui, sans se renier sur le plan religieux, se conforment aux lois et conventions qu'ils ont ratifiées; pourquoi le gouvernement mauritanien adhère à des textes supérieurs à ses lois - y compris constitutionnelles – et s'engage à les appliquer, tandis que ses diplomates rejettent de telles références, pour incompatibilité avec l'Islam ?

Les membres du gouvernement qui ratifient, ne sont-ils pas du même Islam que ces diplomates?

Autre source d’inquiétude de notre part, la réponse de la délégation mauritanienne à la question des commissaires onusiens concernant les programmes de la Mauritanie contre le sida, ce à quoi  la  délégation mauritanienne répondit: Je cite : "l’État Mauritanien n’a pas de programme de lutte contre le sida autre que l’abstinence telle que prescrite par le Saint Coran". Cela se passe de commentaire, je vous laisse apprécier vous-mêmes.

Pendant ce temps, l'argent de la lutte contre le sida, octroyé par l'ONUSIDA a été dilapidé, par des cadres de la haute fonction publique et de prétendus érudits jurisconsultes, dans le cadre d’un plaidoyer et d’une sensibilisation souvent bâclés, pour ne pas dire inexistants. Le plus connu de ces scandales de corruption inter-tribale demeure impuni. Et, de surcroit, nos diplomates nous replongent dans l’aventurisme en matière de santé publique, quand ils prétendent lutter contre une maladie si gravissime par des arguments idéologiques.

Concernant l'esclavage, je nous voudrions d’emblée vous dire, que malgré leur pourcentage démographique(50%), qu’il y a de très rares haut fonctionnaires mauritaniens issus de la communauté servile ; ces descendants d’esclaves, dont je fais partie et dont fait partie l'ambassadeur de la Mauritanie à Genève, trois ministre du gouvernement sur trente, bénéficient de temps à autres de nominations à des postes qui riment avec la récompense quand on assume le faux témoignage sans trop de scrupule. C’est pourquoi les rares Hratin cooptés pour cette tâche, qui consiste à la négation des souffrances de leur communauté et s’évertuent, en vain, à étouffer la parole des victimes de pratiques esclavagistes par ascendance dont souffre directement plus de 20% de mauritaniens et pâtit, à titre incident, la majorité de la population. Ainsi le ministre chargé des questions de droits de l’Homme  et la mission diplomatique de Mauritanie se sont employés au déni des pratiques esclavagistes traditionnelles tout en soutenant l’actualité de l'esclavage moderne en Mauritanie !!! L'esclavage moderne n'est pas moins criminel et avilissant que l'esclavage traditionnel.

D'autre part, la mission diplomatique de Mauritanie à Genève, abrite une personne esclave ou d'origine esclave; cet individu se trouve sous le joug d'un fonctionnaire de l’ambassade, une femme qui serait son maître ou son ancien maitre; donc, à l'instar de l'ambassade de la Mauritanie à Paris dont le comptable, en catastrophe, a pu exfiltrer vers la Mauritanie une fille qu'il détenait comme esclave. D’identiques présomptions pèsent sur la représentation de la Mauritanie en territoire de la fédération helvétique.

Chers amis, cet incident qui s’est déroulé, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu le 15-16 novembre dernier, a révélé, sans intervention de notre part, donc de manière spontanée, le véritable visage du système de domination ethno-tribal en Mauritanie, de plus en plus tenté par l’instrumentalisation de l’extrémisme religieux pour retarder la fatalité démocratique en s’opposant aux aspirations de plus en plus véhémentes des nombreuses populations serviles, par des arguments obscurantistes. Par sa complaisance, son discours et ses attitudes, l’élite dirigeante mauritanienne, même si elle cultive des manèges et une façade démocratiques, elle nourrit, en dessous, toutes tendances confondues, des stratégies d’évitement, de confusion et de déception, de nature à entretenir une façade de respectabilité, afin de mieux contenir l’aspiration des Hratin, des noirs et autres laisser pour comptes, à la dignité, à la liberté et au bien-être, et ce dans un élan démocratique et rationaliste qui parcourt le monde et gagne les peuples.

En dépit du peu d’influence du pays, l’implication idéologique de ses élites, dans la préparation des esprits à une prise de pouvoir par les fractions de la société les plus perméables au terrorisme et à l’intolérance, ne saurait être sous-estimée et mérite un suivi vigilant. En ce sens, notre combat, contre l’esclavage, le fanatisme confessionnel, le sexisme et le racisme participe de la résistance – du monde libre - à la menace globale. Notre combat est l’avènement d’une Mauritanie où tout être humain est respecté indépendamment d’aucun fait particulier mais du seul fait de sa qualité d’être humain.

Notre combat est le vôtre ;

 Je vous remercie du fond du cœur de votre aimable attention !

Biram Dah ABEID, Président d’IRA-Mauritanie
Palais des Nations
Genève, Suisse
Palais des Nation
Genève, Suisse

 

 

 

 

 

Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste
Communiqué

Le Procureur de la République près la Cour de la Wilaya de l’Adrar, Monsieur Mohamed Ould Bekar, reproduisant de la sorte un comportement coutumier de ces juges mauritaniens à la solde des esclavagistes, a classé sans suite le dossier de l’esclave « Souadou », assassinée par ses maîtres dans la localité de « Hassi Etyour », prés de« Legdeym », située à 25 km de la ville de Wadane (département) dans la région de l'Adrar (7e région), au nord de la Mauritanie ;

L’abandon de ce dossier a été décidé à la suite d’une parodie d’enquête menée à la hâte par la gendarmerie , et qui n’a pu expliquer pourquoi le corps de la malheureuse s’était-il retrouvé, sans vie, au fond d’un puits. Sans se donner la peine de se rendre sur les lieux, les autorités administratives en Adrar, et avec eux le Procureur, se sont contentées des déclarations des maîtres esclavagistes, concluant au suicide de la victime. Cette thèse unanimement rejetée par les habitants des lieux est en flagrante contradiction avec de nombreux indices attestant de la nature criminelle de la mort de « Souadou ». Les enquêteurs ont refermé le dossier en abandonnant, par la même occasion, la mère de la victime à son chagrin et à sa condition d’esclave entre les mains de la famille responsable de l'assassinat de sa fille.

Notre organisation (IRA-Mauritanie) avait publié un communiqué le 6 novembre 2012, à propos de l’affaire « Souadou », trois jours après son drame. Nous y demandions l’ouverture d’une enquête à propos de la mort de cette dame qui semble avoir été victime d’une crise de jalousie. Sa maîtresse l’aurait faite disparaître après avoir découvert que son mari la trompait avec elle en jouissant de la sorte d’un droit de cuissage coutumier chez les esclavagistes de Mauritanie. Les habitants du village sont d’autant plus choqués qu’il se murmure que le mari volage serait aussi le père de la victime dont il prenait, déjà, la mère pour concubine…

L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en alertant sur le risque encouru par la paix civile en Mauritanie, réaffirme :

  1.  Son invitation aux défenseurs des droits humains en Mauritanie et de par le monde à se mobiliser à la mémoire de la défunte esclave morte du fait de ses maîtres dans les environs de Wadane en Adrar
  2.  Sa dénonciation de la perpétuation de l’esclavage et des pratiques esclavagistes légitimées par des ouvrages de jurisprudence tels les livres de Khalil, ibnou acher, el akhdari dont l’incinération symbolique avait valu à IRA, son président, et ses militants d’être voués au gémonies et jetés en pâture à la vindicte populaire;
  3.  Sa condamnation sans équivoque de la connivence coupable des autorités régionales de la Wilaya de  l’Adrar avec les maîtres d’esclaves leur permettant de jouir d’une impunité incompréhensible ; ces autorités refusent de prendre les dispositions nécessaires pour élucider cette triste affaire.


Nouakchott le 12/11/2012
La commission de communication

 

 

 

 

 

Communiqué : Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

 

De nombreux organes d’information se sont fait l’écho, ces derniers jours, de la triste nouvelle du suicide de l’esclave Saada survenu dans la ville de Wadane (nord de la Mauritanie. Ce présumé suicide serait intervenu après que la maîtresse (K.B.) de la dite esclave avait découvert une relation d’adultère entre cette dernière et son mari (Mohamed Bouya). Le mari aurait fait valoir son droit de cuissage coutumier autorisé dans le cadre du code de l’esclavage tacitement en vigueur en Mauritanie. Les autorités régionales et sécuritaires montrent peu d’empressement à élucider cette affaire.

Les habitants de cette localité affirment que les maîtres avaient vite fait d’enterrer la dépouille de l’esclave et que l'épouse du mari volage ne serait pas étrangere à la survenue du supposé suicide. Une équipe de la gendarmerie s’est déplacée sur le lieu-dit « Hassi Tyour », prés de la localité de « Legdeim » située à proximité du cratère de Wadane (25 Km de la ville du même nom) et a procédé à l’exhumation du corps de la défunte.

Cette triste affaire souligne avec une acuité particulière la pertinence des alertes répétées que lance l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) à propos des pratiques, prévues dans le code de l’esclavage, de la mise à disposition sexuelle de la part des maîtres des corps de leurs esclaves sans défense. L’impunité des ces maîtres esclavagistes n’est plus tolérables.

L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) lance, encore une fois, un cri d’alarme à l’occasion de cette triste affaire tout en exigeant :

1- Le châtiment le plus sévère à l’encontre des responsables de cette affaire ;

2- L’association des organisations de défense des droits de l’Homme au déroulement de l’enquête pour que l’opinion publique soit éclairée le plus impartialement possible

3- La mise en place d’une stratégie globale visant à mettre les femmes esclaves à l’abri de ce genre de pratiques infamantes.

Nouakchott le 06/11/2012
Le bureau exécutif


 

 

 

Sit-in 30 10 2012 DEVANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL




 

IRA – Mauritanie a organisé ce matin un sit in devant les bureau du conseil constitutionnel pour poser une question tout à fait d'actualité, à savoir : qui gouverne la Mauritanie ? et pour réclamer le droit des mauritaniens à l'information par rapport à la santé du président.

En prenant la parole devant les journalistes le Vice président de L'IRA, Brahim Bilal  EBEID à dit que IRA réclame un changement radical et non un système maure par un système maure, mais il faut que l'on adopte le système des quotas; les Hratin font plus de 50% de la population et ils doivent avoir un quota correspondant a ce poids… il n'est plus acceptable de voir un gouvernement de 30 ministres dont plus 20  maures
 

Compte rendu du porte parole
Mr Ould Imijine Oubeid
writer and journalist





 

Communiqué - IRA-Mauritanie
 

Nous venons d’apprendre, à l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), avec tristesse, l’assassinat du citoyen El hacen Ould Brahim, mort sous la torture au sein de la prison de Dar Naim. Deux autres prisonniers ont, eux aussi, été victimes des mêmes pratiques et sont dans des états très graves.

Selon les informations qui nous sont parvenues, les maisons d’arrêt mauritaniennes sont le théâtre de tortures et de traitements dégradants et inhumains et les auteurs de ces pratiques ne s’en cacheraient plus. En plus, l’écrasante majorité des pensionnaires victimes de ces sévices appartiennent à la communauté Hratine. La plupart est en rupture de ban, sans aucun recours ni moyens de se soustraire aux sévices des tortionnaires sadiques et sans pitié.

L’IRA, tout en présentant ses condoléances les plus attristées à la famille d’El Hacen Ould Brahim et en souhaitant prompt rétablissement aux deux autres victimes, exprime :

  • sa plus ferme condamnation et sa plus haute indignation devant les traitements inhumains que subissent les prisonniers mauritaniens en violation flagrante de la Constitution et des accords signés par le pays ;
  • son exigence d’ouvrir une enquête pour élucider les circonstances de ce triste événement, déterminer les responsabilités et cerner les contours de toute la chaîne de commandement qui y a mené. Des sanctions exemplaires et dissuasives doivent tomber à l’encontre de tous les maillons de cette chaîne.

Nouakchott Le 03/10/2013
La Commission de Communication


 

 

 

 

 

 

Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste

Communiqué

Depuis quelques jours, les autorités mauritaniennes se sont lancées dans une campagne d’une rare férocité visant les petits vendeurs et marchands ambulants opérant au sein des marchés de la Capitale. Cette campagne semble cibler plus particulièrement les membres des communautés les plus démunies et notamment les « Hratine ».

Si l’objectif était de maintenir la salubrité des lieux, les autorités semblent en oublier l’impératif de survie des citoyens et négliger les risques auxquels nous expose leur entêtement à poursuivre une telle campagne.

Pour toutes ces raisons, nous, à l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en affirmant notre soutien à tous les opprimés et notamment aux petits détaillants, appelons les autorités compétentes :

  •  A suspendre cette campagne en attendant de trouver une solution de rechange pour les vendeurs qui leur garantisse un moyen de gagner dignement leur pain quotidien ;
  •  A tenir compte du fait que ces petits vendeurs nourrissent des familles entières qui n’ont pas d’autres alternatives que cette activité ;
  •  A réserver des locaux et lieux commerciaux à prix abordables aux ressortissants des couches les plus fragiles dans le cadre d’une politique de discrimination positive assumée dont le but serait d’atténuer les inégalités ;

Nouakchott le 24/09/2012

La Commission de Communication



 

 

 

 

 

 

IRA - Mauritanie

Communiqué-Libération de Biram

Après quatre mois de détention illégale, de maltraitance et de privation de soins et d’examens médicaux sur fond de simulacre de manifestations populaires suscitées par le pouvoir exécutif et la classe politique, majorité et opposition confondues, les détenus de IRA et à leur tête le président Biram Ould Dah Ould Abeid ont été enfin libéré, Lundi 03 septembre 2012.

Une parfaite convergence dissimilant mal la connivence de la quasi-totalité des forces politiques de tous bords, issues pour l'essentiel des milieux esclavagistes dominants, ont tu leurs divergences, des semaines durant, pour se retrouver unies, autour d'un seul objectif, à savoir l'élimination à tout prix de IRA-Mauritanie et son président et laisser lieu à la légitimation de l’esclavage et ses pratiques pour rassurer les segments l'exerçant à tous vents.

Eu égard à la libération de son leader et ses camarades, IRA-Mauritanie :

  1. Remercie les partis politiques et les personnalités nationales, ceux-là qui se sont ressaisis et repris des positions justes visant la défense du président et ses codétenus en vue de préserver la paix civile et l’unité nationale ; les organisations nationales, sous-régionales et internationales des droits de l’homme ainsi que les élus ayant pris la défense du président et ses amis ; les érudits rangés à côté de IRA pour éclairer un public fanatisé à dessein ; les missions diplomatiques occidentales accréditées à Nouakchott et le barreau des avocats mauritaniens dont le rôle était déterminant dans l'extraction des camarades des serres de leurs geôliers.
  2. Dénonce cependant la poursuite du président et ses codétenus par le ministère public mauritanien de chefs d’inculpation gravissimes passibles de deux, cinq ou trente ans de prison tout comme de la peine de mort.
  3. Appelle tous les Mauritaniennes et Mauritaniens ainsi que l'ensemble des militants des droits humains de par le monde à se mobiliser pour que fin soit mise à ce genre d'accusations erronées et iniques aux relents de règlement de compte politique.
  4. Réclame le blanchiment total de Biram et ses camarades des crimes auxquels ils sont totalement étrangers comme l'atteste la décision de la cour criminelle du tribunal régional de Nouakchott devant laquelle ils comparurent le 27 juin 2012.


Nouakchott le 09 Septembre 2012
La commission de communication


 

 

 

 

 

 

Communiqué de presse : « Nous sommes des Oulad Bissbaa et l’Etat nous appartient. Je tuerai quiconque s’approcherait de nous et vous verrez que rien ne se produira… ! »



Nous venons d’apprendre, à l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), l’agression, de la part de deux jeunes gens, du garagiste Alioune Ould Abdellahi. La victime a reçu des coups au nez et à la bouche et a été transportée aux urgences. La police a arrêté les deux agresseurs mais, découvrant leur lien de parenté avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz, elle les a relâchés.

Selon la victime, les faits se seraient déroulés de la façon suivante : le mercredi dernier (01-08-2012), le garagiste réceptionne, de la part de l’un de ses clients habituels, un véhicule de la marque Toyota pour réparation. Après  la réparation, le client demande au garagiste de lui livrer le véhicule en un lieu convenu. Arrivé au lieu de rendez-vous, le client récupère son véhicule et demande au garagiste de conduire la voiture que le client conduisait (de marque Renault) à son domicile en lui expliquant que le propriétaire était parti rejoindre son lieu de travail à Taziazet. Mais, alors qu’il conduisait le véhicule Renault, le garagiste fut abordé par deux jeunes gens qui prétendaient que la voiture leur appartenait et qu’elle leur avait été volée. S’en suivit la bagarre et  les coups au visage. Devant la violence de l’agression des passants étaient tentés d’intervenir. C’est alors que l’un des jeunes gens sortit  un révolver et le brandit en criant : « Nous sommes des Oulad Bissbaa et l’Etat nous appartient. Je tuerai quiconque s’approcherait de nous et vous verrez que rien ne se produira… ! ». C’est l’intervention de la police qui mettra fin à l’agression. La victime fut transportée à l’Hôpital et les agresseurs conduits au Commissariat Nouveau du Ksar. Mais, très vite, les agresseurs seront relâchés après que la police a découvert leur lien de parenté avec le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Suite à ces événements d’une gravité rarissime, nous à IRA :

1-      Exprimons notre totale solidarité avec la victime de cette agression et exercerons toute sorte de pression pour que la police arrête les agresseurs et les défère devant la justice. Cette solidarité s’exprimera sous forme de sit-in devant le Commissariat du Ksar aux côtés des parents de la victime jusqu’à ce que justice soit rendue ;

2-      Exhortons l’ensemble des Mauritaniens libres à se lever pour barrer la route aux manœuvres occultes qui poussent aux affrontements entre groupes de citoyens du pays. Les agents de la police symbolisent l’Etat et il est clair, dans cette affaire, que ces derniers ont pris fait et cause pour les Maures en cherchant à les soustraire à la peine qu’ils méritent ;

3-      Dénonçons avec vigueur le fait que des personnes influentes possèdent des armes à feu et s’en servent au vu et au su de tout le monde pour terroriser de paisibles citoyens. Dénonçons l’utilisation réitérée de la parenté présidentielle comme permis de tuer comme ce fut le cas lors de l’Affaire Bedr Ould Mohamed Ould Abdel Aziz.


