ARTICLE 413:
A.H.M.E.
ARTICLES DE ELY OULD KROMBELE
A propos du fils du prefet de Nouadhibou
La thématisation des propos inappropriés d’un jeune homme meurtri par le stéréotypage de sa propre société et la religiosité aidant, de certains de ses contemporains, monopolisent encore « l’agora » de la republique islamique de Mauritanie.
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L’Armée
mauritanienne ou la nécessité d’exister L’armistice
du 11 novembre 1918 mettant fin à la 1ère Guerre mondiale suite à
la défaite de l’Allemagne, a été signé dans un wagon-restaurant
du train de commandement du maréchal Foch, près de Compiègne. 31-12-2013 |
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L’Armée mauritanienne ou la nécessité d’exister
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Lors du »blitzkrieg »mené par la Russie contre la petite Georgie le 8 aout 2008,le président Nicolas Sarkozy avait demandé à Vladimir Poutine de definir enfin les limites du glassis russe qu’il souhaitait reconstituer depuis la chute du mur de Berlin en 1991 et la décomposition de l’URSS.Le maître du kremlin qui semble prendre une revanche sur l’Histoire avait répondu : « Nous nous arrêterons là où s’arrêtera l’Armée russe ! ».Après une absence sans doute dûe à la déconfiture de l’ancien système soviétique, l’ours russe tente de revenir sur la scène internationale en procedant cette fois à l’édification d’une zone d’influence baptisée « union eurasienne » composée d’Etats(Azerbaidjan,Moldavie,Georgie,Arménie,Biélorussie et l’Ukraine) qui jadis faisaient partie de la sphère traditionnelle de la « Russie éternelle »,soit pour des raisons historiques,soit pour des alibis confessionnels.De nos jours la Russie est une puissance europeenne qui pèse sur l’échiquier mondial et ayant sans doute les moyens de sa politique car nantie d’un sous-sol riche en minerais,une technologie de pointe et surtout en matière de defense elle est dotée d’un arsénal nucléaire dissuasif. En effet ce pays dispose depuis le début des années « 50 » de missiles balistiques intercontinentaux capables d’atteindre n’importe quelle contrée du globe,de bombardiers stratégiques à longs rayons d’action,de sous-marins atomiques lanceurs d’engins baignant dans toutes les mers avec la possibilité de frapper leurs cibles tous azimuts à de milliers de km ainsi qu’en stratosphère !C’est aussi le premier pays à avoir defié la théorie gravitationnelle ou pesenteur en envoyant un cosmonaute dans l’espace.Comme toute nation tangible la Russie tisse la toile de sa diplomatie qui s’inscrit dans une stratégie à court ou long termes en fonction de ses besoins vitaux.Ceci doit être d’ailleurs l’apanage de tout pays crédible, petit ou grand, se souciant de son existence d’abord et ensuite du bien-être de ses populations.Comme on peut le constater la Russie,après un moment de doute,de débacle au sommet,a été sauvée par son Armée avec comme chef suprême un certain Vladimir Poutine,un officier du renseignement !Plus près de nous,cette vision est confirmée par l’attitude des diplomaties marocaine et algérienne par le biais de leurs deux Armées interposées autour de l’épineuse question du Sahara occidental et qui empoisonne d’ailleurs leurs relations bilatérales depuis plus de trente ans. En effet les deux plus grands pays du Maghreb Arabe,voisins de la petite Mauritanie, trouvent leur compte dans une confrontation durable chacun defendant «son espace vital »avec des arguments inconciliables pour ne pas dire diamètralement opposés.Si le Maroc avance un alibi historique sur les provinces du Sud en feignant de minimiser la richesse des côtes sahraouies en poisson et le sous-sol en phosphate,l’Algerie,elle, nous gave de la sacro-sainte intangibilité des frontières héritées de la colonisation,du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.Mais les Etats-majors des deux pays ont,sans doute dejà pris en compte leurs interêts stratégiques à long terme.Pour le Maroc le vœu secret c’est d’avoir une arrière-cour qui ouvre sur l’Afrique Noire par l’entregent de la Mauritanie-pays charnière qui constitue,selon les scribes chérifiens, le prolongement naturel de la dynastie alaouite. Quant à l’Algerie,elle a plutôt le souci de proteger et de valoriser le sud du pays où l’algerois,le constantinois,l’oranais habitués à vivre au bord de la mediterranée ou sur des terres verdoyantes du septentrion,detestent servir dans ce sahara lointain même en tant que militaires! Ainsi avoir le peuple sahraoui et ses vingt milles combattants l’arme au pied,à la merci de l’érosion terrestre et de la dictature paternaliste du Front Polisario aux confins de Tindouf, justement une province encore revendiquée par le Maroc et ayant été l’objet de la « guerre des sables »en 1963,s’avère une aubaine inestimable.Il n’est un secret pour personne que l’Algerie aspire encore à un debouché sur l’océan atlantique par le corridor sahraoui si cette contrée venait d’être independante.Parce que le géant algérien a toujours souffert d’une latente asphyxie de par la proximité à l’Ouest d’un Maroc héréditairement hostile,à l’Est d’une Tunisie fragile, voisine d’une libye versatile(le printemps arabe vient de le confirmer).La seule possibilité de manœuvre pour Alger est donc verticale, allant du nord au sud et vis versa pour un pays grand deux fois comme la Mauritanie.Il parait évident et pour les raisons ci-dessus évoquées que le règlement du conflit du Sahara Occidental ne soit pas à l’ordre du jour pour les généraux algériens.Au contraire leur penchant velléitaire s’est étendu jusqu’au nord-Mali où,avec leurs alliés locaux,rien ne peut se decider durablement sans leur consentement.Ainsi pour revenir à la guerre du Sahara, il y a pour le moment deux gagnants :le Maroc et l’Algerie ;deux grands perdants :la Mauritanie et le peuple sahraoui qu’il soit de Dakhlé ou de Rabouni. Au maghreb,la Mauritanie fait figure de parent pauvre et fragile et la seule institution capable d’élaborer,de prevoir,de parer à l’irreparable c’est encore l’Armée.Mais cette dernière a,depuis sa création en 1961 quand même commis deux fautes majeures.La 1ère c’est la signature des « accords d’Alger » en 1979 où les militaires au pouvoir ont capitulé sans conditions face aux autorités algériennes.N‘oublions pas que c’est l’esprit de ces « accords » ou diktat qui a été le prélude aux dissensions et aux révolutions de palais au sein de la hierarchie militaire mauritanienne.La guerre du Sahara pour laquelle notre pays a consenti d’énormes sacrifices humains et materiels est desormais refoulée dans l’inconscient profond du mauritanien.Une page noire de notre histoire moderne,humiliante,decevante qui rappelle l’anecdote du « tabassage du griot » !D’ailleurs les accords d’Alger doivent être revus,re-discutés car ne repondant pas aux attentes de notre peuple.Notre diplomatie doit s’activer à tendre la perche à nos frères de Dakhlé ,d’Aioun et de Rabouni au seul dessein de ne jamais laisser se briser la passerelle entre nous. La 2ème faute relève des exactions extra-judiciaires de 1990 à l’encontre de militaires negro-mauritaniens par leurs frères d’armes et qui ont fissuré notre cohésion sociale. Les courants nationalistes blanc ou noir sont tenus de deposer leurs « emblèmes égoistes » dès lors qu’ils doivent penètrer la caserne .On a reproché aux negro-mauritaniens une tentative de coup d’Etat en 1987 ou leur impassibilité lors des évenements de 1989 qui aboutiront à un conflit larvé avec le Sénégal.Est-ce une raison suffisante pour liquider des compatriotes ?Et bien non, car il y a le règlement militaire qui revèle et sanctionne les fautes averées.Que doit faire alors notre Armée en vue de prévenir le vieil adage qui dit : « jamais deux sans trois ? ».Vu les rapports étriqués avec nos voisins du Nord,quelle doit être la nature de nos relations cette fois avec ceux du Sud que sont le Sénégal et le Mali ?Notre Armée peut-elle relever les deux defis « stratégiques »à savoir préserver l’unité nationale et garantir l’intégrité territoriale ?A-t-elle les moyens humains et matériels qui permettent de concretiser ces deux objectifs indispensables à notre coéxistence pacifique?
A suivre dans la 2ème partie incha’Allah. Capitaine Ely Ould Krombele, Evry-sur-Seine |
Je
savais que mon article sur la comparaison entre Biram
Dah Abeid
et Nelson
Mandela allait
susciter des prises de position tranchées. Au-delà des réactions
bysantines ou amusées sur la signification des mots, soulevées par
chez
vlane,
la dernière phrase de Cheikh
Tijane Bathily
qui cite Friedrich
Nietzsche:
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Un gouvernement d'union nationale...quoi faire? La société mauritanienne traverse une période cruciale. La bannière derrière laquelle devrait se rassembler les diverses sensibilités socio-culturelles à première vue adhésives au pacte républicain, s'affiche pour l'instant en une constriction à toutes les réalisations propices à la fécondité. D'un coté des extrémistes se rangeant sous la coupole des droits de l'homme, les islamistes fanatiques sortis du « Ribat » décomplexés, agissant désormais à ciel ouvert, les séparatistes, les autonomistes, les jusqu'auboutistes et de l'autre côté une opposition traditionnelle en plus d'une majorité « standard » qui monopolisent la scène politique et qui se jaugent tout en s'adonnant à des exercices byzantins. Et il est regrettable que dans ce kaléidoscope qui donne le tournis, de constater avec amertume la démission de nos intellectuels, figures de proue sous d'autres cieux et en tous temps. Cet « acte manqué » a permis l'émergence d’une secte de politiciens « qui n'a fait qu'interpréter la Mauritanie de différentes manières, quand il s'agit plutôt de la transformer ». Il n'y a rien de plus inquiétant que la cécité morale ou la déchéance psychologique des intellectuels qui sont supposés jouer les mages à un peuple pris en tenailles, agonisant entre une administration sans scrupules et une conjoncture économique exécrable. Et puisqu'on parle de notre classe politique, levons un coin de voile sur ce qui se trame dans le microcosme nouakchottois et qui tiendra sans doute en haleine la doxa, au moins jusqu'à l'éventuelle présidentielle de 2014. Nul ne peut, ne doit douter de la sincérité du président de notre Assemblée Nationale Messaoud Ould Boulkreir. Son initiative, quand elle a pour but de réconcilier les mauritaniens de tous bords nous va droit au cœur. Mais cet « impératif catégorique » ne doit pas octroyer un blanc-seing à notre défenseur des droits de l'homme, le sage Messaoud mais surtout à tous ceux qui croient s'opposer au pouvoir du général Mohamed Ould Aziz, et qui, me semble-t-il, n'ont pas encore tiré des enseignements de notre Histoire récente. Il y a moins d'une mandature celui que tout le monde présentait comme étant le moins instruit, le moins diplômé, le « sneidri », je veux nommer le président Aziz, avait réussi un coup de maître en prenant le dessus sur tous les « animaux » politiques nationaux et internationaux suite à des manœuvres frauduleuses dont il a seul le secret. Certes les ruses, les dols, les subterfuges, le guet-apens, vieilles recettes nées avec le diable ignorent la convenance et le politiquement correct. Déjà cinq cents ans avant l'ère chrétienne, un général chinois Sun Tzu dans son ouvrage : l’Art de la guerre disait: « apprends à connaitre ton ennemi, un ennemi connu est à moitié vaincu ». Ainsi, Aziz connaissant les mauritaniens comme la poche de son boubou blanc acceptait la mise en place d'un gouvernement d'union nationale juste après les accords de Dakar. Pour cela, il a même donné le ministère de l'intérieur à l'opposition, tenu alors par un administrateur consensuel et dont la compétence et le sérieux sont reconnus par un bon nombre de citoyens mauritaniens: Mr Mohamed Ould R'zeizim. Si Aziz avait soupçonné l'ombre d'un doute sur sa victoire il n'aurait jamais procédé ainsi. En manipulateur avantageux Aziz, avant de démissionner avait mis en place des mécanismes intangibles mais douteux capables de le hisser aussi bien en aval qu'en amont jusqu'à la magistrature suprême de Mauritanie .L'opposition, les