«
Discours sur l’Inégalité sociale »
Si
les dernières évolutions médiatico-judiciaires des pratiques
serviles dans notre pays font miroiter une lueur d’avancée pour ce
qui est de l’application des textes, elles ont déjà le mérite,
par ailleurs, d’avoir libéré l’ « expression » autour de
cette épineuse question en la propulsant dans une dimension
nouvelle, celle de l’Espace Public.
De l’omerta sur une
configuration sociale grumeleuse, érigée en tabou politique,
enfouie dans la perception populaire comme sujet de « fitna », nous
sommes en train de passer à un zoom de plus en plus rapproché sur
des « cas », dont le coté révélateur importe bien moins que le
coté accélérateur.
A la TVM, à la radio, dans les
colonnes de la presse écrite, sur le NET, dans les marchés, dans
les bureaux…on en parle, chacun à sa façon, chacun à son niveau,
tantôt en langue de feu, tantôt en langue de bois. Tantôt en
langue amère… En fait, une réelle prise en charge «
discursive » du phénomène de l'esclavage et ses diverses facettes,
est en train de prendre pied, et c’est en elle, en plein dans cette
« verbiation », que pourrait s’inscrire la bouture de changement
social tant attendue.
Une parole retardataire cependant, dont
le défi présent est de rattraper des réalités ayant pris une
bonne longueur d'avance. Mais le Discours a ceci de bon qu'il
familiarise tout au moins, la conscience collective avec toutes
sortes de notions nouvelles. Un changement social ne peut trouver
meilleure amorce...
Avec ce tournant, le système de
dépendance en Mauritanie vit sa première vraie mutation. Une «
attitude » neuve prend forme au fil de la fissure du schème de la
relation maitre/esclave. Car il vient d’y avoir fissure. Celle que
n’ont pas apportée les processus étriqués de l’ordonnance de
1981 et de la loi de 2007. Un rapport neuf fendille sa coquille,
allant au-delà des aspirations des uns et des autres, suivant une
logique propre au mouvement de l’Histoire sociale,
supra-communautaire. Un soubresaut donc, qui bien qu’il semble
sourdre pour l’instant d’action « éveillée » et contestatrice
n’en demeure pas moins résultante d’un dénivellement beaucoup
plus abrupt et dont la première secousse s’enregistre dans la
distension de la relation maitres/esclaves entamée avec les grandes
sécheresses des années 70.
De la responsabilité
sociale…
Considérés jusqu’ici comme « dépendants »
des Bydhan et situés au bas de leur stratification sociale, les
harratines ou (anciens ?) esclaves sont de plus en plus acteurs d’une
dynamique de refonte des normes socio-juridiques dont les anciens
maîtres ne sont plus seuls à dicter les règles : une relation
neuve (dans sa forme ?) est en train de faire surface tandis qu’un
sujet nouveau émerge, dans sa posture d’interlocuteur, de
revendicateur. Le statut d’esclave a au moins le mérite de la
clarté. Celui de Hartani est un fourre-tout opaque, « barzakhien »,
alimenté paradoxalement par le dominant et le dominé tout à la
fois.
