Peut-on
échapper à son sort ?
L’arrestation
injuste et inacceptable de Monsieur
Biram O.Dah O.Abeid et
ses compagnons de lutte pour une Mauritanie
unie sur des bases démocratiques a dévoilé les mauvais et
terribles secrets des techniciens du système féodal battu par
l’ancien président Monsieur
Maawyia O.Sid Ahmed Taya.
La
Mauritanie est un pays multiracial. Elle est réfractaire aux
sensibilités pouvant à tout moment la drainer dans un avenir
incertain. Les détenteurs du pouvoir ou les veilleurs de nuit pour
une Mauritanie appelée à demeurer telle a été faite par le colon
et ses élèves doivent se détromper.
Car le compromis qui
semble dire que la Mauritanie
est composée
d’une communauté arabe et d’une autre négro-africaine et qui
fait appartenir les malheureux autrement dit les haratines à la
communauté soit disant souveraine autrement dit les arabes n’est
pas obligatoirement irréversible.
Personnellement
je ne suis pas historien ni falsificateur des faits historiques comme
nous ont habitués ceux qui sont en fin de compte élevés par l’Etat
au rang des grands intellectuels.
Je n’ai pas non plus
l’intention ni le pouvoir de nier ce compromis entre les haratines
et leurs maîtres mais je me permets en toute honnêteté de dire que
tout compromis est naturellement sanctionné par l’intérêt ou
dicté par la force. Je pense que c’est la dernière lecture,
c’est-à-dire celle qui reflète le fil d’eau qui semble tisser
le lien fragile entre ces derniers qu’un fil de fer.
Tel fil
d’eau qui fait penser à un fleuve où les haratines par le prix
amer de l’exclusion et de l’injustice traversent ailleurs en
recherche d’une vie digne ou s’entretuent avec leurs maîtres et
s’y noient à jamais.
Il n’y a là pour les beïdanes que
choisir entre le pire et le mal, c’est-à-dire, accepter que les
haratines constituent une communauté à part ayant ses droits et ses
devoirs ou leur donner leur part du gâteau afin de parvenir plus ou
moins à justifier même si c’est temporairement leur exploitation
surtout dans le cadre de la conservation du pouvoir.
Ce dont
je suis certain c’est que les haratines sont bêtes ; ils peuvent
continuer à négliger quelques années encore leur rendez vous avec
leurs maîtres pour mettre fin à cette barbarerie. Toujours est-il
que cet accompagnage entre le malin et le fou ; l’homme et son
animal n’a de sens que dans l’islam.
Cela me fait dire
qu’au sein de la communauté haratine , il existe bel et bien des
malins, donc des hommes.
Comme cela me fait dire aussi que
l’appel que les haratines auraient lancé pour la dignité aura
sûrement écho dans tous les coins et recoins du pays tôt ou tard.
La solution au problème de l’esclavage ou du racisme n’est pas
économique ni politique ni culturel mais elle est plutôt
religieuse. L économique comme le politique ou le culturel c’est
autre chose, car cela ne rend nul esclave.
La science divine
ou religieuse est le seul moyen permettant à baisser la tête de
l’animal bête sous les pieds de l’homme malin. Autant le moyen
le plus approprié pour combattre ce type de ségrégation raciale ou
d’esclavagisme réfléchi si toutefois l’Etat persiste à
négliger ce fléau ignoble c’est de mener un double combat :
-
L’un, gêner et acculer les hommes religieux. - L’autre,
apprendre l’islam réel aux haratines.
Le moins que l’on
puisse dire c’est que les haratines ne resteront pas tout temps
aveugles, ils verront le soleil un jour.
Tels haratines qui
sont comparables à l’esprit qui était une table rase parlant de
la théorie cartésienne de la connaissance ou de l’évolution de
l’humanité, la lutte des classes ou du renversement des tendances
en guise de souvenir des monuments à l’instar de Auguste
Comte, de Karl
Marx et de
Hegel.
Daouda
O. Elemine.
|