A.H.M.E.
ARTICLE 50 :
La Mauritanie, la question de l'esclavage : quelle place pour les Haratines ?
La Mauritanie, la question de l’esclavage quelle place pour les Haratines ?
Comme disait quelqu’un : << la génération pour la révolution peut changer mais le but de la révolution reste le même>>. Chers amis pour la liberté mseike est de retour, je reviens après cette absence du fait de mes recherches académiques très denses surtout en cette période de fin d’année ; pour vous parler de mon pays la Mauritanie et de son cancer social l’esclavage avec ces corollaires ignorance et pauvreté, qui comme disait mon ami le militant anti-esclavagiste de L’ONG SOS esclave Biram O Ebeid: <<Nous déshonore à l’extérieur et nous mine à l’intérieur>>. Dans une contribution, parue le 09 juillet 2007, J’ai pointé du doit l’agressivité de l’esclavage Maure et sa nature barbare nous rappelant le temps de la Grèce antique ou l’esclave se traité comme un objet sans valeur intrinsèque manipulable et corvéable à merci. Voila que l’apparition d’un cas de ce cancer sociale multiséculaire est venu étayer ma thèse : le cas de cette esclave de la localité de Elmanhar de la commune de R’kiz de la Willaya de Trarza, ou le monstre avec le consentement du procureur complice de Rosso circule actuellement en toute impunité en plus des problèmes fonciers comme celui de Korojel de la willaya de l’assaba ou les haratines sont expropriés de leurs terres par un soit disant <<sénateur>> comme l’ont été leurs cousins de race dans les adwabe de Bezoul 1,Bezoul 2 et de Amara de la commune de lexeiba 2 au Trarza. . La contribution s’ordonnera succinctement autour des points suivants: - L’esclavage en Mauritanie comme état d’esprit civilisationnel ayant un caractère racial - L’ère coloniale et la complaisance de l’état moderne sur la question de l’esclavage - Le mouvement d’Elhor et la prise de conscience des haratine - La naissance de la troisième République, les harratines quelle stratégie à adopter. 1- L’esclavage comme état d’esprit civilisationnel et son caractère racial en mauritanie. En Mauritanie, l’esclavage
puisait ses racines de l’histoire, qui
se perpétuait à travers le temps. Ce qui fait que les esclavagistes d’alors, qui étaient les
détenteurs du pouvoir traditionnel,
demeurent par le présent les
véritables maîtres du levier politique, économique et militaire. Sans faire
toutes la genèse historique depuis Hérodite, Strabon et bien d’autres lettrés ,
on peut dire sans grand risque de se tromper que c’est avec l’avènement des
Almoravides de Abdalahi Ibn Yacine depuis leur Bastion Tidra aux côtes Atlantique
avant qu’il ne soit à Marakech, , que les premiers jalons de l’arabisation de la Mauritanie ont été posés par le biais de l’islamisation, animant
Oualata et plus tard Chnnguity au détriment
Celle-ci est
caractérisée par une attitude de
condescendance aiguisée voir de mépris et de dérision à l’égard de
l’homme noir, le premier habitant de cet espace géographique qui
subissait raps, raket et rezzous ; ce qui me rappelait de surcroît ce que me disait mon père, que par le
passé l’ Ksour (Villages noirs) étaient
si nombreux de telle sorte qu’une femme pouvait mettre son enfant sur son dos
et quitter le fleuve Sénégal jusqu’au confins de Ce processus d’arabisation
connaîtra son apogée avec l’arrivée des arabes Hassan vénus du Yémen après
l’écroulement du Grand Barrage Meirib, chassés
par les Abassides de Bagdad et les Fatimides du Caire du fait de leur barbarie,
ils descendirent vers le sud et
arrivèrent jusqu en Mauritanie où ils adoptèrent le système de caste dans
lequel, les harratine et esclaves occupèrent le bas de l’échelle du fait
du double poids sociale et religieux, car dans sa littérature, sa
poésie et sa religion le système arabo-berbère a éduqué l’esclave et le
harratine d’obéir à son maître sous
peine d’aller à l’enfer, souvent j’ai ouie dire de certains Maures << Jennitt Laabd Taht Khdam
Arbih : le paradis de l’esclave est sous les pieds de son maître>>
ce qui est très recrurent dans la société maure, rappelez vous lorsque le
Colonel dictateur Maouya O Taya disait dans son hassanya approximatif le 24 mai 2005 à Akjoujt : 2- l’ère coloniale et la complaisance de l’état moderne sur la question de l’esclavage La société mauritanienne précoloniale était caractérisée par une forme <<d’anarchie organisée>>. En 1445 les Portugais découvrent le Cap Blanc et Arguin et implantèrent un comptoir commercial d’or d’esclave et de la gomme arabique, qui sera convoité par les Anglais, les Hollandais et les Français. En 1664 ces derniers
finissent par s’établir complètement sur le territoire mauritanien
Au début du 19è Siècle le processus de colonisation s’accentue, installés au Sénégal, ces colons craintifs opèrent une certaine neutralité par apport aux conflits inter tribaux et aux problèmes sociaux tel que l’esclavage. Comme le
soutenait Mohamed Yahaya O Ciré ancien diplomate, victime de la machine
dictatoriale du système Taya, actuel président de L’Association des Haratine
