L'esclavage n'est toujours pas abolit en Mauritanie
Et un, et deux et troisième fois ! Une
nouvelle législation contre l’esclavage vient encore de voir le jour.
Est-il permit d’espérer la liquidation totale de ce crime contre
l’humanité ? De cette barbarie du XXIème siècle. Par le passé
d’autres lois furent votées en ce sens mais sans conséquence dans la
réalité du phénomène et sur l’ampleur du phénomène.
Apres lecture du projet de loi quoi que salutaire et finalement du vote
de la loi, deux questions s’imposent. La loi votée va-t-elle dans
le sens de restreindre l’esclavage ou va-t-elle dans le sens de
réprimer l’esclavage ? L’article 2 du projet de loi nous
affirme ceci « l’esclavage consiste en la pratique de tout
pouvoir résultant du droit de propriété ou de tous les pouvoirs exercés
sur une ou plusieurs personnes. L’esclave est la personne considérée
comme propriété, sur laquelle s’exercent tous les pouvoirs définis à
l’alinéa précèdent, qu’elle soit homme ou femme, mineur ou majeur ».
Cet article est loin d’apporter une réponse correcte adéquate à
l’esclavage type mauritanien. Cette définition de l’esclavage en Mauritanie
est erronée. Nous ne voulons pas une définition universelle de
l’esclavage mais une définition nationale qui répond aux
particularismes de l’esclavage mauritanien.
En Mauritanie l’esclave depuis les votes des lois
passées n’est plus la propriété de son maitre. Cette définition de
l’esclave ne répond plus au caractère réel de l’esclavage en Mauritanie.
Autant que les lois votées, l’esclavage a pris une autre forme. Les
maures ont modifiés leur esclavage au fur et à mesure que les lois sont
votées.
Aucun maure ne vous dira que tel ou tel est mon esclave et aucun
esclavage (Je parle des esclaves vivants dans les Adwab)
ne vous dira que je suis esclave tout en l’étant réellement. Les
maures ont réussi à restructurer les fondements de leur esclavage. On
fait comprendre au Hartani qu’il n’est pas esclave. Il est membre de la
famille et jouit des même droits que les enfants du maitres.
Ayant un ascendant moral et intellectuel sur le Hartani esclave le
maure n’a aucun problème à réadapter son projet machiavélique aux
normes de la nouvelle donne. Ce qu’il faut dénoncer c’est l’emprise de
la religion sur les esclaves Haratine. Les esclaves Haratine vivent
l’Islam à l’envers parce que manipuler par les MAURES. Les esclaves
Haratine sont victimes de l’Islam. Il faut oser le dire et nous le
disons. Il sont victimes nous le répétons d’un ISLAM inculquer pour les
dominer.
Le problème qu’il faut poser c’est la cohabitation maure Hartani. Le
nouvel esclavage s’enracine dans la cohabitation maure hartani. En tant
que le Hartani continuera à vivre dans les Adwab il
sentira toujours sa servilité. L’esclave n’est plus comme il était il
ya vingt ans. Nous assistons maintenant à une cohabitation servile. Les
esclavagistes maures jouent désormais sur le fait culturel.
Dans tous les Adwab on fait sentir au Haratin que culturellement
ils ne sont pas plus important que les chameaux dont ils ont la charge.
L’esclavagiste maure joue sur le fait que c’est lui qui a façonné le
Hartani lui donnant même sa dimension d’être humain !
Nous pensons que la fin de l’esclavage et du complexe d’infériorité
entre les deux communautés maure et Hartani ne disparaitra pas sans une
remise en question radicale de leur cohabitation. On aurait souhaité un
article qui redéfinit cette cohabitation. Un article qui insiste sur
l’identité du Hartani. Un Hartani n’est pas nécessairement ou forcement
MAURE. A défaut d’avoir une identité particulière suite aux crimes
contre l’humanité qu’il a subit, le Hartani est un négro-africain. Nous
pensons que le fait de dire que le Hartani est une façon de lui dire
qu’il est esclave.
Toute les peines récuses en violation des lois contre l’esclavage
énumérées par la nouvelle législation sont des peines à restreindre
l’esclavage voir à le stagner et pas à l’éliminer carrément. Si
l’article 7 de la loi contre l’esclavage a le culot de nous dire «
toute personne qui prive un enfant de la scolarisation en le
transformant en esclave est puni d’un emprisonnement de six mois à deux
ans et d’une amande de cinquante mille ouguiya à deux cent mille
ouguiyas », permettait Nous de sourire.
Comment on peut priver un enfant de sa scolarité est faire deux ans de
prison et payé 200.000 UM ? C’est ce que Malcolm X
a appelé « La privatisation de la domination blanche »
Sachant que le maure qui prive le Hartani de l’instruction c’est
souvent pour faire de lui le berger de son cheptel. Celui-ci aura la
charge de 100 à 200 têtes de bétails qui signalons ont plus de valeur
que sa personne.
Un bœuf ou un dromadaire revient dans le marché à 100 voir 200 milles
Ouguiyas, que représente 200.000UM pour celui qui a 200 bovins ou
caprins ? Il est claire l’amende est disproportionnée, la peine
inferieure au préjudice subit. « Priver une personne de
l’instruction c’est lui ôter la vie » dit André Gide.
En gros cette loi contre l’esclavage vise à restreindre le phénomène.
Les tares de la société doivent être réprimer surtout s’agissant de
l’asservissement de l’homme par l’homme. Ce qu’il faut pour
éradiquer l’esclavage c’est des peines capitales pour ne pas dire la
condamnation à la potence des auteurs.
Pour éviter la survivance d’un phénomène contre nature il faut
endeuiller la nature, disait l’Abée Sieyès.
C'est-à-dire amputer de la nature les éléments responsables des
survivances. Cette loi n’est pas sans rappeler les multiples lois superficielles
qui provoquèrent la guerre de cession aux Etats-Unis.
14 août 2007
Hartani
Ould Abd
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