Mais ne nous leurrons pas. L’ (ancien) esclave n’est
jamais responsable de toute entreprise l’enfonçant dans la
servitude effective...ou affective. Ne l’a-t-on pas déjà,
originellement inscrit dans l’ordre des personnes mineures à tout
jamais ? L’enfant grandit, murit, s’accomplit. Pour l’esclave
ce stade est inatteignable. Question de logique, si le « possédé »
(hélas, là ce n’est pas par le diable), est primairement
déresponsabilisé de ses actes, comment lui reprocher ensuite la
volonté de nourrir la relation de dépendance ? Comment brandir en
justificatif le fait que l’ (ancien) esclave tire bien profit de la
relation esclavagiste, même quand le maitre « tente » de l’y
soustraire ? Tout naturellement, il devrait être plus aisé de se
soustraire soi-même d’un lien dont on ne veut plus, que d’en
soustraire autrui. Les (anciens) maitres peinent à se défaire, à
leur niveau, de cette relation au fond trouble. Il en est de leur
disposition d’esprit à ce sujet comme de celui qui craignait
d’être toujours considéré comme un grain par la poule, même si
lui s’était convaincu qu’il n’en était rien. S’il est vrai
qu’une majorité, notamment dans les villes, ne « comptent plus »
sur leurs esclaves, la structure de pensée esclavagiste et
inégalitaire est là. Même chez ceux qui ont affranchi leurs
esclaves, dans l’esprit et dans le discours, le moyen est toujours
trouvé pour se réapproprier une part de possession : le temps d’une
élection, d’un gardiennage de chantier, de préparatifs
d’évènements festifs... Dans une relation esclavagiste, il y a
bien un maitre et un esclave, mais il y a toujours également deux
dépendants.
Casser un système est avant tout du ressort de
celui qui l’a instauré, à défaut, celui qui en pâtit le fait
toujours par démembrement… Ce dernier peut « profiter » du
système, tirer sur certaines mamelles, en dénier d’autres. Mais
le système, ce n’est pas lui. Il est (in)justement dedans. Il en a
néanmoins besoin. Car le joug, quelle que soit sa nature ou son
intensité a ceci de particulier qu’il devient très vite repère.
Les hommes comme la nature, ont horreur du vide, du néant. La
dépendance n’est pas seulement le lit de l’exploitation. Elle
est aussi un garde-fou des valeurs coutumières, si rassurantes. Pour
le maitre comme pour l’esclave, elle est un déambulateur social
que l’on tient de deux mains affermies par la peur de l’incertain
de « la conscience de soi », dans le sens hégélien de
l’expression. La crainte de couper le cordon et de se retrouver
deux. Le risque d’être deux. D’être à deux et peut-être
dos à dos. L’appendice est bien plus facile à gérer que
l’altérité…
« L’esclavage n’existe plus en
Mauritanie », clame-t-on encore trop souvent. Trop d’énergie
reste gaspillée dans cet effort de persuasion… de soi, en premier
lieu. Tant qu’un seul cas d’esclavage s’avère encore, tant que
les « champs du possible » resteront limités pour un seul hartani
même si l’on dénombre en face 36 ministres haratines, ce discours
restera déni. Il va de cela comme de la Tahara, l’état de Pureté.
Une petite goutte d’urine a le même effet qu’une grande
quantité. En matière de Droit de l’Homme, on ne peut tolérer des
mots comme « séquelles » « restants » qui sont autant de voiles
impudiques jetés sur des réalités qui engluent tant l’ (ancien)
esclave que le (ancien) maitre. On est esclave ou on ne l’est pas.
Le statut de hartani a servi jusqu’ici à un entre-deux mal défini,
modelable selon les conjonctures, tantôt évidé, tantôt
rembourré.
Le système de dépendance encore en cours, n’est
rien d’autre qu’une dyade conçu sur un rapport insidieux qui
traque les rognures de la soumission jusque dans ses moindres replis.
Y compris celui de se donner bonne conscience en se disant que «
c’est eux qui refusent de partir » ou encore en se la jouant
perfide avec le renvoi/sanction d’employés et autres personnel de
maison.
Plus une relation de domination est clairement
définie et plus la rupture du lien, une fois consommée est
définitive. Mais dans une relation aux contours flous, le lien ne
peut jamais être rompu totalement. On garde toujours un petit «
marweb », ferment ré-activable à tout moment, selon le contexte.
Ce qui permet, aux deux parties, d’enjamber les dispositifs
juridiques, en suivant les règles d’une complicité intergroupe,
auto-suffisante en codes.
Dans un jeu de subordination, même
après cassure, la jouissance de possession continue à être
procurée justement par cette indexation des plus faibles comme «
accrochés éternels » au lien dont on s’est détaché soi même.