Nouakchott le 05-08-2012             
La Commission de Communication

 

 


 

 

 


Compte rendu de l'IRA-Mauritanie
 

Vendredi  le 27 Juillet 2012, une grande soirée de sensibilisation militantiste de contenu hautement culturel, religieux et droil’hommiste fut organisée conjointement par IRA-Mauritanie et KAWTAL YELITAREE à Ellmina dans la zone jouxtant robinet 4. Au cour de cette manifestation toutes les voix se sont levées contre l’injustice sociale, l’esclavage, le racisme d’état, l’exclusion, l’impunité et la mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciare, notamment dans l’affaire de l’incinération des livres apologisant l’esclavage où la volonté du président Mohamed Ould Abdel Aziz en connivence avec le procureur Cheikh Ahmed Ould Baba de maintenir les militants de droits de l’homme en prison nonobstant la dessaisie de la cours criminelle du dossier n’est plus à démontrer.

Prenant la parole, Djiby Sow président de KAWTAL YELITAREE, à dénoncé cet acharnement du président de la république contre les hommes justes qui sont arrêtés injustement pour motif d’autodafé des livres, alors que selon lui les raisons sont autres, car BIRAM est devenu une menace pour le régime et même pour le système, en plus il œuvre pour l’union des opprimés ( Haratine, poular, Wolof, Soninké et Bambara), et il lutte contre l’oubli car avec le pèlerinage d’INAL, site des martyrs pendus pour commémorer l’indépendance nationale en 1990-1991, par cet acte le militant courageux Biram à créer le lien organique entres les noirs seuls victimes de la discrimination, il a demandé le renfoncement de ce lien tout en demandant aux maures progressistes de venir tenir les mains des forces opprimées afin de bâtir une Mauritanie plus juste et plus égalitaire.

A son tour le premier vice Président de IRA-Mauritanie, Brahim Ould Bilal a soulevé deux questions :

1 - pourquoi l’IRA à incinérer les livres ?

2- et pourquoi les militants droits l’hommiste sont en prison ?

Selon le premier vice Président d’ IRA-Mauritanie, cette incinération est une expression d’un ras-le-bol des esclaves et des descendants d’esclaves contre ces livres qui légitiment leur asservissement et qui les ont brûlé avant que l’IRA les brule ; que depuis le militantisme de nos ainés avec le mouvement Elhor, dont certains sont décédés et d’autres sont en vie mais vieillis, le cri de l’opprimé a été lancé mais jamais il n’a été entendu, ce qui a amené la jeunesse qui refuse le compromis et la compromission de passer à une vitesse qui n’est pas supérieure, car si l’injustice perdure le pire à craindre risque de venir, que les livres (l’abrégée du soldat Khlil, incarné par l’actuel ministre de l’orientation islamique Mohamed Ould Nini et ses ramifications : Ibnou Achir, Alakhadari, et doussoukhi) justifient un fikh esclavagiste, se demandant pourquoi le fikh de la Jihad n’est plus enseigné dans les mahadras alors que le fikhs Klilien esclavagiste l’est toujours. Il ‘s’est étonné tout en fustigeant la prêché du vendredi passé de l’imam Ahmedou ould Habibou Rahmane où il dit que Khilil est divinisé par le Dieu et le prophète, ce qui n’est justifié ni par le saint coran ni la Souna certifiée.

Selon le premier vice Président de IRA-Mauritanie, Biram est arrêté parce que il fait peur aux forces réactionnaires qui voient en lui une menace pour leur privilège, et que c’est un homme qui défi les propriétaires d’esclaves la preuve est qu’aujourd’hui des esclaves sont abolis par l’IRA, exemple YARG et SAID ; il a dénoncé cette diabolisation des haratine qui ont refusé la compromission et le pacte de la honte avec un régime qui les opprime et qui sont privés de leurs droits les plus élémentaires, faisant remarquer que la dernière promotion de l’écoles polytechnique militaire composées d’enfants d’une seule communauté est provocatrice pour le peuple noire de Mauritanie.

A son tour GUELOGAL, le grand narrateur a galvaniser l’assistance par la verve de l’inspiration et la force du verbe à tel point que l’émotion était visible sur les visages, s’étonnant de l’hypocrisie de ce peuple où si un homme brule l’abrégé de Khlil qui n’est pas sacré toute une communauté se dresse contre lui alors qu’il ya des hommes qui possèdent dans leurs cœurs le saint coran qui ont été enterrés vivants dans des fosses communes en plein mois béni de ramadan et d’autres ont subi des morts lentes mais atroce c’est le cas Ba Abdoul, Djigo Tabssirou et Tene Yaoussouf Guéye, et que personne n’a bougé le petit doit. Réaffirmant que le combat de Biram Ould Dah et le combat de tous les opprimés et qu’il vaincra.

Cette soirée était animée par le groupe de rap DOULE BLAK qui ont vibré Elmina par des sonorités d’Harlem et des chansons révolutionnaires pour la liberté dédiées au grand leader Biram.

Nouakchott, le 29 juillet 2012

Cellule de la communication d’IRA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Birame Ould Abeid transféré au CHN à la suite d'un malaise


Birame Ould Abeid , leader du mouvement IRA a été transféré samedi soir , de la prison de Dar Naim vers le Centre national hospitalier service des urgences , à la suite d'un malaise , après les soins primaire et le diagnostique du médecin traitant , il a été préconisé de le maintenir a l'hôpital national pour au moins trois jours, mais les autorités ont décidé de le transférer a la prison civile de DarNaim pour être suivi dans le centre médical de la prison,

Ira vient de rendre publique un communiqué dans lequel elle met en garde contre toute détérioration de l'état de santé du président et exige de le placer là ou il peut être traité convenablement
A noter que Leila Mint Ahmed c'est rendu a la prison pour assister son mari dont l'état de santé est assez inquiétante.

A rappeler en fin que Biram et sept autres membres de son organisation croupissent en prison depuis trois mois sans aucune raison valable.


 

 

 

 

 

 

Communiqué: Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)



Suite à la diffusons par la radio du Coran d’une émission religieuse dans laquelle le conseiller du Ministre de l’orientation islamique, Ahmed Ould Ehel Daoud a procédé à la glorification et la justification des pratiques de l’esclavage, transgressant ainsi de manière flagrante et grave les dispositions de la loi N° OO48-2007, l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a entrepris une série d’actions dont des sit-in devant le parlement et la radio de Mauritanie, tout comme une campagne de sensibilisation et d’information de l’opinion publique et des partis politiques sur ces violations devenues de plus en plus récurrentes, dénotant, somme toute, d’une volonté délibérée de saborder l’effort national mené dans le cadre de la lutte contre l’exploitation et la discrimination sur les critères de la race et la naissance.

Ainsi nous avons été informés du limogeage de Ahmed Ould Ehel Daoude de son poste de conseiller du Ministre de l’orientation islamique. Cette décision prise, jeudi passé, au cours du Conseil de Ministre, et à laquelle vient s’ajouter l’annonce par le gouvernement d’une mesure visant le recrutement de 54 imams Haratines constitue une avancée importante mais insuffisante. En effet, la discrimination affectant les Hratines depuis l’indépendance touche l’ensemble des secteurs de la vie publique, entre autres les hauts postes de responsabilité de l’Etat : civils, militaires et paramilitaires. Elle ne se limite pas exclusivement aux domaines spirituels et religieux, comme d’aucuns s’évertuent toujours à l’insinuer.

A cet effet IRA :

1-     Prend acte de la décision du gouvernement de limoger Ahmed Ould Ehel Daoud de son poste de conseiller de Ministre, sachant qu’une telle mesure est de nature à dissuader toutes les manœuvres  de banalisation et d’encouragement des pratiques esclavagistes ; et considère que cette décision restera insuffisante tant que les directeurs des radios, Dedda Mohamed Lemine Salek et Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed, n’ont pas été sanctionnés et relevés de leurs fonctions ;

2-     Se félicite de la récente mesure de recrutement des 54 imams Hratines et considère qu’une telle décision va contribuer à réduire l’écart entre les différents segments de la société et réparer les torts issus du maintien de plusieurs décennies de privilèges indus ; et engage l’Etat à généraliser la discrimination positive à tous les organes de l’Etat pour asseoir l’équité et la justice nécessaires pour poser les bases de l’Etat régalien.

3-     Note avec satisfaction les propos du Dr Cheikh Ould Zein Ould Limam, membre du haut conseil islamique dans lequel il a confirmé qu'il ne voit aucune nécessité dans l'enseignement du rite malékite concernant l'esclavage qui est pour lui un viqh inutile confirmant ainsi les appels du mouvement abolitionniste à une révision générale qui mettra fin à l'enseignement de ces interprétations de l'Islam dans les Mahadras, les écoles et les tribunes d'information, et appelle les ulémas à suivre  Dr Ould Limam qui a fait preuve de courage et d’honnêteté  plus que jamais recommandés.

4-      Exprime sa surprise de l'apparition du « Faqih » esclavagiste limogé, Ahmed Ould Ehil Daoud, hier soir à la télévision de Mauritanie comme pour nous rappeler que sa sanction n'était que formelle  et orientée à la consommation politique et que les medias d'Etat continueront à enseigner l'esclavagisme n'en déplaise au hratin.


Nouakchott, le 15 Juillet 2012
Commission de Communication

 

 

 

 

 

 

 

Communiqué:Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)


Pour la deuxième fois et alors que les échos de la première provocation continuent à résonner parmi les esclaves et descendants d’esclaves, voilà que Radio Mauritanie, nous ressert, dans une émission de jurisprudence islamique diffusée vers 10 heures de ce dimanche soir (8 juillet 2012), les balivernes  de l’un de ces « Mufti s »  en négoce d’esclaves sur les ondes de la prétendue « Radio Coran ».

L’esclavagiste Mohamed Cheikh Ould Sidi avait démenti toutes les accusations que lui avaient adressées les abolitionnistes à propos de sa précédente sortie radiodiffusé pendant laquelle il s’adonnait  à l’apologie de la vente d’esclave dans un but de racheter les péchés des gens fortunés. Dans le but de crédibiliser son démenti, le dénommé Ould Sidi avait fait disparaitre les armes de son crime en détruisant la bande sonore qui contenait l’élément incriminé. Mais comment procédera-t-il cette fois ? Comment fera-t-il au moment où le Parlement est devenu une tribune du haut de laquelle la « leçon » radiodiffusée a été copieusement vilipendée et dénoncée ? Comment Mohamed Cheikh procédera-t-il cette fois alors que nous sommes très nombreux à avoir entendu cette « leçon » d’un autre âge ?

Le dimanche soir dernier, un événement d’une importance capitale s’est déroulé chez nous. Il démontre, encore une fois, l’étendue du mépris dans lequel sont maintenus les esclaves et les anciens esclaves mauritaniens et souligne la difficulté que les plus sages d’entre eux auront désormais à les empêcher de se déchaîner et de laisser libre court à leur juste colère et à l’accumulation séculaire de leur incommensurable douleur.

Il s’agit de la diffusion, par « Radio Coran », d’une « leçon » du « condensé de Khlil » traitant du « droit de la vente d’esclaves ». L’émission était animée par le « Faqih » Ahmed Ould Ehel Dawoud. Quand le « Faqih » avait terminé de disserter sur le droit des transactions impliquant le bétail et après avoir détaillé les conditions de leur validité et les circonstances de leur nullité, il entama le chapitre de la vente des esclaves rappelant qu’en Mauritanie, l’esclave venait juste après le bétail. Avec une pudeur toute empruntée, notre « Faqih », intitula ce chapitre par « du négoce de ceux qui ne sont pas libres », pour ne pas nommer les esclaves. Sans nommer les esclaves, Ould Sidi, a détaillé, lors de cette « leçon », les conditions de leur vente telles la nécessité qu’ils soient sains de corps et d’esprit et la possibilité d’annuler la transaction si un vice caché venait à se manifester après sa conclusion. Il a, par la suite, abordé les interprétations et jurisprudences coutumières du rite malikite en la matière qui continuent à être enseignées à nos enfants dans les villes et dans les campagnes.

Ainsi, Radio Mauritanie, est-elle devenue, sous la direction de l’esclavagiste Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed et de l’obscurantiste Dedda Ould Mohamed Lemine Saleck un outil  d’enracinement et de diffusion de la culture esclavagiste en propageant un « Vigh » de l’esclavage abusivement rattaché par les forces féodales à notre sainte religion.

C’est précisément l’enracinement de cette culture esclavagiste et de la prolifération de ces percepts appartenant aux enseignements de Khlil qui avaient été à l’origine de la regrettable opération d’autodafé. Aujourd’hui, nous assistons à une terrifiante nouvelle pratique dans ce domaine : alors que ces préceptes  étaient confinés dans des Mahadras isolées, les voilà, par la volonté de Mohamed Cheikh Ould Dedda, étalés sur les ondes de la Radio Nationale et martelés aux heures de meilleure écoute pour que nos générations montantes et nos enfants intériorisent le fait que l’esclavage était lié à nos sacralités et qu’il était impossible de s’en débarrasser.

Partant de toutes ces considérations, nous, à l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste  (IRA):

-          Exigeons le limogeage de Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed du poste de directeur de Radio Mauritanie ainsi que le limogeage de Dedda Mohamed Lemine Saleck du poste de directeur de « Radio Coran » ;

-          Demandons de sanctionner le jurisconsulte esclavagiste Ahmed Ould Ehel Dawoud et sa privation de l’accès aux tribunes publiques pour cause de trouble à l’ordre public et menace sur la paix sociale ;

-          Réaffirmons que Biram Ould Abeid et ses codétenus n’avaient fait que tirer la sonnette d’alarme pour alerter sur  l’existence d’un danger mortel pour notre société et demandons leur élargissement immédiat. Il parait clair, après les derniers sorties radiodiffusées et provocatrices, que les interprétations qu’ils avaient contestées constituaient de véritables chaînes entravant les esclaves et les empêchant de distinguer la lueur de la liberté ;

-          Rappelons, encore une fois, la nécessité de revisiter les références et l’ensemble du corpus jurisprudentiel dans le but de les purger et d’interdire l’enseignement du droit négrier et esclavagiste dans nos écoles et nos Mahadras et encore moins sur les ondes de nos radios ;

-          Remercions le Député Moustapha Ould Bedreeddine pour sa dénonciation au sein du Parlement, de la « leçon »  radiodiffusée incriminée ;

-          Appelons nos militants et sympathisants à continuer le combat acharné et paisible jusqu’à l’émergence d’une volonté réelle d’abolir l’esclavage par, dans l’immédiat, la mise à l’écart et la privation de tous les esclavagistes de l’accès aux centres d’influence, de prise de décision et des tribunes publiques ;

-          Engageons les partis politiques, les organisations de la société civile et les institutions internationales à redoubler de vigilance pour déjouer les tentatives des sbires du Pouvoir qui cherchent à semer la discorde parmi nous en procédant, par exemple, à ce genre de provocation consistant à mépriser une composante importante de notre peuple et en récidivant dans cette pratique.


Nouakchott le 10 juillet 2012-07-11

Le Bureau Exécutif


 

 

 

 

 

Communiqué de presse Bruxelles : IRA visite le parlement européen


Le vice-président de l’Initiative pour la Résurgence du  mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), Brahim Ould Bilal et le coordinateur de l’Organisation en Europe, Abidine Ould Merzoug, ont pris part, le 27 juin dernier, à Bruxelles,  a un panel sur la problématique de l’esclavage  moderne et de ses victimes au sein des enfants et des femmes.

Deux députés du Parlement européens et un grand nombre d’organisations internationales préoccupées par le problème ont pris part à ces discussions au cours desquels les dirigeants d’IRA ont mis l’accent sur le fait qu’en Mauritanie, « le peuple et le gouvernement continuent encore à accepter l’esclavage dans ses formes traditionnelles.» Ils n’ont pas manqué de souligner que le danger d’une telle pratique et sa persistance sont dus à une « mauvaise interprétation de l’Islam » et au maintien des esclaves dans une ignorance totale pour qu’ils continuent à se soumettre, malgré eux, à cette forme de domination.

