Dr Mohamed
Mahmoud Ould Mah, Secrétaire Général de l’UPSD: "- Ibrahima
Moctar Sarr ne fait rien pour infirmer les accusations de candidat du pouvoir
et d’être un proche du général Mohamed Ould Abdel Aziz"
NOUAKCHOTT-INFO
Le Secrétaire Général de l’Union Populaire Sociale Démocrate
(UPSD), Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah, est un homme politique très courtisé par
les médias pour ses analyses pertinentes, son franc-parler et sa connaissance
parfaite du microcosme politique, lui qui sait qui roule pour qui.
" Ibrahima Moctar Sarr: Aux
dernières élections présidentielles de 2007, il avait réalisé un score
honorable, parce que les votes de nos compatriotes du Sud se sont quasiment
tous portés sur lui au premier tour, ce qui ne sera pas le cas cette fois pour
un certain nombre de raisons:
- Il n’est pas le seul candidat de
la communauté négro mauritanienne.
- Cette fois, il n’a pas tout son
parti derrière lui. L’autre grande frange du parti soutient Messaoud Ould
Boulkheir.
- Comme Kane Hamidou Baba, Ibrahima
Moctar Sarr sera désavantagé par un vote utile dès le premier tour, de
certains mauritaniens du Sud, en faveur de Messaoud Ould Boulkheir que
beaucoup de ces compatriotes souhaitent voir accéder au second tour.
- En se portant candidat
prématurément, et en apparaissant comme étant très proche de Ould Abdel Aziz,
au début du coup de force, Ibrahima Moctar Sarr, qui émarge sur le budget de
l’opposition démocratique, s’était discrédité, non seulement aux yeux de
celle-ci, mais encore aux yeux d’une frange importante de l’opinion.
- Ibrahima Moctar Sarr ne fait rien
pour infirmer les accusations de candidat du pouvoir et d’être un proche du
général Mohamed Ould Abdel Aziz: au lendemain des journées de concertation,
le président du HCE recevait au palais présidentiel, les chefs des partis non
représentés au parlement. Ibrahima Moctar Sarr déclarait: «J’ai l’honneur
d’être reçu pour la huitième fois par le président du HCE». Devant les chefs
des partis éberlués, restant muets, Ibrahima Moctar Sarr pouvait poursuivre:
«Je suis également heureux de retrouver ici présent le colonel Salem Ould
Momou, mon ami d’enfance; lui et moi et Sidi Ould Ketkatt occupions la même
chambre quand nous étions au lycée. Salem s’était inquiété à mon sujet le
jour des événements de 1966, il ne m’avait pas vu de la journée, il me
croyait mort.»
Quelques minutes plus tôt, Ibrahima
Moctar Sarr avait tenu les mêmes propos, cette fois au ministère de
l’Intérieur. Ces propos avaient suscité, les commentaires suivants dans notre
coin. Au sujet des huit rencontres entre Ibrahima Moctar Sarr et le président
du HCE, chacun de nous avait demandé à l’autre combien de fois il a été reçu
par le président du HCE.
- Une fois, répond un chef de parti.
- 0 fois, répond l’autre.
- Et toi Mohamed Mahmoud, combien de
fois tu as été reçu par le président du HCE?
- Une fois, à mon retour des jeux
olympiques de Pékin.
Nous nous sommes demandés quel
intérêt le président du HCE porte à Ibrahima Moctar Sarr plus qu’aux autres
chefs de partis pour l’avoir reçu huit fois?
Maintenant que le président du HCE a
dévoilé sa solution du passif humanitaire, on a compris, rétrospectivement,
qu’Ibrahima Moctar Sarr y a été, peut-être, associé. S’agissant de l’amitié
qu’Ibrahima Moctar Sarr voue à Salem Ould Momou, nous avons tous pensé qu’il
aurait pu trouver un autre souvenir moins triste et moins regrettable à
soulever que celui des événements de 1966 pour évoquer cette amitié; surtout
quand il s’y prend par deux fois, au ministère de l’Intérieur et à la
Présidence de la République.