Abolir
l'esclavage en Mauritanie : le cri de coeur à Dakar de Biram Ould Dah
Ould Abeïd
L’Initiative
pour la Résurgence Abolitionniste (IRA) appelle à Dakar les pays
africains à réagir
C’est au siège de la Rencontre
Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDH0) et
devant un parterre des journalistes locaux et étrangers, que M.Biram
Ould Dah Ould Abeid, chargé de mission de SOS esclaves et leader
de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste (IRA), a tenu,
jeudi 29 mars 2011, un point de presse pour éclairer,
l’opinion publique nationale et internationale sur la grave
question d’esclavage qui sévit en Mauritanie.
La communauté
"Harantine"( arabes noirs), à laquelle, appartient
le conférencier, est soumise à ces traitements dégradants,
cruels et inhumains dans l’indifférence générale de la
communauté africaine et internationale. Rappelons que M.Biram Ould
Dah Ould Abeid anime en Mauritanie, l’Initiative pour la Résurgence
Abolitionniste(IRA), il a été condamné le 13 décembre 2010 pour
une année, puis libéré le 15 février 2011, à la faveur d’une
grâce présidentielle qu’il rejette aupassage.
Il dit :
« les autorités mauritaniennes ont cédé à la
pression internationale et autres moyens de mobilisation
citoyenne (pétition, tracts et autres).Car, elles étaient acculées
de partout par les institutions internationales et mes
partenaires. », a-t-il ajouté.
Durant ce face à face
avec les journalistes, M.Biram témoigne que 90% de la communauté
Harantine (arabes noirs) est victime des discriminations
massives de la minorité « Beïdane ou Maures » qui
dispose sur elle une ascendance naturelle de maîtres sur
l’esclave.
Selon Biram, en Mauritanie, les « Harantines »
sont esclaves par naissance, travaillent sans salaires ni
repos. Ils sont privés des droits à l’éducation, à la propriété
et peuvent être vendus, cédés par un droit successoral ou loués à
d’autres personnes.
Aussi, dit-il que les auteurs de ces
actes d’asservissement ne sont soumis à aucun châtiment corporel
de la part des autorités locales qui sont par ailleurs,
complices parce qu’elles sont esclavagistes.
Pour M.Biram
Ould Abeid, en Mauritanie, les maîtres ont le droit de cuissage sur
les femmes esclaves sans distinction d’âge sans qu’elles ne
soient épousées par ces derniers.
A propos de la
réconciliation nationale en Mauritanie et le retour des réfugiés,
M.Biram affirme : « il n’y a pas de réconciliation
nationale, c’est du trompe-oeïl, car le gouvernement mauritanien
n’est pas enclin à respecter ses engagements
internationaux ».
Pour lui, l’accord tripartite
(HCR-Sénégal-Mauritanie), est « obsolète, car la plupart de
réfugiés regrettent leurs rapatriements volontaires. Ils sont
laissés en rade. », a soutenu le défenseur des droits
de l’homme.
Selon Biram Ould Abeïd, ce qui se passe en
Mauritanie relève d’un racisme d’Etat qu’il faut décrier à
tous les niveaux, car, les autorités visent à dénégrifier le pays
de sa composante négro-africaine.
Visiblement dépité et
excédé par l’indifférence des Etats africains sur la
situation d’esclavage dans son pays d’origine, M.Biram Ould
Abeïd, appelle à une réaction énergique la communauté africaine
qui, selon lui, reste silencieuse devant ces phénomènes.
Parce que, dit-il, certains dirigeants africains épousent et
cautionnent certaines thèses qui sont des véritables
atteintes aux droits de l’homme pratiquées chez eux.
Plan
d’actions et stratégie à adopter pour abolir
totalement l’esclavage en Mauritanie.
L’Initiative
pour la Résurgence Abolitionniste (IRA), envisage de rompre avec le
schéma classique de lutte via dénonciation à l’aide des
communiqués de presse et déclaration, pour opter en faveur d’une
mobilisation massive et intensive de la rue par de moyens et
des actions insurrectionnelles.
Makaila Nguebla
Source: http://makaila.over-blog.com/article-esclavage-en-mauritanie-le-cri-de-coeur-de-biram-70748099.html
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