Réponse
aux propos ethnocides de Gaston Kelman, écrivain Camerounais, auteur
de « Je suis Noir et je n’aime pas le manioc »
En
cette heure vespérale où souffle une légère brise estivale, je me
laisserais bien gagner par une langueur somnifère et voilà qu’au
détour d’une navigation sur Internet, je me trouve en prise à
l’indécence des propos récurrents de Gaston Kelman sur
l’universalisme, tenus le 25 août 2005 au pavillon culturel le "Le
Kaba Ngondo" au Cameroun. Je pourrais bien faire l’autruche ou
alors preuve de mansuétude, d’affabilité, voire de condescendance
ironique, mais…NON ! Trop c’est trop ! Ma conscience meurtrie par
des paralogismes tenus avec incurie par une luciole brillant
égoïstement au milieu d’une étendue monocolore, les positions
défendues sans hypostase par un « frère de couleur », à mon
sens, insultants pour tous les « sans voix » mélanodermes qui,
loin de disposer de tribunes à leurs cris d’orfraie sensibles…
ma fierté bise à mal, disais-je, m’incite à me manifester de
nouveau après ma « Lettre à DIEUDONNE et aux Noirs de France » du
23/03/2005 pour arguer de ceci:
CE
QUE TU ES PARLE SI FORT QU’ON N’ENTEND PLUS CE QUE TU DIS !
DEMONSTRATION:
Plusieurs raisons peuvent se poser en
légitimations objectivantes d’une réalité que l’on prétend
défendre, à condition de ne pas exciper avec autant d’inductivisme
frisant l’incontinence manifeste une lecture biaisée des
apparences sensibles, particulièrement quand on se positionne en
penseur, en observateur critique de la société dans laquelle on
vit, pire en intellectuel. Monsieur l’anti-manioc (tubercule
pour lequel j’avoue une délectation particulière), s’il est dur
de se tromper de solution, il est encore pire de se tromper de
problème !
Ainsi en est-il de la revendication identitaire
qui nous pose en citoyens du monde avec une particularité ethnique
naturelle, c’est-à-dire d’origine familiale (donc sociale), en
animaux grégaires et donc sociaux que nous sommes, pour emprunter à
Aristote, philosophe grec, fort intelligent certes, mais surtout
homme de son époque, avec une stratification de la société qui le
poussa de façon absurde du point de vue moderne, à défendre et à
propager la conception d’un esclavage par nature (Politique I, 5,
1255a1-2 ; 1254b23)… pour le bien des esclaves (…).
Gaston
Kelman, puisqu’il est dans ce propos question de vos positions sur
les Noirs que nous sommes, et parce que vous êtes Camerounais
d’origine expatrié comme moi et beaucoup d’autres, j’entends
ici vous faire part de mon analyse, sans lazzis, ni circonlocutions,
encore moins en interpellant des moines circateurs ou des déesses
antédiluviennes aux vertus mélioratives, sans gloses, scolies ou
divers autres appendices parégoriques, mais fortement armé de
scramasaxes conceptuels et lexicaux.
Votre regard sur le
monde, votre concept de la victimisation (ou de dolorisme, pour vous
emprunter), si je me dois de les accepter de vous en votre qualité
d’agent social autonome et en spécialiste des sciences sociales
que je suis, ne m’en heurtent pas moins par l’artefact de
sapience que vous vous évertuez à poser, à objectiver en
légitimations de fait. Ma dextre ne fléchira donc point pour vous
exposer ma pensée, mû que je suis d’intense excitation motrice
devant vos arguties.
Ainsi, la visée universaliste dont vous
vous faites le défenseur se heurte à un déficit de valorisation
des schèmes normatifs et structurants grâce auxquels vous
manifestez aujourd’hui la prétention de défendre, par votre
discours d’aliénation aux relents de décrépitude identitaire,
votre idée de l’intégration. Je ne saurai trop vous inviter à
revisiter les expériences et concepts ethnométhodologiques afin de
vous rappeler les bases de l’auto-organisation et
l’auto-représention d’un groupe social dont vous faites bien
inconsciemment l’impasse au bénéfice d’un universalisme dont
les effets dévastateurs et néfastes ont pour origine une lecture
univoque du monde et une négation de cette altérité grâce à
laquelle nous nous co-construisons au sein de nos interactions
symboliques.