Il n’y a pas grand mérite à se départir de « droits » de
maitre, qui depuis un moment déjà, pour moult facteurs, souffraient
de flottement. Il y a par contre toute une complexité à gérer pour
celui qui retrouve ses Droits. D’ailleurs, il ne peut mener cette
(dé)marche tout seul. Sans une supra-autorité à ses côtés.
Du
rôle de l’Etat…
Si la résolution efficiente de la
question des catégories d’origine servile passe inexorablement par
une prise de conscience de tout le corps social dans son ensemble, la
responsabilité première de ce process incombe cependant à ceux qui
ont en charge la gestion de la chose publique.
La meilleure
expression de la volonté politique est l’édification de loi.
Cependant les lois ne sont que des cadres, indispensables certes,
mais encore faut-il les « animer », car une loi n’est toujours
qu’une formulation inerte. Le but premier est d’arriver à une
refonte des valeurs coutumières vers des règles normatives. Il ne
s’agit pas de remplir des vitrines, ni de monter des paravents. Il
s’agit de substituer un code par un autre. On peut parler de loi
vivante à partir du moment où son recours devient réflexif.
L’élaboration doit avoir pour suite, l’application, qui
elle-même doit avoir pour conséquence l’intériorisation. Les
règles juridiques conçues dans l’optique d’un changement social
sont en réalité des lois-processus. Et non des lois-évènements.
Si au cours de l’élaboration de la loi de 2007, les médias
publics s’étaient emparés du « discours » comme ils viennent de
le faire dernièrement, ce débat aurait gagné déjà bien du
terrain… Si les autorités avaient été vigilantes dans les
premières semaines qui suivirent cette dernière loi en lançant par
exemple tout de suite un slogan « stop esclavage ! » et en
procédant à des campagnes massives de sensibilisation, à des
arrestations, elles auraient été dans leur rôle et personne
n’aurait pu empiéter dessus. Avec des si on peut faire beaucoup,
pourrait-on dire…
On peut faire également beaucoup avec les
périodes post-adoption de loi qui sont des moments assez spéciaux.
En effet des décideurs éclairés peuvent trouver là un socle
d’exercice de la « violence légitime » par excellence.
Généralement, les pilules les plus amères passent dans ces
moments. Dans tout processus d’évolution il y’a des « temps
–clé » qu’il faut savoir exploiter. Des plages
spatio-temporelles où la société est dans une passe de réceptivité
optimum. On interdit tous les jours des choses aux enfants qu’ils
font quand même. Cependant les « lignes rouges » sont rarement
dépassées, tout dépend de la réaction. Il est rare par exemple
qu’on accepte de recevoir des coups de la part des enfants. On se
débrouille toujours pour qu’ils le comprennent définitivement et
assez vite. L’Etat dans son rôle de gestionnaire est en charge
aussi d’une dimension éducative. Il y a plusieurs façons de
faire passer les messages, en l’occurrence, l’injonction n’a
jamais été ferme.
Le retour des déportés de 89 étaye tout
à fait ce propos. Il y a dix ans à peine, il était blasphématoire
pour certaines communautés d’évoquer ce retour. L’Autorité
publique en a décidé autrement, s’inscrivant (pas seulement de
son plein gré) dans son rôle de décideur et de régulateur.
L’Autorité publique est au dessus des communautés. Elle détient
intrinsèquement le pouvoir de coercition. Aujourd’hui parler de
sites de réfugiés, de leur encadrement, de leur insertion,
n’égratigne plus les oreilles « sensibles ». Ou en tout cas
elles le disent moins haut. Ce discours est tout d’un coup devenu
caduc, dépassé, vidé de sa charge. La normalité se retrouve du
côté des déportés. Là, l’Etat a changé une norme. Quelle que
sera l’efficacité de cette politique de retour, ce changement est
acquis.
