Le Général est malade
Il y a moins d'un an, Mohamed Ould Abdel Aziz commence à
se plaindre d'irritations et de lésions cutanées provoquant, chez lui, des
démangeaisons qui finissent par le gêner dans son travail et ses audiences, au
point que certaines images de la Télévision de Mauritanie (TVM) en témoignent.
Son médecin, à l'époque, soupçonnant une syphilis,
lui prescrit des injections de pénicilline qui avait allégé ses souffrances
sans stopper la progression de la maladie. Visiblement, le Général souffrait
d’une autre pathologie.
Avec le temps, les lésions deviennent visibles sur le flan droit du
cou, l’avant-bras droit et sous la nuque. Le Général finit par entretenir un
début de complexe physique aigu à cause de cet embarras croissant. Il y a
quelques jours, il aurait frappé sa servante, avec son téléphone portable. Il
la soupçonnerait d’observer les parties visibles de son corps (la plupart des
foyers plus ou moins aisées de la Mauritanie arabo-berbère emploient du
personnel de service, très souvent descendant d’esclave ou Negro-africain,
presque jamais de leur ethnie).
Ses proches l'ont finalement convaincu d'aller se soigner en France où
les médecins diagnostiquent le maladie de Lyme. C'est un mal irréversible qui
résulte d’un microbe hébergé par les Mammifères sauvages (biche, lapins...
etc). Bien que transporté, à Paris, à bord d'un avion médicalisé aux frais du
banquier milliardaire Mohamed Ould Bouamatou, Ould Abdel Aziz sera logé et
traité sur le compte du contribuable mauritanien, d’ailleurs comme son épouse,
enceinte à terme. Restée à Paris, elle habite désormais dans l'aile réservée au
Président de la République, dans la résidence de l'Ambassadeur, sise avenue
Malakoff dans le 16ème arrondissement.
Elle y avait déménagé après le départ du Général à Nouakchott ;
auparavant, le couple occupait une suite à l'hôtel Prince de Galles, un 4
étoiles style Art déco, sur l'avenue George V, à deux pas des Champs-Élysée
dans le 8ème arrondissement, un autre quartier huppé du fameux Triangle d'Or de
la ville lumière.
Le séjour atteint 2.900 euros - soit plus d'un millions d'ouguiyas - la
nuit.
Pendant ce temps, à Zouératt, suites aux dernières inondations qui
occasionnaient au moins un décès et d’innombrables dégâts, l'eau potable
manquait à la consommation des modestes gens.
Le sauveur de la Mauritanie poursuit la mise en œuvre de son programme
de lutte contre la gabegie.
TAQADOUMY |