Communiqué du FNDD
• Le Président de
la République reçoit un envoyé spécial de son homologue Sénégalais porteur d’un
message de son frère et ami le Président Wade.
Le Président de la République Son Excellence Sidi Mohamed Ould Cheikh
Abdallahi a reçu ce matin à Lemden, Monsieur Cheikh Tidjane Gadio,
Ministre d’Etat sénégalais des Affaires Etrangères, Envoyé Spécial de Son
Excellence Maître Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal.
L’Envoyé Spécial du Président sénégalais qui était accompagné de l’Ambassadeur
du Sénégal en Mauritanie a transmis au Président de la République un
message de son frère et ami le Président Wade.
L’entretien qui a lieu que cours de
l’audience que le Président de la République a accordée à l’émissaire
sénégalais a porté sur les relations fraternelles et amicales qui unissent les
deux pays.
•
La junte et le communiqué de Bruxelles
Le communiqué rendu public à l’issue de la réunion de la Communauté
internationale de Bruxelles pose, décidément, un grand problème de communication
à la junte. En effet, alors que son « premier ministre » trouve qu’il
est favorable à la junte et que son « ministre des affaires étrangères »
n’est pas moins élogieux et…optimiste, les médias putschisés, d’habitude
prompts à faire un tam-tam sur tout signe extérieur interprétable en faveur de
leur pouvoir, ont fait une impasse totale sur la réunion et sur le communiqué
qui en est issu. Ce qui est fortement révélateur du mécontentement du général
limogé et de ses sbires de la lettre et de l’esprit de ce document.
• Mécontentements au sein des soutiens du général limogé
De plus en plus de voix se lèvent au sein des soutiens du général limogé, pour
se plaindre du retard de la « récompense »attendue de l’appui au coup
d’Etat et à ses auteurs (nomination, marché juteux, véhicule tout-terrain ou
somme d’argent).
Ayant habitué, dès les premiers jours, sa coterie à ce genre cadeaux, le
général ne sait plus où donner de la tête pour satisfaire tout le monde. Et les
impatients commencent à faire de la voix.
• Exit Initiatives carnavalesques
et autres motions de soutien
Excédé par l’excès de ridicule que prennent les initiatives et autres motions
de soutien hypocrites et sans doute ayant découvert qu’il était impossible d’en
continuer à payer le prix, le général limogé aurait donné un ordre ferme aux
médias putschisés de ne plus les couvrir. Les milieux putschistes tentent
d’accréditer la détermination de leur chef à « éradiquer », à travers
cette mesure, le culte de la personnalité. Pour donner au général limogé le
beau rôle.
Mais la vraie raison de cette décision est tout à fait autre. En effet, le
général qui a utilisé ce genre de manifestations carnavalesques pour élargir le
cercle de ses soutiens et se faire un nom et une image médiatiques à l’intérieur,
veut maintenant se donner une image acceptable à l’extérieur à travers,
notamment, des médias publics moins ridicules.
Au passage, il
tourne son entourage et ses applaudisseurs en dérision. Dans le même esprit que
sa mémorable sortie de Zouérate : « Vous applaudissez pour le
fauteuil et non pour celui qui l’occupe ».
• Budget 2008 putschisé : 30 milliards de déficit !
De sources informées proches des putschistes, le budget 2008 tel que modifié
par la junte se caractérise par une augmentation très sensible des dépenses de
la Présidence et du volet « transport » à la Primature.
La conséquence en est donc que le déficit budgétaire est passé de 13 milliards
avant le 06 août à 30 milliards d’ouguiyas. On peut déjà imaginer quel sera le
déficit du budget 2009 putschisé actuellement en préparation !
•
Pénurie de gaz : le bateau gazier n’a pas livré le produit pour non payement de
facture
Nouakchott vit depuis quelques jours une pénurie de gaz persistante due, en
partie, à la décision des autorités putschistes de diminuer le prix du produit
de manière unilatérale, provoquant ainsi la colère des distributeurs
demi-grossistes et détaillants.
Mais il y aurait une autre raison à cette crise : le bateau gazier qui,
d’habitude approvisionne le pays, serait depuis une quinzaine de jours en rade
de Nouakchott en attendant un crédit documentaire, certifiant le
payement de sa cargaison. La fin de la crise de gaz n’est donc pas pour demain,
si tel est le cas !
Le 16/12/2008
source : FNDD
Tiré
de www.cridem.org
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