Le sort des haratines est en train de se lier, sur un
mode réducteur, à deux ou trois noms. Alors qu’il est l’affaire
de tous. Et surtout de l’Etat. Cet Etat empêtré jusqu’ici dans
des euphémismes et mesures à la hue et à la dia. Des réactions et
non des actions lucides et pré-pensées. Or une politique au coup
par coup au mieux et en saupoudrage au pire, ne laisse pas à la
société le temps de prendre la mesure du changement qui tente de
s’opérer.
Les pouvoirs publics n’ont pas la
responsabilité historique de l’esclavage en Mauritanie. Il n’y a
aucun complexe à porter à ce niveau. La responsabilité de l’Etat
est d’avoir laissé une situation se faisander, en étant dans
l’attentisme, en se suffisant à défoncer des portes ouvertes, et
en verrouillant encore plus les tentatives de sorties initiés par
d’autres corps sociaux. Malgré les trois mesures d’abolition,
jamais le taureau ne fut pris par les cornes.
On ne peut pas
reprocher à l’Etat de « dire » la loi et de faire appliquer ce
qu’il a dit. Mais on peut lui reprocher, voire l’incriminer de
faire l’autruche. Les lois seront toujours des dispositifs manchots
tant qu’elles n’auront pas pour satellites des instances
autonomes, qui pourraient prendre entre autres, les deux formes
suivantes:
Un observatoire dédié au suivi des mobilités du
statut, des conditions de vie et de l’accès au service de base des
couches sociales d’origine servile et/ou encore en servitude. Cette
instance doit être un outil d’identification, de traçabilité, de
repérage, et d’analyse du phénomène de servitude, de dépendance,
d’allégeance socio-paramétrée. Elle pourrait mettre à
contribution des experts, des élus, des oulémas, des syndicats…Si
une telle unité existait déjà, elle aurait pu nous renseigner sur
la portée, à titre d’exemple, de cette pratique artisanale
nouvelle populairement appelée « kej birame » et qui consiste à
se passer de la couture des motifs des melahfas traditionnellement
confiée aux femmes haratines, pour se procurer ce service auprès de
jeunes tailleurs qui jusqu’ici s’adonnaient à la broderie de
boubous masculins. Ingénieuse en soi, pourquoi cette trouvaille se
laisse naitre en pleine période d’agitation sociale ?
Comportement raciste ? Spontanéité de mutation des goûts
vestimentaires ? Pur hasard commercial ? Mouvement involontaire et
assainissant vers une démarcation relationnelle ? Les réponses à
ces questions ne sauraient souffrir une précipitation simpliste et
conjoncturelle qui pourrait obscurcir encore plus la visibilité sur
le sens et la portée de l’étirement en cours.
Une Agence
de mise en œuvre d’un vaste et inclusif programme de réaménagement
économique et social conçu à partir de données recueillies auprès
de la formule d’observation et ceux découlant d’une
incorporation intersectorielle d’une nouvelle approche des
inégalités, concevant la participation des ONGs en partenaires
indispensables à l’appréhension et à la résolution de cette
question. Ces structures devront être pensées de façon à être
pérennisées, ce qui suppose un moindre coût. Les agents sociaux
qui seront chargés de l’accompagnement de l’application des
mesures engagées peuvent être, par exemple, pompés dans la grande
poche des « contractuels de l’Etat ».
Ces deux instances
ne pourraient aller sans un assainissement de certains départements
centraux et une fluidification des méthodes de Gouvernance avec
entres autres :
- Une restructuration de la Justice car son
appareil tentaculaire et disparate contredit les lois - Une
réforme foncière « désintéressée », car la dernière a été
détournée - Une décentralisation effective et efficiente, car
l’enchevêtrement est encore plus prononcé en milieu rural.
Au
commencement était le verbe…
Mais parallèlement, on ne
peut faire l’économie d’un débat national sur cette question,
trop insérée dans les tripes de notre unité nationale, trop
insidieuse, entre latence et ostentation…Il faut comprendre
d’abord, pour mieux faire la part des choses, relever toutes les
évolutions, prendre en compte les positions, celles qui vont à
rebrousse-poil comme les autres, car elles renseignent sur le pouls
du niveau de réceptivité sociale . Sur ce sujet des pratiques
esclavagistes, le vrai esclave c’est le débat lui-même, qui
jusqu’ici n’avait pu se libérer, trop souvent en étau entre des
pics de démenti « obsessionnel » d’une part et de l’autre, une
attitude revendicatrice enlisée dans ses amalgames.