L’anthropologie structurale dont Claude
Lévy-Strauss est le père vous apprendra aussi l’équivalence dans
leur rapport au monde des sociétés, leurs similitudes au-delà de
l’espace géographique, quelles qu’elles soient et où qu’elles
se trouvent, afin de vous amener à une meilleure lecture de votre
propre schéma culturel. Dois-je vous rappeler à ce propos que l’un
des facteurs d’émergence, que-dis-je, de germination d’une
conscience est la rencontre de l’autre ? Et que le sens se trouve
très souvent dans la confrontation de sa réalité à celle des
autres, condition de l’émergence d’une vision dialectique du
monde ? D’une conscience universelle ?
Monsieur Kelman,
qu’avez-vous eu à échanger, à opposer en tant que fils
d’Afrique, aux schémas de représentation de l’autre basés sur
un ethnocentrisme occidental niveleur depuis le début des temps
modernes (c’est-à-dire depuis 1453, chute de Constantinople) ? Une
pensée sclérosée par la stratification des « races humaines »
dont le socle ou plutôt l’idéologie même fut la négation de
l’autre ? Nous avions pourtant beaucoup à apporter au monde et nos
cellules socio-politiques pluriséculaires furent balayées ; mais
n’en reste-t-il donc rien qui vous procurât fierté au point que
vous manifestâtes ce renoncement iconoclaste à votre culture
originelle ?
Que faites-vous de l’inéluctable et évidente
altérité qui nous singularise en nous posant en sujets conscients
et donc autonomes ? Je dis bien autonomes et non pas forcément
libres, nuance importante à mes yeux car de cette autonomie naît la
possibilité de faire acte de conscience psychologique et morale par
opposition à la liberté, concept né de la distanciation dans la
rigidité des rapports sociaux antérieurs, fondés sur des liens
d’allégeance, de nature féodale ou simplement sociologique.
Pour qui a fait des sciences sociales, apparaît en évidence
le constat que la réalité est à la fois un effet de représentation
culturelle en même temps que d’interaction sociale. De fait, je
vous accorderai que votre adhésion spontanée (ne frôle-t-elle pas
l’allégeance ?) aux schèmes normatifs occidentaux, trouve sa
genèse dans la parentèle du néocolonialisme avec les valeurs
sociétales auxquelles votre subconscient modelé par le prisme
déformant de l’imaginaire colonial vous a prédisposé.
Je
me permettrai simplement de vous signifier ici que l’aliénation
culturelle est le premier pas vers la destruction de son identité !
Quelle est la vôtre ? Et qu’en est-il de sa complexion ? Le
savez-vous encore seulement ?
Sur le site Bonabéri.com, vous
avez été jusqu’à renier votre ethnie Babimbi d’origine, au
profit d’un eudémonisme rationaliste relatif dont la quintessence
se trouverait dans les valeurs prescientes de la société française,
plus particulièrement sa composante bourguignonne ; ce qui fait de
vous le chantre de l’universalité auto-destructrice, que dis-je,
suicidaire.
• Êtes-vous devenu au fil de votre fusion avec
l’Europe cet esprit concupiscible au travers desquels l’Occident
édenide voit en miroir équivoque le reflet de son propre
accomplissement ?
• Ne souffle-t-il donc dans votre esprit
si peu retors aucune fragrance, aucun zeste d’amour-propre ?