indépendants et une partie de l'opinion n'ont senti le piège qu'une fois devant le fait accompli. En le pressant de proclamer les résultats au bénéfice du général Aziz,Ould R'zeizim, alors ministre de l'Intérieur, a été taxé de tous les maux surtout par ses amis opposants le stigmatisant comme le « traitre » au service du pouvoir. Et voilà que certains politiques tentent de faire l'ébauche du même feuilleton qui a prévalu avant l'élection de 2009 où Aziz avait été élu à plus de 52 pour cent dans des conditions insolites, au nez et à la barbe des membres du fameux gouvernement d'union nationale. Le général Aziz qui pourtant n'a jamais fait l'Ecole de Guerre prépare cette fois encore un stratagème digne du cheval-cadeau de Troie. L'idée d'un éventuel gouvernement d'union nationale pour le pouvoir mauritanien n'est pas d'actualité pour le restant de l'année 2013.Mais les « experts » s'y pencheront au moment opportun parce que c'est une procédure envisageable et qui, pour l'instant est différée en attendant de régler quelques détails dont l'enrôlement par exemple et ce, en vue d'aiguiser d'abord tous les appétits de manière à faire couler autant de salives. Pour briguer un second mandat de 5 ans(2014-2019) notre général-président a besoin de l'initiative de Messaoud Ould Belkheir pour tenir en haleine l'opinion comme prélude au réchauffement des salles. Encore faut-il se référer à l'Histoire. Le 29 Août 1939 les Russes et les Allemands signaient un pacte de non-agression, avant qu'ils n'envahissent simultanément la Pologne déclenchant ainsi la 2ème guerre mondiale, le 1er septembre. Ce pacte n'était que le double-réalisme des deux protagonistes, et qui répondait aux vœux secrets des dictateurs Hitler et Staline: l'un voulant avoir les mains libres à l’Est, l’autre se préparant au pire en attendant l'heure fatidique. Le vrai-faux réalisme d'Ould Abdel Aziz c'est de faire croire à l'opposition sa réticence à former un gouvernement d'union nationale alors même que c'est son vœu secret. Ses agents de renseignements, ses laudataires ne donnent pas de répit au président de l'Assemblée Nationale qui a pour mission informelle de faire adhérer le maximum de partis politiques, d'Ong à son initiative. D'ici là, le fruit qu'est l'opposition aura mûri et il suffirait de le cueillir sans coup férir. On se demande si Messaoud le sincère, le candide, le « chreigman » (comme moi d'ailleurs à certains moments) n'a pas vu venir « le malin génie » de l'enchanteur Merlin- AZIZ dans ses manœuvres ô combien dilatoires! D'ailleurs Messaoud a-t-il le choix que de jouer aux entremetteurs? La configuration du microcosme politique mauritanien a subi des mutations notoires et il n'est pas sûr que le parti de l'actuel président de l'Assemblée Nationale puisse lui garantir derechef une place de choix à l'hémicycle. D'où sa disponibilité à vouloir jouer les Mahatma, et autre Madiba...Mais tout ça Aziz n'en a cure, car ce qui l'importe c'est asseoir son autorité de fait aussi longtemps que possible en restant le premier magistrat du pays jusqu'en...2024, année où il n'aura que 67 ans, à l'issue de son troisième mandat. D'ailleurs en dehors de quelques coups fourrés, de déceptions programmées, de confiances rompues de contrats non honorés ,rien de constructif ne sortira d'un éventuel gouvernement d'union nationale anté-élection présidentielle de 2014.Mohamed Ould Abdel Aziz maitre à bord du bateau ivre Mauritanien en perdition usera de tous les moyens peu orthodoxes pour briguer un second mandat. Sa nouvelle stratégie après le feuilleton du Ghanagate, qui, me semble-il l'a beaucoup affecté, assommé, semble désormais la politique de la « bouche-cousue ».Excellente stratégie de communication et qui nous enseigne que malgré le coup de feu du fils, le tir « ami » du père, la confusion du Ghanagate, le dilemme des stupéfiants notre général nargue son peuple et n'est pas prêt de démissionner. La réélection du général AZIZ en 2014 aboutira sans doute à une véritable crispation de la scène politique. L'opposition démocratique en prendra un coup duquel elle ne pourrait plus se relever, du moins de façon crédible. Ceux comme Ahmed Ould Daddah,Messaoud Ould Belkheir,Ahmed Ould Sidi Baba,Ba Mamadou Alassane,Ladji Traoré,Mohamed Abderrahmane Ould Moine pour ne citer que les caciques dont on regrettera l'expérience et la compassion, se débarrasserons de leurs tabliers de politiciens-gérontocrates pour sûrement s'occuper de la rédaction de leurs mémoires. Ceux nombreux qui voudraient prendre la relève auront à mesurer leurs ambitions en se battant sur deux fronts: le pouvoir et les extrêmes. Une opposition démocratique faible favoriserait l'émergence de toutes les cellules dormantes du fanatisme. Artung minen! Capitaine Ely Ould Krombelé |
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Griots
et Forgerons de Mauritanie : d'où venez-vous ?
Si la stratification de la société mauritanienne dans toutes ses composantes, répondait jadis à des exigences d'ordre structural ou cosmogonique, voire même ontologique, de nos jours cette vision archétypale n'a plus sa raison de persévérer encore moins de vouloir réglementer les rapports sociaux. En effet les procédés généraux de la pensée, ont abouti à un nouvel esprit scientifique depuis le début du siècle dernier. Cet esprit qui se veut lui-même débarrassé de tout aspect anthropomorphique penche plutôt en faveur d'une marche inexorable de l'Humanité vers plus de justice et d'égalité des chances. La science, patrimoine commun de l'Humanité est venue bouleverser cette vieille « pluie » de l'archaïsme en procédant selon les termes de l'épistémologue Gaston Bachelard à « une véritable psychanalyse de la connaissance ». Pour accéder à la science, selon toujours Bachelard, l'esprit n'est jamais jeune; il est même très vieux car il a l'âge de ses préjugés. « Ainsi rajeunir spirituellement c'est accepté aussi une mutation brusque qui doit contredire le passé » .Après la théorie de la connaissance, voici venu le temps politique incarné par l 'Etat de droit, réceptacle malgré lui de toutes les aspirations des ayants-droit que nous sommes et qui, parallèlement au devoir de la conscience universelle, se doit d'être le dépositaire d'une juridiction qui annihile les préjugés sociaux bien que ces derniers soient antérieurs à la naissance de cet Etat post-colonial .Certes il sera très difficile pour la féodalité nourrie dans la sphère des contradictions qui lui sont favorables de se démunir de son matériau archaïque et discriminatoire. C’est pourquoi parler de la féodalité en Mauritanie s'avère, aux yeux de certains compatriotes un non- événement; un exercice sensible, souvent périlleux pour d'autres .Cependant quand une catégorie d'hommes se voit réduite en « strates humaines », rebutée parce qu'ayant été moulée des siècles durant au vu de considérations bancales, il y a lieu, et à juste raison d'élever la voix. Notre attention se portera cette semaine sur les griots et forgerons parmi lesquels il y a des ingénieurs, des avocats désormais célèbres, des banquiers, des officiers supérieurs, des cadres compétents, professeurs d'universités, mais aussi des citoyens lambda et qui évoluent dans une société, leur... société avec cette fois des ... esprits lobotomisés. Cette situation malencontreuse à l'égard d'une frange citoyenne, nous réconforte dans notre volonté, à l'instar de la dénonciation de l'esclavage d'évoquer l'origine, d'ailleurs combien contingente des castes de griots et de forgerons dans nos sociétés mauresque et negro-mauritanienne anté-coloniales. Ceci dans le seul but d' « exorciser » les consciences encore réfractaires afin de les rendre « poreuses aux souffles » des lendemains, qu'on espère, porteurs d'équité. Alors, d'où viennent nos griots et nos forgerons, musiciens et artisans indispensables jadis à la société traditionnelle? En dehors de récits de certains chroniqueurs Arabes tels Al Bakri, Ibn Batuta,du 12ème siècle de l'ère chrétienne, les enseignements nous parviennent justement de cette « caste » de griots née dans un contexte(chez les négro-africains)où l'écriture était inexistante. Une chose est sûre: la condition de griot et de forgeron n'est ni une « invention » berbère, ni Arabe, encore moins Arabo-berbère mais plutôt négro-africaine. Au 13 ème siècle l'Empire Mandingue(Mali) qui s'étendait de la Guinée (son berceau)aux frontières Tchadiennes, englobait l'actuel Mali, le sud du Sénégal, une partie du Burkina-Faso, le nord de la Cote d'Ivoire, du Ghana et une partie du sud-est mauritanien. Cet empire s'organisait en castes et chacune correspondait à une profession ou à une activité artisanale: griots, forgerons, tisserands, pêcheurs esclaves etc...Enfin on peut rencontrer le griot ou guiw en Mauritanie blanche, chez les Toucouleurs; dans ce cas il s'appellera gawlo, en Ouolof guewel, en Soninké Djâré et enfin djeli au Mali, son berceau. Plus on remonte en Afrique du Nord, rares sont les familles de griots ou de forgerons. D'ailleurs d'illustres tribus guerrières du nord-mauritanien: les Oulad Dleim, les Rgueibatt pour ne citer que celles-ci n'ont jamais possédé le moindre griot à cause probablement de la distance qui les sépare du « trab es-soudan ».
Les griots maures En interrogeant des griots sur leur origine et d'où leur vient cette « profession généalogique », certains vous répondront qu'ils viennent de l'Andalousie, d'autres vous diront qu'ils sont des « chorfas », descendant du Prophète(PSL).Toujours est-il que les Berbères islamisés dont les plus célèbres furent les Mourabitounes n'avaient pas de griots. D'ailleurs un adage maure illustre bien cette affirmation depuis les temps immémoriaux, et qui disait que le griot ne peut être l'ami du marabout. Il faut attendre l'arrivée de la tribu Arabe des OULAD M'BAREK principalement repartie entre les deux Hodhs et l'Assaba, jouxtant la frontière malienne. C'est de la proximité de l'Empire du Mali que les Oulad M'Barek eurent leur premier griot. Qu'importe son statut social car il pouvait être un arabe, un soudanais, un berbère pourvu qu'il fasse de la musique et satisfasse l'aristocratie Oulad M'Barek. Le 1er griot du « trab el-beidhane » s'appelerait Eli N'beith Ould Haiballa; d'autres sources parlent aussi d'un certain Agmouthar. Mais le griot le plus célèbre chez les Maures du Hodh et du Tagant est sans doute l'ancêtre éponyme de Ehel Abba, Sedoum Ould N'djartou. Chez les Emirs du Trarza la palme d'or revient à l'inimitable Ould Manou, ancêtre de Ehel Meidah. Mais tout cela est récent. Car le griot ou djeli en Bambara, Balla Fasseké Kouyaté accompagnait déjà Soundiata Keita le roi du Mali vainqueur du roi-sorcier de Sosso, Soumaoro Kanté en 1235 à Kirina. Si les Maures sont des Arabes, ils tirent des pans de leur tradition des us et coutumes d'Afrique noire, du Sénégal et surtout du Mali. Un long voisinage de part et d'autre laisse forcément des empruntes indélébiles. Il est indéniable que le répertoire musical maure ou Ezawane, relatant l'épopée des Oulad M'Barek et des autres tribus guerrières de Mauritanie, ne soit imbibé de la sémantique Soninké du Baghounou, du Kaarta, de Kingui (près de Kobeny) ou Bamanan du Mali. Les « chors » que les griots maures ont immortalisés, sont souvent à connotation soninké ou bambara tels; vaghou, ghringué, signimé, beré ou Nouwefel, ce « monstre » venu de la contrée de zara ou gassambara, en plus des noms de guerre tels; Dicko, Siby, Baby, Soghofara, Dieng, Fall etc.. sont autant de preuves matérielles qui dénotent de l'influence de nos inconditionnels voisins du Sud sur la culture des arabes de Mauritanie. La romancière Antillaise Maryse Condé dans « Ségou » évoque les échanges amicaux, souvent conflictuels entre les princes Oulad M'Barek et les Mansas (princes) du royaume bambara de Ségou. Les familles de griots spécialisées en généalogie, ou en art oratoire sont mieux placées pour faire l'inventaire de notre Histoire. Ces familles étaient tenues de père en fils de perpétuer la tradition dans une société maure pourtant qui connaissait déjà l'écriture. Ce constat n'existe nulle part dans le monde arabe ou plus près de nous l'espace maghrébin!
