ARTICLE 7:
A.H.M.E.
Boidiel Ould Houmeid au Tagant : «…notre opposition n’est pas de prendre des pierres ni des bâtons ; ni de descendre dans la rue… » Le président du parti El Wiam, M. Boydiel Ould Houmoyd et sa délégation ont été accueillis par les militants du parti dans la nuit du lundi 15 avril 2013 à Tidjikja. Plusieurs militants se sont rassemblés dans le siège du parti pour souhaiter la bienvenue au président. Un meeting a été organisé dans le siège du parti. Le coordinateur régional, M. Medahid Ould Sidi et le secrétaire permanant du parti, M. Doumou Ould Abdi ont donné des explications approfondies sur le rôle important joué par le parti lors du dialogue national. « Ce parti a besoin de tous ses fils pour faire une démocratie qui unit tout le peuple mauritanien. » Ont-ils dit. Le président Boydiel Ould Houmoyd a remercié les militants du parti pour cet accueil chaleureux, leur volonté et leur patriotisme envers le parti. Mr Boydiel ould Houmoyd a déclaré : « certaines personnalités se posent des questions. A savoir si nous sommes avec le parti au pouvoir ou avec l’opposition. Nous sommes opposants mais notre opposition n’est pas de prendre des pierres ni des bâtons ; ni de descendre dans la rue pour demander le départ du président de la république. Ce que nous voulons c’est accéder au pouvoir par le vote des militants du parti El Wiam. » Le président a ensuite donné des détails sur les objectifs du parti. Premier objectif : l’instauration d’un système politique moderne permettant l’alternance pacifique au pouvoir et s’appuyant sur un code électoral assurant à toutes les consultations la crédibilité intérieure et extérieure indispensables. Deuxième objectif : la restauration de nos valeurs de tolérance ,de respect ,de solidarité sociale ,de sens de la responsabilité , de probité , de rectitude morale et d’en promouvoir la diffusion et le respect tout en restant attaché à l’unicité et à la diversité de notre culture arabe ; poular ; soninké ;et wolof. Troisième objectif : rénover l’état pour en faire un véritable état de droit , garant de l’intérêt général et régulateur de notre vie collective. Quatrième objectif : s’orienter vers la jeunesse qui constitue le principal garant de l’avenir de notre pays. Nous devons lui offrir un cadre d’éducation et de formation adapté aux exigences du monde moderne en la préparant à jouer pleinement son rôle. Cinquième objectif : la promotion d’une société de liberté ; de participation et de responsabilité. La modernisation de notre société implique que soient combattus les archaïsmes et stratifications inégalitaires qui continuent de marginaliser un grand nombre de nos concitoyens. Il convient alors d’œuvrer résolument à mettre fin à toutes les discriminations héritées du passé ; en particulier celles liées à l’esclavage. Sixième objectif : d’assurer le progrès social ; en garantissant à tous les mauritaniens un niveau de vie décent. Septième objectif : reconstruire une économie compétitive et régulée ; favorisant la liberté d’entreprendre. Redéfinir ; sur des bases appropriées ; le rôle de l’état en tant que régulateur ;d’opérer des choix pertinents pour assurer la réorganisation de notre économie ;stimuler la création des richesses et initier une juste répartition des fruits de la croissance. Huitième objectif : de bâtir une politique étrangère avisée et efficace ; fondée sur un socle de principes stables : Indépendance ; ouverture ; bon voisinage et présence dans les cercles de solidarité géographiques (islam ; arabité et africanité). Pour finir le président a répondu aux différentes interventions et questions des militants. Plusieurs professeur et enseignants ont adhérés dans le parti ; parmi eux le professeur Mohamed Lemine Ould N’telle qui a affirmé son entière adhésion dans le parti ; et cela a été apprécié par le président Boydiel Ould Houmoyd. Oumar Bocar Dem
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Le mouvement des dockers de la semaine passée, puis l’heureux dénouement (voir intérieur du journal) de l’affaire viennent nous rappeler que le corporatisme est l’une des voies de sortie du carcan traditionaliste qui nous confine dans une logique tribale et sectaire. Il y a un an, deux ans, trois ans…, tout mouvement de contestation est manipulée de l’intérieur par voie tribale, ethnique ou politique partisane. C’est, je pense, l’une des raisons, des échecs successifs des mouvements revendicatifs. Cela finissait fatalement par l’intervention de segments extérieurs à la corporation qui cherchent à diluer la contestation dans des démarches individuelles visant telle ou telle catégorie. Les notables sont mobilisés pour amadouer ceux qui répondent à l’appel des leurs. Les