De même, camarades ont évoqué l’emprisonnement arbitraire dont sont victimes le président d’IRA, Biram Ould Dah et ses compagnons, soulignant qu’il s’agit d’un moment crucial pour l’Organisation car au moment où se tient ce panel, des membres d’IRA sont jugés à Nouakchott par une justice mauritanienne qui n’a de justice que le nom, du fait même que le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait déjà prononcé le « verdict » contre Biram et ses compagnons avant même qu’ils soient présentés aux juges. Et il n’ y a pas de doute, dit l’un des intervenants, que la justice mauritanienne suit ce qu’ont promis le Président et son conseil des Ministres du 3 Mai 2012.

En marge de ce panel, la délégation d’IRA a rencontré des députés et conseillers européens auxquels ils ont expliqué les conditions difficiles dans lesquelles se trouvent les abolitionnistes en Mauritanie, leur demandant d’intervenir pour protéger les frères incarcérés de puis deux mois, contre les agissements du pouvoir et de ses supports.

 Ils ont insisté sur le fait que les aides qu’accorde l’Union européenne pour la lutte contre l’esclavage sont détournées par le pouvoir mauritanien pour servir plutôt à réprimer ceux qui s’opposent à cette pratique abjecte. Les députés européens et les organisations présentes, ont tous  promis de soutenir IRA dans son digne combat pour la libération de son président et de ses compagnons et jusqu’à ce que le gouvernement mauritanien aborde la question de l’esclavage avec sérieux.

Dans le même ordre d’idée, le vice-président d’IRA, Brahim Ould Bilal, a pris part, les 25 et 26 juin derniers, à un forum organisé par la Voix de l’Allemagne au cours duquel  il a eu à présenter une communication  sur le thème : « les haratines en Mauritanie et les médias partisans ».

Au cours de cette table ronde à laquelle ont pris part des centaines de journalistes venus des quatre coins du monde, des questions diverses ont été posées pour tenter de comprendre cette problématique qui, abordée dans la salle de réunion de la Voix de l’Allemagne, paraissait à la fois insolite et préoccupante pour l’humanité tout entière.

 Signalons que cette rencontre est organisée annuellement par la Voix de l’Allemagne et qu’elle a vue, cette année,  la participation de quelque 2000 journalistes et chercheurs, en plus de personnalités invitées pour venir aborder, devant l’assistance des questions qui les préoccupent dans leurs pays.

Au cours des débats parallèles, qui se tiennent dans les diverses salles consacrées à cela, et en fonction de l’intérêt que les participants accordent aux sujets abordés, le vice-président d’IRA, Brahim Ould Bilal, a accordé des interviews à des journalistes de renoms venant divers horizons, évoquant la persistance de l’esclavage en Mauritanie, le rôle joué par le pouvoir et certains milieux populaires dans sa pratique ainsi que la situation d’emprisonnement arbitraire dans laquelle se trouvent présentement le président d’IRA, Biram Ould Abeid et ses compagnons. Il n’a pas manqué d’évoquer également le procès de forme qui ne manquera pas de condamner les détenus d’IRA puisque le président mauritanien lui-même a déjà prononcé le verdict.

Le vice-président d’IRA a demandé enfin aux journalistes de demander aux gouvernements du monde libre de soumettre l’appui qu’ils accordent à la Mauritanie à une lutte effective contre l’esclavage et à l’application des textes le criminalisant. Il a conclut en disant que malgré, les insuffisances de ces textes, et l’orientation délibérément partisane qui leur est souvent donnée pour en exclure les haratines, comme le montre la composition du Conseil supérieur de la Fatwa et des recours gracieux ainsi que le Haut conseil islamique, constitué suivant l’humeur  et la culture obscurantiste  de l’élève de Cheikh Khalil, Ahmed Ould Neini, qui n’accorde aucune place aux anciens esclaves dans des structures de ce genre, et qui profite de l’ignorance totale du général pour faire passer ses désirs, malgré tout cela ces textes  restent inappliqués

IRA – Mauritanie
Coordination Europe


 

 

 

 

 

 


Le procès des abolitionnistes s’ouvrira le 27 juin 2012

 

Nous avons appris hier soir que les autorités judiciaires mauritaniennes  ont décidé de juger le président de IRA, Biram Ould Dah Ould Abeid et ses codétenus, ce mercredi 27 juin 2012 à Nouakchott.

L'IRA rappelle que les instances dirigeantes de l'organisation avaient déjà présenté leurs excuses à ceux que cet acte symbolique aurait choqués et que son président, Biram Ould Abeid, avait, lui aussi, adressé ses excuses écrites au Mauritaniens et aux Musulmans que l'autodafé aurait heurtés. Mais, malgré tout cela les pouvoirs publics ont maintenu leur agenda qui vise à instrumentaliser cette affaire pour régler des comptes avec l’Organisation qui dérange les protégés du système esclavagiste qui gouvernent ce pays.

Ce  procès sera le troisième pour l’IRA en deux années de combat sans relâche ; c’est donc encore une fois le procès de l’esclavage et cette fois-ci en s’attaquant à l’instrumentalisation de la religion pour légitimer un crime contre l’humanité tout en garantissant l’impunité totale aux esclavagistes pour, dit – on, préserver l’unité nationale et la cohésion sociale termes qui semblent, de plus en plus, se confondre  avec  les intérêts d’une communauté particulière . Voici le Général putschiste et ses Faghihs qui cherchent encore une fois  à détourner l’opinion nationale et internationale des vrais problèmes du pays.

IRA – Mauritanie tient à faire savoir ce qui suit :

·         Nous saluons le courage et la détermination des nos militants qui subissent chaque semaine les atrocités d’une police  politique peut patriote et peut civilisée ;

·         Nous mettons en garde contre les risques de mascarade que pourrait constituer ce procès en rappelant que le Chef de l'Etat en a déjà prononcé le verdict en demandant, en plein Conseil des Ministres, que le châtiment le plus exemplaire et le plus dure soient réservés à Biram et à ses camarades. Le même Chef de l'Etat avait également promis, à une foule venue – sur commande - lui réclamer la tête de Biram, une réponse ferme de la Justice ;

·         Nous rappelons notre attachement à l'unité nationale mais demandons à ce que cela ne soit pas au prix de la perpétuation de pratiques esclavagistes d'un autre âge, de la discrimination et du racisme d’etat ;

·         Nous remercions les organisations, partis et personnalités de défense des Droits de l'Homme qui nous ont accompagnés dans ce combat et réaffirmons son entière confiance en notre président Mr Biram Ould Dah Ould Abeid et en nos militants incarcérés.

Nouakchott, le 19 Juin 2012

Le Bureau exécutif

 

 

 

 

 

 

 

Déclaration conjointe


Un atelier de validation de la feuille de route sur la mise en œuvre des recommandations du Rapporteur spécial des Nations-Unies sur les formes contemporaines d’esclavage s’est tenu à Nouakchott du 30 au 31 janvier 2012. Cet atelier a regroupé des représentants du Gouvernement, des Nations-Unies, de la Société Civile et des Partenaires. En dépit du fait que les travaux furent forts utiles, nous tenons à partager les éléments qui suivent avec le public afin de maintenir le cap et d’éviter que le combat contre l’esclavage ne se vide de sa substance juridique.

Les organisations des droits humains ont souhaité la prise en compte des révisions suivantes :

la possibilité desdites organisations de se porter partie civile dans les affaires pour pratiques esclavagistes.

1. la révision en hausse des peines encourues par les personnes coupables de pratiques esclavagistes.

2. l’augmentation des indemnisations des victimes.

Les victimes d’esclavage ont besoin de conseil car ils renoncent facilement à leur droit sous l’influence des maîtres et de leurs proches. Dans notre pays, un voleur de téléphone portable peut écoper d’une peine allant de 3 à 5 ans de prison alors que la peine d’un esclavagiste, n’excède jamais 2 ans.

Les magistrats représentants le Ministère de la Justice ont fait bloc pour refuser ces révisions souhaitées. Cette position a crée une tension avec les représentants des organisations non-gouvernementales dans le groupe de travail numéro un. Ceci empêcha le groupe de compléter ses travaux et de valider les aspects de la feuille de route relatifs à la révision de la loi 048-2007 incriminant l’esclavage et les pratiques esclavagistes.

Devant cette situation, les organisations de défense des droits humains ayant participé à cet atelier :

-S’indignent de ce manque de volonté d’éradiquer le fléau de l’esclavage.

-S’insurgent contre les efforts œuvrant pour une stagnation de la lutte pacifique contre

l’esclavage.

-Appellent à la raison et au dépassement pour débarrasser la Mauritanie de ce mal qui compromet son unité et son développement.

-Recommandent une révision partielle de la loi 048-2007, pour mieux préciser les concepts, mettre fin à l’amalgame en supprimant la mention « présumé esclave » et corriger qu’il incombe aux personnes qui exploitent d’autres et faisant objets de plaintes et non aux victimes - d’apporter la preuve qu’il ne s’agit pas de relation esclavagiste.

- Recommandent fortement des amendements à la loi afin de donner aux organisations de défense des droits humains, spécialisées dans la question de l’esclavage, le droit de se joindre à l’action publique comme partie civile pour ne pas continuer à limiter leurs actions à la dénonciation des infractions et à l’assistance aux victimes.

- Proposent la création d’un fonds de garantie pour les esclaves semblable à celui qui est prévu dans la loi sur le terrorisme dans son article 12.

-Exigent que si l’on procède dans la loi à l’énumération des différentes pratiques de l’esclavage moderne, que l’esclavage traditionnel par ascendance soit également  mentionné

-Suggèrent la prise des dispositions requises pour activer l’article 12 de la loi 0482007concernant

 les agents de la force publique qui ne donnent pas suite aux dénonciations de pratiques

 esclavagistes qui sont portées à leur connaissance.


Le 12 février 2012-01-14

Pour l’AMDH Me Fatimata M’Baye , présidente

Pour l’AFCF Aminétou mint Ely, présidente

Pour SOS-Esclaves Boubacar Messaoud, président

Pour le CSVVD Lala Aïcha Cheikhou Ouédrago, présidente

Pour la LMDH Me Mine Ould Abdoulah, président

Pour l’IRA Birame Dah Ould Abeïd, président

Pour l’ ONG Secours Net Malick Fall, président

Pour le FONADH Mamadou Sarr, secrétaire exécutif


 

 

 

 

 

 

 

IRA Mauritanie / Conscience & Résistance : les milices tribales de Aziz


Parachèvement de la privatisation de la violence en Mauritanie - Note d’alerte. 


Après l’opération « enrôlement-identification », destinée au tamisage des critères de nationalité pour extraire les résidus « impurs » de la communauté de destin, le pouvoir mauritanien, quasiment dans l’indifférence des citoyens, vient de franchir, dans le domaine paramilitaire, un pas décisif sur la voie de l’exclusion des composantes noires de la population, en l’occurrence les descendants d’esclaves et les négro-africains ; la tentative, conçue dans l’ombre et exécutée par touches indolores, atteint, aujourd’hui, le stade final ; sa mise en œuvre pratique s’accélère au rythme de l’instabilité dans l’environnement régional, notamment aux Mali et Sénégal voisins.

I/ Au début

Le processus, entamé en catimini lors du vote de la loi 2009/025 du 07 avril 2009, ne soulevait, alors, que des interrogations mineures sur la pertinence d’ouvrir le secteur du gardiennage privé aux militaires retraités. D’ailleurs, très vite, les sociétés actives, au nombre d’une dizaine, pour la plupart constituées après la fin de la dictature du Colonel
Ould Taya en 2005, s’empressèrent de se conformer au texte, par le recrutement de directeurs issus des rangs des forces armées. Beaucoup d’entre elles, employeurs de milliers de vigiles civils, ont gardé leurs effectifs mais restreint l’embauche aux anciens soldats, environ, à ce jour, 70% du personnel  ; le droit n’étant rétroactif, l’affaire semblait entendue mais le décret d’application 2011/066 du 24 février 2011 - publié au Journal officiel n°1245 du 15 août 2011 et diffusé seulement le 02 janvier 2012 - lève le voile sur un projet de cloisonnement de la société d’une ampleur sans précédent.

II/ Le monopole

1. Le texte instaure une tutelle, absolue - d’orientation, de suspension et d’ultime recours– par la
Direction générale de la Sûreté Nationale (DGSN), sur les acticités de surveillance, de gardiennage et de transport de fonds ; la personne chargée de veiller sur la tranquillité de votre domicile et de vos biens, se trouve, de facto, en contrat tacite avec  le principal organe de l’espionnage intérieur ; il est même stipulé que les préposés ont pour obligation, outre leur employeur, de rendre compte et de « communiquer, à l’Officier de police judiciaire, les faits susceptibles de porter atteinte à l’ordre et à la sécurité publique » ; c’est une disposition sur-mesure, à l’adresse des indicateurs et des délateurs, une gent dont le zèle, durant les 30 dernières années, brisait des centaines de vies, souvent sans preuve, impunément.

2. Le métier est désormais réservé, à titre «
exclusif », aux retraités des forces armées et de sécurité, « l’ayant servi dignement » ; sans commenter, pour l’instant, la notion de « servir dignement » une corporation plutôt putschiste, corrompue et compromise dans des tueries à caractère raciste,  l’on notera, à ce stade,  que la nouvelle norme ne complaît, selon toute logique, aux officiers et  hommes du rang, réputés auteurs de tentatives de coup d’Etat, le mode d’alternance par lequel, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, se singularisait, à deux reprises (2005-2008).

3. Les deux références légales violent, explicitement, des dispositions expresses du code de commerce;  l’article 1213 prescrit que «
toute restriction à la concurrence doit être justifiée par des motifs d’intérêt général et proportionné au but poursuivi » et qu’ « est nulle la clause de non-concurrence qui mettrait le débiteur de cette clause dans l’impossibilité d’exercer une activité conforme à sa formation professionnelle ».

III/ La spoliation

4.Un prélèvement obligatoire est prévu sur les revenus de toute entreprise du genre pour être reversé aux associations des retraités des forces armées et de sécurité, instituant ainsi un impôt spécifique qui bénéficie à une catégorie de la population, au mépris des principes fiscaux d’universalité et d’anonymat.

5. Au prétexte que la plupart des retraités militaires seraient impécunieux – argument au demeurant recevable d’un cas à l’autre  - le gouvernement mauritanien, toujours en cachette, vient de prélever, sur le trésor public, 900 millions d’ouguiyas, à partager, par lots individuels de 50, entre les 18 bénéficiaires des nouveaux agréments. L’argent du contribuable, sur le mode le plus primitif de l’accumulation, vient financer, sans intérêt ni remboursement, une opération commerciale.

6. Et comme la capitalisation ne suffit à rattraper la concurrence, les 10 entreprises existantes, sous peine de fermeture, sont sommées de fusionner avec les nouveaux privilégiés, en deux parts égales, 50/50. Or, au moment de calculer et d’additionner les actifs comme il est d’usage, les nouveaux venus, forts de l’appui de l’Etat, exigent de se porter actionnaires par bons, c’est-à-dire, à crédit !!!


IV/ La prime au pire

7. Certes, si l’on devait admettre  ou excuser tant d’abus de pouvoir, la liste nominative des 18 agréments réveillerait, en vous, le plus improbable des civismes parce qu’elle suscite la colère et appelle la révolte :

- Parmi les 18 personnalités récipiendaires, figurent 4 négro-africain, serviteurs loyaux de l’hégémonie. Un Hartani de la tribu du Colonel
Ould Taya vient « colorer » une profession dont le caractère mono-ethnique, confortera le constat similaire au sein de la hiérarchie des forces de défense et sécurité, résultat de deux décennies d’exclusion et de purges. En sus de ses prétoriens en uniforme, la domination prépare ses milices, prêtes à sévir dans l’hypothèse – probable et crédible – d’une contestation de l’ordre établi. L’on assiste, ici, à la formation, souterraine, d’une Baltiguiya de supplétifs prête à écraser la moindre velléité de révolution, à l’image du Printemps arabe.

- A l’inverse, dans un contexte de famine et de précarité qui frappe singulièrement les cadets sociaux, des milliers d’agents, en majorité Hratine et négro-africains, vont se retrouver à la rue, privés de toute rémunération ; pour des raisons socio-historiques,  convient-il de le rappeler à l’adresse des profanes, ces deux groupes communautaires, concentrent l’essentiel de la main d’œuvre dans tous les domaines de pénibilité du travail ;  l’absurdité et l’irrationalité paraissent se conjuguer encore plus, dans la mesure incriminée, quand l’on découvre que seuls 400 anciens militaires remplissent, aujourd’hui, les conditions requises, sur un marché de 7000 emplois, d’ailleurs en expansion !

- Mais l’indignation s’impose à la lecture de la fameuse : défilent les noms de présumés tortionnaires aussi notoires que les Colonel
Sidi Mohamed Ould El Vaida et le Commissaire Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Mahmoud dit Nkerrani : oui,  l’Etat mauritanien verse, aux susdits, une prime à la torture et au meurtre auxquels s’ajoutent d’autres officiers, enrichis par le trafic d’armes, le détournement des dotations de carburant et la ponction sur le tarif quotidien des rations individuelles. Bref, après vous avoir volés, maltraités ou tué vos parents et concitoyens, les voilà qui vous protègent, avec l’argent de la collectivité !

