A.H.M.E.
ARTICLE 44 :
Les Haratine, le devoir de s'assumer
01 août 2007 : Tribune : les Haratines, le devoir de s’assumer
Prenant pour prétexte le discours du Président de la
République à la nation le 29 juin dernier, annonçant la volonté de l’Etat
d’assurer le retour des réfugiés mauritaniens installés au
Sénégal et au Mali depuis les douloureux et
regrettables événements de 1989, certains individus, issus de famille ou
de tribus anciennement dominantes, face à la perte, à la dissolution
progressive et inévitable de cette position de droit et de
fait, pour certains Par conséquent, tous ceux qui ne partagent pas leur
conception ou s’opposent à eux, surtout s’ils sont haratines qui se
disent bidhanes, s’excluent à leurs yeux, non seulement de
Etre bidhani (maure) n’induit pas nécessairement le désir de nier la
citoyenneté de nos compatriotes injustement éloignés de leur patrie,
encore moins le refus de l’altérité culturelle.
D’autre part, ce sont ces mêmes individus qui, lorsque
l’ex-Président Maawiya nomma au poste de 1er ministre un
hartani, décision jugée même par les ennemis du pouvoir de C’est aussi un des leurs, conscient des obstacles, qu’ils contribuent à entretenir, qui se dressent face à l’intégration économique, sociale et politique des haratines dans l’ensemble bidhane et de la nécessité impérieuse de les mobiliser aux côtés de ces derniers, qui tenta récemment de falsifier leur origine ethnique pour justifier à moindre frais leur instrumentalisation au service d’une cause sectaire qui n’est pas seule de tous les bidhanes. En fait les haratines dont les origines historiques
(Autochtones, Razzias, commerce servile…) et raciale (noirs
majoritairement, il est vrai mais aussi blancs ou métis) sont visiblement
hétérogènes, tiennent leur unité essentiellement de leur statut dans
l’ensemble maure. Or celui-ci était marqué par l’esclavage, l’injustice
et l’indifférence, il ne saurait donc les porter vers les idéologiques
exclusivistes quelque soient les supériorités qu’elles cherchent à
promouvoir. On l’aura probablement bien compris : il ne
s’agit pour eux d’occuper aucun centre déserté, ni d’équilibrer deux
positions extrêmes qui se repoussent mutuellement, encore moins
Cette position nous paraît la seule qui vaille si nous voulons éviter la déception qu’a dû connaître cet officier supérieur qui se croyait définitivement intégré, adapté à propos duquel un «cousin» bidhani vexé, à la suite d’une sombre histoire de dénonciation, semble-t-il, eut la réflexion raciste suivante : « n’achète jamais un esclave sans un bâton avec ». R’chid ould Mohamed
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