Les forgerons maures Tout comme les griots les forgerons maures n'échappent pas à la règle de la proximité d'avec les peuples noirs. Dans les sociétés paysannes les forgerons jouent un rôle très important car ils produisent des outils agraires et dans les sociétés expansionnistes, les armes pour la guerre. Si l'existence du griot est limitée à des pays tels le Mali, la Guinée, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger, le concept de forgeron va au-delà de la sous-région. On peut même remonter dans le temps avec « l'homo faber » ou fabriquant d'outils pour chasser et se défendre contre ses adversaires. Les outils sont indispensables à l'homme et constituent un prolongement de la main pour matérialiser son action .Plus prêt de nous, les Grecs ramenaient l'origine de la technique, au vol du feu aux « dieux » par Prométhée. Le mythe prométhéen de « l'homme à la mesure de toute chose » serait le premier « axiome » d'où nous viennent la science et les diverses techniques. D'ailleurs dans le reste du monde Arabe, en dehors de la Mauritanie, l'appellation « Moualim » (forgeron en Mauritanie) est beaucoup plus expansive voire sublime. C'est encore de notre voisinage d'avec le Mali que naitra l'idée de forgeron chez les Maures avec son concept à peine péjoratif. Les forgerons de l'Ouest-africain seraient les descendants de Soumaoro Kanté, Roi-sorcier, ayant régné au 13ème siècle sur le royaume du Sosso, dans la région de Koulikoro, près de l'actuelle capitale malienne Bamako. Soumaoro succéda à son père vers 1200 de l'ère chrétienne. Sorcier, invulnerable, après avoir attaqué le Mandé(Mali) il est confronté à Soundiata Keita qui le vainc grâce à une flèche munie d'un ergot de coq blanc (seule arme pouvant le tuer).Depuis cette période les forgerons jouissent d'un grand prestige, tantôt méprisés, mais toujours craints surtout en Afrique sub-saharienne. Comme les griots il suffit de dépasser le « Ezefal » au nord de la Mauritanie pour que la notion » de forgeron se fasse également rare. Car cette « profession » est aussi l'héritière des empires moyen-âgeux, négro-africains qui l'exportèrent vers d'autres contrées limitrophes: à savoir le Sénégal, la Gambie, le Niger, la Mauritanie, le nord-Mali par l'intermédiaire des nomades Touaregs etc...A noter que chez les Maures si les forgerons manient le fer, l'or et le bois d'ailleurs avec une dextérité admirable, les forgeronnes, elles, tannent les peaux de bêtes et posent le henné. De cette culture ancestrale, certains griots et forgerons y trouvent leur compte de par leur proximité avec l'aristocratie et ses nombreux feudataires. Certains en profitent mais, et ce n'est point un secret, beaucoup en souffrent intimement.
Une société conservatrice Dans un Etat de droit où les pouvoirs législatif et exécutif sont élus par le suffrage universel, autrement dit un homme, une voix, les structures sociales régulant les rapports entre les citoyens doivent avoir le même degré de nivellement à la base. L'égalité des chances corollaire d'une justice équitable pour tous serait le credo d'un ensemble qui tend vers l'universalité de l'émancipation des hommes face à la pesanteur des préjugés. Certes nos sociétés maure et négro-mauritanienne sont très conservatrices, chacune évoluant dans son couloir, parallèles comme deux asymptotes proches mais ne se confondant jamais. Les féodaux negro-mauritaniens gardent jalousement leur « acquis » depuis des siècles et veulent qu'on stigmatise uniquement les maures quant à l'esclavage dont sont victimes les Haratines. On constate que pour maintenir et profiter du système de castes, les deux composantes de la société mauritanienne s'érigent en alliés objectifs. Les « noces » se gâtent juste le moment de procéder cette fois au « partage du gâteau » comme le dit sans ambages le président Sarr Ibrahima Moktar(SIM) de AJD/MR. On ne le dira jamais assez la stratification de la société mauritanienne est un frein à son développement économique. C’est un mal que tout homme épris de justice et d'équité se doit de combattre. L'émergence de castes et son maintien privilégient une entité paresseuse aux relents parasitaires, ce au détriment de l'autre éternelle spoliée le plus souvent laborieuse et dynamique. Il est temps que les Mauritaniens revisitent les préceptes de leur sainte religion. Car entre un aristocrate de l'abomination et un griot pieux, au comportement irréprochable, notre Seigneur a déjà fait Son choix. Ely Ould Krombele |
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Coup d'Etat en Mauritanie: crime ou bénédiction?
Nous tenterons de façon objective de répondre à ces questions qui pour certains sont inappropriées. Mais pour d'autres, sont plutôt fondamentales et méritent une attention cardinale, parce qu'elles constituent un pan, soit-il nauséabond de notre patrimoine. Nous savons comment Ould Haidalla a pris le pouvoir en Janvier 1980, comment il a été destitué par « le mouton de panurge » Maawiya auquel on ne prêtait aucune velléité ambitieuse car effacé et fidèle parmi les fidèles. Nous attestons également comment Maawiya a été renversé par ses proches qui s'occupaient de sa sécurité et de celle de sa famille. En Mauritanie quand un subordonné vous sert plus de quatre ans, rien ne l'empêchera de vouloir rouler pour lui-même. Car, l'appétit venant en mangeant, notre futur putschiste voudrait, au lieu du lait seulement, aussi l'argent du lait. Cette révolution à la Mauritanienne où le serpent se mord à chaque fois la queue a commencé après les 3 ans de la guerre du Sahara. Maitre Moktar Ould Daddah croyant parer à la « balkanisation » dans la partie septentrionale de l'Afrique a voulu auparavant récupérer une partie du Sahara occidental. De facto, il bafouait aussi un autre credo qu'est l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Un piège inévitable conçu depuis la conférence de Berlin et qui est à l'origine du partage de l'Afrique en 1885 entre les puissances Européennes de l'époque. Toujours est-il que la Mauritanie, exsangue à cause des assauts répétés du polisario soutenu par l'Algerie, et subissant l'effort de guerre, prit un autre destin :celui des coups d'Etat .Il parait que les coups d'Etat constituent dans certains cas un mal nécessaire, souvent incontournable quand la visible en politique manque de repères et que la bonne gouvernance fasse défaut. Nous évoquerons justement la gouvernance de trois officiers; Mohamed Khouna Ould Haidallah, Maawiya Ould Sid'Ahmed Taya et Mohamed Ould Abdel Aziz dont les pouvoirs respectifs ont laissé et laissent de nos jours des boursouflures sur le débonnaire tissu socio-économique des mauritaniens, toutes tendances confondues.
Khouna Ould Haidalla A suivre incha'Allah ELY OULD KROMBELE
Coup d’État en Mauritanie: crime ou bénédiction? (Suite et fin)
Maawiya
Ould Taya Le clan Aziz avait deux avantages: la confiance de Maawiya. Il parait qu'Ould Taya avait été mis en garde par ses proches hommes d'affaires contre la déferlante « ewlad Eleyé » sans changer d'attitude ni de méthode dans sa chaine de sécurité rapprochée. Ensuite le deuxième atout provient de la témérité du commandant du Basep et du courage du colonel Ely Ould Md Vall. Ce dernier l'a démontré lors de la guerre du Sahara à partir de témoignages de soldats ayant servi avec lui. D'ailleurs sa proximité d'avec Maawiya date de l'attaque de Zadnas en 1977 là, où l'ancien président encerclé et sur le point d'être capturé par les combattants sahraouis, sollicita l'intervention du lieutenant Ely pour l'exfiltrer. En général les renforts mauritaniens pendant que la guerre battait son plein, faisaient 48 heures pour parcourir 40 km en « land-rover » british ou santana! Toujours est-il que tous les membres du clan de l'Etat-major et leurs acolytes ont été mis aux arrêts dans la nuit du 2 au 3 Aout 2005 par AZIZ et Ghazwani avec le concours des unités du Basep. Le chef d'Etat-major adjoint Abderrahmane Ould Boubacar a été amadoué par Ely Ould Md Vall afin de prendre la place d'Arby Ould Jedeine .Maawiya qui était en visite à l'extérieur n'a pu être « préservé de ses amis » encore moins se « charger de ses ennemis ». Du 12-12-1984 au 03-8-2005, vingt et un an sont passés depuis le coup d'Etat contre Haidalla, soient plus de quatre mandatures. Un bilan mitigé pour ne pas dire médiocre, des objectifs en berne et une société en déliquescence, d'où un héritage encore difficile à gérer.