- Les 18 autorisations accordées ne profitent à aucun officier négro-africain radié lors des purges sanglantes de 1987-1991. En revanche, sont retenus certains de  leurs collègues renvoyés de la troupe et parfois arrêtés à cause de leur implication présumée dans les projets de putsch de 2003 et 2004, contre la dictature de
Ould Taya.

- Les 3% des montants des contrats reviennent aux associations de retraités militaires, gendarmes, gardes et policiers, reconnues par les différents états-majors ; en sont évincés les agents des forces armées et de sécurité, victimes des «
évènements » de 1987-1991, sans doute les plus exposés à la misère.

V/ Observations

A/ Il revient aux parlementaires, partis politiques et associations de la société civile d’exiger l’abrogation, en urgence, de la loi 2009/025 du 07 avril 2009 et du décret d’application 2011/066 du 24 février 2011, aux motifs pertinents de prise illégale d’intérêts, de recel, d’abus de bien sociaux, d’incitation à l’impunité de crimes de sang et de crimes économiques, de discrimination raciale et d’intention de créer des groupes paramilitaires, en marge des corps constitués.

B/ Si la décision est appliquée en l’état, elle conduirait au chômage de milliers de mauritaniens, menacerait l’avenir de la démocratie et fragiliserait l’économie par la déstructuration d’un outil de production déjà éprouvé, au moment où l’affluence des investisseurs miniers requiert un service de qualité, loin de l’amateurisme prévisible.

En politique, il arrive que la vertu saute une génération ; avec
Mohamed Ould Abdel Aziz le bond s’apparente à un envol cosmique.

Nouakchott, le 7 février 2012

Conscience et Résistance
(CR)

Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) 

Hacen Ould Lebatt, Porte-Parole

Malick Fall

 

 

 

 

 


 

Communiqué:Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste IRA – Mauritanie



Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a été saisi, Lundi 23 Janvier 2012, par un garçon de 14 ans environ, dénommé Mokhtar Ould Bilal lequel lui a affirmé sa volonté de porter plainte contre ses maîtres esclavagistes, Ehel Sidinna tout comme de ses propres parents (son père et sa mère) pour leur connivence avec ces derniers.
Eu égard à la gravité du cas qui repose sur les aveux irrévocables de la victime, IRA a alors décidé d’accompagner  celle-ci pour déposer sa plainte. A la brigade des mineurs en conflit avec la loi, la victime a été entendue en présence de l’avocat Maître Bah Ould M’Bareck.
Le jeune Mokhtar Ould Bilal affirme avoir tenté de s’arracher à ses Maîtres esclavagistes à deux reprises. Mais  à chaque fois un de ses parents chez lequel il se refugiait  le leur remettait. Ainsi retournait-il  malgré lui à l’enfer  de la vie servile et coercitive. C’est pourquoi, s’évadant cette fois-ci, il a préféré chercher refuge chez  IRA  Toujounine dont il a demandé l’aide pour sortir définitivement du joug de l’esclavage et recouvrer en conséquence la plénitude de ses droits.
Ironie du sort, l’enquête qui prenait son normalement son cours vient de connaître un sérieux revirement de situation du à la l’engagement du procureur à libérer manu militari et contre toute attente  les quatre prévenus jusqu’ici arrêtés. Cette décision fait dégage l’odeur de la manipulation, du parti-pris et complot auxquelles la justice des segments de la féodalité et de l’esclavagisme à tous vents  nous a toujours habitués.
Ainsi Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) :
1-    S’insurge contre cette décision arbitraire et partiale qui cache difficilement l’envie protectionniste du système pour ses arcanes, à savoir les maîtres esclavagistes ;  
2-    Met en garde contre toute volonté de se défiler de l’application en bonne et due forme des dispositions de la loi 0048- 2007 ;
3-    S’engage à user de tous les moyens pacifiques pour amener les autorités à poursuivre la procédure d’instruction du dossier en restaurer la victime dans ses droits ;
4-    Invite tous les organismes et organisations à l’échelle nationale et internationales, tout comme les partis politiques et l’ensemble des forces vives à déployer tous leurs efforts pour contraindre les autorités à punir les criminels.   
  
Nouakchott, le 23 Janvier 2012
Commission de Communication

 

 

 

 

 

 

Droit de réponse : Sous la peur et le regret, Boubout Dieng tente de masquer ses forfaits. (la prison d’Aboughreib à Ain Farba)


Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste

Droit de réponse


Sous la peur et le regret, Boubout  Dieng  tente de masquer ses forfaits.

(la prison d’Aboughreib à Ain Farba)

 

Après  avoir camouflé l’esclavage plus que clair à Agharghar, le commandant de la brigade de gendarmerie  semble regretter, certes un peu tard, son excès de zèle  envers des militants honnêtes venus soutenir une victime. Une chose est sûre pourtant : Sa défense sent la manipulation, son sport quotidien. Il prétend que IRA a manipulé !es photos ! Nous lui rétorquons que cela est impossible, les photos étant sorties le samedi alors que les détenus étaient encore dans ses locaux ! Comment nous sont-elles parvenues ? Ont-elles été préparées d’avance ou est-ce de la magie ?

Monsieur Boubout, tu as servi les esclavagistes mais  que diras-tu devant Dieu ? Pour couvrir un esclavagiste tu as tout perdu !

 La photo a été prise bel et bien dans la douche que tu as utilisée pour emprisonner de façon inhumaine et sadique les personnes que tu détestes tant.

Comment les photos  ont  été prises ? Les militants ont observé une grève de la faim et de soif. Au deuxième jour, leur état de santé a commencé à se dégrader.  Dr Ely Ould Ravaa s’est même évanoui et, sous l’insistance des autres membres, Boubout a cédé à la panique et fini par appeler  l’infirmier de Ain Farba pour lui donner une piqure. Il a été déchainé. On a alors cherché à convaincre les autres de boire au moins et, dans cette panique la photo des autres militants a été tirée par un téléphone portable ordinaire (chinois). Et c’est pouquoi elle la photo n’est pas de bonne qualité. Ce que Boubout a essaye de manipuler, en parlant de la couleur des mirs et en niant l’existence des chaines, tout en évitant de dire comment les militants ont été incarcérés et dans quelle conditions!

Donc  tout est transparent, et la technologie n’a pas de limite cher Adjudant. Et en Mauritanie il n’y a pas que des  Boubout , Ould Jaavar, Mohamed Ould Beilil … il y’a aussi des Boubakar Ould Messoud , Ould Bouhoubeiny (le bâtonnier) et bien d’autre , tu as donc le droit et même le devoir de t’inquiéter !!


Nouakchott le 17 /01 / 2012

Commission de la communication


 

 

 

 

 

 

Communication : Détérioration de la santé des militants d'IRA incarcérés à Ain Farba


IRA – Mauritanie : Note d’information sur  l’état de santé des détenus de Ain Farba se détériore
Les militants de l’IRA (Dr Ely Ould Rava, Lehbouss Ould Amar, Abdallahi Abou Diop, et  El Mehdi Ould Ahmedou)  qui étaient parti assister un adolescent qui a fui l’esclavage et s’est adresser a IRA-Mauritanie, pour pouvoir porter plainte contre ses présumés bourreaux et libérer ses petits frères mineurs encore sous le joug de l’esclavage par ascendance, dans la localité de Agharghar, au centre-est de la Mauritanie, sont toujours incarcérés par la gendarmerie de Ain Farba pour leur deuxième jour consécutif. L’  état de santé de ses militants d’IRA se détériore de plus en plus  après qu’ils aient observé une grève de la faim en protestation contre leur arrestation arbitraire et le refus des autorités d’enclencher la procédure juridique en vigueur pour libérer les enfants esclaves et sanctionner les esclavagistes, la famille Ehel Khanvour.
Les conditions de détention des militants anti- esclavagistes sont inhumains  car ils  sont menottés et torturés physiquement  en plus de la torture psychologique et l’humiliation dont ils font objet depuis leur arrestation lorsqu’ils ont entamé un sit-in de protestation pacifique contre l’impunité accordée par les autorités à la famille coupable en flagrant délit de pratiques esclavagistes.
IRA – Mauritanie , s’engage jusqu’au bout du sacrifice dans  cette affaire et,
-    Alerte l’opinion publique nationale et internationale sur le régime de détention inhumain et pouvant conduire à la mort ou à de fortes dégradations de la santé des détenus
-    S’élève encore une fois contre la stratégie de l’Etat mauritanien qui s’en prend aux plaignants contre l’esclavage au lieu de punir ceux qui en sont coupables ;
-    Lance un appel pressent  aux organisations et organismes nationaux et internationaux, aux  défenseurs des droits de l’homme et  aux  partis politiques,  pour  faire pression sur le pouvoir du général Aziz pour qu’il applique  la loi 0048 /2007  incriminant l’esclavage, sur ce cas de pratiques avérés d’esclavage et bien d’autres pendants devant la justice et pour libérer les quatre militants d’Ira :le journaliste El Mehdi ould Lemrabott, le Dr Ely ould Ravee, Lehbous ould Omar et Abdallahi Abou Diop

-   
Nouakchott  le 13/01/2012

La commission de communication

 

 

 

 

 


Communiqué :Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie IRA - Mauritanie




Procédé  de camouflage et de déni de justice à ce nouveau cas d’esclavage avéré.
L’affaire d’esclavage à Tintane une  évolution qui va dans la droite ligne du déni actif des crimes d’esclavage adopté par le régime de Ould Abdel Aziz double de la tendance de repression contre les militants anti-esclavagistes.
.En effet, le commandant de brigade de la gendarmerie d’Ain Farba( Boubout Dieng), parti le matin de bonne heure  hier mercredi, 11 janvier 2012 avec des éléments de sa brigade,  vers le village de Aghaghar, pour,  dit-il, amener les victimes et les présumés esclavagistes, a failli à cette mission.
Il avait pourtant proposé  aux émissaires de IRA, arrivés depuis hier à Ain Farba, de ne pas les accompagner sur les lieux pour éviter des problèmes avec les habitants du village, des rumeurs ayant circulées sur les intentions de ceux-ci de tout faire pour camoufler leur forfait. Les éléments de IRA ont accepté, en guise de bonne volonté, d’attendre à Ain Farba posant comme seule condition que le commandant de brigade suive, de sa part, la procédure en vigueur dans  pareil cas de flagrant délit.
Mais  les   informations émanant de Ain Farba étayé par le plaignant Mohamed Lemine ould Mbareck ould Laghdaf ont indiqué que les gendarmes ont été reçu dans la maison des présumés esclavagistes et ont eu droit à un mouton  égorgé en leur honneur et pour les nourrir,  par la famille esclavagiste ; l’officier de police judicaire, Boubout Dieng, venu entendre de présumé criminels ou les conduire à la brigade pour les besoin de l’enquête,  a mis  à profit ce moment de conviviabilité avec ses hôtes pour entreprendre la démarche habituelle : diviser les victimes en les intimidant et en jouant sur leurs faiblesses !
Ainsi, le frère qui avait porté plainte  pour des faits avérés de pratiques esclavagites, sur lui, ses petits frères et sœur, mineurs, les amitres, soutenus par les gendarmes, lui font contredire par sa grande sœur,  esclave affranchie, habitant le village, elle prétend que les enfants mineurs, ses frères, vivent avec leurs présumés esclavagistes,la famille Ehl Khanvour de leur propre consentement.
Le commandant de brigade de Ain Farba, l’adjudant  Bouboutt Dieng, passa toute une journée dans le village, chez les esclavagistes, en train de chercher à aider les esclavagistes à trouver une issue pour camoufler ce cas d’esclavage avéré au lieu de procéder a l’arrestation des esclavagistes et à la mise en œuvre de la procédure judiciaire. Pour intimider le plaignant, Mohamed Lemine(18 ans), l’officier de police judiciaire, lui retire son téléphone portable, le rabroue et le gronde en le traitant d’ingrat qui veux attiré des ennuis à ses bienfaiteurs, la famille Ehil  Khanvour, qui t’ont elevé tes frères et toi, dit le commandant de brigade ; il terrorisa le garçon en lui disant ce sont Ehel Khanvour qui vont porter plainte contre toi pour que tu leur  rembourse tout ce qu’ils ont dépensé pour te faire grandir, et le chef des gendarmes de menacer le plaignant, tu va payer aussi pour le délit de dénonciation mensongère ; d’autre part, le plaignant assure que le commandant de brigade n’a pas poser aucune question aux victimes .
 Après avoir bien formaté son scénario, le commandent de brigade de gendarmerie est revenu dans les locaux de la gendarmerie de Ain Farba, là l’attend toujours la mission de IRA.  Il est revenu fort de  d’ renfort de gendarmes  venant de Tintane le chef lieu du département ;  il procéda à la fermeture de la brigade tout en demandant à à la mission de IRA partie de Nouakchott assister le plaignant lorsqu’il est venu demander assistance, de rester loin des bureaux de la brigade ;

Ce jeudi 12 janvier à 08 heures  le commandant de brigade de gendarmerie dis avoir reçu l’ordre de dégager par la force les membres de IRA venus assister les victimes et qui sont rester en sit-in de protestation devant la brigade lorsque les autorités ont opté pour le blanchiment du crime d’esclavage et le maintien des mineurs esclaves sous la mainmise de leurs maitres Ehel Khanvour ; et devant le refus des militants de rompirent leur sit-in sans que la loi ne suive son cours, Boubout Dieng dis avoir reçu l’ordre d’en haut de les arrêter. Ainsi ont été  arrêtés, menottés et mis dans la célule des gardés à vue, les militants de IRA-Mauritanie dont les noms suivent :  Lehbouss Ould Omar , Dr Ely Ould Ravaa, , le journaliste el Mehdy ould Lemrabott, et le photographe Abdallahy Abou Diop.
C’est la preuve, s’il en faut, que les autorités sont décidées à appliquer le non-droit contre les anti-esclavagistes mais pas la loi contre les esclavagistes.

Nouakchott, le 12 janvier 2012
Commission de communication

 

 

 

 

 

 

Nouvelle Affaire d'esclavage en Mauritanie, les autorités tentent de blanchir l’esclavagiste


Communiqué  de presse d'IRA-Mauritanie

Les autorités mauritaniennes tentent de camoufler l'affaire de trois victimes d'esclavage à Teintane

 

Une Importante délégation de l’IRA MAURITANIE  est actuellement en sit in dans les locaux de la Brigade de gendarmerie d’Ain Farba dans le département de Tintane, wilaya du Hod el gharbi.  Pour cause le commandant de Brigade de Ain Farba Adjudant Boubout, qui était semble-t-il informer de leur déplacement est en train de jouer sur le temps certainement pour camoufler cette affaire             d’esclavage  avéré >. Depuis l’arrivée de la mission cette après-midi a Ain Farba le commandant  de brigade n à cesser de les intimider, il a même porté la main sur le journaliste rédacteur en chef de elmuchahid .net, qui accompagne la délégation. Il est en train de chercher a convaincre le plaignant de laisser tomber cette affaire au lieu d’aller chercher les esclavagistes et les victimes

Tout a commencé quand Med Lemine Ould Mbarek Ould Laghdhaf est venu demander à IRA de l’aider a libéré ses deux frères(mineurs) Taleb Jidou et Mohamed El Mokhtar, et sa sœur (mineure)Aynna mint Mbarek, tous tenues en esclavage par Mohamed Nouh Ould khanfour et son épouse Louty mint Gardy qui habitent dans la commune  de Agharghar

IRA Mauritanie met en garde contre l’agissement des autorités dans le département de Tintane et exige l’enclenchement de la procédure visant à libérer ces esclaves et arrêter les esclavagistes, ceci en application à la loi 0048/2007 .


Nouakchott le 10/01/2012
La commission de communication le 10 janvier 2012

 

 

 

 


 

Déclaration de L'IRA sur la révocation du juge Mohamed Lemine Ould Mokhtar Ould Nein


 

Le pouvoir raciste et féodal de Mohamed Ould Abdel Aziz vient, dans un précédant dangereux, affectant profondément l’appareil judiciaire et dissipant le peu d’illusion de justice qui en restait, de révoquer arbitrairement le juge Mohamed Lemine Ould Mokhtar Ould Neiny pour la seule raison d’avoir exprimé ses convictions au sujet d’un dossier plein de vices de formes, d’atteintes criantes au droit de défense et l’absence absolue d’arguments juridiques.

Cette attitude inique du régime, que l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) n’a cessé de dénoncer, reflète une fois encore la réalité amère où se démène la justice, otage du pouvoir exécutif du général qui en altère les décisions lesquelles se vident de leur portée juridique et deviennent de pures et simples décisions politiques.

L’histoire passée récente de IRA avec la justice faite de combats, de tragédies, de prisons et de procès est une preuve éloquente sur l’absence systématique de l’indépendance, de l’intégrité et de la rectitude dans ce secteur encore tributaire des forces obscurantistes et discriminatoires en connexion avec le pouvoir en place.

Toutes les obédiences sociales, politiques et culturelles de la Mauritanie s’accordent unanimement sur la justesse de la position de IRA concernant l’organe judiciaire sujet d’inféodation au pouvoir.

La mesure arbitraire qui vient de toucher Mohamed Lemine Ould Mokhtar Ould Neiny met à nu les abus du régime et sa détermination à faire pression sur la justice et par ricochet sur les convictions des juges.     