Mauritaniens Attitude qu’on rencontre d’ailleurs assez souvent chez les expatriés blancs de notre époque, corrompus par le lait des chamelles et la viande grillée sous les khaïma, en retour ils camouflent l’existence de cette pratique d’un autre âge qui est l’esclavage. A ce titre, on peut citer le cas de Jean Mazurelle représentant résident de la Banque Mondiale fin des années 90, période où ce cancer social défrayait la chronique qui, gardait les rapports sur l’esclavage sous silence et défendait la Mauritanie auprès des Institutions de Breton Wood. 3-Le mouvement Elhor et la prise de conscience haratine. Le premier craquement provenait du congrès d’Aleg de 1958 ou les congressistes manqués de sincérité, de discernement et de vision stratégique, car les arabo berbères et les compagnons du Martyr Tène Youssouf Gueye n’ont pas pris en considérations les problèmes de fonds ( l’intégration sociale, l’unité nationale et la question de l’esclavage), la suite est connue ; les crises entre les Bithan et Likwar de 1966, 1979, 1986 1989 et 1990 et la persistance de la domination haratine sous l’œil complaisant de tous les systèmes arabo berbère qui se sont succédés depuis l’indépendance. Après L’KDHA d’inspiration marxiste des années 70 et le vécu humiliant de la composante haratine, une première conscientisation s’empare des jeunes d’alors qui ont décidé à bras le corps d’affronter la féodalité réactionnaire, c’est ainsi que le 5 Mars 1978 Elhor est né, ces initiateurs fixèrent pour l’histoire leur principe dans un document intitulé la charte d’Elhor, même si certains ont été affecté par l’intérêt à court terme et l’appétit primaire comme l’ont été les Boutélesi Inkata pendant la période d’apparteïd en Afrique du sud, l’effet du mouvement ne cessait d’étendre de plus en plus son empire pour atteindre les vendeuses du tabac, les brasseuses du couscous, les âniers et les dockers . Aujourd’hui, même dans l’arrière pays l’ouvre de ce mouvement est perceptible et nous les jeunes de la périphérie excédée, nous sommes élevés à sa sève idéologique. 4- La naissance de la troisième république, quelle stratégie à adopter ? Dans cette phase actuelle de la lutte, les haratines doivent d’abord assumer leur hartanité et faire fi à tous les apologistes de cette arabité illusionniste que malheureusement certains parmi nos leaders historiques veulent nous imposer, et delà provient une des limites de la charte d’elhor, c’est l’identification de l’identité des hatratines. Cette communauté forte de plus 45% de la population a sa particularité linguistique un hassanya wolofisé, Toucoulorisé dans le sud ou Bambarisé dans L’est , souvent ma grand-mère me demandait Radiou Chitgoul c'est-à-dire qu’es qu’il y’a dans l’information ; culturelle (folklore, notre gospel dont les chants sont rythmés à des danses s’apparentant à celles des sérères que Leapold Sédar Singhor décrivait : << nous sommes les piliers de la danse, dont nos pieds tirent vigueur en tapant le sol >> En plus, nous devons orienter notre axe de combat vers un certains nombres d’exigences qui peuvent se résumer en : L’adoption d’une discrimination positive, en favorisant l’insertion des rares diplômés de cette couche et à ceux qui n’ont pas bénéficiés d’une scolarisation des formations professionnelles adaptées, lever le passage sélectif qui frappent ceux qui n’expriment pas leur allégeance à l’élément maure surtout au baccaléreaut et à l’université, moi j’y été victime personnellement sous l’ère du fantomatique recteur de l’université de Nouakchott des années 90, Mohamed Elhassen O Lebatt . Une bonne représentativité des haratine dans l’administration centrale, territoriale et diplomatique ( voir www.haratine.com/Temoin8.htm ) Un bon traitement de nos retraités à l’instar de leurs collègues arabo berbères qui finissent le plus souvent dans des places descentes comme des députés, des sénateurs ou des présidents des conseils d’administration de grandes sociétés, La promotion dans l’armée en levant le siége qui frappe les rares officiers haratine de mérite dont l’avancement est lié à leur penchant pour l’arabité pour ne pas dire au nationalisme arabe. Les intégrer dans le
conseil de sécurité national qui est constitué uniquement d’officiers de La création d’une bourgeoisie haratine, en facilitant plus l’accès aux différents crédits (Maritimes, agricoles, licences de pêches et autres). Assister les Adwaba, les Kebba, par des activités génératrices de revenus La révision de la réforme foncière. L’application effective de la loi votée récemment contre l’esclavage. Au
terme de ces développements, il me parait essentiel de souligner que dans un
pays ou prévalent, l’esclavage, le racisme, l’injustice, l’impunité, la
promotion de la médiocrité, Churchill disait << Il faut toujours comme s’il était impossible d’échouer>>. A bon entendeur salut ! La lutte continue avec la génération consciente des jeunes harratine.
Maham ould Elemine |
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