Mohamed
Ould Abdel Aziz Le 6-8-2008 entre 11h et midi le coup d'Etat était consommé et AZIZ a commencé ses manœuvres qu'on ne lui connaissait pas en premier lieu :mentir d'abord au chef de file de l'opposition Ahmed Ould Daddah pour qui, le CDT du Basep n'était que de passage; mentir au peuple mauritanien en proférant des slogans de gauche dans le seul but d'engranger un pactole par tous les moyens illégaux. L'homme a du culot car en général ceux qui volent, détournent, dévoilent leur peur à la moindre incartade. Chez AZIZ, c'est le comble; non seulement il triche, vole, blanchit mais méprise également, voyage beaucoup comme s'il narguait et ses concitoyens et ses frères d'Armes. D'ailleurs ses relations avec les êtres humains se limitent à trois critères de basse besogne;1/ Aziz a besoin d'informateurs ,2/AZIZ veut des personnes qui lui fructifient ses affaires tout en sachant que c'est lui qui doit avoir toujours le dessus donc le gros lot;3/ AZIZ est un adepte du poème d'Horace du « carpe diem » et il faut des intermédiaires sans scrupules pour le satisfaire .S'il constate que vous ne répondez pas à l'un de ces critères, il vous ignore. Des personnalités comme Mohamed Ould Bouamatou, Ely Ould Mohamed Vall ayant les mêmes traits génétiques que lui ont refusé de se plier à ce « diktat », d’ou la cassure. L'on se demande d'ailleurs comment un président dont le fils a tiré sur une jeune fille la rendant à jamais cul-de-jatte, sur lequel on a tiré, qui, selon des enregistrements aurait blanchi l’argent, trafiqué la drogue, trahi les siens..etc..puisse encore bénéficier de légitimité, de popularité encore chez certains citoyens? C'est incompréhensible même s'il est dit que les peuples n'ont que les dirigeants qu'ils méritent! Personnellement je ne me reconnais plus en AZIZ. Cet officier a me semble-t-il une double personnalité. Toute sa politique est basée sur l'obsédante quête d'argent. Même sa façon de distribuer de l'argent mensuellement à ceux seulement qui le soutiennent rappelle les pratiques du patron du cartel de Medellin, Pablo Escobar. D'où vient cet argent? Du contribuable? , dans ce cas il doit être reparti sur toutes les couches défavorisées du pays, sous forme d'allocations familiales, d'aide aux femmes divorcées élevant seules des enfants etc.. Aziz a déjà échoué et ceux qui le soutiennent regretteront toute leur vie. Car le jour où AZIZ sera déchu les mauritaniens se rendront compte de l'ampleur des dégâts qu'on nous cachait, des accords secrets pour piller la Mauritanie. On se demande si une partie de notre pays n'a pas été déjà vendue à des multinationales étrangères? Alors qui succédera à AZIZ, cet homme qui ne lâchera jamais le pouvoir par voie d'alternance pacifique? On ne saurait terminer sans rappeler les propos d'un député de l'opposition qui disait: l’auteur d'un coup d'Etat qui a réussi est un héros, s'il échoue, on le traite de criminel. Faut-il souhaiter un coup d'Etat réussi en Mauritanie? Certes il est préférable un soulèvement populaire qu'un coup d'Etat qui est le plus souvent un éternel recommencement si son instigateur n'est pas un vrai patriote. Pour le cas précis du général AZIZ, qui contribue à la récession de son pays en déposant de faux billets à la banque centrale, afin de récupérera les vrais, en procédant au trafic de drogue, en fermant des établissements pourvoyeurs d'emplois, en méprisant son peuple et j'en passe, un coup d’État le destituant serait-il un crime ou une bénédiction? La balle est dans ton camp « hypocrite lecteur, mon semblable mon frère »! ELY OULD KROMBELE |
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Qui succédera au général Mohamed Ould Abdel Aziz? Il avait tous les atouts en main pour réussir. Une Armée mise au pas dont la majorité (surtout les officiers ne le connaissant pas),le craignait et le craint encore. Une classe politique dont la domesticité, hormis quelques rares incorruptibles, à l'égard de l'exécutif, soit-il exécrable, ne fait aucun doute .Une administration ou ce qui en reste, servile, prête à se mettre aux ordres du dernier grenadier voltigeur. Enfin un peuple humble, peu éduqué mais frugal. Un sous-sol riche, des potentialités halieutiques sans égales, une position géographique convoitée avec ses 800 km de cote, ouvrant sur l'océan atlantique, versant dans la mer Méditerranée, berceau de plusieurs civilisations millénaires. Et le tout pour nourrir une population d'à peine 4 millions d'habitants. Ceci pour ce qu'on appelle en jargon militaire « la préparation matérielle ». Notre démarche ou MRG (méthode de raisonnement générale) pour aborder tout sujet militaire ne peut se réaliser sans préparation ....intellectuelle. Là où, le matériau aidant, il faut mobiliser, organiser toutes ses forces intellectuelles. C'est cette démarche intellectuelle qui fait défaut au puzzle Azizien depuis le coup de force du 6 Aout 2008. Car c’est elle qui, aux plans tactique et technique, érige le degré de compétence émanant des différents Etats-majors, en faisant ressortir la stratégie à adopter des officiers initiateurs de concepts de défense, ou de marche à l'ennemi. Dans le cas spécifique de la Mauritanie, où les généraux veulent ajouter une corde à leur arc, en s'adonnant à la pratique politicienne, ce qui n'est point leur domaine de prédilection, la doctrine aura besoin sans doute de charge-relais pour mieux la propulser. Le concepteur de toute cette « stratégie », c'est le général AZIZ aux commandes depuis 2008. Même si notre général disposait du matériau dès sa prise du pouvoir, voire même du canevas, il lui manquera l'organe essentiel; la « cause efficiente » ou motrice dont la délivrance nécessite une culture et une adéquation ad hoc. Car il ne suffit pas de se décréter général pour l'être ex nihilo, ni président pour en avoir l'étoffe académique. Le litige est là. En effet l'intelligence innée ou acquise du général- président est bien en deçà des aspirations qu'il veut ou semble vouloir atteindre, malgré la témérité, et l'impériosité que l'homme dégage. Aziz s'accrochera à son fauteuil, se défendra bec et ongles .Débonnaire, AZIZ ne lâchera rien. Advienne que pourra. Alors le rêve est-il permis? Si, la balle « amie » n'est -elle pas un signe prémonitoire qui stipule que tout peut arriver en dehors d'une hypothétique alternance pacifique? Hormis un incident de parcours probable, genre coup d'Etat ou assassinat, qui pourrait succéder au général, afin d’inciter à l'avènement d'une « troisième » république? Légitimement nous ne pourrons puiser notre éventuel protagoniste qu'à partir du lot immuable et impassible dérivant de notre traditionnelle opposition démocratique. Jetons les dés et commençons par le président du RFD. Ahmed Ould Daddah, opposant historique. Demi-frère du fondateur de la 1ère république (1960-1978) Ahmed Ould Daddah demeure, qu’on le veuille ou non, le maillon fort du microcosme politique mauritanien. Chef de file de l’opposition, Ahmed occupe une place prépondérante sur l'échiquier politique Nouakchottois. L'homme qui a résisté aux sirènes rocambolesques de Maawiya, combattu l’« intrusion manifeste » de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, cependant roulé dans la farine par Aziz, peut-il encore aspirer à la magistrature suprême de son pays? Rien de politiquement correct ne peut se faire sans Ahmed Daddah .Sa posture rappelle celle de la Syrie d'avant-guerre dans le dispositif moyen-oriental face à Israël. Pas de paix au Moyen-Orient sans la Syrie, ni guerre Israélo-Arabe sans l'Egypte. Ceux qui le critiquent ne savent pas que si Ahmed « avait soif de pouvoir », il aurait mis la Mauritanie à feux et à sang depuis la 1ère présidentielle de 1992. Modéré, sage, musulman dans son comportement quotidien, mais baissant la garde à certains moments, Ahmed, malgré son âge avancé peut parfaire une réelle transition: mettre le pays sur les rails, moraliser la chose publique, injecter le pudique, la probité, la décence une seconde fois dans le cœur des mauritaniens. Cependant, il ne doit dépasser un seul mandat ou une transition de plus 3 ans. Car l'appétit venant en mangeant pour ceux qui ont longtemps « couru » derrière le pouvoir, il faut éviter pour la Mauritanie le syndrome « Wade » du Sénégal qui voulait changer la constitution afin de briguer un troisième mandat à l'âge de....86 ans. A noter aussi le cas d'Alpha Condé de Guinée dont le pays est dans l'impasse au plan politique. Enfin si Ahmed Ould Daddah pour des raisons quelconques ne serait pas en mesure d'honorer son pays, il y a au sein du RFD de jeunes politiciens capables de relever le defi: Yacoub Ould Moine, Ould Lematt, le président de la CUN, Ahmed Ould Hamzé sans oublier la « dame de fer » version Sibé, Nané Mint Cheikhné. Mohamed Ould Maouloud de l'UFP Personne ne peut nier la fidélité du président de l'UFP aux principes qui découlent d'ailleurs de la morale universelle. Si l’honnêteté, la stature académique en politique à elles seules suffisaient à se hisser au sommet Ould Maouloud aurait gagné le lot. On accuse justement l'UFP « laboratoire de cadres » d’être un parti .....d'intellectuels. Un excédent qui manque à la ligne de crête de L'UPR. Au sein de L'UFP la courroie de transmission entre la base et le sommet serait-elle défaillante? Pourquoi ce parti pourtant à cheval sur la morale et la probité en politique ne draine-t-il pas les foules, surtout laborieuses? L'UFP doit communier avec les dockers, les charretiers, les ouvriers, les chômeurs de longue date pour mieux parfaire son assise au plan social. Messaoud Ould Belkheir De part son aura, son attitude consensuelle, le président de l'APP était le politicien le plus en vue depuis l'avènement de la « démocratie » en 1991 jusqu'à l'élection présidentielle de 2009. L'un des fondateurs du mouvement abolitionniste « El Hor », l'homme jusque là incontournable a corrompu son auguste image par la proximité d'avec un régime qui tire sa « légitimité » de la baïonnette et du canon. Messaoud doit le savoir, lui qui a milité dès son jeune âge dans des structures de défense des droits de l'homme. Messaoud n'avait pas besoin de cette « pluie de l'expérience » Azizienne « qui jamais n'instruit ». N'était-il pas gouverneur de région au Gorgol, lorsque le sous-lieutenant Aziz, passait sous le belvédère du gouvernorat de Kaédi dans une caisse de land-rover ? Un peu de décence et de hauteur voire de dignité car la caractériologie du général-président consiste justement à humilier, à « doubler » tous ceux à qui le destin a donné une courte avance sur lui, civils ou militaires. Messaoud doit comprendre qu'il n'est qu'un tremplin pour le pouvoir actuel qui fait semblant par son entregent de vouloir le dialogue. Or AZIZ a déjà tout scellé. D'ici la fin de l'année 2013,il proposera même la primature à l'opposition, voire les ministères de souveraineté car Aziz maitrise le fichier électoral comme le précédent en 2009.A l'issue de l'élection présidentielle de 2014 la pression de ses amis fera le reste quant à la proclamation des résultats avec la complicité manifeste du ministère de l'intérieur, de la « Ceni » et du conseil constitutionnel dont les membres ont moult raisons de valider le scrutin. L'opposition et la quasi-totalité du peuple mauritanien n'auront alors que leurs yeux pour pleurer .A moins que le déroulement du film ne prenne une autre tangente avec le soulèvement cette fois du peuple meurtri, la prise du palais ocre, la fuite du président par la voie des airs comme un certain Bozizé de Centrafrique. L'ingénuité du président que désormais le citoyen lambda connait sous son vrai jour, la déliquescence du tissu social mauritanien, la persistance de l'esclavage, du racisme, le tout coiffé d'une conjoncture économique oppressante, sont autant d'éléments qui présagent de lendemains douloureux pour notre patrie. Capitaine Ely
Ould Krombelé
Qui
succèdera au général Mohamed Ould Abdel Aziz ? Dans
la partie précédente nous avons parlé des présidents du rfd, de
l'ufp et de l'app pouvant prétendre succéder au général-président
AZIZ.La liste est loin d'être exhaustive en tenant compte de la
kyrielle de partis politiques et leurs dirigeants sans oublier des
personnalités indépendantes capables de se prêter au jeu de
chandelle. Car il s'agit, ni plus ni moins que d'un jeu qui ne vaut
pas la chandelle qu'est l'élection présidentielle. Car le «
monarque républicain » contrairement à la durée de l'éclairage
d'une bougie, lui a tout le temps qu'il faut pour "parfaire"
ou défaire les sangles de « sa démocratie » à la mauritanienne. Ni
l'intangibilité en politique de BA Mamadou Alassane du Plej, ou de
maitre Mahfoud Ould Bettah, ni même le nomadisme où le doute est
permis, de Yahyé Ould Waghef du parti ADIL, de Kane Hamidoun Baba,
encore moins la dextérité de « l'animal politique » Moustapha
Ould Abeidrahmane, sans oublier l'opiniâtreté d'un Boidiel Ould
Houmeid,ou encore l'efficacité du diplomate onusien Ahmedou Ould
Abdallah ,la compétence de l'ex-patron de l'OMVS Ahmed Salem Ould
Merzoug, pourquoi pas le combatif, richissime homme d'affaires
Mohamed Ould Bouamatou et j'en passe ,ne pourront dévier de son lit
le cours de l'Histoire qui se trame dans les labyrinthes très
sinueux du palais ocre de Nouakchott. On peut même ajouter à cette
armada politicienne le support empirique des « bibliothèques »
qui, heureusement ne « brûlent » pas encore, en l'occurrence le
président du RDU Ahmed Ould Sidi Baba,Sidi Ould Cheikh Abdallahi
éphémère président dont l'attitude « parnassienne » nous «
apprend à mourir » avant même de penser vivre.