Ainsi Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste :


1-     Exprime son attachement à la présomption d’innocence des accusés ;

2-     Condamne l’acharnement du pouvoir contre l’accusé Seydou Kane sur un fond indéniablement raciste ;

3-     Affirme sa solidarité avec le juge limogé Mohamed Lemine Ould Mokhtar Ould Neiny ;

4-     Réitère son engagement à lutter en faveur de la mise en place d’une justice indépendante et la consécration de l’Etat de droit ;

5-     Appelle l’ensemble des organisations nationales et internationales pour qu’elles s’érigent fermement contre les pratiques hégémoniques du pouvoir qui n’ont d’autres buts que la caporalisation et l’inféodation de la justice.



Nouakchott, le 19 Novembre
La commission de communication 


 

 

 

 

 

 

Communiqué d'IRA : cas d'esclavage Kaédi-Aleg


Libérée des écheveaux d’une mise en scène savamment ourdie par les forces esclavagistes réactionnaires qui l’ont donnée en pâture aux autorités sécuritaires, complices, pour l’empêcher de porter plainte et de délivrer son frère assujetti par Mansoura Mint Seddigh (à M’Bidane, 45 km de Kaédi, ville du sud de la Mauritanie) avant sa remise à IRA-Mauritanie, M’Braka mint Lekhweydim a accompagné la délégation du mouvement abolitionniste à Aleg. Sur place, celle-ci a soumis le cas de son frère au wali adjoint( gouverneur adjoint de la wilaya(région), lequel a transféré le dossier au hakem( prefét) d’Aleg. Ce dernier a donné au chef d’arrondissement de Maal( localité dépendante du chef lieu de la région, Aleg) des instructions dont l'objet est d’amener le garçon victime d'esclavage; le représentant de l'autorité refusa cependant – malgré l’insistance des défenseurs des droits humains, membres d'IRA-Mauritanie – de donner l'ordre à ses subalternes d'appréhenderer les présumées esclavagistes (Mansoura et Nafissa).

Et, après avoir remis la victime, mineur, à son oncle, allié des présumées esclavagistes qu'ils ont dépèché témoigner en leur faveur, les autorités présentèrent, le lendemain, jeudi 22 septembre, le jeune Ethmane, à sa soeur et aux défenseurs des droits humains; Ethmane était flanqué de son oncle, auteur des violences exercées sur M’barka à Kaédi afin de l’amener à se dédire à propos de son calvaire d'esclave et à renoncer de poser le problème de son frère aux autorités de la région.

Ainsi les autorités administratives et sécuritaires ont, à la fois, œuvré de concert pour dissimiler ce cas d’esclavage avéré. Elles se sont évertuées à présenter Ethmane comme étant adulte tandis que son âge ne dépassait les dix-sept (17) ans. Ainsi lui ont-elles sommé de choisir entre aller avec son oncle qui tenait à le remettre à ses maîtres ou accompagner sa sœur désireuse de le libérer des fers de l’esclavage. Une telle alternative, au demeurant suspecte, a été du coup rejetée par les défenseurs des droits humains qui ne comprenaient pas l'absence aux relents de blanchiment des présumés esclavagistes de cette affaire.

Les manœuvres de mise en scène et la volonté manifeste de filature dont les autorités locales faisaient preuve sautaient à l’œil. N’eût été le degré de responsabilité, de vigilance et de retenue des leaders d’IRA- Mauritanie, de SOS- esclaves et les militants d’APP, une telle attitude on ne peut plus déplorable mènerait les différentes parties à des bagarres. C’est ainsi que les responsables d'IRA ont procédé un dialogue avec l'oncle, dialogue qui eu l’avantage d’avoir abouti à trouver une solution de nature calmé la situation tout en permettant la poursuite des procédures judiciaires requises.

Usant de leur droit d’ester les victimes, les militants des droits de l’homme ont accompagné M’Barka pour introduire une plainte auprès du procureur de la République. Elle y a, en fait, requis la justice pour son frère ainsi que la sanction de leurs esclavagistes (Mansoura Mint Seddigh et sa fille sa fille Nafissa Mint Amar). M’Braka a également demandé son indemnisation contre les longues années d’esclavage exercées sur elle par ses maîtres. La plainte concerne, en outre, l’oncle des deux victimes accusé de complicité aussi bien avec les esclavagistes que leurs parents agents de l’Etat ayant couvert la famille d’Ehel Amar contre la sanction.

A signaler que le procureur a transféré le dossier à l’arrondissement de Mal pour y mener l’enquête.

Au terme de cette affaire, IRA-Mauritanie a organisé un meeting auprès de la tribune officielle de la ville. Au cours de cette manifestation elle a expliqué les dernières évolutions de cette affaire, mettant en exergue la responsabilité de l’administration qui s’est engagée à couvrir les criminels. Venu massivement, le public a salué le message des organisations des droits de l’homme et condamné l’absence de neutralité de l’administration.

Ainsi IRA- Mauritanie :

1- Affirme son engagement à poursuivre ce dossier jusqu’à la sanction de tous ceux qui sont impliqués dans ce dossier, notamment, Mansoura Mint Seddigh, Nafissa Mint Amar, son mari le brigadier de la police (Alioune Ould N’Vakh), leur cousin gendarme (Isselmou Ould Amar) et Imijine Ould Aheïmed, l’oncle des victimes ;

2- Félicite SOS- Esclaves pour son soutien indéfectible manifesté à Kaédi et Aleg par, respectivement, Mr. Ahmednah Ould Sid’Ahmed et Mme Alia Mint Ramdhane ; salue vivement les cadres d’APP dans les deux wilyas ;

3- Attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les méthodes iniques utilisées par les autorités du pays pour faire face à ce dossier sensible et qui prouvent leur parti pris, leur aide, leur soutien aux esclavagistes ainsi que leur détermination à pérenniser les pratiques esclavagistes malgré leur dit attachement à l’Etat de droit qui n’existe que du nom ;

4- Met en garde contre la politique de l’autruche suivie par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et qui mène le pays vers l’inconnu. En effet, les autorités ont crée à Aleg des conditions favorables à la confrontation entre les Hratins comme s’il n’y avait de sécurité en Mauritanie que la sécurité des Beydhanes.

Aleg, 27 Septembre 2011

Commission de communication

 

 

 

 

 

 

 

Mbarka l’esclave et la Charia


Note d’information

 

1. La cause

 

Mbarka Mint Lekhweidem Aheimed, âgée d’environ 20 ans, fuyait ses maitres, dans la localité de Mbidane, à 45 kilomètres de Kaédi, chef-lieu de la Wilaya du Gorgol où elle se réfugie, il y a quelques semaines. Elle est l’esclave de la famille Ehl Amar, membre de la tribu Touabir.

Mbarka ne possède pas de documents d’état-civil mais, grâce au soutien du correspondant local de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira-Mauritanie), elle décide de porter plainte contre ses exploiteurs qui l’empêchent de venir vivre avec sa mère, dans la ville de Kaédi. Or, cette dernière, complice de Ehl Amar, la pousse à regagner Mbidane et continuer de les servir.

Les autorités – ici Directeur régional de la sûreté, Procureur de la république, Brigade de gendarmerie – se déclarent territorialement incompétentes et renvoient la plaignante, le dimanche 18 septembre 2011. Selon eux, Mbidane, quoique proche de Kaédi, relève de l’autorité de la Wilaya du Brakna.

 

2. La conséquence

Immédiatement, entre en scène Alioune Ould N’Vakh, policier et parent des maitres qu’il s’empresse d’informer ; il est l’époux de Nevissa Mint Amar, fille de Mansoura Mint Sedigh, toutes les deux esclavagistes présumés. Isselmou Ould Amar, leur cousin gendarme, prête main-forte à la famille, désormais mobilisée et solidaire face à la victime qu’il importe, à présent, de faire taire pour l’empêcher d’aller chercher assistance à Aleg, chef-lieu de la Wilaya de Brakna.

Les maitres, avertis du péril, envoient, alors, deux de leurs esclaves, pour dissuader Mbarka de maintenir son action en justice. Arrive, de Nouakchott, en catastrophe, Imijine Ould Aheimed, pompiste et oncle de la plaigante, particulièrement brutal à son endroit. La mère de celle-ci, Lekhweidem Mint Aheimed, le rejoint, pour renforcer la pression.

Face au refus de Mbarka, les deux messagers lui appliquent une correction physique d’une violence telle que son corps porte encore les traces de blessures. La molestation n’y fait rien et Mbarka persiste. Alors, sous les conseils avisés du policier Alioune, les parents déclarés de la fille la dénoncent pour fornication illégale (Zina) et désobéissance filiale (Oughough), deux crimes passibles, dans la Charia, seule source de loi dans le pays, de flagellation, lapidation ou d’une peine de prison (Taazir). Or, Mbarka est elle-même est née d’une union extraconjugale et n’est plus mineure !

Là, autre retournement miraculeux, les autorités judiciaires se déclarent compétentes et Mbarka se trouve accusée et en état d’arrestation !

Par la même occasion, elle dévoile le calvaire de ses deux frères mineurs, toujours en captivité ; le plus âgé, Brahim, 15 ans,  s’est aussi enfui pour rejoindre l’antenne locale de l’Ira; le second, Ethmane, demeure en service, chez Mansoura Mint Sedigh, la belle-mère du policier Alioune Ould N’Vakh.

 

3. L’épilogue

Considérant la tournure des évènements, Ira – Mauritanie a dépêché une forte délégation dirigée par Brahim ould Bilal et composée de Cheikh Brahim Ould Oudaa et Bilal Ould Samba. Se sont immédiatement joints à eux, sur les lieux, le coordinateur de Sos-Esclaves et le représentant local du parti d’opposition Union des forces de progrès (Ufp).

Un sit-in a été organisé devant la direction régionale de la sureté à Kaédi, obligeant la police à se plier aux exigences des défenseurs des droits humains. Ainsi, sur ordre du Procureur, MBarka a été remise en liberté et confiée aux organisations plaignantes. Un rendez-vous est fixé ce jour, avec le magistrat saisi du dossier et qui maintient les accusations précitées contre la victime.

Une fois le déboire judiciaire de MBarka réglé, elle se rendra, accompagnée par les associations précitées, à Aleg, pour déposer sa plainte en bonne et due forme faire libérer son frère encore sous le joug d’Ehl Amar, à Mbidane.

Le cas de Mbarka interpelle chaque mauritanien par ce qu’il renferme d’injustice flagrante et de cruauté. Aussi, Ira a-t-elle décidé d’attaquer, devant les tribunaux compétents, les parents de Mbarka auteurs de voies de fait et les maitres instigateurs de telles violences; N’échapperaient, non plus, à la rigueur de la norme, le policier et le gendarme complices, le directeur régional de la sûreté, à cause de la non-assistance à personne en danger, singulièrement une victime d’esclavage, que la loi de 2007 leur commande, à tous, de protéger !!! L’Ira poursuivra, également, l’officier de police Cheikh Ould Moulaye Driss, aujourd’hui affecté à Aïoun, en vertu des dispositions de l’article 12 de la loi 0048 / 2011, portant criminalisation de l’esclavage qui stipule que le magistrat, l’administrateur ou l’officier de police judiciaire coupable de non application des textes sur l’esclavage est passible d’une peine de cinq ans de prison en plus de la radiation et des amendes.

 

La Commission de la Communication de IRA-Mauritanie

Nouakchott le 20 septembre 2011



 

 

 

 

 

 

  FRONTLINE DEFENDERS


The International Foundation for the Protection of Human Rights defenders
6eme Plate-forme de Dublin des Defenseurs des Droits de Humains


 

14-16 Septembre, Dublin-Castle, Irlande

Allocution de Biram Dah ABEID,

 

Mesdames, Messieurs, amis de la liberté !
De prime abord, je proposerai qu`’on dédie cette cession au camarade
Boulkheir Cheikh Dieng, incarcéré injustement en Mauritanie, pour avoir
dénonce l`’esclavage par ascendance auquel est soumise sa communauté,
les hratin, depuis des siècles.

Notre mouvement l’Initiative pour résurgence du mouvement abolitionniste
(Ira) a été fondée, en 2008, pour combler le vide politique d’une véritable
alternative au système de domination, capable, à la fois, de théoriser la
rupture et de la traduire par des actes d’engagement concret, en termes de
lutte dans la société et au sommet du pouvoir. Ils d’agit d’une démarche
conjuguée, convergente, du haut et du bas, qui allie l’exigence
révolutionnaire, à la lucidité réformiste. Ira Mauritanie dit la réalité du système,
la décrit, la dénude, la décortique, la vide de tout son mystère, afin d’en mieux
exposer l’inanité ; ainsi, les masses, désabusées, désaliénées par l’exposé
clinique du mensonge d’Etat, trouvent-elles la ressource morale de le
déconstruire, une faculté que l’on appelle communément « volontarisme ».
Oui, nous sommes des volontaires de la rupture, graduelle certes mais
radicale, définitive, d’avec toute forme de coercition, de détournement des
consciences, de légitimation religieuse de l’insupportable ; nous n’acceptons,
non plus, l’antique dissuasion sous le glaive.
La protection des défenseurs des droits de l’Homme ne constitue pas un sujet
d’études ni d’observation chez nous ; elle est notre quotidien, fait
d’arrestations arbitraires, de bastonnades copieuses par la police, de procès
iniques où le juge, pour vous exclure du périmètre de l’empathie, commence
par vous jeter l’anathème de circonstance : « atteinte à l’image du pays,
organisation non autorisée, acte de sédition, manifestation non autorisée »
sont des chefs d’accusation conçus pour nous, quasiment par prédestination génétique.

En quelques attendus, vous voici au seuil de l’univers carcéral, privé de la
moindre compassion, avec, pour unique perspective « vous dédire ou
subir » ! Ainsi, en quelques mois seulement, notre organisation a déjà essuyé
deux passages au tribunal, suivis de condamnations sévères ; les violences
sur nos militants relèvent, elles, du passage initiatique ; battus, blessés
jusqu’à l’évacuation médicale en urgence, ils devaient se justifier de
manifester contre la collusion ostentatoire des agents de l’Etat, y compris les
magistrats et la police, avec les auteurs de pratiques esclavagistes !! Voici
l’’accusateur obligé à la révision brutale de ses priorités ; au lieu de
poursuivre son effort à confondre le criminel, il ne s’évertue plus qu’à éviter la prison !

La spécificité du cas mauritanien déborde d’ironie : malgré une loi
relativement explicite en matière de lutte contre la traite et l’exploitation des
humains, les maitres peuvent, au moindre incident, compter sur la logique
consubstantielle à l’hégémonie, une sorte de solidarité par esprit de corps, si
épaisse et efficace qu’elle défie le plu tatillon des législateurs: dans un pays
où le pouvoir politique, matériel, militaire et religieux appartient à la minorité
arabo-berbère et cela depuis des siècles, le droit protège, nécessairement, un tel acquis.

L’accumulation historique du tort et l’actualité du crime, loin de nourrir une
quelconque culpabilité parmi les élites dirigeantes, ne font qu’y sédimenter,
encore davantage, la manie du déni aux contours pathologiques : dans l’état
d’esprit des gardiens du système, l’expression dénudée du tabou, la
revendication de l’ordre « naturel » du racisme devient un extrémisme à
endiguer, au prix de mille et une ruses !

Patiemment, par petites touches rhétoriques et un savant dosage de
propagande et de culture de la panique comme principe du lien social, les
auteurs d’actes esclavagistes se présentent en victimes d’une tentative de
déstabilisation, de préférence téléguidée de l’étranger, en général juif ou
chrétien. Dans le premier cas, l’antisémitisme ambiant favorisera une sanction
aggravée. Ainsi exclu de la communauté de destin, toujours menacé de se
voir déchu de sa qualité de musulman sans quoi sa vie vaut en soi, le
défenseur des droits de l’Homme mauritanien, doit survivre dans le besoin
vital de se nourrir, de s’habiller, de se soigner et, malgré l’épreuve, songer à
poursuivre le combat ! Et, si vous êtes noir, descendant d’esclave ou d’une
ethnie non arabophone, gare au séjour dans l’un de ces commissariat de
police où s’affiche l’insulte raciste ; le concept de la dignité humaine, est
considérée, dans ces milieux obscurantistes, comme une invention de
l’Occident ; la torture, routinière, y prévaut, au titre d’une banalité
professionnelle, comme le passe-droit tribal ou l’obligation de payer pour
obtenir une visite, un repas, des médicaments, etc.

Mesdames et Messieurs, aucun texte de loi ne protège le défenseur des
droits humains en Mauritanie. Le pays refuse d’adhérer au Statuts de la Cour
pénale internationale (Cpi) et élude le débat sur la peine de mort ; le
Parlement, parfaite incarnation du rapport des forces séculaire, ne reflète que
les préoccupations de segments tribaux qui se disputent la préséance, loin de
la problématique de l’égalité, pourtant la question du moment, le seul vrai
enjeu du devenir mauritanien. Pour faire évoluer l’idée - confidentielle encore –
que l’impunité tue le potentiel de la paix civile en Mauritanie, nous sommes contraints de
recourir à des méthodes spectaculaires, avec leur dose de provocation, de secousses
hardies sur les flancs de la bête grasse mais nous demeurons dans la stricte
mesure de la non-violence car tel reste notre choix, par conviction et certitude de l’efficacité.

