ARTICLE 519 :
ARTICLES DE CAMARA SEYDI MOUSSA
A.H.M.E.
L’éditorial de La Nouvelle Expression : On votera pour perdre
C’est parti. Sans grande
effervescence, la campagne électorale est engagée. Une partie de la
classe politique boycotte ces échéances prévues le 23 novembre
2013. |
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Dans
les années de braises, c’est l’un des hommes qui se fait,
malheureusement remarquer par l’atrocité de son verbe, ses ordres
et actes. Ce tortionnaire est devenu un fifrelin, un chiffon ambulant
qui essaye de survivre. Il était pourtant un homme qui décidait de
la vie et de la mort de ses compagnons d’armes.
Réaction
de Ely Ould Krombele
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L’éditorial de La Nouvelle Expression : Le Haratine, l’autre cadavreIl
y a 25 ans, les Haratines avaient crié pour faire entendre leur
voix. Ils avaient mis sur la place publique leur mal être. C’était
la publication de la charte
d’El-hor.
De l’amorce de ce combat historique pour l’humanisation de la
population haratine, des hommes et des femmes avaient décidé de
combattre cette abomination qui a assombri le devenir du pays.
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L'éditorial
de La Nouvelle Expression :
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L’éditorial de La Nouvelle Expression : Haratines, doublement victimes !En
1978 c’était,
Elhor.
Le verbe de l’initiative était expressif sur le degré de
l’injustice agissante qui était – et malheureusement reste être
toujours - le lot du quotidien de cette communauté. En 2013, le
manifeste des Haratine, - comme un rappel -, vient de planter le
décor de l’état d’humiliation continuel le dont cette
communauté est victime. |
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L’éditorial de La Nouvelle Expression : Mauritanie, la bêtise raciale !
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L’éditorial de La Nouvelle Expression : Il était une fois la COD…Aziz
dégage ! C’était le slogan de la Coalition de l’Opposition
Démocratique. Une marré humaine occupait les rues pour demander ou
exiger le départ du président des pauvres (Mohamed Ould Abdel Aziz)
qui, à leurs yeux constituait la source de tous les maux de la
Mauritanie. Ces militants de la COD croyaient à une fuite imminente
du Président de la République. |
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L’éditorial
de La Nouvelle Expression :
Vente
d’esclaves. Un marché d’esclaves en Mauritanie ? On peut le
dire. Sinon, l’émission de Radio Coran de la nuit du dimanche 8 à
lundi 9 juillet 2012 expliquant la vente des esclaves selon l’abrégé
de Khalil (livre dont l’incinération vaut à Biram d’être
encore en prison) n’est pas opportune. |
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Cesser
de tricher 3 militants des droits
de l’homme sont en grève de la faim, parce que les pouvoirs
publics refusent d’instruire trois dossiers liés à 3 cas de
pratiques esclavagistes
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Mauritanie/Droits de l’homme : Haratin, esclave par ascendance
Il s’était échappé de Haddad, une petite localité située à 60 km de Kaédi (capitale de la wilaya – région – du Gorgol, dans le Sud mauritanien). Par ce geste, ce défi, M’Bareck (un garçon de 16 ans) venait de se libérer des chaines de l’esclavage. Un phénomène encore persistant dans la société Mauritanienne. Voilà, en résumé, l’histoire de M’Bareck, telle que racontée par l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), une organisation de droits de l’homme à l’avant-garde de la lutte contre l’esclavage : «En 1997, un garçon du nom de M'Bareck, âgé de 16 ans, prend la fuite de chez ses maîtres, la famille Ethmane, du village de Haddad, 60 km à l'Est de Kaédi. M'Bareck s'échappe des affres de l'esclavage arabo-berbère; il laisse, derrière lui, sa mère Ghroumaniya, ses frères Sleylmou et Merba. Il se réfugie alors chez Alioune Ould Manza, à l’époque député de la ville de Kaédi, membre du parti-Etat (PRDS) de l'ex-dictateur Maawiya Ould Sid'Ahmed. L’élu est issu de la communauté Hratin, esclaves et anciens esclaves de Mauritanie. Sa maison est connue pour servir de lieu de refuge aux captifs fugitifs dans cette région Sud de la Mauritanie. M’Bareck vivait chez Oul Manza depuis lors». 