Le
premier pas est celui qui coûte…et qui compte. Définir la
relation. Mettre sur support langagier le trop-plein de confusion
dont est entaché le statut du hartani. Là pourrait résider le
commencement. Commencer par « mettre des mots dessus ». Appeler un
chat un chat. Sans dérision. Car la dérision est notre arme
culturelle par excellence, c’est par elle que s’expriment les
pulsions d’agressivité de notre « pacifique » société.
Les
dernières évolutions ont consisté avant tout à faire un « arrêt
sur image » social. Quand une ménagère décide de renvoyer son «
employé » dans une phase de doute et même de crainte, c’est la
machine à définition qui est mise en marche, abstraction faite des
conséquences. Elle (re)définit le faux lien qui justifie la
présence de ce fils d’esclave chez elle. Elle est forcée de faire
tout l’historique, jusqu’à ce point où elle pense qu’il ne
lui reste plus que le renvoi. Pour la première fois, elle voit ce
que ce hartani est pour elle : un étranger comme tous les autres
mais qu’un ordre traditionnel a rendu plus ‘disponible’, plus
‘désigné’ que les autres.
Quand une mesure, tombant
toute cuite d’un conseil de ministres, tente de réglementer les
services à domicile, c’est la même machine qui agit. Définir la
relation. Cela revient à dire que nous sommes à un moment de
l’histoire des rapports bydhanes/ haratines où le lien se
dépouille de son « naturel » artificiel. Dans quel sens se
poursuivra-t-il ? Il est peut-être tôt pour le dire, mais «
redéfinition » il y a.
Jusqu’ici, que ce soit côté
décideurs ou côté ONG, la matrice de progression de la question
des catégories d’origine servile se cristallisait autour de la
forme (nominations de haratines, lois, …), et de la posture
(revendication sociopolitique organisée…). Ce qui se passe
actuellement, une fois dépassé le stade ONG-police-médias, n’est
plus du domaine de « l’organisé », les conséquences participent
d’une dynamique nouvelle, plus diffuse, en marge des mouvements
d’émancipation et des autorités, et qui suit son propre
cheminement. Dans le sens du relâchement des liens. Une brèche, qui
doit beaucoup à «l'ouverture» partielle de la parole sur les
formes de servilité et/ou de dépendance et ses avatars.
Alors
messieurs les décideurs, prenez les devants, les langues se délient,
tachez de les entendre car à bon entendeur salut… Affranchissez
l’expression, ouvrez les vannes du Discours sur l'esclavage, ses
réalités exagérées ou déniées, dépassez les Appellations
d'Origines Contrôlées, enlevez aux mots leurs capuches, ils ne
prendront pas froid, ils n’en seront que plus salvateurs,
encouragez la recherche, la production de données objectives, mais
surtout initiez une prise en charge nationale de cette question, or
le seul canal pour ce faire, c’est de donner libre cours à une
verbalisation collective sur cette pratique, sur sa forme originelle
ou résiduelle, peu importe pour l’heure, qui n’est plus aux
nuances, il faut tout racler, il faut drainer, laisser écumer tous
les avis, les extrêmes, les formatés, les convenus, les mitigés,
les revanchards, les exaltés, les polémistes…
Récemment,
je me suis laissé dire par un de ces rares Sages contemporains, très
averti des choses des hommes et de la vie, que quoi que l’on fasse,
le changement social arrive toujours par ‘basculement’…imprévisible
et incontrôlable.
L’actualité du monde arabe ne lui
donne-t-elle pas raison ?
Mariem Mint Baba
Ahmed. Sociologue/Enseignante
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