C'est partant de ce kadeiscope d'une Mauritanie qui va mal et qui ira sans doute les jours suivants de charybde en scylla tant que l'exécutif n'aura pas changé de mains, que nous portons encore cette semaine notre dévolu sur trois compatriotes aux cursus différents pris singulièrement mais ayant des points communs ,car tous tribuns à bien des égards. Quand l'existentialiste humaniste Sartre dit qu’être une conscience c'est s'éclater vers l'avenir, qu'il nous soit alors permis, après les mammouths et les dinosaures de mettre en scène cette fois des politiciens relativement jeunes et qui incarnent, chacun en ce qui le concerne une entité du fragile tissu social mauritanien. Jemil
Mansour de Tawassoul Sarr
Ibrahima de AJ/MR Biram
Ould Dah Ould Abeid Capitaine ELY OULD KROMBELE |
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Droit de réponse à Mr Ould Brahim Khlil sous le pseudo-Samba Sy, légat du pouvoir Azizien à Paris.
Mr le blanchisseur de billets de banque, je suis certes nommé capitaine le 1er Avril 1996 après 11 longues années de grade de lieutenant pour cause surement de n'avoir pas voulu « casser du peul » et de la cote d' « âme ». Mais il y avait un chemin très court pour avoir le CPOS. Ton mentor Aziz le connait, moi j'ai refusé de l'emprunter. Le jour où la Mauritanie disposera de bonne gouvernance, les archives seront sorties, les états généraux entamés. D'autre part j’ai connu Le colonel Ahmedou Ould Abdallah,4 ans après mon incorporation, en octobre 1979.S'il y avait une Armée républicaine sans magouille, ton mentor AZIZ n'aurait pas dépassé le grade de lieutenant et moi je serais aujourd'hui colonel ou général. Contrairement à ce que tu crois je suis fier d'avoir grandi à Nioro, dans la sérénité et l'opulence, étant natif d'Oum Lehbal .J'aime le Mali, quand ton mentor déteste les sénégalais. Mes ancêtres sont arrivés à Nioro en 1718 avant que la ville habitée jadis par trois saints: El Hadj Oumar Tall, Cheikh Mehdi, et enfin Cheikh Hamahoullah ne soit malienne définitivement en 1960. Et toi, Brahim Khlil d'où viens-tu, bafour ou berbère des oueds? Un attaché de presse ayant fait sa formation en Russie mais ne parlant pas la langue de Fedor Dostoivski. Tu oses parler de « rigueur professionnelle » alors que tu es impliqué dans le faux et l'usage du faux de la fraude à la sécurité sociale française au blanchiment d'argent. Je ne parle pour le moment que ce dont connait tout le monde, le reste je garde jusqu'au temps opportun. Car la Mauritanie ne peut pas continuer à être dirigée par des malfrats. Mr le légat, tu oses vraiment porter plainte contre moi, sous le risque de voir surgir toutes tes pratiques dolosives, bref tes millions, tes maisons, tes comptes garnis d'argent mal acquis. Je persiste et signe tes écritures comptables douteuses, ton lumpen professionnalisme quant à l'enrôlement et ta « sublime ignominie ». Tu parles d’« horreur » : qui en sont à l'origine en 1991-92? Parle…. Prépare-toi Brahim Khlil ton nom a été cité lorsque tu étais ambassadeur en Jordanie, dans des transactions mafieuses ou Ghanagate. Après le sommet c'est la chute et elle sera dure, très dure. Tu ne t'en sortiras pas comme ça. Tu n'as jamais été honnête et tu ne le seras pas. Et enfin Mr Brahim Khlil tu n'ignores pas qu'il y a le « tezabout » des guerriers Mghavré comme une épée de Damoclès suspendue sur ta tête. Car je tiens à venger la sénatrice Malouma .La prochaine fois tu signeras toi-même au lieu d'user de nom d'emprunt. Capitaine Ely Ould Krombelé |
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L’ambassadeur
« extraordinaire » Ould Brahim Khlil
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Et si nous étions tous des haratines ?Ich bin ein berliner (je suis un berlinois)s'était écrié le président John F Kennedy le 26 juin 1963 lors d'une visite en Allemagne à Berlin-Ouest enclavée,coupée en deux à cause du blocus de 1948.Si Kennedy a tenu ce genre de discours c'est que le peuple allemand martyrisé,défait,avait autant besoin d'un soutien moral du monde dit libre par rapport au "rideau de fer" qui s'est abattu sur l'autre Allemagne coté soviétique,mais aussi d'une compassion pour une guerre que le 3eme Reich avait inopportunément déclarée et perdue.Plus qu'un soutien moral,c'est un plébiscite en faveur de leur cause que les Haratines sollicitent auprès de tous les esprits épris de justice. Pourquoi ne serions-nous pas un temps tous des haratines ,ce peuple qui a tant souffert,et qui souffre encore et encore?Certes le comportement de quelques individualités haratines qui,une fois montées sur le piédestal ,refusent désormais de descendre jusqu'au parterre pour continuer le combat à la base,doit-il nous interpeller.S'il n'existe que du particulier, il ne peut cependant « avoir de science que du général ».Vouloir trouver une solution à la question haratine en évoquant ça et là des singularités ou des attitudes intrinsèques, propres à tel ou tel hartani ,relèverait de l'alchimie.Au delà de la problématique culturelle ou historique soulevée par l'ensemble haratin ,l'équation ne trouvera sa résolution définitive que dans une approche sociologique tenant compte surtout de la spécificité spatio-temporelle de ce qu'on appelle « Mauritanie ». Dans cette partie de l'Afrique,musulmane de rite malékite,les textes régissant les relations entre maître et esclave sont discriminatoires : le maître est blanc,l'esclave noir.Et si l'inverse se produisait,des maures blancs réduits en esclavage par des haratines,quelle sera la lecture des textes ? Qui a dit qu'il y a deux choses sans fin :l'univers et la bêtise humaine? Composante non négligeable, pour ne pas dire épine dorsale de la communauté mauritanienne,le passé,le présent et le futur des haratines n'ont cessé d’être relatés surtout depuis l’avènement de la « démocratie ».On constate même tacitement une émulation entre maures blancs et négro-mauritaniens depuis la création de l'IRA de Biram Ould Abeid quant à la captation ou l'empathie à l'égard des haratines. Cette infantilisation du hartani assis entre deux chaises,tiraillé par deux pôles "l'un voulant le garder,l'autre le voulait vendre", a tendance à corrompre la noblesse de la lutte émancipatrice en la réduisant à un jeu de yo-yo.Pour juguler ce manichéisme ambiant,il devient impérieux aux descendants d'esclaves de prôner une troisième voie salvatrice,seul rempart à la gratuité de l'arabité qui leur est offerte mais aussi aux cornemuses de la négritude .C'est aux haratines de décider s'ils veulent être des peuls ou des maures ou ni-ni. Depuis la création du mouvement « el hor » il y a environ 35 ans,la lutte anti-esclavagiste a perdu du souffle et ceci pour les raisons évidentes que nous tenterons de faire ressortir.Il est incontestable que la création de l'IRA a donné une bouffée d’oxygène aux défenseurs des droits de l'homme en général et aux abolitionnistes en particulier.Avec l'IRA ,jamais on a autant parlé de la lutte contre l'esclavage à l’intérieur,aussi bien qu'à l’extérieur de la Mauritanie.Les pouvoirs publics sentant cette nouvelle menace,par rapport à la traditionnelle opposition dont ils connaissent les limites,les tenants et aboutissants pour mieux l'endiguer,ont infiltré l'IRA, en la poussant dans ses derniers retranchements. L’incinération des livres,l'inculpation du président de l'IRA portèrent un coup de grisou à l'opposition radicale en la divisant en pro et anti-Biram, ralentissant ainsi son élan .A sa sortie de prison et en s'attaquant constamment à certains dirigeants de l'opposition tout en ménageant le pouvoir,on se demande siBiram n'a pas fait un deal avec le general AZIZ,champion des coups bas,et des pratiques dolosives.N'a-t-on pas fait disparaitre l'ANAIR au profit d'une autre structure visant à « aider les haratines »? Considerant que le général AZIZ,n'est point généreux, ne « tendant la main qu'une fois endormi » (allusion faite aux pingres chez les maures) l'on se demande les dessous de cet altruisme spontanément sorti du chapeau du gnome de Louga. Biram va-t-il jouer les thuriféraires à son insu ? Bien que n'approuvant pas les discours prolixes et haineux du president de l'IRA,mais séduit par la persévérance de l'homme à vouloir « simplifier le réel tout en compliquant notre raison »,je mets en gardeBiram Ould Abeid contre toute approximation d'avec le pouvoir central de Nouakchott dont il n'en récoltera justement que des ....séquelles. Aziz sait ce qu'il veut car l'élection présidentielle qui s'approche accouchera sans doute de beaucoup de coups fourrés,d'illusions et de subterfuges.N'a-t-il pas amadoué Messaoud Ould Belkheir,le président de l'Assemblée pour mieux l'utiliser?Ceux qui croient que l'initiative deMessaoud n'a pas la bénédiction d'AZIZ,se trompent .Dans ce marché de gagnant-gagnant, Aziz compte sur le passé charismatique deMessaoud pour une décrispation de la scène politique, en vue de berner une seconde fois l'opposition radicale comme cela s'est passé après les accords de Dakar. Messaoud,n'ayant plus la cote auprès de l'ensemble haratin, doublé par l'IRA et surtout le nouveau parti progressiste Moustaqbel de Samoury Ould Beye etMohamed Ould Berbosse,qui réfutent le service de « l'oncle Tom »,veut séduire les maures voire au-delà.En s'investissant corps et ame dans une réconciliation nationale qui n'a aucune chance d'aboutir tant que le césarisme ,comme l'harmattan soufflant sur le ventre vide des mauritaniens toutes tendances confondues ,tiendrait le haut du pavé,le president de l'Assemblée Nationale joue gros . Messaoud en décrétant d'autre part la fin de la mission du mouvement « EL Hor » pour des raisons peu convaincantes,corrompt de facto le paradigme de bienfaisance auquel aspirait et aspire encore les descendants d’esclaves,rabougris par une privation et une spoliation séculaires de leurs droits.. « El Hor » n'a fait que poser les jalons en vue de baliser le chemin qui mène à la délivrance. Certains haratines essayeront d'emprunter des bretelles,certes juteuses mais pro domo et n'ayant aucune incidence salvatrice sur le quotidien précaire de la majorité silencieuse.Ceux qui,au contraire se seront armés de patience en évitant le piège de la mélodie Circéenne,bravant au passage les nombreuses promesses aiguisant les appétits,les brimades,les dols des pouvoirs publics,accéderont sans doute un jour au royaume de l'égalité des chances,de la justice et du bien-être. Les Haratines,en dehors des gens de bonne volonté ,ne doivent compter que sur eux-memes. C’est à dire ceux d'entre eux qui revendiquent la condition d’être hartani ,fier de l’être,comme jadis les chantres de la négritude tels Aimé Cesaire, Senghor, Leon G Damas,au moment où « il ne faisait pas bon d’être un nègre ».Il arrive que certaines personnes d'origine esclave,une fois au sommet d'une relative gloire ,tronquent leur condition sociale au profit d'un statut dit « supérieur ».Nous constatons ici que l'émancipation financière bouscule la stratification millénaire de la société bouleversant ainsi l'ordre de la nature .Ce qui pousse certains à vouloir garder leurs privilèges tout en empêchant d'autres à aspirer au bien-être socio-économique.Les Maures ne doivent pas ignorer que l'émancipation des Haratines qui se fait dans la douceur est dans l’intérêt de tout le peuple mauritanien. Dans le cas spécifique de notre pays,les Haratines de par leur démographie galopante,la main-d’œuvre entreprenante,la disponibilité,l'allant patriotique,constituent la proue de ce qu'on adviendra d'appeler un jour la Mauritanie nouvelle.Il faudra juste attendre la disqualification du dernier et septième chef d’État militaire ,à l'instar du serpent de Koumbi Saleh(à sept tètes coupées l'une après l'autre)pour que la légende se mue en réalité.Car la dictature est incompatible d'avec le progrès .
