ARTICLE 409:

  

Le calvaire des Négro-mauritaniens

 

En réalité, il n’y avait pas, de ma part, d'espoir. Un grand désespoir a toujours été mon sentiment quand un maure occupe le pouvoir en Mauritanie. Si Peter Botha revenait aux commandes en Afrique du Sud, je comprendrai bien. La Mauritanie doit connaître une transition légitime. Le blocage de Messaoud par ces camarades est significatif d’une initiative de monopole du pouvoir par tous les moyens par un beïdane. Tant que ce sera le cas, il n’y aura que désespoir. Le seul espoir que nous pouvons avoir vient de nous-mêmes, notre propre lutte. Nous avons le bonheur d’une multitude de micro-organisations. Au plus fort de la mémoire du crime du régime beïdane, toutes ces organisations militaient férocement pour la remise en cause et la destruction de la situation de domination injuste et aussi injustifiée qu’injustifiable. Au fur du temps, nous avons relevé des inconstances qui ont conduit bien des militants Noirs aux rangs des criminels qu’ils dénonçaient et combattaient. Les mille facettes de nos misères qui trouvaient des débuts de règlement par la lutte ont été noyées par quelques traitres qui ont abandonné la lutte sans d’autre compromis que la désignation des génocidaires et tortionnaires. Et leur traduction en justice, pour passer à une seconde étape de négociation dans des conditions de vie commune. Le meilleur et qui nous ressemble comme exemple d’expérience historique, politique et sociale, est l’Afrique du Sud. D’où le mérité des organisations qui ont pris l’initiative, à l’intérieur comme à l’extérieur de ne pas céder sous la pression, surtout pas de langue de bois qui ne dit rien d’autre que la lâcheté. Il n’y a aucun espoir de la part du régime beïdane ! Beaucoup d’espoir revient avec le mérite, par exemple, de ceux qui dénoncent l’esclavage, et luttent pour son éradication, sans d’autre forme de procès que ce que leur lutte leur donne d’arracher. Mais l’esclavage n’est pas le seul volet de notre histoire. Le pire qui nous soit arrivé, c’est que l’esclavage a rattrapé et a couvert toutes les autres injustices raciales en Mauritanie. AUCUUNE DIFFERENCE DESORMAIS EN TRE LE HARTANI ET L’AUTRE NOIR ! TOUS LIBRES OU TOUS DES ESCLAVES ! L’impact des organisations contre les crimes des années 90, après des tergiversations de quelques éléments malheureux, se ressourcera utilement de la lutte fusionnelle avec les organisations abolitionnistes ! C’est la seule issue pour l’ensemble. En se spécialisant sur diverses questions et dispersant la lutte dans des discussions inutiles, les menteurs rejettent dans des analyses aussi hypocrites que les conséquences de l’introduction de l’islam seraient responsables du dénuement actuel des esclaves noirs en Mauritanie (Hartani). Pendant ce temps, le régime raciste transforme les périphéries des villes en zones de représailles contre les plus pauvres des populations, NOIRES, aménagent des réserves de fortune en plein Nouakchott – des enclos à l’intérieur desquels les taudis enjambent d’autres taudis à quelques centaines de mè tres des palais qui sortent de terre – disons tout bonnement les propriétés de voleurs souvent affiliés au régime criminels. En en rappelant que la condition d’asservissement des Noirs en Mauritanie au regard des tueries délibérées et béates de la part des leurs exécutants maures, et les traitements dégradants – ont laissé des veuves en pleurs, la douleur d’une mère qui se perpétue éternellement jusqu’à l’enfant, on touche là au point de vue psychologique, je veux dire que la question devient génétique de l’esclavage et l’apartheid en Mauritanie.

Le 11/01/2010

 Fall Moctar

 

 

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