•
Pire, ne ressentez-vous point le besoin naturel d’une réflexion
sur vous-même, d’une introspection salutaire, une inversion de vos
paradigmes métanormatifs de base, par respect pour ceux qui sur nos
terres d’origine, dans nos villages, au fin fond de nos contrées
vaseuses ou ici en Occident, dans les villes, au fond de cloîtres,
dans les arrières cours des magasins, dans les ruelles défoncées
de leurs défonces, ces sans-abris plusieurs fois impétrants de
grandes universités occidentales, certains devenus assistés à
force d’avoir lutté en vain, d’autres le nez collé aux
excréments d’une société hédoniste qui refuse ses aînés
sénescents…Par respect, disais-je, pour le tréfonds de notre
conscience meurtrie ? pour notre humanité maintes fois souillée de
paupérisme ? pour nos droits élémentaires mais fondamentaux à la
justice bafoués ?
• Ne portez-vous donc aucun regard
arrière sur ces millions de pièces d’Inde qui se sont battus des
générations durant pour la pleine et entière acceptation de leur
droit à la différence ? au respect ? à l’existence ?
Monsieur
Kelman, pour l’instant, je ne vous en veux pas personnellement,
mais votre pensée, telle que vous la clamez, dans une société qui
se cherche constamment des interlocuteurs représentatifs d’une
communauté (alors même que sa devise et les slogans officiels
feignent au quotidien d’ignorer le communautarisme évident), se
heurte à un regard critique que mon vécu bientôt bi-décennal en
son sein, mais surtout douloureux ne peut se permettre d’encourager
!
Je me pose donc ici en procureur de votre déni
d’authenticité, de votre mépris des valeurs traditionnelles
nobles et majestueuses qui vous ont humainement et intellectuellement
structuré.
Je me revendique en ardent défenseur de votre
culture meurtrie, blessée, bafouée par un fils de sa terre, devenu
laudateur de satrapes incarnées par la muflerie capitalistique.
Je
me réclame d’un facteur adjuvant de la catalyse sociale donc les
victimes sont encore et depuis longtemps les personnes dites « de
couleur » pour qui l’ascenseur social est encore et depuis
longtemps bloqué par les plus hautes instances de représentation
étatiques, par le biais insidieux de l’hymne à l’égalitarisme
considéré à mes yeux comme le plus grand mensonge fait à notre
condition d’émigré de fraîche date.
Comme vous, je suis
bassa d’origine et ne puis dissimuler ici une certaine
radicalisation à me laisser représenter par un « frère » félon,
dans notre acception lignagère et clanique dont de tout temps, le
socle a été la croyance en un édifice cosmique dont les mânes des
ancêtres seraient les protecteurs. Mais, croyez-moi, je ne
m’embarrasserai d’aucune aérolithe littéraire pour fustiger
votre propos infamant pour mes ancêtres dignes, respectables et
érudits !
Comme vous, je suis Camerounais et n’eût-été
la voracité particulièrement criminelle de nos hommes politiques
dont la mesure des actes se trouve dans leur rapport égoïste au
profit (comme par hasard issu de l’émergence séculaire du
capitalisme et son extension perverse et destructrice dans nos
sociétés traditionnelles), je vouerais un culte sans limites à nos
référents culturels à des fins de conjugaison de cette modernité
triomphante à nos représentations illocutoires et métanormatives à
forte valeur structurante pour nos groupes sociaux d’appartenance.
Je reste d’ailleurs convaincu que d’entre tous, beaucoup ne sont
mus que par leurs besoins primaires et de sécurité face à la
désaffection du tissu social !
Pourtant, au contraire de
vous, je vois dans cette désillusion une lueur d’espoir, une
raison essentielle pour redonner foi et espérance d’alternance à
ceux des nôtres qui placent ce qui leur reste de confiance dans
leurs têtes pensantes venues sous d’autres cieux acquérir les
fondements scientifiques, intellectuels du savoir moderne.
Parlons
maintenant, si vous le permettez, de vos positions sur la place des
Noirs au sein du monde occidental.
Je fais plusieurs constats
:
1/ Vous semblez reconnaître une certaine marginalisation
des personnes d’immigration récente à pigmentation sombre dans la
société française et cela me laisse à penser que votre
incrimination totale se doit d’être nuancée.