Ira Mauritanie et quelques autres formations amies tentent, avec talent et un
sens de l’innovation, de persuader les mauritaniens que la vie de l’’Homme,
au-delà de toute différenciation de sexe, sa liberté et l’intégrité de son corps,
méritent une sacralisation absolue. C’est cette contre-culture, totalement
absente du corpus de valeurs légué par la domination, que nous sommes
résolus à promouvoir, avec votre soutien.

Chers amis, le printemps arabe l’a prouvé : les formidables forces du
renouveau sommeillent sous la botte prétorienne ; la Libye vient d’illustrer le
prix de l’espérance, bien plus fort que la Tunisie et l’Egypte ; oui, quand
l’oppresseur recourt à la violence brute contre les Défenseurs pacifiques, la
lutte armée, malheureusement, se justifie, comme une nécessité et le devoir
d’ingérence, devient, une simple modalité ; ces principes découlent de notre
appartenance à la même espèce, celle des humains broyés par la barbarie.

Notre silence et notre inertie, peuvent tuer.
Des esprits sclérosés crient à l’impérialisme dès que la conscience humaine
viole les frontières, au nom d’une perception universaliste de la justice. Or,mes camarades et moi soutenons la proposition inverse : dans le domaine du
droit international public, le monde est fondé à juger, désormais, la nonassistance
à un peuple en danger, pour prévenir le génocide. De ce point de
vue, le concept de « responsabilité de protéger », tel qu’entendu par les

Nations unies, nous semble bien timoré face aux situations d’arbitraire aussi
extrêmes qu’en Birmanie, Corée du Nord, Iran, Syrie, ou en Mauritanie, etc.
Les véto automatiques et prévisibles de la Chine populaire et de la Russie, à
présent soutenus par la diplomatie de puissances émergentes comme le
Brésil, l’Afrique du Sud et l’Inde, retardent l’émancipation démocratique des
peuples et accordent du temps aux dictatures, dans leur quête d’échappatoire historique.

Mesdames et messieurs, vive la liberté conquérante et vive le devoir

d’ingérence ! Je vous remercie.

 

 

 

 

 

 

Note d'information IRA-Mauritanie

 

Des pelotons de la police et de la garde nationale répriment violemment une manifestation d’IRA-Mauritanie à Nouadhibou.

Des dizaines d'éléments de la garde et de la police sont intervenus hier mercredi 07 septembre à partir de 19h pour réprimer violemment un sit-in de protestation que les militants de IRA-Mauritanie animaient devant le tribunal de Nouadhibou depuis trois jours. Les bataillons de la police et de la garde, armés de grenades lacrymogènes, de bâtons et de matraques, ont investi les lieux, encerclant les manifestants, usant de la force pour faire cesser la protestation pacifique des anti-esclavagistes. Les coups de bâtons, de matraques et les effets des gaz lacrymogènes, n'ont épargné personne parmi les manifestants dont sept (7) sont blessés et hospitalisés depuis hier, il s'agit de:

-Cheikh ould Abidine
-Marième mint Cheikh
-Brahim ould Jiddou
-Mouhamed ould Sid'Ahmed
-Sidi Mouhamed ould Menaba
-Lebatt ould Mouhamed
-Aicha mint Sidel Moctar

Ces militants sont tous Haratins donc de la communauté des esclaves et anciens esclaves de Mauritanie, ils protestaient contre l'impunité que les autorités mauritaniennes ont accordé  à Rivaa mint M'hamadi, une femme de la communauté dominante arabo-berbère, arrêtée en flagrant délit de pratiques esclavagistes sur six personnes, frères et sœurs (4filles et 2 garçons) dont une seule (Rabiaa) est majeure. Les victimes travaillaient sans rémunérations, elles sont privées d'éducation et elles ne détiennent pas de pièces d'état civil, elles sont séparées de leur mère et subissent des châtiments corporels. Les autorités mauritaniennes refusent de punir les coupables de pratiques esclavagistes, car les groupes dominants arabo-berbères détiennent le pouvoir dans le pays, continuent à fonder leur mode de vie sur l'esclavage.

Notons que c'est la troisième fois en quelques mois qu’IRA-Mauritanie, une organisation non violente interdite par le pouvoir en place en Mauritanie est violemment réprimée à l'occasion de dénonciation des cas de pratique esclavagiste avérés que les segments arabo-berbères font subir aux victimes haratines.

Malgré l'existence de la loi criminalisant l'esclavage aucune sanction n'a été prononcée jusque-là à l'encontre des contrevenants, bien que IRA-Mauritanie parle de centaines de milliers d'esclaves domestiques par ascendance et a présenté des dizaines de cas avérés aux tribunaux, aux médias, ainsi qu'aux organismes et organisations internationales.

A l'heure où nous diffusons cette note les militants et sympathisants d’IRA-Mauritanie, ont repris leur sit-in dans la cour qui jouxte le palais de justice de la ville et  ils sont encerclés par d'impressionnantes forces de police

IRA-Mauritanie
Le 8/9/2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Communique conjoint IRA Mauritanie


Un groupe d’individu proche de Madame Aicha Mint Saibott, de la tribu Neghmach, , a attaqué ce matin vers une heure , la brigade des mineurs ou elle est détenue  pour pratiques d’esclavage sur Aouichetou Mint Hamadi, âgée de 10 ans. Ce cas, avait été signale il y’a quelques jours, par la section IRA à Arafat.

Le groupes a assailli la brigade aux cris de «libérez notre femme », «libérez notre fille », « vous étés tous des chiens ».

Le groupe composé exclusivement d’arabo- berbères a proféré menaces et insultes aux militants de IRA Mauritanie en sit in permanent devant la brigade des mineurs, traitant Biram Dah ABEID de «chien méritant la mort ». Dans leur colère noire contre le président et les militants d’IRA Mauritanie, le groupe, dirigé par Mahmoudi ould Saibott, président d’un parti politique mauritanien et vice président de la coalition des partis de la majorité qui soutien le chef de l’Eta Mauritanien le général Mohamed ould Abdel Aziz,  a verbalement menacé d’utiliser des armes à feu. «il faut des rafales pour les exterminer tous » disaient t’ils ; ils ont même sorti une arme à feu que la police a fini par confisqué après l’insistance des militants d’IRA

Les militants regroupés devant la brigade n’ont pas agi et ont laissé la police faire son travail. La surprise a  été grande quand le groupe d’arabo berbères s’est attaqué aux agents de sécurité de Biram Dah ABEID. Une rude bataille aux coups de point, s’en est suivie. Les jeunes assurant la sécurité du président de l’IRA se sont légitimement défendu et ont réussi à repousser les assaillants à fuir à l’intérieur de la brigade.

Les assaillants qui tentaient de faire libérer par la violence, la présumée esclavagiste des locaux de la police, ont saccagé le commissariat et molesté des policiers qui, curieusement, sont restés résignés ; un policier, cousin de la prévenue, détaché dans cette brigade depuis l’arrestation de sa cousine, s’est engagé publiquement avec les assaillants dans leurs actes de vandalismes.

Certains jeunes parmi le groupe des assaillants se sont éloignés mécontents de la tournure qu’ont pris les choses, reprochant à leur chef de file d’avoir détourné l’action vers la saccagé du commissariat alors que selon eux l’action devait être limitée à une rafale sur la personne de Biram Dah ABEID qui était assis sur une chaise au milieu des militants d’IRA.

Face à la gravite de cette provocation et des menaces proférées,  nous

-         lançons un appel solennel aux autorités de ce pays, pour mener une enquête sérieuse approfondie afin de situer toutes les responsabilités dans cette tentative d’assassinat

-         recommandons à la justice mauritanienne de se saisir, sans laxisme, de cas d’agression, de violence et de tentative de meurtre qui vise non seulement les forces de de police dans l’exercice de leur fonction, mais aussi les défenseurs des droits humains

-de poursuive l’enquête sur le cas avéré d’esclavage dont Mme Saibott est accusée et de faire en sorte que la victime en l’occurrence Aouichetou Mint Hamadi, puisse rapidement être retrouvé et exfiltrée des mains de ses maîtres.

-         Tenons l’Etat mauritanien comme responsable de toute atteinte à la vie et à l’intégrité de Biram Dah Abeid

-         Réitérons notre engagement pacifique à lutter sans relâche, contre l’esclavage par ascendance et l’exclusion dans notre pays.

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Malick Fall
President ONG Secours Net

Conseiller du President de IRA Mauritanie
Tel. : 00222 46 42 02 95 - 00222 45 24 70 25
Web : www.secoursnet.mr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non lieu pour Lekhweydem mint Diaguili s’étonne Biram


Evoquant le cas judiciaire, relatif à l’asservissement de Lekhweydem mint Diaguili, le leader de l’Ira-Mauritanie, Biram Ould Dah parle de développement malheureux, soulignant que le procureur de la république du tribunal de Nouakchott, qu’il indexe de liens de parenté avec la famille présumée esclavagiste, « a purement et simplement remis la victime à ses présumés maîtres, prétendant qu’elle est majeure et que dans ce cas on ne pourrait pas parler d’esclavage » dit Biram, rappelant que c’est en contradiction avec les textes selon lesquels « la majorité et le consentement de la victime ne peuvent représenter aucune circonstance atténuante pour le coupable » ajoute-t-il. IRA-Mauritanie, SOS.Esclaves et l’AFCF auraient vigoureusement dénoncé le sort réservé à cette affaire.

Le véridique Mauritanie

 

 

 

 

 

 

 

 

IRA-MAURITANIE

Déclaration

 

Le gouvernement dit avoir approuvé, dans son conseil du jeudi 2011, un arrêté portant organisation les conditions du travail des employés domestiques.

IRA- Mauritanie qui, à l’instar de l’ensemble des organisations de défense des droits humains, se prend en charge la défense des droits fondamentaux et collectifs des citoyens, ne peut qu’exprimer son soulagement de voir les populations longtemps à la merci de la surexploitation, des abus et du sous payement se doter d’un instrument juridique ayant pour dessein de leur garantir plus de justice et de décence dans un environnement caractérisé par la précarité et la loi du plus fort ; même s’il est à noter que cette décision reste jusqu’à la preuve du contraire théorique et sans applications à l’instar de tout l’arsenal juridique qui l’a précédé..

Mais, en dépit de son importance, ce décret qui n’aurait vu le jour n’eût été notre rude  combat ayant comme toile de fond la lutte contre l’esclavage par ascendance, la préséance de naissance, les privilèges de race, l’exclusion et la marginalisation, est loin cependant de pouvoir nous détourner de notre but. C’est également la synergie des efforts des organisations et organismes internationaux, des missions diplomatiques du monde libre, accréditées à Nouakchott, les partis politiques, les hommes de bonne volonté et, surtout, les organisations nationales alliées que sont SOS- Esclaves et AFCF, l’AMDH, le FONADH..etc

Nous ne sommes pas sans savoir que l’approbation d’un tel décret par l’Etat et le système qui le sous-tend est une manœuvre de diversion qui vise la dénégation de l’existence quoique indéniable des pratiques obsolètes et multiséculaires de l’esclavage. Cette consécration de la volonté d’imprimer un état de fait défavorable à l’équité est, du reste, inacceptable et nuit gravement, tant à l’unité et la cohésion du peuple, qu’à l’image du pays.

 

Suite, alors, à cette décision, IRA- Mauritanie tient à préciser qu’elle :

 

1-     Prend acte de l’annonce d’un tel arrêté qui constitue certes, un pas important, mais toujours insuffisant pour l’ancrage des valeurs de justice et d’égalité sociale nécessaires dans l’instauration de l’Etat de droits et de la paix civile;

2-     Affirme que ce qui manque en Mauritanie ce n’est point les lois, ni encore les décrets et les arrêtés, mais leur application qui, elle, reste tributaire de la volonté politique et de la sincérité du pouvoir en place.

3-     Rappelle que son combat est dirigé particulièrement contre l’esclavage par ascendance, autrement dit, l’esclavage traditionnel et par ascendance,  tel que le prouvent l’ensemble des cas qui ont été jusqu’ici soumis aux autorités politiques, administratives et judiciaires  par notre organisation ; même, si par ailleurs, nous condamnons, avec force l’exploitation  des mineurs et des domestiques qui est une forme contemporaine d’esclavage;

4-     Rappelle l’opinion nationale et internationale que son combat ne s’arrêtera que lorsque sera libéré le dernier esclave et que cesseront toutes formes d’exclusion et de discrimination en Mauritanie ;

5-     Réitère solennellement son appel au pouvoir en place pour assumer ses responsabilités et s’engager avec force et sans détour dans la lutte contre l’esclavage ; ce qui passe par l’application stricte de la loi N° 0048- 2007 et des mesures d’accompagnements préconisés ;

6-     Rassure tous les mauritaniens que ses actions ne sont portées contre ni une race, ni une ethnie ; mais exclusivement contre les esclavagistes qu’elle continuera à traquer jusqu’au fond de leurs retranchements.

7-     Condamne avec la dernière énergie la duplicité du pouvoir du général Mohamed ould Abdel Aziz qui nargue le droit, les communautés nationales et internationales, en faisant obstruction à l’application des lois sur l’esclavage, la traite des personnes, l’exploitation des mineurs, la torture ; toutes ses lois rayonnantes dont l’Etat mauritanien se vente d’avoir édicté, mais aucune d’elle n’a jamais été appliquée dans un seul cas parmi les très nombreux crimes flagrants et avérés, que notre organisation et d’autres de ses consœurs, ont présenté quotidiennement devant les autorités compétentes.

Nouakchott, le 08 Mai 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Affaire Lekhoueidem Mint Diaguily :
Birame Ould Dah crie à la machination

Le président de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA- Mauritanie) Birame Ould Dah Ould Abeid a dénoncé lundi matin le comportement du commissaire de la Police d’Arafat II, lors de l’audition de la présumée victime d’esclavage, Lekhoueidem Mint Diaguily.

Selon
Birame Ould Dah Ould Abeid, ce dernier aurait empêché son organisation d’assister Lekhoueidem Mint Diaguily, ajoutant que les présumés maîtres esclaves de cette jeune femme de 22 ans auraient présenté à la Police d’Arafat II une personne qui serait le père de Lekhoueidem Mint Diaguily.

«On pense qu’on va vers une machination. Ce que nous dénonçons», a déclaré le président de l’IRA-Mauritanie qui a assuré que son organisation, appuyée par l’Afcf et Sos Esclaves, va maintenir la pression sur la Police d’Arafat II jusqu’à ce que cette affaire ait une suite conforme à la loi n°2007-048 du 03 septembre 2007 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes.


Babacar Baye Ndiaye

 

 

Agression de la police contre le représentant d'IRA qui assiste Said et Yarg devant le parquet

Messieurs, Mesdames

 

Nous vous informons qu'IRA-Mauritanie, une organisation non reconnue par les autorités mauritaniennes et qui combat les violations des droits humains, en mettant la lutte contre l'esclavage dans le centre de ses activités, IRA a reçu la demande d'assistance de la part du garçons Said ould Salka, et de sa tante Salma, qui ont rendu visite à notre représentant dans la région du Brakna;le neveu et la tante voudraient qu'IRA lURGENT: agression de la police contre le représentant d'IRA qui assiste Said et Yarg devant le parquetes aide à se plaindre contre leurs maitres et à se libérer de l'esclavage et libérer aussi Yarg, 11 ans, frère de Said;

IRA a assister juridiquement et matériellement les victimes et a porter plainte devant les autorités compétentes et a soutenu un sit-in continu devant les locaux de la brigade des mineurs à Nouakchott depuis dix jours, ce qui a amené les autorités à accepter d'ouvrir une enquête dans ce cas avère d'esclavage.

Aujourd’hui le parquet de la république qui reçois le dossier, les prévenus, les victimes et leurs assistance, en l’occurrence IRA en son représentant le professeur Mohamed ould Razga qui accompagne les victimes; ce dernier vient d'être agressé par la police du parquet;

IRA dénonce cet acte qui constitue un très mauvais présage pour ce dossier et nous demandons à tous les partenaires de suivre le développement de cet affaire et le comportement du ministère public et de la police vis à vis de IRA qui assiste les victimes/

BIEN A VOUS
IRA-Mauritanie

 

 

Les esclavagistes des frères Saïd et Yarg
inculpés et mis sous mandat de dépôt


  Six  des sept  présumés esclavagistes, en l’occurrence, Cheikh (ancien policier) et ses frères Nadhirou, Ahmedou, Tijani, Mohamed et Oumoukeltoum, de la famille Hassine, ont été déférés devant le parquet pour chefs d’accusation de pratique d’esclavage sur Saïd, 14 ans, et son jeune frère Yarg, 11 ans. Quant à la mère de cette fratrie présumée esclavagiste, Marième Mint Himd M’Bareck, elle a été inculpée et mise sous contrôle judiciaire en attendant  la fin de l’enquête judiciaire. La maman des enfants victimes d’esclavagisme, Salka mint Elémine,  qui s’est laissée prendre au jeu de ses présumés esclavagistes, a été elle écrouée pour complicité.

