Tunis,
le
22
mai
2013
Pour
la
non-ingérence
du
pouvoir
politique
dans
la
gestion
académique
de
l’Université
Les
universitaires et
les militants
de la
société civile,
réunis en
assemblée générale
commune à
la Faculté
des sciences
humaines et
sociales de
Tunis (FSHST)
le 22
mai 2013,
à l’invitation
du syndicat
de base
de cette
institution et
de l’Association
tunisienne de
défense des
valeurs universitaires
(ATDVU) pour
réagir à
l’appel
interjeté par
le ministère
public contre
l’acquittement
du Doyen
Habib Kazdaghli
et pour
prendre position
à la
suite des
déclarations du
président de
la République
soutenant le
droit des
étudiantes à
passer les
examens sans
se dévoiler
le visage,
Se
déclarent scandalisés
par cette
nouvelle tentative
d’instrumentalisation
de la
justice par
le pouvoir
politique et
prêts à
se mobiliser
à nouveau
pour continuer
à soutenir
le Doyen
Habib Kazdaghli
et les
magistrats soucieux
de rendre
une justice
équitable et
de défendre
l’indépendance
de la
magistrature.
Sont
choqués par
le soutien
accordé par
le Président
de la
République au
port du
niqab pendant
les examens
car cet
appui risque
de compromettre
le bon
déroulement des
sessions d’examen
de mai
et de
juin 2013
dans de
nombreuses institutions
et particulièrement
à la
Faculté des
sciences mathématiques,
physiques et
naturelles de
Tunis à
un moment
où le
Doyen, le
Conseil scientifique
et les
enseignants, ont
réussi contre
vents et
marées, à
obtenir le
respect des
règles académiques
en dépit
de l’énorme
pression que
constitue le
sit-in organisé
par l’Union
générale tunisienne
des étudiants
(UGTE). Le
président de
la République
semble ainsi,
en parfaite
symbiose avec
le ministre
de l’Enseignement
et de
la recherche
scientifique, vouloir
confisquer à
la profession,
au conseil
des universités
et aux
conseils scientifiques
élus les
prérogatives scientifiques
et pédagogiques
qui leur
sont octroyées
par les
lois en
vigueur.
Demandent
au pouvoir
politique de
ne plus
s’ingérer
dans la
gestion académique
de l’Université,
d’appliquer
les lois
en vigueur
dans le
pays et
de respecter
ses institutions
au lieu
de tenter
d’imposer
– dans une
violation flagrante
de ces
dispositions réglementaires
– les positions
de certaines
parties au
pouvoir qui
veulent asservir,
comme dans
les régimes
théocratiques, les
codes vestimentaires
et les
règles académiques
à des
croyances religieuses
sectaires et
s’étonnent,
à cet
égard, que
le ministre
de l’enseignement
supérieur n’ait
pas appliqué
les décisions
adoptées le
3 mai
2013 par
le conseil
des universités,
instance ayant
une compétence
délibérative, confirmant
les règles
académiques et
le code
vestimentaire adoptés
par la
profession et
les conseils
scientifiques.
Proposent
d’initier
une pétition
nationale, en
signe de
protestation contre
ces ingérences
et ce
refus de
faire appliquer
les lois
en vigueur
et, aux
universitaires, de
boycotter la
Journée du
savoir organisée
à la
fin de
l’année
universitaire par
le président
de la
République.
Suggèrent
à la
Fédération générale
de l’enseignement
supérieur et
de la
recherche scientifique
de se
joindre à
la coalition
civile en
cours de
constitution pour
une défense
plus efficiente
des libertés
universitaires, de
l’autonomie
institutionnelle et
de la
liberté de
création et
de coordonner
ses activités,
et incitent
cette coalition
tant attendue,
à former
une commission
pour dialoguer
sur le
sujet avec
les constituants
et à
organiser un
rassemblement devant
l’Assemblée
nationale constituante
pour protester
contre ces
ingérences et
pour revendiquer
la constitutionnalisation
des libertés
académiques, de
l’autonomie
institutionnelle, de
la neutralité
des établissements
d’enseignement
supérieur et
de leur
soustraction aux
tiraillements politiques,
idéologiques ou
religieux, conformément
aux normes
et recommandations
internationales en
vigueur sur
la question
des libertés
universitaires et
de la
neutralité de
l’université.
Décident
de constituer
une commission
chargée de
créer une
base de
données pour
mieux coordonner
l’action
des différentes
institutions d’enseignement
supérieur et
pour une
meilleure communication
des informations.
Pour
le syndicat
de base
de la
FSHST Pour
l’ATDVU
Pour
l’assemblée
Hayet
Amamou
Rabaa
Abdelkéfi Ben
Achour Habib
Mellakh
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