chefs de partis politiques et ceux des syndicats interviennent auprès de leurs militants. Les intermédiaires se multiplient parce qu’ils attendent une contrepartie. Et se perdent les intérêts des concernés en cours de route… Le mouvement de grève entamé par les dockers n’est pas le premier. Mais il a pris cette fois-ci, le tournant qu’il fallait. Avec des négociations ouvertes avec les autorités, une expression claire des doléances, un refus de la manipulation politicienne et un dénouement avec la satisfaction de certaines doléances. Cela nous enseigne - à tous, partis, syndicats, Etat…- qu’il y a quelque chose de fondamentalement changé dans ce pays. Notamment dans l’exercice de la liberté d’expression. Désormais, vous avez des journaliers qui manifestent en tant que tels, les personnels du PNP (le fameux personnel non permanent), les dockers… Avant, chacun cherchait à résoudre son problème en le posant au cousin introduit dans le système, tous attendait un «moment favorable», une «opportunité» de se faire connaitre par un syndicat ou un parti. Aujourd’hui, le mouvement de prise en charge de soi apparait dans chaque corporation. Tant mieux. Il vaut toujours mieux à l’autorité publique de traiter, non pas avec des individus ou des syndicats qui sont loin de la réalité de terrain, qu’avec les représentants dûment mandatés par les concernés. Les interlocuteurs auront toujours une meilleure vision, une plus grande disponibilité et une assurance plus forte que tous les intermédiaires qui pourront se présenter. Il s’agira alors de définir les demandes qui pourront être satisfaites et d’éliminer celles qui ne le peuvent pas. D’un commun accord. Ce sont en fait ces corporations qui donneront une nouvelle classe de dirigeants syndicaux et même politiques (pourquoi pas ?), mieux outillés et plus représentatifs de la classe laborieuse, pour ne pas utiliser un terme qui porte à équivoque (classe ouvrière). Cette montée du corporatisme - dans son sens le plus originel, celui qui indique qu’il s’agit d’une communauté d’intérêt et non de sang ou d’association maffieuse – est aussi à la base de la construction citoyenne de l’individu. Parce qu’elle est une forme d’émancipation de l’individu par rapport au carcan de domination sociale. En se libérant, l’individu mauritanien, prend conscience de lui-même, de ses droits et accède à l’échelon supérieur qui est celui de voir se développer la volonté d’acquérir et de défendre ces droits. Ici nait la citoyenneté. Nous n’avons donc pas à nous plaindre. Nous autres journalistes devons accompagner ce mouvement qui est un pas sur la voie de la démocratisation de la vie sociale. L’Etat doit y voir la possibilité pour lui de s’affranchir du diktat des manigances politiciennes. Comme c’est l’occasion de soigner cette image négative qui en fait un instrument de domination aux mains du plus fort. Les acteurs politiques et syndicaux doivent éviter toute velléité de vouloir instrumentaliser ces mouvements revendicatifs… Toute l’élite doit regarder cela comme mouvement «naturel», salvateur dans la mesure où il nous sort d’une logique particulariste et qu’il nous pousse vers plus de liberté et de solidarité sur des bases plus saines et plus cohérentes. Dans «La mort heureuse», Albert Camus nous apprend que «ce sont les travailleurs manuels et intellectuels qui ont donné corps à la liberté, et qui l’ont fait avancer dans le monde jusqu’à ce qu’elle devienne le principe même de notre pensée, l’air dont nous ne pouvons plus nous passer, que nous respirons sans y prendre garde, jusqu’au moment où, privés de lui, nous nous sentons mourir». Les manifestations de chômeurs, de «journaliers», de PNP, de retraités, de dockers… sont plutôt un bon signe de santé sociale et de vitalité… «démocratique».
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Les édito de Ould Oumère.
· La Tribune n°°274 n du 03/10/05 au 10/10/05 Notre
journal a été retenu plus de 24 heures par les services du ministère de
l’intérieur. Comme au ‘bon vieux temps’, les censeurs ont cherché à occulter la
vérité, a censurer l’opinion. Le nouveau pouvoir n’a rien changé aux vieux
réflexes. Pour une raison simple : le ministre qui est la seule
‘nouveauté’ dans ce département ne peut rien apporter en termes d’améliorations
dans le respect de la loi. Nous ne demandons rien de plus ! Que le
ministère respecte les termes de la loi : qu’on nous remette un récépissé
de dépôt légal au moment où nous effectuons ce dépôt. Ce n’est pas diable. Et
si le ministre ‘nouveau’ de l’intérieur ne peut pas comprendre cela, on peut se
demander quelles compétences il a pour comprendre le reste. Le reste, c’est la
réforme de
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