L'esclavage
est bien une réalité en Mauritanie.
Les
diplomates mauritanien à Genève,
s'ils ne sont pas de mauvaise foi, n’ont probablement rien compris
au message au message que la Haut-commissaire des nations unies sur
les droits humains a voulu transmettre .
Alors qu’elle
entendait engager la
Mauritanie
vers davantage d’efforts pour éradiquer l’esclavage (dont elle
confirme l’existence dans le pays) et lui demander de lutter contre
les autres formes de discriminations qui existent également en
Mauritanie,
le gouvernement a quant à lui voulu y voir des félicitations pour
avoir remporté des succès imaginaires sur le terrain des droits
humains.
C’est très grave, nous sommes revenus aux vieilles
méthodes de la propagande mensongère qu’on croyait révolue car
aujourdhui, on ne peut plus manipuler l’information comme on veut.
Elle est accessible à tous.
Dans cette affaire, il suffit de
googler le discours de la Haut commissaire pour l’avoir et lire le
paragraphe suivant sur la mauritanie : «
I welcome the concrete steps taken by Mauritania
in defining a roadmap to implement a National anti-slavery Strategy
in line with recommendations of my Office’s and the Special
Rapporteur and encourage Mauritania
to continue its efforts in eradicating all forms of discrimination »
et
que l’on peut traduire ainsi :
«
Je me félicite des mesures concrètes prises par la Mauritanie
dans
la définition d'une feuille de route pour mettre en œuvre une
stratégie nationale anti-esclavagiste en ligne avec les
recommandations de mon Bureau et le Rapporteur spécial (ce qui
suppose que la stratégie pour combattre l’esclavage n’est même
pas encore définies) et d'encourager (chez les diplomates quand on
dit « encourage » cela signifie « demande » parce qu’on ne
donne pas d’injonction aux états sauf cas extrême) la Mauritanie
à poursuivre ses efforts dans l'élimination de toutes les formes de
discrimination»
(cette dernière partie de la phrase demontre que pour les Nations
unies,
il y a des formes bien connues de discrimination en Mauritanie dont
l’élimination demande des efforts du gouvernement, ce qui en
d’autres termes signifie que ces discriminations sont aussi de la
responsabilité du Gouvernement.
Eh bien, oui le langage
diplomatique est subtil mais un diplomate doit le comprendre à moins
qu’il ne s’agisse d’une stratégie de communication
politicienne pour nos diplomates en poste afin d’obtenir des
promotions. À mon avis, ils n’ont rien compris comme d’habitude.
Source
: kangourou
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