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L’armée
mauritanienne est-elle prisonnière de la destinée
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Qui est vraiment Aziz ?
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Qui sont-ils, ces militaires qui nous gouvernent ? Qui sont, réellement, ces officiers qui, de manière chronique, nous gouvernent, depuis 1978, sans jamais se lasser de reproduire les mêmes erreurs politiques, de susciter des marasmes économiques, corollaires d'une atmosphère sociale délétère ? A l'aboutissement de la chaîne liant Moustapha Ould Mohamed Salek, tombeur de Moktar Ould Daddah, à Maaouya Ould Taya, le tombeur de celui-ci, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, serait-il l'épitaphe de la soldatesque au pouvoir, depuis plus de trois décennies? Après l'épisode du "Marabout et le Colonel", voici ouvert un 3ème baron, "Robin des Bois" ou sheriff, qui tire sur tout ce qui bouge. Ould Abdel Aziz serait-il le rédempteur tant attendu ou le dernier nuage toxique de passage? Qui est-il? Et qui sont, réellement, ses collègues qui gouvernent avec lui?
Les normes de préséance de la logique militaire nous dictent d’ouvrir cette nouvelle page de notre propos, avec le général Mohamed Ould Ghazwani, juste après son ami et alter ego, le général-président Mohamed Ould Abdel Aziz. Qu’on veuille nous permettre cette entorse car traiter de ces deux officiers séparément met en exergue la singularité de chacun. A eux seuls, ils constituent l’alliage indispensable aux deux maillons précieux de la chaîne, deux locomotives tirant la rame-HCE. Pour en venir au général Ghazwani, chef d’état-major national, n° 2 du conseil militaire, les avis divergent rarement, quant à son attitude, voire son comportement. A son contact, seule la tenue militaire vous rappelle que vous êtes en face d’un soldat. Une fois dehors, vous serez dans l’obligation morale de vous poser l’inévitable question: est-ce un dalaï-lama ou un séminariste, confessant dans un collège helvétique, un imam docteur en théologie musulmane, ou un sadou pressé de se détacher de toutes les réalités terrestres, afin d’accéder au Nirvana? Le général Mohamed Ould Ghazwani n’a rien à envier aux idéalistes ci-dessus mentionnés. Petit-fils du prestigieux moine Ghazwani, l’intéressé, après ses études secondaires, opta pour la carrière militaire. En 1981, sorti, de Meknès, sous-lieutenant, il est affecté à la 2ème région militaire (Bir Moghren, F’Dérick). A l’époque, cette région était une référence, une école, surtout pour les jeunes officiers tenus de parfaire leur formation initiale. Cultivé, ordonné, maîtrisant deux langues (Arabe, Français) cet officier a un autre atout précieux. C’est que la baraka de son aïeul, le cheikh Ghazwani, le suit partout. Que ce soit le 8 juin 2003 où il commandait le BB (bataillon blindé), mais en stage ce jour ; ou le 6 août 2008, alors chef d’état-major national, mais en mission à l’intérieur. Présent, on se demande comment se serait-il se comporter à l’égard de son adjoint, partisan farouche de Sidioca, j’ai nommé le colonel Ely Fall Ould El Khal. Mais la maison était bien gardée par son compagnon de lutte, le général Ould Abdel Aziz, qui a pris les devants, lors de leur destitution (avec les autres chefs de corps) par Sidioca. Cette complicité ne date pas d’aujourd’hui. Les deux généraux, Ould Abdel Aziz et Ghazwani, l’ont tissée, depuis 1978, à Meknès. Alliés objectifs, ils ont partagé la période des vaches maigres, jusqu’aux lauriers qui commencèrent leurs couronnes, un certain 3 août 2005. Ils se soutiennent mutuellement. Si le premier est un guerrier fougueux, altier voire impérieux, le second est plutôt pondéré et pragmatique. La relation entre ces deux officiers pousse certains esprits malveillants à la comparaison avec l’amitié qui unissait Thomas Sankara et Blaise Compaoré… Raison n’est pas raison car la configuration socio-culturelle, la psychologie et enfin l’histoire militaire des Mauritaniens et des Burkinabé ne sont pas au même diapason. Toujours est-il que le général Ghazwani porte une lourde responsabilité. Il pilote une grande boîte (l’armée nationale) muette qui bégaie, de temps en temps. Et pour cause: certains chefs militaires n’ont jamais compris qu’un officier n’a ni le droit ni le devoir d’être immensément riche mais plutôt celui de la frugalité, loin de tout «abus de besoin». Dans le seul but de préserver sa dignité, sa crédibilité devant ses troupes afin de léguer, à la postérité, un héritage chaste. L’armée a compté, en son sein, des chefs d’état-major représentant de célèbres marques de voitures, des banquiers, etc. Qu’est-ce qui manque, à notre armée, pour se hisser au firmament du professionnalisme et de la rigueur? Le matériau est sur place (argent, hommes, compétence). Puisse le général Ghazwani esquisser un «contrat d’objectifs» afin de défier le mauritano-pessimiste stipulant que nous resterons, selon l’exigence de notre destin, les éternels niais du parterre, tant il est dit que la clairvoyance d’une armée est à l’image de son peuple. E) Le général Félix Negri Le 1er octobre 1979, à Atar, un jeune homme se présenta à nous, recrues juste débarquées des camions du 4ème bureau: «je suis le sous-lieutenant Félix Negri, de la 1ère promotion de l’EMIA, je suis votre commandant de brigade. Préparez-vous! Ce soir, vous avez, avec moi, une marche de bienvenue de 8 km!» Personnellement je me suis demandé comment ce sous-lieutenant, sec comme l’arbre du Ténéré, pourrait parcourir 8 km, sac au dos, sans se briser les mollets? Méfions-nous des jugements trop hâtifs: ils sont, le plus souvent, porteurs d’effets contraires. Pour dire vrai, l’actuel chef d’état-major de la Garde, le général Félix Negri, est parmi ceux qui se sont incorporés, dans l’armée, par réelle vocation. En 1979, dès sa sortie de l’école, il est retenu pour instruire les futurs officiers. Actuellement, on compte au moins cinq de ses anciens élèves commandant des régions militaires. Au début des années 80, il est choisi pour former le 1er BCP (bataillon commandos paras), une unité d’élites, commandée, à l’époque, par un vaillant officier, Sidiyé Ould Yahya, qui, dans une armée moderne, structurée et apolitique, serait le 1er à être nommé au grade de général. Le 1er BCP, avant qu’il ne soit mis totalement à genoux, était une des plus performantes unités de l’histoire militaire mauritanienne. Selon les annales, ce bataillon rivalisait avec la 1ère CCP de feu Soueidatt Ould Weddad qu’il est inutile de présenter. C’est parce qu’il était réellement affûté, du point de vue militaire, que Félix Negri a pu gravir tous les échelons. Pourtant, lors du conflit Sénégal-Mauritanie, s’en suivra, pour cet officier originaire de Boghé, une longue traversée du désert, même si l’intéressé n’avait absolument rien à se reprocher. Car on ne choisit ni sa race ni son lieu de provenance. Je suis en droit de parler de ce cataclysme qui a pu s’abattre sur les militaires négro-mauritaniens, innocents, dans leur majorité. Au commencement, fut le décès du colonel Yall Abdoulaye, parrain et figure de proue de l’ensemble Peulh de Mauritanie. En effet, il aura suffi que cet officier de qualité rende l’âme pour qu’on commence à démolir l’architecture qu’il avait patiemment dressée, durant des années. Yall: ce nom est synonyme d’autorité de droit et, de fait, dépassant l’entendement. L’homme était craint et suspecté. Mauritanien dans l’âme, parlant hassaniya, il avait su tisser des liens avec toute la nomenklatura maure, imposer son style par la dissuasion, sans jamais franchir le Rubicon, contrairement à certains de ses jeunes «disciples», après sa mort. Un exemple: le quota dans l’armée concernant les Peulhs, c’est lui. Et c’est normal. De son vivant, Yall n’allait jamais accepter qu’on procède à un recensement des populations pouvant indexer la minorité pulaar qui, présente dans les différents secteurs de l’Administration depuis l’indépendance, se croyait majoritaire. Le colonel Yall était, tout simplement, un leader incontournable, un symbole pour sa communauté. Après sa mort, de jeunes officiers désemparés, tentèrent de forcer le doux mais sûr cheminement établi par lui. Les jalons posés pour aboutir au tremplin furent balayés, un certain mois d’octobre 1987. S’en suivirent les douloureux événements de 1989, entre la Mauritanie et le Sénégal. Depuis, la couveuse n’a pas chômé. C’est ainsi que le pouvoir de Maouiya – et non le peuple maure – a procédé à des exactions en catimini dont beaucoup contestent, encore, la triste réalité. Ces purges ont frappé même des officiers, comme le général Félix Negri, pourtant réputé sage et tolérant. Ce n’est qu’en 2005 que ce général occupera, enfin, la place qui lui sied, lorsqu’il fut choisi, par le général Ould Abdel Aziz pour être membre du comité militaire. On connaît la suite. Nommé chef d’état-major national, il devient le second négro-mauritanien, après Yall Abdoulaye, à occuper ce poste prestigieux, au grand dam de tous les nationalistes Arabes et autres islamistes. Ces derniers lui reprochent de conserver son nom à connotation chrétienne. La Garde nationale a toujours été une unité structurée, disciplinée, professionnelle, même du temps de Maouiya où la politique primait le militaire. Que fera Negri Félix à la Garde nationale? Comme ses prédécesseurs, ne s’intéressera-t-il qu’au volet pécuniaire, en s’enrichissant davantage, encore et encore? Ou essayera-t-il de rentrer, une fois pour toutes, dans l’Histoire, en s’occupant uniquement du bien-être des subordonnés et de leurs familles? F) Le colonel Ahmedou Bamba Ould Bayé Il est issu de la 1ère promotion de l’EMIA. Dès sa sortie, en 1979, il est affecté au groupement nomade, ensuite à la 5ème région (Néma). Au début des années 80, il est commandant de sous-groupement à Rosso (7ème région). A l’arrivée de Cymper au poste de chef d’état-major national, en 1985, on a voulu «rajeunir» l’armée, notre colonel, alors capitaine, est muté au 2ème bureau (renseignements). Du temps de feu colonel Minnih – période d’immobilisme – trois mousquetaires avaient le vent en poupe à l’état-major: le capitaine Mohamed Mohamed Ould Hadi, du BCS, le capitaine Meguett (transmission) et le capitaine «Bombi», pour les intimes du 2ème bureau. Pour trouver le moindre écrou, en ces temps, il fallait passer par le Grand Manitou, le tout puissant Mohamed Ould Hadi, cousin du président Maouiya qui, au fond, n’est pas méchant mais plutôt obnubilé par le culte de la personnalité. Toujours est-il que notre officier, le colonel Ahmedou Bamba Ould Bayé, qui, je l’imagine, a fait l’armée non par vocation mais, plutôt, par élimination de possibilités, a été évincé par le colonel Moulaye Ould Boukhreiss, désormais chef d’état-major, au moment de la démocratisation