A.H.M.E.
COMMUNIQUE 254 :
Chers frères Je vous informe que Madame Gulnara Shahinian, la rapporteuse Spéciale des nations-unies sur l'esclavage est depuis le 24 octobre 2009 en Mauritanie et restera jusqu'au 7 novembre 2009. Son arrivée ici est le fruit de nos efforts pour convaincre les instances des Nations-Unies de faire des investigations sur la situation désastreuse des populations d'esclaves et d'anciens esclaves en Mauritanie. Je voudrais que vous nous aidiez à diffuser cette information pour contrer l'usage malintentionné qu'en font les médias officiels ici en Mauritanie et téléguidé par le nommé Ould dadde, commissaire aux Droits de l'Homme. Fraternellement
Biram Ould Dah ould Abeid.
Mme Gulnara Shahinian est arménienne. Elle est
titulaire d’un diplôme (Master of Arts) en philologie de Aujourd’hui Mme Shahinian est Rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d’esclavage et à ce titre chargée d’élaborer une campagne de sensibilisation aux formes modernes d’esclavage et d’établir des rapports et des recommandations concernant certains pays, ainsi qu’un rapport thématique annuel à l’intention du Conseil des droits de l’homme. Elle est également consultante auprès de l’organisation United Methodist Church for Relief (UMCOR) pour un projet d’aide aux victimes de la traite.
Mauritanie:
Une mission d'experts enquête sur l'esclavage
La visite de Mme Gulnara Shahinian experte des Nations Unies sur les
formes de l’esclavage se poursuit en Mauritanie
Le rapporteur spécial des Nations Unies, sur les formes contemporaines de l’esclavage, ses causes et ses conséquences. Mme Gulnara Shahinian continue sa visite en Mauritanie qui a débuté le 24 octobre et qui se poursuivra jusqu’au 4 novembre 2009, à l’initiative du gouvernement Mauritanien. La criminalisation de l'esclavage, en Mauritanie n'a eu lieu qu'en 2007, même si son abolition officielle a vu le jour bien avant. Cette visite, la deuxième du genre d'un responsable de cette institution internationale, depuis qu'elle a décidé d'y voir plus clair sur l'esclavage en Mauritanie sera l'occasion, d'enquêter sur l'impact des différentes législations adoptées à cet effet ainsi que leurs impacts sur le terrain. Le rapport de cette dame, qu' elle présentera au Conseil des Nations Unies aux droits de l'homme en 2010, serait déterminant pour l'avenir des droits humains dans notre pays. Et, consacrera le fruit des sacrifices consentis par tous et toutes dans le pays pour plus de liberté, d'égalité et de justice. De retour aujourd’hui, d’Atar où elle à eu des rencontres fructueuses avec des ONGS, des notabilités et des leadeurs locaux. Accompagnée dans son voyage par Mr Birame Ould Dah membre du bureau exécutif de SOS ESCLAVES et travaille en étroite collaboration avec l’association des harratines de Mauritanie. Elle reprendra sa mission à Nouakchott où des entretiens supplémentaires seront nécessaires avec des universitaires, des membres du gouvernement, des hauts responsables de la justice, des leadeurs associatifs, des représentants des communautés ciblées, et des personnes ressources concernées et actives sur le plan de la lutte contre l’esclavage. Dans tous les cas la présence d’un expert indépendant des nations unies deux années de suite en Mauritanie au sujet de l’esclavage prouve, si besoin est, que le pays, toutes forces confondues, veut tourner cette triste page de son passé et s'orienter résolument vers l'avenir. Reste à savoir si les organisations des droits de l'homme et l'état encouragés par la nouvelle volonté des nation s unies, vont discuter sous l'égide de cette dernière à propos de cette préoccupation commune et trouver des solutions concertées et adaptées au contexte Mauritanien. Mr Hanefi a eu des entretiens avec la responsable onusienne la semaine dernière et l’avait encouragée vivement a plus d'engagements et de concertations pour mieux comprendre cette complexe problématique en vue d'aider à la découverte de solutions consensuelles. Le Problème de l'esclavage en Mauritanie a de grandes ramifications sociales, tribales, ancestrales, économiques et familiales, et demande l'engagement de tous. SOS Abbere reste à la disposition de tous ceux ou celles qui ont des idées dans ce sens pour mettre en commun par le dialogue l'ensemble des efforts en vue de l'éradication définitive de ce fléau de notre société.
L'esclavage pourrait être un frein au développement - expert
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novembre 2009 – La question de l'esclavage pourrait être un frein au
développement de la Mauritanie si elle n'est pas bien traitée, a déclaré la
Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de
l'esclavage, y compris ses causes et ses conséquences, Gulnara Shahinian, à la
fin d'une visite dans ce pays. Jeudi 5 Novembre 2009 Boolumbal Boolumbal L'esclavage par ascendance est celui qui perdure le plus en
Mauritanie, selon Boubacar Messoud L'esclavage par ascendance,
c'est-à-dire par la mère, est la forme d'esclavage la plus ancienne et celle
qui perdure le plus en Mauritanie, a déclaré Boubacar Messoud, président
de l'ONG SOS Esclaves. Le 07/11/09
Mauritanie : l’esclavage de négro-africains se renforce
"Il existe en Mauritanie toutes les formes d’esclavage : travail des enfants, travail domestique, mariages d’enfants et trafic d’être humains", constate aujourd’hui l’ONU. Des pratiques ancrées dans une solide tradition de maîtres arabo-berbères possédant ou exploitant la communauté négro-africaine. Bien qu’il ait été aboli en 1981, l’esclavage en Mauritanie continue d’exister et se renforce. Cette traite concerne les descendants des Noirs asservis il y a des générations qui sont appelés aujourd’hui "Maures noirs" ou Haratines en Mauritanie et travaillent en partie encore comme esclaves pour les "Maures blancs", ou Bidhans. On ne connait pas exactement le nombre des esclaves dans ce pays, mais on estime qu’ils sont des centaines de milliers de noirs encore esclaves en Mauritanie. L’experte de l’esclavage moderne Kevin Bales estime que la proportion d’esclaves dans la population totale est la plus haute du monde. Les ONG mauritaniennes de défense des droits de l’homme évaluent à 18%, sur une population totale d’environ trois millions, le nombre d’habitants de ce pays semi-désertique vivant dans l’esclavage, une pratique ancrée dans une solide tradition de maîtres arabo-berbères possédant ou exploitant la communauté négro-africaine. Le 8 août 2007 le Parlement du pays a adopté une loi criminalisant l’esclavage, puni de dix ans d’emprisonnement. "La législation n’est qu’un simple chiffon de papier si elle n’est appliquée dans les faits", fait savoir l’émissaire de l’Onu qui invite les pouvoirs publics à étoffer l’arsenal législatif existant par des lois spécifiques propres aux pratiques en matière de travail, de citoyenneté et d’immigration. Boubacar Messaoud, du groupe de pression anti-esclavagiste SOS Esclaves, s’est réjoui des conclusions du rapporteur spécial des Nations unies. "Le fait qu’elle reconnaisse ces réalités est un motif de satisfaction pour nous. Cela nous aidera à convaincre les autorités de lutter contre ce problème". Lors d’une conférence de presse, Gulnara Shaninian a indiqué que la législation de 2007 criminalisant cette pratique n’est pas correctement appliquée dans les faits. Selon elle, les victimes ne sont pas incitées à dénoncer publiquement les abus subis.
Linternationalmagazine.com, publié le 04/11/2009 |
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