ARTICLE 524 :
Prévention des conflits :
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Ce Programme est axé sur le renforcement
de l’unité nationale et la cohésion sociale. Ces interventions
visent à améliorer les conditions de vie des populations
vulnérables des adwabas, ainsi que celles des camps d’accueil de
rapatriés mauritaniens du Sénégal.
Il vise également la mise
en place dans ses zones d’intervention, des mécanismes de
règlement des différends et de gestion des conflits, à tous les
niveaux, en plus de la vulgarisation de la culture citoyenne et de la
pratique de la démocratie. Les comités villageois de gestion des
AGR mises en place constituent un creuset où les citoyens des ces
zones, notamment les femmes (plus de 60%), élisent leur
représentantes et pratiquent la gestion. Leur implication dans la
vie active comme couche vulnérable en fait un élément essentiel
dans le développement économique local, ainsi que dans la
révolution des mentalités et du mode de vie en général.
Avec
l’engagement des volontaires des nations Unies, en permanence sur
le terrain, le PPc vise à long terme le passage des populations des
adwabas du mode de vie de populations passives à celui de population
active participant à un processus de développement efficient
bénéficiant des moyens offerts par la modernité.
Focus
sur la femme !
Dans ce processus, la femme constitue une
cible privilégiée car, elle devra, au travers de la pratique de la
gestion et de l’action productive, pouvoir s’affranchir des
lourdeurs que lui imposent les tâches et réduire les difficultés
de son travail pour en faire un élément moteur du développement.
Dans un discours prononcé le 18 février dernier à
Tewmiyatt(Tamchekett), à l’occasion du lancement des AGR , la
représentante résidente adjointe du système des Nations Unies Mme
Ilaria Carnevali , avait souligné que ces activités sont « certes
destinées à l’amélioration des revenus des groupes vulnérables
mais elles doivent, aussi, être des lieux de socialisation et de
rencontre entre les citoyens ». En effet, a-t-elle ajouté, toutes
ces actions louables soient-elles ne peuvent trouver leur pertinence
que si elles permettent de bâtir un devenir collectif meilleur et
favoriser l’insertion de ces populations dans le tissu social et
économique.
Dans le cadre de son action de prévention des
conflits, le PPC apporte un appui direct (formation, équipement) aux
« mouslihs », sortes de juges locaux qui interviennent pour
résoudre des conflits avant qu’il ne soient portés aux tribunaux
des moughatas ou des capitales de wilayas.
Au delà de son action
socioéconomique, le PPC vise également à ce que le volet de la
prévention des conflits soit pris en compte au niveau de toutes les
politiques et stratégies nationales de développement.
Reportage
d’Ely Ould Maghlah
Encadrés :
Réalisations du PPC dans les deux
hodhs
124 AGRs dans les deux Hodhs dont 9 marchés
communautaires, 9 salles de classe et maisons communautaires, 26
abris et 26 moulins à grain, 40 charrues et 40 bœufs et 29
boutiques communautaires. Ces activités vont profiter à 12 000
bénéficiaires directs, parmi les populations les plus vulnérables,
qui continuent de vivre dans des zones enclavées et dans des
conditions de vie difficiles. Ces activités mises en place par le
programme répondent aux besoins exprimés par les populations
elles-mêmes.
Témoignage d’un Volontaire de
Nations-Unies (VNU)
Cas de Kennar(commune de Oum Avnadech), Hodh
Echarghi
Selon le volontaire des nations Unies (vnu) de
mobilisation sociale mohamed Ould Ahmed cheikh, le cas de kennar de
la commune de Oum Avnadech illustre un travail concret de résolution
de conflit effectué sur le terrain dans le cadre de l’action du
programme de prévention des conflits et de renforcement e la
cohésion sociale au Hodh Echarghi.
Dans une déclaration à
Nouakchott Info, le VNU a indiqué : « kennar est un petit village,
auparavant scindé en deux parties, sur fond de divergence intestines
profondes. Au cours de la phase identification de ce programme, il a
été convenu que cette localité devra bénéficier d’un marché
communautaire.
Au début des travaux d’édification de ce
marché, un emplacement situé à distance égale entre les deux
groupes a été défini, mais les populations qui se haïssaient
mutuellement à mort refusaient catégoriquement d’être associées.
Alors que la philosophie du programme veut que les populations
puissent se côtoyer et échanger. Le marché communautaire doit
constituer un espace d’échange fructueux entre les populations
lesquelles doivent dépasser leurs divergences en faveur de
développement communautaire et par delà rompre avec les visions
archaïques. Leur action doit être intégrée dans un processus
global garantissant un meilleur avenir commun».
Et le VNU Ould
Ahmed cheikh d’ajouter : « c’est après moult tractations que
nous avons réussi à faire assoir les deux groupes autour du même
thé ». Finalement, a-t-il conclu, la compréhension a eu le dessus,
les colères aplaties et les habitants de Kennar ont ouvert leurs
bras les uns aux autres pour vivre en parfaite harmonie et mettre en
valeur leur marché communautaire ».