Ce tournant décisif dans cette affaire rocambolesque battant le record des bras de fer ayant opposé IRA- Mauritanie, associée à SOS.ESCLAVES et AFCF, d’une part, et les autorités mauritaniennes d’autre part, sur les dossiers d’esclavage, met fin à un sit-in de plusieurs jours déclenché dimanche 17 Avril. Une nouvelle fois, les manœuvres fallacieuses faisant état de l’inexistence de cas d’esclavage par ascendance ont connu un démenti cinglant grâce à la révélation de ces cas avérés qui ne souffrent d’aucun doute.

Cependant une chose subsiste. Les rebondissements de l’affaire prouvent que L’Etat mauritanien est toujours enclin à ne peut s’investir sérieusement dans le règlement définitif de tels problèmes malgré leur gravité. Ainsi continue-t-il sciemment à opposer à nos efforts visant à combattre et éradiquer l’esclavage une fin de non-recevoir. On en a pour preuve sa volonté de bloquer systématiquement et à tout prix les procédures d’enquête et l’enclenchement du processus judiciaire respectivement au niveau de la police et la justice ; sans compter, bien entendu, les vaines tentatives de pression portées sur  les victimes et leurs proches.

Nous signalons qu’à travers cette affaire, le pouvoir et la justice mauritaniens ont une occasion historique qu’il importe de saisir pour se démarquer des esclavagistes et mettre fin à un long cycle d’impunité et de parodies procès ayant contribué à ternir l’image du pays. Mais cela passe par bannir toute immixtion éventuelle, d’où qu’elle vienne, et garantir la transparence et l’équité totale dans le jugement qui paraît, du reste, imminent. Ceci étant, tous les procès antérieurs ont, à chaque fois, finie par décevoir à plus d’un titre les attentes des observateurs avertis. Cela revient hélas à l’entêtement du pouvoir à blanchir les présumés esclavagistes malgré la gravité de leurs crimes. Le résultat étant des mises en scène qui finissaient par l’acquittement automatique de tout présumé esclavagiste.

IRA-Mauritanie lance un appel aux observateurs nationaux et internationaux pour un suivi strict de la suite que les autorités politiques et judiciaires mauritaniennes vont réserver à ce cas de pratiques esclavagistes sur les deux enfants mineurs Said et Yarg.

Nouakchott, le 25 Avril 2011
Commission de communication d’ IRA-Mauritanie

 

 

 L’affaire de Saïd et de Yarg
Nouveau cas d’esclavage en Mauritanie


L’affaire de Saïd est un nouveau cas d’esclavage concernant deux jeunes frères, en
l’occurrence, Said Ould Salka et Yarg Ould Salka, âgés, respectivement, de 13 et 11 ans. C’est l’évasion de ce premier lequel est allé se réfugier chez sa tante, Salma Mint M’Bareck, résidant à Lemden (Brakna) qui va permettre de révéler cette affaire à l’opinion. En effet, dès l’arrivée de Saïd, sa tante, Salma s’est empressée de soumettre son problème à Monsieur Cheikh Brahim Ould Oudaâ, coordinateur de IRA- Mauritanie au Brakna.
Arrivée à Nouakchott, une plainte est introduite auprès de la brigade des meneurs à ce sujet par IRA, dimanche, le 17 /04/2011. Mais cette plainte déposée en bonne et due forme a butté sur une fin de non recevoir, à laquelle nous ont habitué les autorités Mauritaniennes. Une telle situation va amener M. Boubacar Ould Messaoud et Aminetou Mint El Moctar, respectivement, présidents de SOS-Esclaves et AFCF à se joindre aux efforts de IRA visant à contraindre la police à engager les procédures requises.Un sit-in avait été engagé par IRA. Face au refus d’évacuer la brigade, l’inspectrice, Aïcha Mint Soueïd’Ahmed, a donné l’ordre de mettre Biram Dah ABEID (Président d’IRA-Mauritanie) en garde à vue ; décision sur laquelle elle reviendra quelques heures après, sans parvenir, cependant à le faire plier. ABEID se verra refuser les soins de son Docteur (Professeur Outouma Soumaré) à qui la police a empêché l’accès à la brigade. Quelques instants après, M. Boubacar Ould Messaoud et Biram Dah ABEID, qui sont sortis s’entretenir avec leurs militants et sympathisants en sit-in face à la brigade, vont se voir empêcher d’accéder aux locaux. Rejoints par les manifestants, ensemble, ils ont investi le local en occupant le seuil. L’objectif, étant la réclamation de l’ouverture immédiate de l’enquête, conformément aux dispositions des lois en vigueur, sur les crimes d’esclavage perpétrés à l’encontre de Saïd et son frère par leurs présumés esclavagistes que sont Cheikh ould Hassine et ses frères (Tijani, Nazhirou, Ahmed, Mouhamed, ainsi que leur sœur) résidant à Boutilimit.Ces responsables des organisations (IRA, SOS- Esclaves et AFCF), les militants et sympathisants des droits humains comptent maintenir leur sit-in, et partant, la pression, expression de leur combat pacifique et non-violent, tant que l’Etat refuse de mettre fin à l’impunité, l’injustice, la préséance de naissance et la protection des maîtres, par l’enclenchement des procédures devant permettre l’application de loi 0047-2007 Condamnant et criminalisant les pratiques de l'esclavage.Nous avons des indicateurs qui prouvent que les autorités retardent sciemment l’engagement des procédures en vue d’échafauder, comme à l’accoutumée, un plan visant à dissimiler tous les faits relatifs à cette affaire, pour pouvoir justifier le blanchiment des présumés esclavagistes. La première preuve, c’est l’apparition inopinée de Salka, la mère de Saïd mue, certainement, par ses maîtres lesquels restent à l’affut. A signaler que cette femme avait paradoxalement abandonné ses enfants esclaves pour aller s’enfuir dans le département de Bababé, où elle s’est mariée. Plusieurs années durant, elle ne s’était jamais souciée de Saïd et son frère Yarg lesquels vivaient pourtant dans un véritable enfer. La deuxième preuve, quant à elle, c’est la disparition subite de Yarg, qui était il y a, seulement, deux jours, aux mains de ses maîtres à Boutilimit. Pourquoi a-il disparu ? Et comment ? Et où est-il actuellement ? Autant de questions auxquelles seules la complicité clairement affichée des autorités peut répondre. Il est clair que dans ce nouveau dossier d’esclavage avéré, l’Etat semble poursuivre encore son vilain parti pris et son parrainage pour les crimes des maîtres. Le tandem autorités-esclavagistes se maintien hélas et avec force et nargue la communauté internationale et tous les justes de par le monde. C’est cet axe, en fait, qui est à l’origine des recherches ayant conduit à la découverte de Salka, la mère des deux esclaves. Et pour faire diversion sur le vrai problème et banaliser le crime, c’est lui aussi qui l’aurait conduite à Aleg pour lui insinuer l’idée de porter plainte contre Biram Dah Abeid. Mais que lui reproche-t-elle ? Est-ce d’avoir porter assistance à un esclave en soif de liberté et abandonné des années durant par sa mère ? Voila un prototype de manœuvres classiques utilisées, à chaque fois, par l’axe autorités-maîtres en vue de discréditer les actions des militants des droits humains. Mais le rejet cinglant par Saïd et sa tante Salma, des allégations fallacieuses de la mère mise sur l’orbite par ses maîtres est sans appel. Saïd affirme, contre vents et marées, que sont frères et lui sont bien esclaves par ascendance. Il ajoute, par ailleurs, que  s’est lui-même qui est venu chercher justice et réparation.


Nouakchott, le 20 Avril 2011
Commission de communication IRA- Mauritanie

 

 

Plus de 90% des esclaves en Mauritanie sont des femmes et des enfants

APA-Dakar (Sénégal) Le militant de l’abolition de l’esclavage en Mauritanie, Biram Ould Dah Ould Abeid, a indiqué ce jeudi à Dakar, que sur les 600000 personnes réduites en esclavage dans son pays, plus de 90% sont des femmes et des enfants.

Il a expliqué cette situation par le fait que les ‘’filles sont violées très tôt par leur maitre et font des enfants pour augmenter le cheptel humain’’.

‘’Les filles sont des objets, des choses à plaisir. La fille est violée par son maître et ses enfants, voire même par les voisins de ce dernier, abstraction faite de son âge, sa taille, et au mariage elle tombe souvent enceinte’’, a révélé M. Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie), lors d’une conférence de presse.

Contrairement aux garçons, l’affection que la fille a envers ses enfants fait, selon le président de l’IRA-Mauritanie, qu’elle ne peut pas s’enfuir.

Biram Ould a aussi dénoncé les conditions d’existence ‘’exécrables’’ des esclaves en Mauritanie, soulignant qu’’’ils travaillent sans salaire et subissent des sévices corporels et sexuels. Quand l’esclave qui a des biens décède, ses avoirs sont hérités non par ses enfants, mais par son maître’’.

Malgré le vote en 2007 d’une loi criminalisant l’esclavage en Mauritanie, cette pratique dont sont ‘’victime principalement les noirs’’ est toujours d’actualité dans ce pays.

Selon les organisations mauritaniennes de défense des Droits humains, depuis cette date, personne n’a été condamné pour pratique d’esclavage.

En décembre dernier, le président de l’IRA-Mauritanie, avait été incarcéré pour ‘’avoir dénoncé des cas flagrants d’esclavage sur mineurs’’, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle, le 24 mars 2011.

Toutefois, Biram Ould Dah Ould Abeid a dit qu’il ne se lassera jamais de mener son combat. ‘’La grève de la faim, la désobéissance civile et le blocus des rues, nous le ferons toujours pour faire abolir l’esclavage en Mauritanie’’, a-t-il martelé.

ET/cat/APA

Le 1 avril 2011

Source: http://www.afriqueavenir.org/2011/04/01/plus-de-90-des-esclaves-en-mauritanie-sont-des-
femmes-et-des-enfants/

 

 

Pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie, des présumés esclavagistes inculpés, et écroués en attendant leur jugement

IRA- Mauritanie (Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, une organisation généraliste des Droits Humains, non reconnue par le gouvernement mauritanien) a été informée par des militants, des sympathisants et autres citoyens vivants dans le département de Arafat (quartier périphérique de Nouakchott) de la présence de trois fillettes esclaves, dans les foyers respectifs de Salka Mint Hamed, Fatimetou Mint Cheikh Seyyidi et Mettou Mint Abdallahi ould Abdennoune.

Mardi 23 mars 2011, après avoir confirmé la véracité des allégations de plusieurs personnes du voisinage des trois foyers, le président d’IRA- Mauritanie et plusieurs dirigeants de cette organisation, se déplacèrent rencontrer le Hakem (préfet du département de Arafat), a qui les trois cas ont été soumis par écrit et en présence des dirigeants du FLERE(Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion) et des présidents des organisations alliées à IRA, SOS-Esclaves et AFCF(Association des Femmes Chefs de Familles).

Le préfet d’Arafat (Mohamed ould Soueïdi, ordonna aussitôt à la police de se déplacer chez les foyers sus- indiqués afin d’arrêter les présumés coupables et de les transférer avec les victimes à la brigade des mineurs à Nouakchott au cas où les faits s’avéreraient exacts. Sur les lieux, la police constata les détentions respectives de Houeyja Mint Mohamed Lemine(14 ans), Meima Mint Amar (13 ans) et Salka Mint Ahmed(11 ans) par les trois femmes. Immédiatement après ce constat, la police transféra les dites femmes et les fillettes à la brigade des mineures devant se charger de l’enquête.

Mais l’inspectrice de police chargée de la brigade des mineurs (Mekfoula mint Mohamd Elhadrami), suivant la ligne officielle, traditionnelle et immuable de dénis actif de l’esclavage et pratiques assimilées, s’empressa, la même journée, de bâcler l’enquête avec beaucoup de parti pris, relaxant les présumées esclavagistes non sans leurs remettre les victimes, au grand dam des dirigeants des organisations des Droits Humains et des dizaines de militants d’IRA- Mauritanie rassemblés en sit-in devant les locaux de la brigades des mineurs.

Désespérés et outrés par cette énième manœuvre d’impunité dont le classement sans suite de ces cas avérés d’esclavage n’est que l’expression, Biram Dah ABEID, Boubacar Messaoud et Aminetou Mint El Moctar et Mariem mint Enneyni, entamèrent aussitôt un sit-in et une grève de la faim dans les locaux de la brigade. Pendant ce temps, les dirigeants du FLERE et les militants d’IRA-Mauritanie renforçaient et prolongeaient leur sit-in dehors en arborant des banderoles hostiles à l’esclavage et à l’impunité. Les jeunes de la coordination du 25 février, plusieurs personnalités du FONADH (Forum des Organisations Nationales de Droits Humains), les dirigeants et les députés de l’Opposition et les membres de l’Office National des Avocats se relayèrent devant la brigade des mineurs, au cœur de la ville de Nouakchott, pour soutenir les manifestants et les grévistes de la faim et crier leur ras-le-bol de la politique d’impunité et des crimes esclavagistes.

Après un premier accord entre les autorités mauritaniennes et les dirigeants des trois organisations plaignantes, la grève de la faim est rompue et les sit-in suspendus, le gouvernement mauritanien s’étant engagé à appliquer la loi. Hélas, 24 heures après, les défenseurs des droits humains constatèrent que les autorités agissaient ouvertement à l’opposé des promesses exprimées. Ceci amena les dirigeants des ongs des Droits Humains à revenir sur leurs positions par rapport à l’accord et à reprendre leur sit-in et grève de la faim ; ce qui se suivit de la forte mobilisation des militant s dans la cour jouxtant la brigade.

Durant 24 heures, cette affaire avait été sujette aux tergiversations des organes de l’Etat, avant que le président de l’assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, n’entre en ligne et pèse de tout son poids. C’est ce qui eut pour effet d’amener les autorités supérieures du pays à céder. Alors acceptent-elles enfin d’entamer, et pour la première fois de l’histoire du pays, un début de poursuite pour crime d’esclavage conformément aux lois longtemps votées et/ou ratifiées lesquelles se heurtaient toujours à une absence réelle de volonté officielle d’application.

Ainsi, le dimanche 27 mars 2011, le procureur de la république du tribunal de Nouakchott, inculpe en procédure de flagrant délit : Salka mint Hamed, Fatimetou mint Cheikh Seyyidi et Mettou mint Abdallahi ould Abdennoune de crime d’esclavage tout comme Ahmed ould Zayed (père de Salka mint Ahmed) ainsi que Khdeyja mint Mbareck (présumée mère de Houeyja mint Mohamed Lemine) de complicité. Tous ces prévenus ont été écroués le même jour à la prison civile de Nouakchott.

IRA- Mauritanie espère que le gouvernement national et la justice mauritanienne sauront respecter le droit et agir dans le sens des attentes des organisations de la société civile et des forces politiques nationales mais aussi de la communauté internationale.

Nouakchott, le 02 avril 2011

 

 

Des cas de pratiques d’esclavage sur mineures par des proches du Président Mohamed Ould Abdel Aziz


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Accompagnés de plusieurs membre de son organisation, Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeïd, Président de IRA –Mauritanie a saisi en bonne et due forme, ce Dimanche 06 mars 2011, le Hakem de la Moughata de Toujounine de deux cas d’esclavage pratiqués sur les deux sœurs Oueïchita et Loueïla par, respectivement, Koueïla et sa grand-mère Fatma El Ghaliya Mint Lahreïtani.
Etait aussi présente la mère des mineures qui affirme avoir également subi les mêmes sévices de la part de la dite famille, depuis l’âge de cinq ans jusqu’à son mariage il y a seulement quelques mois. Et d’ajouter avoir connu aussi bien le viol que toutes les autres formes de tortures

Le Hakem( préfet) a réquisitionné illico le Commissaire de la police de Toujounine ( quartier de Nouakchott) M. N’Diouk pour se rendre chez Mint Lahreïtani et faire l’état des lieux. Après avoir embarqué les esclavagistes et les mineurs, il s’est rendu au commissariat de Toujounine avant de les conduire au commissariat des mineurs conformément aux dispositions des textes.
A la présence de l’avocate des mineurs, Maître Mme Fatimata M’Baye, la mère et ses fillettes avaient été écoutées. Ce fut la même chose pour Koueïla et sa grand-mère, Fatma El Ghaliya Mint Lahreïtani. Les deux esclavagistes ont, en effet, reconnu les faits qui leur sont reprochés. C’est en conséquence que Monsieur Biram demande au Commissaire de police Madame Mekfoula mint Cheikh Elhadrami l’engagement des procédures légales. Sa réponse fut immédiate et sans appel : « Nous avons reçu de la haut l’ordre de ne plus engager les procédures relatives aux pratiques de l’esclavage qu’on nous soumet. Aucun procès-verbal n’est autorisé d’être établi depuis le problème de Mounimnie Mint Bacar( responsable de la banque centrale de Mauritanie, dénoncée par IRA le 13 décembre 2010 pour pratiques d'esclavage sur deux mineures, elle fut libérée et le président et autres militants de IRA furent agressés par la police, tabassée, torturés, emprisonnés et condamnés). On nous dit qu’il s’est avéré que de tels cas d’esclavage existent en grand nombre si bien qu’en poursuivant tous les auteurs c’est tout le monde qui risque de se retrouver en prison. Après tout, l’esclavage est un problème qui oppose Haratines(populations serviles) et Bidhane(minorité arabo-berbère dominante en Mauritanie) et risque de les diviser davantage. »
Ces propos tenus par Mme le commissaire Mekfoula sont les preuves que désormais l’arsenal juridique, entre autres, la loi d’incrimination et de criminalisation de l’esclavage sont enterrées. Cela inaugure légalisation de ces pratiques et la protection pure et simple de leurs auteurs et donc d’un déni de justice sans nom et sans précédant.
Les militants de IRA qui se sont fortement rassemblés devant le commissariat des mineurs entendent continuer leur mobilisation jusqu’à l’engagement des procédures légales devant ouvrir la voie à la poursuite juridique des auteurs de ce forfait ignominieux. A noter que les deux esclavagistes sont les proches du Président Mohamed Ould Abdel Aziz et les cousines du Colonel Mohamed Ould Lahraïtani, l’actuel Chef d’Etat-major de l’armée de l’air.
Dans un point de presse organisé à l’occasion par IRA –Mauritanie devant le commissariat des mineurs, Monsieur Biram a mis en garde face à ce nouvel épisode synonyme d’absence totale de l’autorité de l’Etat. Car a-t-il dit «  l’impunité dont jouissent les maîtres d’esclaves poussent les Haratines, esclaves et anciens esclaves, à se révolter contre l’autorité et à s’engager d’arrache pieds sur le chemin de la révolution à l’instar des autres pays de la sous région » Une nation, ajoute-t-il à la presse nationale et internationale, ne peut se bâtir sur l’iniquité sous la quelle ploient aujourd’hui plus d’un million et demi de Haratines à travers le pays.


