A.H.M.E.
ARTICLE 53 :
Des Sénateurs pour l'esclavage en Mauritanie
Des Sénateurs pour l'esclavage en Mauritanie
Dans le cadre de son débat sur la loi criminalisant
l'esclavage et les pratiques esclavagistes, le Parlement a accepté d'introduire
certains amendements proposés par SOS Esclaves qui considère
que cette loi représente une avancée historique dans la lutte contre
l'esclavage.
Nous félicitons les députés pour avoir donné une définition plus large de l'esclavage. Ce phénomène étant considéré comme le résultat de l'exercice des attributs du droit de propriété mais aussi de tous les pouvoirs indépendamment de ceux du droit de propriété. Nous regrettons cependant que la définition de personne servile n'ait pas été retenue et constatons avec regret que l'article 4 n'a été que faiblement amendé dans la mesure où les peines prévues par cet article devaient être beaucoup plus dissuasives.
Concernant l'article 15, nous déplorons que les associations n’aient pas pu obtenir le droit de se constituer partie civile car la plupart des victimes des pratiques esclavagistes n'ont pas la capacité matérielle et morale de porter plainte.
Cependant, nous saluons l'amendement qui permettra à tout juge de prendre des mesures conservatoires sans préjuger sur le fond. Nous nous félicitons de l'amendement de la loi en faveur de la gratuité des procédures judiciaires pour les victimes des infractions prévues par cette loi. Enfin, nous approuvons sans réserve la décision des députés de faire abroger les dispositions antérieures et incompatibles avec cette loi, particulièrement les dispositions de l'article 2 de l'ordonnance 81-234 en date du 9 novembre 1981.
Mais concernant le Sénat, nous regrettons que cette chambre
soit la citadelle de résistance au vote d'une loi si importante pour la
modernisation de nos rapports sociaux, l'achèvement du cadre juridique indispensable
à toute démocratie digne de ce nom et pour le traitement d'une question grave
et multidimensionnelle, un cancer social qui ronge notre unité à l'intérieur,
nous déshonore à l'extérieur et freine notre développement économique et
social. Nous avons été surpris de voir le regroupement de plus de 25 sénateurs
dans une tentative d'opérer un rejet de la loi sur l'esclavage, représentant
ainsi un combat d’arrière garde de
La vigilance de tous les citoyens doit être de mise sur les comportements des élus dans leur vie quotidienne et dans leurs relations avec les personnes qui vivent dans leurs fiefs, ou qui vivent dans leurs demeures car l'esclavage se cache de nos jours dans les maisons de certains responsables politiques et administratifs du pays. Les partis politiques doivent s'exprimer sur le fait que des hommes et des femmes élus sous leurs bannières brandissent insolemment leur refus de souscrire aux principes de liberté et d'égalité.
Le Sénat donc abrite le nid de certaines personnes acquises
à l'idéologie esclavagiste qui ont hérité de l'ancien régime la facilité
d'attaquer et de mettre en cause les ONGs des droits de
Le 29/08/2007 Birame Ould Dah Ould Abeid Source : Cridem |
|