En effet, le
méconnaître pour une personne qui comme vous, vivez dans ce
pays depuis plusieurs décennies donnerait de vous l’image d’une
cécité doublée d’un autisme affligeants, dans une société
où des organismes officiels tels l’INSEE reconnaissent
objectivement une discrimination essentiellement basée sur des
caractéristiques « raciales ». Il n’est qu’à observer la
représentation politique métropolitaine, tous corps d’Etat
confondus dans ce pays pour y remarquer l’absence aveuglante
d’édiles mélanodermes ! Je ne m’y attarderai donc pas pour
ne point nous égarer…
Alors, oui, je dis « race »
afin d’emprunter au jargon populaire, pour ne pas dire «
ethnie », terme plus approprié, car l’invention du racisme
(que de doctes recherches situent à la découverte des Amériques
(lire Sépulveda…), et ensuite de l’Afrique, si l’on exclue le
protoracisme aristotélicien), et son corollaire contemporain, la
discrimination raciale, ne sont que de pures illustrations du
conditionnement des esprits pendant les cinq siècles
d’esclavage, par des scientifiques et penseurs occidentaux, de
personnes à l’instruction rudimentaire dont l’aperception
subjective de l’apparence sensible des nègres ne s’en trouva que
déformée.
Force est de constater (on ne le répètera
jamais assez) que les travaux pseudo scientifiques de ces savants
qui remontent aux débuts du 17ès, fondés sur des
justifications inductives à la validité apocryphe n’ont connu
à ce jour aucune légitimation objective de cette science positive
censée tout expliquer, dans un délire de racisme rationaliste
ou scientifique (lire Edward Tyson, père de l’anatomie
comparée, François Bernier, Linné, Maupertuis, Buffon, Carl
von Linné, Pierre Camper, Atkins et le polygénisme, Emmanuel Kant,
Blumenbach, David Hume, Paul Broca…) Autant dire donc que si
nous posons le préalable d’une discrimination fondée sur une
approche raciale, nous pouvons aisément en déduire ses
ramifications sociales liées à sa déformation par le prisme
culturel niveleur, dans la perception du Noir au sein de cette
société.
2/ J’en étais ici de ma réflexion lorsque je
vous entendis parler de victimisation dont les médias, sans
cesse à la recherche d’une pensée consonante se sont vite
chargés, en la montant en épingle (je vous l’accorde, c’est
leur métier…), de lui donner la coloration judaïque dont vous
vous êtes fait le chantre depuis lors.
Alors une question
s’impose à moi et je vous la pose : Faites-vous exprès de
défendre cette prénotion ou avez-vous trouvé ici le terreau (les
stratèges en marketing parleraient de niche) pour vendre plus ?
Dans un sens comme dans l ‘autre, je me permets de vous faire
savoir que vous faîtes fausse route, et j’entends vous le
prouver !
Monsieur Kelman, si victimisation il y a de la part
d’une frange marginale de la population noire en France, c’est
moins le résultat d’une prédisposition naturelle aux
lamentations que d’un regard persistant de misérabilisme sur
leur condition de vulgum pecus. Qu’entends-je par condition ?
• Je parle ici de milliers d’hommes et de femmes qui
parce que mélanodermes, sont l’objet de toutes sortes de
présupposés discriminants, de palimpsestes infamants édités par
des universitaires consensualistes adeptes de la bonne conscience
occidentale (lire Pétré-Grenouilleau et sa lecture de
l’esclavage), des coltis inénarrables et criminels de la bêtise
et l’écume, de la scélératesse des marchands d’immeubles, de
l’intempérance de forces de l’ordre, dont la manifestation
la plus perverse du champ est l’instrumentalisation par leur
hiérarchie politique qui se joue des minorités, poussant le
cynisme jusqu’à faire d’un Beur le porte-parole bien naïf
d’une coercition ciblée (il se reconnaîtra).