du pays, en 1991. Que voulait devenir réellement Bombi Ould Bayé: banquier ou vedette de cinéma? En tout cas, si l’intéressé avait continué son job d’avant son incorporation, en 1975, il serait, probablement, à la tête d’une galerie ou d’un holding, tant l’homme sait faire fructifier l’argent. Il y a un fait qui ne cesse de me turlupiner, concernant cet officier. Comment s’est-il laisser embobiner, en 1990, jusqu’à vouloir «casser du Négro-mauritanien». Vision panarabe? Je ne le crois pas. Complexe d’infériorité? Impossible car cet officier appartient à deux grands ensembles guerriers de Mauritanie. Alors, quête de notoriété ou de profit? Le litige est là. Quand on veut conjuguer épicurisme et hédonisme, on en vient au «dérèglement de tous nos sens» et l’on se laisse guider par son «bateau ivre». La situation des Négros-mauritaniens, en 1990, était un problème conjoncturel, c’est-à-dire de système de pouvoir, et non national. Un an plus tôt, las du conflit avec le Sénégal, nous nous sommes, tous, levés pour défendre notre pays: deux armées, face à face, et personne ne pouvait taxer quiconque d’un quelconque extrémisme. Mais faire souffrir un concitoyen, en catimini, parfois jusqu’au martyre, est indigne d’un guerrier. Tirer dans le dos d’un homme désarmé est inqualifiable. Que faire pour réparer ces crimes? Si le général Ould Abdel Aziz a commencé à concilier les âmes, il se doit de poursuivre et persévérer dans cette voie. Afin que les Mauritaniens qui s’étaient «égarés», en 1990-91, prennent conscience de leur faute et disent: «Pardon, plus jamais ça.» Afin que le colonel Bombi Ould Baye puisse vaquer à la permanence de son HCE, sans trainer de casseroles qui nous empêchent, nous ses proches, de dormir. G) Le général Mohamed Ould Hadi En effet, au début des années 80, lors d’une inspection
de ce dernier, à Bir Moghren – la 2ème région militaire du pays – le
lieutenant Mohamed Ould Hadi était, alors, commandant d’un sous-groupement
«type Farin», une conception née du colonel Moustapha Ould Mohamed Salek,
chef d’état-major en 1978. L’organisation matérielle, la capacité
opérationnelle, l’attitude, l’aptitude de la troupe, des cadres
sous-officiers et officiers étaient telles que le colonel fût, aussitôt,
conquis. On tenait à récompenser ce jeune officier pour l’impressionnante parade
exhibée, avant même que le bataillon ne se mette à manœuvrer. C’est ainsi
qu’on lui proposa, peu de temps après, le CFC d’Akjoujt - Centre de
Formation des Caporaux – unité nouvellement fondée. La «marque» Ould Hadi est
lancée, elle atteindra son «apothéose» avec l’avènement de Maouiya, le
12-12-1984, tombeur de Mohamed Khouna Ould Haidalla. Je tiens ces propos d’un
éminent officier, major de la 1ère promotion de l’EMIA, mort à la fleur de
l’âge. En effet, lors des discussions, interminables mais fécondes, à la base
militaire de Wejaha de Nouadhibou, je profitais, constamment, des
connaissances combien étendues du colonel Mohamed El Moctar Ould Sweid Ahmed,
dit Dédé, pour mieux «cultiver mon jardin». Que la terre lui soit légère,
amine. H) Le colonel Dia Adama Oumar
J) Le
colonel Mohamed Ould Znagui Durant toute ma médiocre carrière de militaire (1979-2004), je n’ai jamais rencontré le général Ahmed Ould Bekrine, actuel secrétaire général du ministère de la défense nationale. Est-ce un alibi pour ne pas le peindre, même à partir de témoignages dignes de foi ? A quoi auraient servi alors les écrits d’Ibn Khaldun, d’Ibn Batouta, de Michelet concernant la France… et en dernier ressort la prétention de l’histoire (récit des événements du passé) à vouloir nous enseigner des faits que les auteurs ci-dessus n’ont pas nécessairement vécus. L’idiosyncrasie du général Ahmed ould Bekrine prête rarement à confusion. Pour l’accord unanime des esprits compétents, elle ne souffre pas de contradictions. En effet, il parait que cet officier a un train de vie tellement simple que beaucoup ne peuvent honorer durablement. Foncièrement honnête, une vie rangée, calme, voire timide, le général Bekrine est issu de la promotion de Cherchell (1974-1976) en Algérie. Une promotion dont le sang a été triplement versé avec la mort précoce sur le champ d’honneur de trois de ses officiers : les lieutenants Sid’ Amar Ould Cheikh Ould Mouhamedi, Tajou Ould Salek et Khalihené Ould Abdel Jelil. Ceux qui ont connu Ahmed Ould Bekrine pendant la guerre du Sahara vous décrivent un baroudeur robuste bien que d’apparence mince, toujours là où il le faut. Un officier comme le général Ahmed Ould Bekrine pour lequel on ne connait ni frasques, ni même un hobby du moins à caractère lucratif, n’ayant pour souci que de terminer sa carrière militaire à l’image d’Epinal, doit servir d’exemple à la postérité et de référence pour ses contemporains. Sa permutation récente avec le Colonel N’Diaga Dieng a fait jaser plus d’un. Ce réajustement serait-il lié au kidnapping des trois espagnols sur la route de Nouadhibou ? Le général Ahmed Ould Bekrine aurait-il ‘’fauté’’ cette fois, ou fallait-il un bouc émissaire, tant la pression internationale (occidentale surtout) est à son point de non retour ? Dans leur prise d’otage pour réclamer ensuite des sommes colossales, les « combattants » d’Al Qaida dépassent le seuil de l’intolérance. En dehors de l’intransigeance pour les combattre, il faut plutôt un réseau de renseignements efficace, impliquant tous les pays concernés, coordonnant et planifiant l’acquisition des données collectées au niveau des différents corps (Armée, gendarmerie, garde) afin d’éviter l’émulation ‘’stérile’’ entre les chefs de corps. On l’a vu lors du conflit Sénégalo-mauritanien où certains commandants de formations (surtout 6émé et 7émé régions militaires) inondant l’Etat major national de pseudo renseignements sur l’ennemi dans le seul but de ne pas se faire oublier et ce au détriment de l’efficacité. En ce qui concerne Ahmed Ould Bekrine, rendons à César ce qui lui appartient. Gageons que cet officier de bonne moralité finisse sa carrière en apothéose. Lui qui a fait du Stoïcisme, de la probité son credo ‘’pascalien’’ doit éviter le dicton populaire du service de Denebja. L/ Le colonel Mohamed Ould Ghoulam Que fait un médecin même militaire et de surcroit gynécologue au milieu d’un conseil de fantassins moulés aux périodes de survie, leurs godillots les « empêchant de marcher » ? A première vue, notre colonel à tendance à amuser la galerie ou compléter le nombre à 12, les chiffres impairs étant souvent incommodes. Ceci est loin de refléter la réalité. Quand on a un bac+10, donc une spécialisation en médecine vous permettant de pouvoir vivre largement de votre profession, l’impératif catégorique devient de facto le respect scrupuleux du serment d’Hippocrate dans toute sa dimension. Sortant du Maroc au début des années 80, le colonel Ghoulam a exercé dans plusieurs garnisons militaires de Mauritanie. Jovial, prêt à rendre service, en sage-homme, il a choisi d’aider les femmes à donner la vie en homme sage. En « accouchant les esprits » le philosophe Socrate n’a-t-il pas simplement invité sa mère Phénaieté, sage femme accoucheuse ? Le colonel Ghoulam a été choisi à eux reprises (2005-2008) pour faire partie des instances du pouvoir décisionnaire, installées par les militaires. Cet officier originaire d’Aîoun El Atrouss a été récemment désigné pour être le directeur de l’hôpital militaire, à un moment où cette entité a réellement besoin d’un souffle nouveau. Un gage de confiance car l’hôpital militaire joue un rôle prépondérant dans la vie sociétale de la grande muette. Espérons que le statut du colonel Ghoulam de membre de l’ex HCE, puisse permettre à ce gynécologue de briser la monotonie dans les couloirs, de renflouer les caisses, de garnir les officines pharmaceutiques, de rendre opérationnels les blocs opératoires, de varier le menu, de changer les mentalités du personnel hospitalier souvent à effectif pléthorique, bref d’entamer une révolution. Le colonel Ghoulam va-t-il réussir là où beaucoup ont échoué dans cet hôpital berceau du népotisme et du favoritisme, enclin au délabrement le plus total ? Souhaitons que l’année 2010 soit l’épitaphe de la gabegie, du détournement de deniers publics afin qu’on puisse graver sur les portiques de ce haut lieu de santé publique des lettres porteuses d’espoir et de bien être. M/ Le colonel Mesgarou Ould Sidi C’est le benjamin du HCE, tant il est dit qu’ ‘’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années’’. Issu de la première promotion EOA (élève officier d’active) de 1980 (EMIA d’Atar), sorti seulement en 1982, Mesgarou Ould Sidi a choisi la garde nationale pour entamer une carrière militaire qui va s’avérer riche en rebondissements. Il fait partie de l’intelligentsia militaire, ses jeunes officiers intellectuels injectés en 1980 dans l’armée pour équilibrer le pourcentage défavorable à la filiale d’obédience arabe, jusque là parent pauvre des forces armées et de sécurité. Si le colonel Mesgharou est une exception à la règle, car maîtrisant la langue de Voltaire, ce «renfort» n’a jamais fait l’unanimité. Parce que cette promotion (1980-1982) comportait entre autres d’anciens coiffeurs, des tailleurs et même des chasseurs de primes ayant falsifié leurs diplômes arabes pour accéder à l’EMIA. Descendant du grand guerrier Mesgharou Ould Ghweïzy, le colonel a hérité de celui-ci un caractère fougueux, une envie insatiable de bouder l’ordre établi, s’il ne va pas dans le sens de la logique. Ce caractère est à la fois sa force et son talon d’Achille car il faillit à maintes reprises être rayé des contrôles de la garde nationale (étant lieutenant) par des chefs jaloux de son aura et de son indépendance d’esprit. L’attitude de cet officier chevaleresque, altier, qui aime le rire et l’ambiance feutrée n’a d’égale que son côté prodigue, la main sur le cœur ou tendue vers les plus démunis. Le 6 août 2008, selon les rumeurs, le colonel Mesgharou Ould Sidi, alors chef d’Etat major adjoint de la garde nationale aurait averti le général Ould Abel Aziz de propos confidentiels émanant de son ministère de tutelle-vrai ou faux ? A sa place, j’aurais agi de la même façon. Car entre la copie (Sidioca) et l’original (le général Aziz), je choisirai sans hésiter l’original. Sidioca a été choisi par les services de renseignements comme doublure, le sachant vulnérable, dans l’incapacité de diriger efficacement la Mauritanie. Actuellement, le colonel Mesgharou occupe une place aux contours mal définis. Est-ce une agence, une société ou un service ? Nous avons besoin de savoir pour ne pas être contraints de répondre à chaque fois par une litote. Une chose est sûre, sous employer cet officier qui fait partie de l’intelligentsia militaire, c’est ignorer totalement le mythe prométhéen de l’homme à la mesure de toute chose.
