"Celui qui veut être esclave reste esclave,
celui qui ne veut pas être esclave ne sera pas esclave"
Permettez moi tout d'abord de vous exprimer mes
remerciements et reconnaissances, pour vos dévouements et abnégations que
vous avez déployé au service du peuple mauritannien, plus
particulièrement la frange la plus démunie.
Vous avez, durant toutes les années de vos nobles expériences politiques,
lutter ardemment pour l'éradication de l'esclavage en Mauritanie. Tout le peuple
mauritanien est témoin de votre sincère sensibilité par rapport à ce
sujet. En plus, vous prônez pour une révolution mauritanienne conduisant
à l'unité nationale, donc une
mauritanie égalitaire.
En effet, je suis profondément ému, d'avoir l'occasion de vous faire
part, par le biais de ce message, que je porte une estimation toute
particulière à la personne dont vous êtes. Je vous en avise que, j'étais
partisan, je suis partisan et je resterai partisan.
Cependant, une fois n'est pas coutume, j'ai été surpris voire même très attristé,
compatissant étroitement avec les esclaves mauritaniens, de vous entendre
dire les propos suivants: " Celui
qui veut être esclave reste esclave, celui qui ne veut pas être esclave
ne sera pas esclave". Ceci après l'adoption par les
députés, d'un projet de loi abolissant, pour la troisième fois
l'esclavage en Mauritanie.
Au passage, les deux premières lois n'ont eu aucune effet, parce que les
différents gouvernements concernés, fidèlement complices aux système,
n'avaient la moindre volonté.
Bien que ces propos datent, maintenant des mois, la tonalité de
l'allocution reste encore graver dans ma mémoire qui la transmet de plein
fouet dans mon coeur. Ce cri du coeur, cri solidaire à celui des esclaves
victimes à l'instant t, me contredit de garder ce silence assez
longtemps.
Les esclaves mauritaniens n'ont pas choisi d'être esclaves. Ils sont
victimes d'un subtil lavage de cerveau, que les maîtres les ont infligés.
Aux yeux des esclaves, l'esclavage est une religion. C'est ce qui
explique leur parfaite soumission.
"L'esclavage est aux yeux d'un
esclave dont le lavage de cerveau a réussi, ce que l'islam ou le
christhianisme est pour un bon musulman ou un bon chrétien".
L'islam a interdit le fait qu'un musulman mette en servitude un autre
musulman. Au lieu de se conformer aux prescriptions de cette religion,
les esclavagistes mauritaniens se sont servis de l'islam comme instrument
pour affiner le lavage de cerveau de leurs esclaves.
Cher Messaoud,
Fervent defenseur des plus demunis, ayons conscience que les esclaves
sont submergés dans une "prison
spirituelle" batie par le lavage de cerveau.
Notre lutte permanente se doit d'être axée sur le démantèlement de tout
"produit insalubre"
en vue de neutraliser le lavage pour permettre la restitution par les esclaves
de leurs cerveaux naturels incarnés par la matière grise.
L'éducation est alors un recours prioritaire. Tous les esclaves et
esclaves affranchis, petits ou grands, sont concernés.
Vive Messaoud,
Vive l'APP!
Vive SOS-Esclave,
Vive l'AFCF,
Vive l'AHME!
Vers l'éradication de l'esclavage et de ses
séquelles
De nos jour,
l'esclavage est malheureusement pratiqué sous ses formes les plus
déplorables dans les recoins les plus inimaginés de la République Islamique de Mauritanie. J'insiste
bien "Islamique",
au moment que les pratiques barbares adoptées par les esclavagistes sont
contraires des prescriptions d'une telle religion.
L'avènement de l'islam s'est coincidé avec des atrocités humaines, à
savoir le mariage de l'homme avec sa propre mère ou soeur, la liberté de
s'octroyer autant de femmes que l'on peut ou veut sans limitation de
nombre, la domination de l'homme par l'homme à travers l'esclavage...
En dépit de l'interdiction par l'islam de ces pratiques barbares,
l'esclavage persiste encore, notamment en République Islamique de Mauritanie. Néanmoins
trois textes législatifs de trois gouvernements différents ont interdit
et incriminé les pratiques de l'esclavage. Toujours en vain.
Tout simplement parce que les lois ne sont pas concrètement
appliquées sur le terrain. Ayant démontré certaines preuves
d'honnêteté, le président Ould
Cheikh Abdelahi parait être sincère pour ses
promesses politiques. Malheureusement cette volonté ne fait pas l'unamité
au sein des dirigeants du pays.
Outre l'application formelle de la loi incriminant l'esclavage,
l'adoption par le gouvernement d'une politique de sensibilisation à
travers les télé et radios, est une condition sine qua non pour éradiquer
l'esclavage. Car nombreux sont les esclaves aliénés, qui jugent normal d'accepter leur
destin fatal. Tel phénomène est le labeur inhumain des esclavagistes, en
infligeant à leurs esclaves un lavage de cerveau pointu.
Les sensibilisations par le biais des télévisions et radios doivent être
axées alors sur la conscientisation du peuple mauritanien,
particulièrement les esclaves et esclaves affranchis, sur les principes
de l'islam contraires aux pratiques esclavagistes mais pour la liberté et
la dignité humaine.
Le 10 février 2008
Source : mozarazin
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