• Je parle
de millions d’hommes que l’histoire et la rationalité
triomphante a transformés en « bien meubles »(art.44 du code
Noir-1685 et 1724, lire Louis Sala-Molins) et dont les
prolongements aujourd’hui encore se reflètent dans le
subconscient niveleur de nombre de nos concitoyens blancs, pour
qui le nègre, bien qu’instruit, est encore considéré comme
quelqu’un de sympathique « a priori », dans la tiédeur
bienveillante mais contradictoire du cosmopolitisme triomphant et
de la civilisation décadente.
• Cher « frère »,
cette déformation culturelle dans la représentation du Noir
n’est que le fruit de l’histoire, et vous-même, Noir Bourguignon
et fier, vous en êtes, parfois bien inconsciemment la victime !
Preuve s’en trouve dans vos 150 000 exemplaires vendus pour
votre mépris médiatiquement affiché du manioc.
Une
question : votre ouvrage aurait-il eu autant de succès si vous
n’aviez eu le culot de fustiger vos frères communautaires ?
Sans vous dénier quelconque talent littéraire, auriez-vous
seulement été publié ? Un noir qui fustige les noirs,
expression symptomatique d’une communauté qui atteint la
maturité, c’est-à-dire l’autocritique ou mieux, le retour sur
lui-même de l’esprit qui combat les idées reçues.
Au
final donc, happy end et heureuse finalité pour la patrie des droits
de l’homme, déculpabilisation et sentiment d’autosatisfaction
d’une société qui refuse les évidences ! L’intégration à
la Française est en soi une belle réussite, puisqu’un Noir
peut vendre autant d’ouvrages qu’un Blanc…en France !
Quid des auteurs noirs qui se cantonnent dans les profondeurs
putrescibles de la dénonciation et les catacombes léthargiques,
rétrogrades et paralysants de la revendication sociale, car pour
reprendre l’expression bien-pensante du philosophe ethnique
Alain Finkielkrault : « Les Noirs (plus particulièrement les
Antillais) ne sont que des assistés ». Lapidation ostentatoire
d’une communauté dont le seul crime historique est d’avoir
été depuis sa déportation jusqu’à sa formation en ensemble
géopolitique intégré… son seul crime, disais-je, est d’avoir
subi son allégeance à la métropole. Mais stratégie bien
connue aussi de dilution de la réalité dans des clivages ethniques
à seule fin de séparation, d’antagonisme. Opposer les
Africains aux Antillais, n’est-ce pas l’illustration même d’une
communauté divisée ? Avec en corollaire une prophétie
auto-réalisatrice : Il n’y aura donc pas de communauté noire en
France puisque la France est une société égalitaire. Duplicité
dans le verbe dont la finalité sera une validation de l’énoncé
par le seul fait de son énonciation. En sciences sociales, plus
particulièrement en homilétique, cette astuce porte une
dénomination : processus d’auto-validation par propagation.
Alors toujours aussi fier de votre « bourguignonité »
Monsieur Kelman ? L’histoire de la Bourgogne (comme d’ailleurs
celle de la France médiévale) a été faite de guerres et le
Duché de Bourgogne fut rattaché au Royaume de France en 1477
sous Louis XI. De ce point d’histoire, vous n’avez cure, me
direz-vous ! Peut-être le connaissez-vous même déjà ! Qu’à
cela ne tienne ! Les Bourguignons furent un peuple guerrier qui
s’opposa aux Armagnacs de 1411 à 1435 pendant la guerre de
Cent ans….Ceci est ce que l’histoire officielle retint.
Elle
releva moins qu’une alliance se fit entre les Bourguignons et
l’Angleterre, sous la houlette de Philippe III le bon qui signa
le traité de Troyes en 1420 avec Henri V de Lancastre,
déshéritant Charles VII au profit de …L’Angleterre. Cette
alliance stratégique conduisit au triomphe de la coalition sur
les Armagnacs avec la signature en 1435 du traité d’Arras.