Commission de communication de IRA- Mauritanie


NB : A.H.M.E. : La date du 6 février 2011 nous parait impossible puisque BODA et certains militants étaient en prison. C'est pourquoi nous avons mis la date du 6 mars 2011.

 

 

 

IRA- Mauritanie

Section de Rosso
Déclaration

Le 17 février 2011, Mohamed Ould JAFAAR est affecté au poste de commissaire de police de Rosso. En effet, Cette affectation à la tête d’un Commissariat d’une capitale régionale constitue en soit une promotion pour un Inspecteur de police qui occupait jusque-là le poste de Commissaire d’Arafat 1 (un quartier de Nouakchott) et qui s’était illustré le 13 décembre 2010 dans la répression de militants anti esclavagistes qu’il a fait sauvagement battre et incarcérer.
Surprise et scandalisée par cette promotion, la Section de Rosso d’IRA-Mauritanie :
Dénonce la promotion d’un responsable de police connu pour goût de la répression contre les défenseurs des Droits de l’Homme, appelle la population de Rosso en général et en particulier les militants et sympathisants d’IRA-Mauritanie à rester vigilants et à ne pas baisser les bras devant les risques potentiels de répression dont Mohamed Ould JAFAR seul à le secret, soutient le projet de poursuites judiciaires en Italie contre Mohamed Ould JAFAAR pour torture (Convention de 1984), enfin, remercie le Parti Radical Européen pour tout le soutien qu’il a apporté et continue à apporter à IRA-Mauritanie pour l’enracinement des valeurs de Droits humains en Mauritanie.


Rosso, le 19 février 2011

 

 

Mise au point de Biram Ould Dah Ould Abeid

 Je lis de temps en temps dans les journaux des déclarations de personnalités nationales et d’organisations de la société civile qui demandent au Chef de l’Etat de gracier Biram Ould Dah Ould Abeid et ses compagnons détenus à la prison civile de Nouakchott.

Ces déclarations sont doublées de rumeurs devenues de plus en plus larges pour des démarches dans ce sens. Je voudrais apporter des précisions fondamentales en ce sens.

Je suis tout à fait fier de la solidarité de certaines éminentes personnalités et d’organisations civiles et politiques nationales. Mais, notre cas -mes amis et moi- n’est pas le cas de citoyens qui ont commis des crimes ou délits. Nous n’avons pas non plus été poursuivis pour des actes infâmants.

Nous sommes des détenus d’opinion et nous sommes victimes de la manifestation de l’injustice, du racisme et de l’esclavage qui s’expriment dans les pratiques des appareils sécuritaire et judiciaire, tous les deux instrumentalisés par le pouvoir politique, un pouvoir politique entre les mains des segments ethniques et de classe réfractaire à l’idée de liberté, de justice et des droits de l’Homme.

Je m’érige avec force contre la demande de grâce qui ne doit pas être l’objectif dans pareil cas des justes et des démocrates. Ces derniers doivent exiger la relaxe pure et simple des hommes qui sont emprisonnés pour avoir dénoncé sans peur l’esclavage et pour avoir exigé l’application de la loi contre les esclavagistes.

Ma position est donc celle qui doit être la position de ces personnalités et organisations et le refus de la grâce parce qu’on n’a rien commis pour être graciés. C’est cela qui est conforme aux principes que nous demandons. Mes amis et moi préférons rester une éternité en prison au lieu d’être graciés pour des crimes que nous n’avons pas commis.

Je considère que le véritable instigateur de la mascarade qui nous a conduits en prison est le général
Ould Abdel Aziz lui-même à qui certains s’adressent pour demander notre grâce.

Je dis à tous les militants et à tous les justes en
Mauritanie que notre moral en prison est très bon et nous voudrions qu’il soit de même pour les camarades qui sont dehors. Et la lutte continue !!!

Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l’IRA-Mauritanie

Nouakchott, le 10/02/2011

 

 

Biram qualifie cette décision de libération de Mounimnine Mint Bacar Vall de scandale morale et de discrimination raciale


Condamnée à six mois de réclusion ferme par l’une des cours de la justice pour exploitation de mineures, Mouloumnine Mint Bacar Vall vient d’être remise en liberté par les autorités mauritaniennes. Sa libératin intervient suite à un arrêt de la chambre correctionnelle de la cour d’appel confirmé parla cour suprême.

Comme première réaction à cette libération, le défenseur des droits de l’homme Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeïd juge de sa cellule, dans une déclaration accordée jeudi 27 Janvier à l’agence « alakhbar.info », cette décision de scandale morale qui montre la discrimination honteuse et sans appel de traitement qui se fait entre les citoyens d’un même pays.

Biram Ould Dah Ould Abeïd a déclaré que : « Les différentes péripéties de cette affaire d’esclavage que nous avons révélée à l’opinion et dont les autorités publiques avaient été saisies qui ont débuté par notre agression et torture, puis notre enfermement, ensuite le procès de façade de Mint Bacar Vall pour un délit prétendu être l’exploitation des mineures alors qu’en réalité il s’agit de pratique avérée d’esclavage et enfin sa libération par l’axe des appareils judicaire et politique en intelligence ave la minorité arabo-berbère tenant aux pratiques criminelles de l’esclavage ; tout cela confirme que l’Etat mauritanien est un pays de discrimination raciale qui pratique l’apartheid sur les segments assujettis constituée de la majorité du peuple , en l’occurrence, les esclaves, les anciens esclaves te les négro-africains ».

Il a ajouté que « la dénaturation des faits par le procureur de la République, la non application de juridiction par la justice et la libération de l’accusée en dépit d’un son si grave crime contre l’agression de ceux ayant dénoncé en bonne et le forfait de la dame puis leur condamnation injuste dévoile la réalité du régime mauritanien. C’est la preuve qu’il réédite le système blanc de l’Afrique du Sud à Nouakchott devenant un niveau autre Pretoria. Ceci exige alors de tous les activistes libres de tous les ensembles dominés mais aussi des autres justes et responsables des segments arabo-berbères épris de paix et de justice de se mobiliser pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur cette réalité. »

Et de Biram d’affirmer : « Les assujettis et les écrasés doivent désormais se soulever et refuser l’humiliation. Ils doivent consentir les sacrifices susceptibles de leurs restituer leurs droits. Je dis à cette occasion que le pouvoir n’est qu’un tigre en carton. Aucun hypocrite issu des couches dominées n’a, désormais, un prétexte pour pouvoir en justifier la défense du régime. Alors les populations doivent se mobiliser pour le faire chuter. Ils doivent lui faire subir le même sort que celui de l’Afrique du Sud et le régime autoritaire en Tunisie. »

Il a enfin conclu son entretien en disant : « Je vous affirme que la ségrégation exercée par la justice et l’Etat et l’exécution de la politique de non sanction en faveur des ensembles d’oppression renforce davantage ma détermination pour dire que seuls les vendus sans conscience acceptent le compromis ou la réconciliation avec l’Etat. »

Source : alakhbar.info

 

 

Se ressaisir

Après cinquante années d’existence, la classe politique mauritanienne sous ses différents clivages (nationalistes, islamistes, libéraux, socialistes…) est globalement, dans ses pratiques, l’expression en des formes variées, d’une farouche volonté de pérennisation d’un système social et d’Etat raciste et esclavagiste.

De rares mouvements ou partis politiques mauritaniens se sont astreints la mission noble et difficile de lutter contre l’esclavage et le racisme dont sont victimes les ethnies noires de Mauritanie ainsi que la communauté H’ratin (esclaves et anciens esclaves de Mauritanie).

Peuvent être citées comme formations constituantes de ce lot restreint : El Hor (Mouvement de Libération et d’Emancipation des H’ratin), le FLAM (Front de Libération des Africains de Mauritanie), APP (Alliance Populaire Progressiste) et AJD/MR (Alliance pour la Justice et la Démocratie Mouvement du Renouveau).

Malheureusement de nos jours, ces formations sont, pour certaines traversées par le doute (FLAM) ou simplement minées par la renonciation (AJD/MR), d’autres sont agitées par des remous internes tout en inaugurant une absence inhabituelle sur le front de la dénonciation et des luttes contre les différentes formes d’esclavages et de racisme institutionnalisés en Mauritanie (El Hor et APP).

Toutefois il est à regretter depuis quelques temps que l’action de la classe politique s’est limitée à l’engagement contre le coup d’Etat militaire survenu le 06 Août 2008 en Mauritanie,  la dénonciation des agressions d’Israël contre le territoire de Gaza en janvier 2009 et  la solidarité bruyante avec les victimes et /ou cibles de la « campagne de lutte contre la gabegie ».

Il est à considérer que ces engagements, ces dénonciations et cette solidarité doivent être solennellement, publiquement et officiellement élargies aux pratiques de racisme primaire et à la discrimination, très visibles dans les différents concours  de recrutement au sein de la fonction publique et corps constitués de l’Etat Mauritanien ; ces actions doivent - elles être aussi élargies contre les campagnes systématiques d’expropriation foncière à caractère raciste et esclavagiste dont sont victimes les noirs et les H’ratin ; contre la persistance  des pratiques esclavagistes et l’impunité que les autorités mauritaniennes assurent aux segments dominants qui s’adonnent à l’esclavage ; contre l’instrumentalisation  du pouvoir judiciaire, et de l’administration publique et  les biens et richesses publics au profit d’une seule communauté.

Il est à souligner que les lignes rouges édictées par le système à l’encontre de toute forme d’action et d’analyse visant sa remise en cause véritable et déterminée et érigées en politiquement correct, doivent être transgressées pour une compétition ouverte, sans merci et salvatrice avec les tenants de l’esclavagisme, du racisme et de la suprématie.

Il faut considérer que faute de franchir ce pas décisif, les formations politiques et civiles progressistes vont continuer à jouer le rôle de caution et de décor pour une pseudo démocratie, compartiment dont l’essence est la légitimation des formes d’injustice et d’anachronisme qu’elles sont censées combattre.

Aujourd’hui, IRA /Mauritanie expose aux medias et à l’opinion publique nationale et internationale plusieurs cas graves d’esclavage et de discrimination, phénomènes qui structurent l’Eta et la société mauritaniens. Parmi ces cas certains relèvent de notre système judiciaire, nos lois, et les contradictions criantes et pénalisantes pour les citoyens les plus humbles en ce sens que la « Charia Islamique » (version locale du code malékite), toujours en vigueur depuis sa proclamation il y’a quelques décennies, cohabite avec un droit moderne, accentuant ainsi la marge de manœuvre de juges moulés dans une culture e6+t idéologie sociale inégalitaires et réfractaires aux Principes des Droits Humains.

IRA Mauritanie lance un appel aux formations politiques et civiles pour s’investir dans la lutte contre la contradiction et la confusion qui caractérisent l’arsenal juridique mauritanien et qui sont dues à la cohabitation entre code malékite archaïque et obscurantiste et droit positif moderne.

 Nouakchott, le 07 Février 2010

 

 

 

L’initiative  de résistance du mouvement abolitionniste (IRA)

 

L’IRA considère que l’agression de Boubacar Ould Messaoud par le peloton de police de Mohamed Ould Negib, comme un signe fort d’agressivité contre un symbole du mouvement abolitionniste et de la composante Hratin. Ce ciblage d’homme, de la cause et de la communauté met en relief la face à face par le passé et  le présent  entre le pouvoir répressif  de  la minorité d’éthno-classe  arabo- berbère d’une part, et la large communauté  pauvre  et paupérisée, victime d’injustice : les esclaves et anciens esclaves.

Nous lançons un appel à tous nos membres et sympathisants, à tous nos partenaires et alliés sur le plan national et international, de se mobiliser pour une campagne continue et sans relâche visant à traduire les commanditaires et exécutants de cette agression devant la justice nationale ou internationale.

Nous leurs demandons aussi, de tenir à l’œil et de surveiller tous les propos  et actes émanant de l’avant-garde du système de perpétuation de l’esclavage et de la discrimination contre les Hratin en Mauritanie ; cette avant-garde personnifiée de nos jours par Mohamed Kaber Ould Hamoudi, Mohamedin Ould Ichidou, Zeine Ould Zeidane et Mohamed Ould Negib en tant qu’idéologues, planificateurs et exécutants de la misère Hratin ; par leurs discours  ou actions , ces hommes entre autres activistes ou idéologues, tentent  de faire adopter aux pouvoirs qui se sont succédés sur la Mauritanie, une position de suspicion envers l’élite politique et droit de l’hommiste de la communauté Hratin. Cette tendance s‘apparente à la propagande  et vindicte qui  a aboutit à la tentative de génocide contre les noirs de Mauritanie  au cours des- années 80 et 90. 

Nous avons le regret aussi de constater que le FNDD, dans ses communiqués répétés de dénonciation de la répression  dont sont victimes  les tenants du camps de  la légalité, n’a pas été prompte à dénoncer l’agression et le ciblage du président Boubacar Ould Messaoud ; par cette occasion  nous  mettons le FNDD en garde contre cette tendance d’occultation qui rentre dans l’agenda de certains milieux antiabolitionnistes et réfractaires aux droits de l’homme, gravitant autour de ce front pour des calculs   conjoncturels.  

                                               L’initiative  de résistance du mouvement abolitionniste (IRA)

                                                                Nouakchott, le 10 Avril 2009

 

 

 

 L’Initiative de résistance du mouvement abolitionniste

Dans le cadre de son action pour les Droits Humains et de ses efforts d’évaluation, d’alerte et de sensibilisation en la matière, l’IRA se félicite de ce qui suit :

-La tournée européenne de notre ami Biram Ould Dah Ould Abeid qui eu un effet réel de  sensibilisation et de mobilisation des élus, des médias et de la société civile en Europe sur la situation d’institutionnalisation des violations des Droits de l’Homme en Mauritanie.

-La décision de la Cour Pénale Internationale d’entériner le mandat d’arrêt lancé par son procureur Morhino Ocampo contre le dictateur Soudanais Oumar Hassan El Béchir .Cette décision renforce le dispositif répressif et dissuasif  face à la persistance des systèmes étatiques( surtout au Soudan en Mauritanie et en Israël ) institutionnalisant la trilogie des crimes relevant du droit international (crime contre l’humanité,crime de guerre,génocide)comme moyens de gestion ou de règlement des contradictions ou de gestion des revendications liées au droit à la résistance.

L’IRA aussi, dans le cadre de son action d’alerte,interpelle l’Ordre National des Avocats de Mauritanie (ONA) et le Parti du Rassemblement des Forces Démocratiques(RFD) sur le zèle et l’activisme du duo Mouhameden Ould Ichidou et Yarba Ould Ahmed Saleh contre les victimes de l’esclavage et l’exploitation en Mauritanie.Ces deux membres en vue de ces deux institutions agissent au grand jour et contre toute déontologie,comme auxiliaires des tenants de l’esclavagisme, de la féodalité et de l’exploitation de l’homme par l’homme dans la saline de Sebkha d’Ijil (Tiris Zemour) et les champs de riziculture de Lexeiba2 (Trarza).

Nous pensons que l’engagement de ces deux hommes, public, continu et visant le maintien et renforcement du joug, assorti de redevances lourdes à caractère esclavagiste, des féodalités terriennes et cléricales sur les esclaves, les anciens esclaves et les noirs tlamid (disciples) dans le Chemama (plaines) de Lexeiba2 ; et sur les Aghzazirs et Hratins exploitant la saline d’Ijil dans le département de F’Dérick au Tiris Zemour et perçus par leurs bourreaux comme des cerfs ou tributaires, ce genre d’engagement donc mérite de la part de toute instance professionnelle ou politique qui se respecte une décision d’exclusion ou de radiation pure et simple.

Nouakchott, le 05/03/09

 

 

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