L’Etat et la lutte contre
l’esclavage : Une thérapie utile qui mérite d’être
expérimentée
Je ne suis pas un chef d’Etat,
ni un chef du gouvernement, ni non plus un ministre. Pourtant, ma
manière de raisonner et de donner mon avis sur des questions
d’intérêt général, n’est pas stupide et serait même
largement partagée par l’opinion publique que les nombreuses
décisions prises par les personnalités précitées pour rafraîchir
des dossiers pendants.
En attendant de livrer mon point de
vue sur de nombreux questions nationales, espérant déclencher un
débat qui pourrait être mis positivement à contribution par nos
dirigeants, je me limiterai ici à proposer aux pouvoirs publics une
alternative qui serait vraisemblablement la meilleure pour prendre le
taureau de l’esclavage par les cornes, sinon pour montrer à ce qui
le défendent que leurs fonds de commerce a été mis à nu.
Certes
Boubacar Ould Messaoud, Biram Ould Dah
et Aminetou Mint El Moctar n’ont pas
de temps à consacrer à la politique pour soutenir tel ou tel
leader, étant très occupés par les causes pour lesquelles ils
militent vaillamment depuis des années, dans une société et face à
des systèmes réfractaires et policiers.
Au fil des temps, cela n’a fait que renforcer leur foi dans
leurs convictions militantes qui viennent de connaître récemment un
éclatant succès avec l’arrestation des maîtres esclavagistes.
Un léger progrès que l’Etat aura des difficultés
à gérer dans l’avenir, en raison des blocages et des
interférences qui nuisent au processus d’éradication de
l’esclavage, lequel a besoin de mains professionnelles pour
s’opérer dans la perfection, la légalité et le pardon.
Autrement dit, le trio susmentionné ne serait-il pas
le mieux habilité pour régenter cet épineux dossier en
accompagnant le pouvoir dans sa ferme volonté d’instaurer la
légalité et de triompher sur les résistances de la société
esclavagiste, plaçant ainsi le pays dans un nouveau orbite de
développement harmonisé sur tous les plans.
Et comme
l’analphabétisme n’est pas plus répandu que l’esclavage, ce
dernier doit bénéficier d’un ministère ou d’un grand
département consacré à son éradication, doté d’énormes moyens
administratifs, policiers et financiers pour engager un processus
irréversible et parfait à court et long terme de «
desesclavagisation », permettant aux victimes
de s’extraire de l’emprise de l’asservissement, d’être
prises en charge, d’êtres scolarisées et de jouir de conditions
exemplaires d’insertion dans la société.
La gestion
collégiale de ce département pourra être confiée en toute
objectivité à ce trio qui s’entendra à son niveau sur les
compétences dévolues aux uns et aux autres, avec un délai de grâce
accordé par le président de la république pour arriver à des
résultats probants, sinon pour disparaître et donner publiquement
raison à l’Etat dans ces atermoiements dont il est indexé par ces
militants.
Ainsi l’Etat se serait débarrassé –
momentanément ou pour toujours- d’un lourd fardeau qu’il ne peut
gérer malgré ses multiples dispositions à en découdre avec ces
épineuses affaires, en raison de l’état grippé de sa machine,
affectée en de nombreux endroits, empêchant l’huile d’arriver à
toutes les articulations du moteur pour assurer son bon
fonctionnement.
A bientôt sur d’autres
priorités
Mohamed Ould Mohamed Lemine
« La police a
libéré les esclavagistes, violant ainsi les accords signés »
Bonjour
Je vous fais savoir que
mardi 22 mars on a découvert trois cas flagrants d'esclavage tous
dans le quartier de Arafat, et les trois ONG que sont IRA, AFCF,et
SOS-esclaves ont décidés de porter plainte devant les
autorités compétentes.
Comme d'habitude les
autorités ont tout simplement libéré tous les esclavagistes en
prétextant qu'il n'y a pas de preuves suffisantes pour les inculper.
Alors on a décidé d'entamer une grève de la faim dans les locaux
de la commissaire chargée de l'enquête, et les militants ont
organisé un sit-in devant le commissariat.
Le jeudi soir, les
autorités ont commencé à négocier avec nous l’arrêt de
la grève de la faim et du sit-in, on est tombé d'accord sur ce
qui suit :
-l’arrestation des
esclavagistes
-les séparer des
victimes d'esclavages qui sont des mineures
-la réouverture
de l’enquête
Et donc le vendredi
matin on est rentré chez nous, on a organisé une conférence de
presse dans laquelle on a révélé à l'opinion nationale et
internationale ce qui s'est passé.
Le samedi soir nous
sommes retournés au commissariat pour signer le procès verbal ;
à notre grande surprise on a trouvé que la police a libéré tout
le monde, violant ainsi les accords qu'on a signé.
On a donc décidé
:Biram Dah ABEID, président de IRA -Mauritanie;Boubacar ould
MESSAOUD, président de SOS esclaves et Aminetou mint EL MOCTAR de'
réoccuper le bureau de la commissaire et d'entamer une grève de la
faim qui a débuté le samedi 26 mars et les militants de IRA
organisent un sit-in devant le commissariat en question.
Par conséquent notre
participation au séminaire qui était programmé à Dakar, moi,
Boubacar ould Messaoud et Aminetou mint El moctar est compromise.
Merci de votre soutien
constant et de votre compréhension
Biram Ould Dah Ould Abeid
Retour
à la case de départ : Face à l’entêtement du pouvoir à
protéger les esclavagistes
La brigade des mineurs a demandé, ce Samedi
Après-midi, à Mme Aminetou Mint El Mokhtar présidente
de l’AFCF de venir avec les deux fillettes
esclaves pour la signatures des documents sanctionnant l’engagement
des procédures d’enquêtes.
Avant de répondre à l’appel
de la police, elle contacté MM. Boubacar Messaoud
(SOS- Esclaves) et Biram Ould Dah
(IRA- Mauritanie) lesquels se sont immédiatement
joints à elle.
A la police, les défenseurs des droits
humains ont été surpris par l’absence des trois esclavagistes qui
avaient, pourtant, été appréhendées par la brigade et mises en
détention, conformément à l’accord conclu, Vendredi 25, avec les
représentant du gouvernement raison sine qua non ayant conduit à la
suspension de leur sit-in et leur grève de la faim qui ont duré
deux jours.
En, outre l’esclave cachée à 70 km de
Rosso par sa présumée esclavagistes était toujours portée
disparue alors que selon les termes de ce même accord, elle devait
être ramenée.
Les responsables des 3 organisations occupent
le bureau du commissaire où ils sont en sit-in et en grève de la
faim, en réaction à la violation de l’accord conclu avec les
envoyés du gouvernement par la police sans doute sur instigation des
autorités publiques.
Jusqu’à 20 h 30mn, ces dernières
restent sourds à toutes les exigences et ne livrent aucune réponse,
ni aucune explication à cette attitude à la fois irresponsable et
complètement absurde.
Plusieurs militants affiliés à ces
organisations soutenus par beaucoup les forces vives se mobilisent
devant la brigade de la police où ils ont décidé de rester comme
ils l’avaient fait pendant ces derniers jours.
Ils ne
cessent de recevoir les visites de beaucoup de personnalités, dont
Abdel Ghoudouss Abedna, président de l’UNAD.
Tous défilent sur les lieux pour manifester leur solidarité
et leur soutien aux abolitionnistes.
Ethmane Ould
Bidiel
Grève
de la faim
Militants
des droits de l’homme en grève de la faim pour une application
juste de la loi incriminant l’esclavage (Format PDF)
SOS-Esclaves
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