Alors, Bourguignon, signifie-t-il en langage populaire «
traître » ? « Connaître son histoire pour ne plus avoir à la
revivre » disait l’écrivain allemand Goethe… Pour ma part,
je considère que la vôtre vous est inconnue pour plusieurs raisons
:
-l’histoire bourguignonne n’est pas la vôtre, n’en
déplaise à votre ego que je crois surdimensionné….à tort,
-votre vraie histoire (authentique celle-là), celle que vous
reniez en avançant au journal « Le Monde » que votre nom
signifie « le jour des événements », (ce qui est faux,
puisqu’il faudrait alors que vous vous appeliez KELMAM (avec un
M)), est la pierre indispensable qui fait lacune à votre édifice
aux fondations instables. C’est cette alchimie de l’universel
qui vous fera constamment défaut, alors même que par votre accès
à une plate-forme médiatique dont les masses ne sont pas la mesure,
mais l’idéologie même, vous gagniez-là l’occasion
véritable de poser un substantiel regard critique sur la
société, en l’interrogeant sur le sens de l’action
citoyenne, sur ses valeurs en décrépitude. Ceci est ce qu’au
contraire de vous, je m’essaie à faire en publiant aux éditions «
Le manuscrit.com », mon ouvrage intitulé « Terre d ‘asile
etc… » que j’invite le plus de lecteurs possibles à lire,
sans faux-semblants, afin que ce propos soit relayé le plus
possible, le plus loin, le plus fort, car, et j’en suis
convaincu jusqu’au plus profond de moi : le but d’un courant
de pensée est de donner sens au monde dans lequel il vit, avec
le sentiment fort en une espérance : l’action sur les
consciences.
Mes détracteurs diront que j’en profite
pour faire la promotion de mon ouvrage ? Grand bien leur fasse
car je ne le nie point et l’occasion faisant le larron,
j’assume clairement et sans détours mon inclination à donner
à ma pensée le plus de résonance possible, jusqu’aux mânes
protectrices de mes aïeuls ; en Afrique, c’est un hommage
qu’on leur rend et je requiers leur bénédiction (CQFD). Pour
finir, je dois vous avouer, maintenant, Monsieur Kelman, que je vous
en veux en ce moment (ce qui n’était point le cas au début de mon
propos, vous en conviendrez). Je vous en veux parce que vous êtes
Camerounais. Je vous en veux car vous êtes Bassa et pour avoir
débité en moins de temps qu’il ne faut pour le faire,
quantité d’énormités et contribué par votre œuvre, à
alimenter les roublardises simiesques dont ces Messieurs
entrelardent leurs enthousiasmes et leurs prénotions à notre
égard dévastatrices.
Et si je ne me suis point
manifesté depuis la publication de votre ouvrage à succès,
c’était pour ne me point tromper. A l’amusement dû au titre
de votre livre a succédé la grimace.
En observateur sérieux
que je suis des questions sociales, j’avais espéré que vos
positions fussent dues à la méconnaissance de votre tissu
socioculturel, ce qui n’est pas un drame, tout le monde ayant
le droit de se tromper. Mais vous avez persisté, provoquant chez
moi une dissonance cognitive (ce qui signifie un conflit interne)
et vos affirmations péremptoires sur votre nature bourguignonne
ont fini de m’exaspérer, au point que je tinsse à faire cette
mise au point.
Par correction et éducation, j’ai estimé
nécessaire d’éviter des attaques personnelles
contre-productives et des ad hominem peu prolifiques. Toutefois,
j’accepte un débat interpersonnel où et quand vous le désirez,
quelque fût le plateau sur nos analyses respectives de l’intégration
à la Française, ainsi que sur la place des Noirs au sein de cette
société occidentale,
Fraternellement,
Henri
Georges Minyem.
Chercheur
en sciences politiques EHESS-PARIS
Auteur de l’ouvrage « Terre d’asile etc… » Ed. Le
Manuscrit.com
Lien :
http://www.manuscrit.com/catalogue/auteur.asp?idauteur=5388
Lien :http://www.manuscrit.com/catalogue/textes/fiche_texte.asp?idOuvrage=5883
Source :http://www.cameroon-info.net/stories/0,16761,@,reponse-aux-propos-ethnocides-de -gaston-kelman.html
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