3 ans après, Ghroumaniya, la mère de M’Bareck suit l’exemple de son fils. Elle s’enfuit, cherchant dans cette cavale la liberté d’échapper à la servitude. Mais cette liberté pour Ghroumaniya, femme infirme (elle est muette), sera de courte durée. Poursuivie par ses maîtres, les Ehel Ethmane, elle sera vite retrouvée et, dans une démarche habituelle et relevant d’un vieux mécanisme d’impunité, les autorités judiciaires de la région décident de la remettre à ses maîtres au prétexte que ces derniers seraient ses meilleurs tuteurs, au grand dam des droits-de-l’hommistes mauritaniens qui n’ont cesse de dénoncer le comportement condamnable de l’administration très encline à trancher, en pareil cas, en faveur du plus fort. En tout cas, pour l’Ong IRA, présidée par Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeid, lui-même issu de la communauté hratin, la lutte ne fait que commencer et le chemin de la liberté pour les esclaves reste encore long et parsemé d’embûches, «les esclavagistes étant soutenus par les pouvoirs politique et judiciaire», selon lui. Et d’ajouter que «Le samedi, 1er mai 2010, un groupe de personnes à la recherche du bois mort dans la brousse de Kaédi, trouvent un garçon de 28 ans, Laghdhaf, fils de Ghroumaniya, avec des habits loqueteux et dans un état psychologique lamentable. Il leur apprend avoir fui les maltraitances infligées par ses maîtres, les Ehl Ethmane. Il cherche à atteindre Kaédi. Les porteurs de bois ramènent le fuyard jusqu'à la ville et l'introduisent chez Alioune Ould Manza». L’ex-député Ould Manza, excédé par ces cas répétitifs d’esclavage, saisit les autorités. Ensemble, les autorités, le député et le fugitif se rendent sur les lieux (Roubeina), une petite localité située non loin de Haddad. Selon l’Ong IRA, les missionnaires constateront sur place que «le maître a séparé la femme esclave de sa progéniture en dispersant les enfants dans différents foyers des maitres». A la question «Payez-vous ces gens?» posée par le hakem (préfet), les maîtres ont répondu par la négative, faisant comprendre à l’autorité que les esclaves possédaient 30 têtes de moutons et un dromadaire. Les autorités confisqueront le bétail et les esclavages mais aucune action judiciaire ne sera intentée contre les maîtres… Ghroumaniya et ses enfants constituent un cas d’esclavage parmi tant d’autres que l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), a dénoncé et tenté de libérer des chaînes de servitude. Ce qui vaut à cette Ong l’ire des pouvoirs publics (confiscation du passeport de son président, son limogeage en guise de représailles de son poste de conseiller à la CNDH, l’interdiction de IRA en Mauritanie…) très peu enthousiastes à prendre le taureau par les cornes et affronter, une bonne fois pour toutes, cet odieux phénomène moyenâgeux toujours d’actualité en Mauritanie, un Etat qui se veut de droit. A coté de l’esclavage dont la persistance hypothèque le développement du pays et met dangereusement en péril la paix civile, chemine un autre phénomène non moins handicapant : celui des castes, une hiérarchisation sociale qui traverse toute la société mauritanienne (toutes composantes confondues). Cette hiérarchisation se définit par la division de la société en classes où certains individus sont considérés plus nobles, donc plus importants, que d’autres dans la vie en communauté. Ces tares, malheureusement encore très vivaces dans le pays, constituent aujourd’hui un obstacle de taille à la marche de la Mauritanie vers un avenir meilleur, la construction d’un Etat moderne, civilisé, respectueux de ses propres lois et en phase avec ses engagements internationaux. Pour rappel, la Mauritanie a abolit l’esclavage en 1981; une loi réprimant la traite des personnes a vu le jour en 2005 et une autre réprimant le crime d’esclavage a été promulguée en 2007. Mais tout cet arsenal juridique novateur n’a pas encore eu d’effet probant sur cet autre visage de la Mauritanie, montrant combien le fossé est grand entre le formalisme des textes et la réalité sur le terrain. Seydi
Moussa Camara |