Les
chamelles, l’opposition. … et Bruxelles
Autour
d’un thé avec mes collègues, je leur expliquais mon droit de me
féliciter quant à l’appel lancé par « l’opposition » pour
mettre la lumière sur la mort de quelques dromadaires aux environs
d’Akjoujt il y a une semaine. Et bien, je ne me félicite
pas.....parce
que l’opposition marque un point dans les compétitions qui
précèdent Bruxelles, pas du tout, je me félicite tout simplement
parce que je suis vétérinaire et je suis enthousiasmé lorsque
j’entends pour la première fois les causes des pauvres dromadaires
soutenues dans ce pays. Plus, j’ai vu un appel lancé aux ONGs
internationales pour aider la Mauritanie à sortir de cette «
catastrophe environnementale » qui menace l’existence de
notre état. C’est justifié, l’opposition à toujours défendu
l’intérêt suprême de la république l’oblige. Un collègue
me chouchoutait que le gouvernement n’a rien contre les dromadaires
et l’environnement et qu’on assiste simplement à une «
bruxellusation » de l’affaire. Un autre ami nous expliquait, avec
brio, la stratégie du gouvernement qui consiste à ne plus parler
d’ici le 24 juin, car toute parole peut avoir des conséquences
graves sur le tempérament des bailleurs occidentaux. Et c’est
justement pour cette même raison que les autorités aient demandé
aux populations de ne plus manger ni boire les produits de leurs
dromadaires jusqu’à nouvel ordre. Et c’est pour la même raison
toujours, que les résultats d’analyses des échantillons ne vont
pas être rendu public qu’après Bruxelles. C’est justifié,
le gouvernement met l’intérêt suprême de l’état devant
tout. Dans la confusion totale, et justement pour l’intérêt
suprême de l’état, je me suis posé une série de question que
j’espère être répondue avant Bruxelles ; Assistons- nous à
une incompétence imposante qui rend difficile l’obtention d’une
réponse raisonnable aux yeux des populations de l’Inchiri ? S’agit
’-t-il réellement d’un silence voulus de la part des autorités
? Sinon, pourquoi les résultats d’analyse de laboratoire prennent
tout temps ? Et pourquoi aucune mesure corrective n’a pas été
prise à temps pour éviter le pire ? S’agit t- il d’une
carte politique que l’opposition joue avant les rounds de
Bruxelles, ou d’une inquiétude réelle d’une catastrophe
environnementale qui menace l’homme et l’animal ? Et pourquoi
n’a-t- on pas inquiétés lorsque des maladies infectieuses (et
transmissibles aux humains) déciment des centaines de bétails tous
les jours et lorsque les viandes, les laits et les oeufs malsains
affectent la santé des hommes et des enfants tous les jours. Et
bien chers collègues dans l’opposition, cher amis dans le
gouvernement, avant de « Bruxelluser » nos petites affaires, « la
catastrophe » est parmi nous, dans nos assiettes dans nos vers tous
les jours et dans notre environnement proche.
Il
est temps de réagir pour remettre les services vétérinaires
nationaux aux normes. Ces services qui étaient un jour l’exemple
d’un service étatique de proximité de qualité et de sérieux. Je
trouve qu’il serait plus judicieux pour les uns et pour les autres
d’examiner de près cette situation si proche et si parlante « ce
manque de sens de responsabilité et de vision ». En attendant
Bruxelles, je prie Dieu de donner à l’opposition un sens de
responsabilité et une capacité de prioritisation des causes
nationales…. Je pris Dieu de donner au gouvernement un élan de
technicité et de vision, Quant aux pauvres dromadaires, que Dieu
les réserve la santé et la quiétude.
"Un
vétérinaire" (anonymat
requis)
la
source : www.journaltahalil.com
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