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Le maure et la modernité Les évènements politiques de ces derniers mois et leur ultime
conséquence, en date du 6 août, mettant fin au pouvoir de Sidioca et divisant
la société en deux blocs antagonistes, n'est que l'un des reflets
civilisationnels de l' «homo mauritanicus». Au-delà des clivages intéressés ou
altruistes, des prises de position convaincues ou versatiles, se dessine la
trame culturelle, échafaudée des siècles durant, dans l'un des milieux
planétaires les plus hostiles, d'un peuple «poreux à tous les souffles», pas
comme les autres. Le peuple maure. Une civilisation brillante, tolérante, où la
poésie, cette «chose» dont Lamartine affirme avoir «descendu du mont Parnasse»
rivalise avec la perfidie, un univers, donc, où l'un peut être réellement
lui-même. et son contraire. Source : Le Calame
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Les
Officiers Hratines des Forces Armées Mauritaniennes Dejà au 14 èm,Abou Zeid Ibn Khaldoun auquel on attribue la paternité de la sociologie moderne,dans sa Muqaddima introduit une methode precise et rationnelle bien avant Réné Descartes, en mettant les évements en perspective pour determiner les causes du rayonnement et du déclin des dynasties Arabes.Au-delà du fait sociologique ou du paradigme anthropologique qui tentent de « com-prendre »ensuite de fournir une explication au comportement de l’Homme dans tous ses aspects et dans toutes ses dimensions du point de vue( du travail, de la réligion, de la culture, de la physiologie,psychologie,géographie etc…,l’on constate que les rapports humains ont toujours été difficiles voire conflictuels.De nos jours en Mauritanie l’entité ethnique est devenue un sujet de preoccupation à tous les niveaux de la societé.La notion de nation mauritanienne ne pointera jamais à l’horizon si chaque éthnie ou ensemble tribal voudrait mettre l’interêt des siens au-dessus de celui de tous les citoyens vivant sous le même drapeau,sur le même territoire et ayant le même hymne national.Dans son intention à vouloir « changer le monde,que les philosophes,selon lui, n’ont fait qu’interpreter de differentes manières »,Karl Marx,dans le Materialisme Historique écrit : »les hommes font leur propre Histoire ;ils ne la font pas arbitrairement,mais à partir de circonstances héritées du passé ».Si l’on s’en tient à la retrospective marxienne de la société depuis le néolithique,son évolution passe ipso facto par plusieurs stades :il y a d’abord la société primitive, esclavagiste,féodale,capitaliste et enfin socialiste(à chacun selon son travail).Nous constaterons malheureusement que ces differents stades évolutifs de la société humaine,surtout les plus archaiques,pour ne pas dire anachroniques,existent encore en Mauritanie du 21ème siècle.N’y a –t-il pas à l’Est du pays des « peuplades » qui vivent encore de chasse et de cueillette comme du temps de la pierre taillée ou…polie :(ne faut-il pas exagerer pour attirer l’attention sur soi ?) !Esclavagistes ?nous le sommes dans toutes nos composantes ;féodaux ?dis-moi qui tu es…L’ensemble le plus meurtri,rabougri par des siècles de soumission,longtemps impassible aux aléas historiques,je veux nommer les Hratines,ou descendants d’ésclaves, hausse desormais le ton.Contrairement aux negro-mauritaniens,ou enfants choyés de la colonisation et dont le fer de lance émanait de la toute jeune Armée,surtout le corps des officiers,incarné par la « force tranquille »qu’est le colonel Yall Abdoulaye,la condition Hratine a été tardivement soulevée par des abolitionnistes issus de la société civile(le mouvement El Horr) au début des années « 80 ».Depuis lors et à l’instar de l’avenement de la democratie en 1991,les HRATINES ont pris conscience de leur poids demographique. L’Armée en Mauritanie étant l’institution la mieux organisée,mais aussi le « ribat »d’où se font et se defont les pouvoirs executifs,les Hratines peu representatifs dans le corps des Officiers,sont conscients de leur retard par rapport aux Beidhanes et des Soninpulars.Mais la problèmatique ici c’est de pouvoir determiner où commence la condition Hratine, et où peut-elle s’arreter ?Faut-il prendre en consideration la tendance colorielle ou culturelle ?Faut-il mettre dans le même panier le colonel Baby Housseinou,ancien intendant,le charismatique Capitaine Breiké Ould M’Bareck et le colonel attaché de Defense à Paris Bah Ould Elbou ?Si Baby Housseinou est un Hartani,il ne l’a jamais revendiqué publiquement,contrairement à Breiké.Si le colonel Bah Ould Elbou est noir,il n’est pas Hartani.Pourquoi la majorité des officiers Hratines cultive-t-elle encore le « culte »de la servilité pour engranger des promotions ?Cette servilité est-elle transcrite dans une stratégie en attendant le réveil du reste de la troupe,ou est-elle inscrite à jamais dans les chromosomes ?Y a-t-il une inter-connexion entre des officiers Hratines et négro-mauritaniens ? ELY OULD KROMBELE
Les Officiers Hratines dans les Forces Armées Mauritaniennes (suite et fin)
To be a Hartani or not to be,voilà une tirade aux contours confus pour laquelle il ne suffit pas seulement de plagier William Shakespeare.Pour dire vrai, la condition Haratine est beaucoup plus complexe que le dilemme universellement connu et posé par le dramaturge anglais.En Mauritanie, depuis des siècles déjà la sémantique nous a habitués à des expressions idiomatiques dont la teneur continue de nourrir et d’ entretenir des croyances superficielles qui mettent au pilori les vraies valeurs éthiques que doit produire et louer notre société musulmane.En effet si les termes sous-jacents tels « bidhani »ou « hartani » repondaient jadis à des considérations colorielles ou même au-delà, voire des découpages géographiques(Trab bidhanes,Trab soudan), de nos jours ces locutions figées et dont la signification tient surtout à une « memorisation préalable », sont à ranger au musée.De facto la » Hartanité »,comme son ainée la negritude, tirant de manière exclusive leur prédilection d’une matrice dominée par la notion de couleur de la peau en plus d’une batterie d’abominables clichés véhiculés par l’histoire,doit cesser de s’abreuver de la frustrante intolérance pour se prémunir plutot d’une vision moderne et conforme à l’entendement.Si l’on sait que dans la tradition mauresque il y a des Haratines « blancs » de peau jouxtant d’autre part des « descendants » du Prophète(PSL) noirs comme du charbon de bois, qu’il nous soit permis de conclure que la génétique à savoir la transmission de caractères innés d’un individu à sa descendance,n’est point le prélude à la condition Haratine.Donc n’est hartani que celui qui le veut et le revendique afin de mieux l’assumer sans complexe.Ce qui est bien sûr different de la condition de l’esclave encore dominé dont l’émancipation doit interpeller la conscience de chacun de nous. Dans l’une des institutions republicaines qu’est l’Armée,ceux qu’on appelle les militaires »haratines » en général,les officiers en particulier n’ont jamais eu une figure de proue du genre Maawiya pour certains Maures ou Yall Abdoulaye chez les négro-mauritaniens,à laquelle ils voudront bien s’identifier.Le manque de discernement ou d’encadrement autour de valeurs cardinales a poussé certains officiers haratines à la domesticité voire même la servilité à l’égard de leurs chefs maures blancs ;ces derniers ne se privant point de profiter de cette infantilisation.D‘autres officiers hratines par contre sont restés stoiques,humbles mais la tête haute ; comme quoi le combat pour l’égalité des chances demande des sacrifices. Aussi du temps de Yall un timide rapprochement envers les jeunes officiers Hratines a-t-il été amorcé.Difficile adhésion,car l’officier le plus en vue en ce moment,mi-rebelle,mi-soumis,le capitaine Breiké Mbarek(Bric-Brac) et qui n’était pas en odeur de sainteté avec le puissant Yall,avait dejà choisi son mentor :le colonel Haidallé.C’est d’ailleurs Maawiya qui, avec la bénédiction de Yall mettra fin à la carrière fulgurante de cet officier très professionnel(au plan militaire),privant ainsi les Hratines de l’émergence d’un éventuel mage.Il fallait rebuter ce bouillant capitaine hartani qui avait la main sur la 6ème région militaire où tout était sous contrôle,pour que le 12-12-1984 puisse voir le jour.Breiké n’était pas le seul évincé car beaucoup d’officiers haratines qui affichaient une certaine fiérté ou un ésprit hétérodoxe étaient vite reperés et empéchés d’avancer en échelon superieur,ainsi bloqués car accedant au grade de capitaine par ancienneté(à l’âge de 42 ans),la carrière forcément écourtée. Breiké vidé au grade de capitaine,les officiers haratines, subissant les perturbations de la nébuleuse mauresque et la pression sentimentaliste négro-mauritanienne, cherchent encore un boulevard autonome ou plus exactement une troisième voie qui soit adaptée à leur stimulus…. .Ensuite c’était le tour des négro-mauritaniens d’être affligés par les soubresauts de l’orphelinat après la mort subite du colonel Yall Abdoulaye en 1985.Du temps de Yall chef d’Etat-Major,au debut des années « 80 »,rien ne pouvait se decider sans son aval.Le quota pour les militaires négro-mauritaniens,c’est lui,la préeminence des mêmes négro-mauritaniens dans les differents services et directions de l’Etat-major :dirmat,dir-santé, la direction des transmissions, etc où ils étaient majoritaires,c’est encore lui.A la dirmat par exemple,du 1er au 5ème échelon seul le futur président de Mauritanie,le lieutenant Mohamed Ould Abdel Aziz brillait par sa « blondeur »de « petit maure »,en tant qu’officier- Automobile. La disparition du Colonel Yall a crée un vide chez les « gens du fleuve »qui courent encore derrière l’âge d’or .Comme quoi,la stature imposante d’un seul homme peut concrétiser des idéaux,par contre difficilement réalisables par le militantisme opiniâtre allant de slogans en manifestations de milliers d’hommes et de femmes réunis . Et si l’âge d’or était plutôt devant nous et non derrière,où les termes :kowri,hartani,bidhani seront remplacés par un seul mot :mauritaniens ?
Enfin je ne saurais terminer sans évoquer l’histoire de Mboirik Ould Mhemdel Abd,un »hartani »,qui de par sa lucidité,sa disponibilité s’est construit une renommée sous-regionnale tant l’homme était généreux et altruiste,tant il incarnait la probable et futur cohabitation entre toutes les composantes du pays.La mort de Mboirik a coincidé avec celle du rais égyptien Jemal Abd Nasser en 1970.Je n’oublierai jamais,adolescent, les visages affectés d’hommes et de femmes,les oreilles collées aux transistors car « un nationaliste »Arabe,une figure mondialement connue venait de mourir.Je n’oublierai jamais non plus la boutade de l’érudit Hamoudi Ould Lemrabott,père de l’ancien président de la cour suprême,Mahfoudh Ould Lemrabott(paix à leurs âmes) et qui disait sans prétérition : « pourquoi les Mauritaniens pleurent-ils Jemal Abd Nasser et ne font pas autant sinon plus pour le defunt Mboirik ? »Selon le alem qui,j’en suis convaincu n’appartenait pas au « club des oulemas benavé »,Mboirik le sage a fait plus pour ses compatriotes mauritaniens qu’un rais loin de nos préoccupations endogènes.Que les nassiristes,les baathistes,les flamistes,les extrémistes de tous acabitsprennent en compte cette expression visionnaire d’un érudit et qui de surcroit pulvérise tous les records de prétention à l’Arabité du beidhane.Puisse cette pensée servir à l’émergence de la maison commune mauritanienne de demain.Là où le tribal,l’ethnique,le coloriel s’en seront debarrassés de leur intuition toxique pour ériger cette fois une nation arc-en- ciel.Qu’en penses-tu mon cher lecteur : « hypocrite lecteur,mon semblable,mon frère ? ». ELY OULD KROMBELE |
( Spartacus face à l’oncle Tom )
Un de ces détestables mots qui meurtrit plus qu’il ne
console, réceptacle de toutes les ignominies, poubelle historique de toute la frange
humaine ! L’esclavage. Au commencement était l’ignorance. Mais puisque toute
l’humanité est passée par là, pouvait-on éviter le fléau
qu’est l’esclavage ? Pour mieux cerner le débat, procédons
par méthode cartésienne, du plus simple au plus complexe.
Imaginons le monde dans lequel nous vivons, son aspect physique (montagnes, cours d’eau, l’air que nous
respirons) etc. A première vue, ce monde est chaotique,
hétéroclite donc contingent. Les procédés généraux de la pensée échafaudés par
les épistémologues nous enseignent que rien n’est le fait du hasard. Tous les
phénomènes naturels sont liés par la nécessité (qui ne peut
ne pas être) que les mêmes causes produisent les mêmes effets : c’est le déterminisme.
Donc le stade actuel de toute chose est le fruit d’un long processus naturel et
nécessaire. Puisque dans ce monde il n’y a que le matériel
ou le spirituel (homme), ce processus ontologique est aussi valable pour la société
humaine. Tout ce que l’homme a entrepris de bon ou de mauvais
était nécessaire, y compris l’abominable esclavage. Dans
ce cas, l’homme n’est pas libre en soi, il est «agi» par
une puissance «extra» qui détermine son évolution, son parcours, d’où Ely Ould Krombelé
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