Selon la
définition de l’ONU (1926, 1956), l'esclavage est « l'état ou condition d'un
individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains
d'entre eux ». La traite des esclaves représente « tout acte de capture,
d'acquisition ou de cession d'un individu en vue de la réduire en esclavage;
tout acte d'acquisition d'un esclave en vue de le vendre ou de l'échanger; tout
acte de cession par vente ou échange d'un esclave acquis en vue d'être vendu ou
échangé, tout acte de commerce ou de transport d'esclaves ainsi que les actes
conduits par des institutions et des pratiques analogues à l'esclavage :
servitude pour dettes, servage, mariage forcé, etc ». Pour l'actuel secrétaire
général de l'ONU, le Coréen BAN KI MOON : "La crise économique mondiale
pourrait rendre les pauvres encore plus vulnérables face aux pratiques
esclavagistes". Le Secrétaire
général ajoute que: "les gouvernements, les organisations de la
société civile, le monde des affaires et les citoyens doivent unir leurs
forces pour protéger les victimes, sensibiliser l’opinion publique et
exiger la fin de toutes les formes d’esclavage et d’exploitation. Face à
ce fléau de longue date, il nous faut de nouvelles stratégies, estime le
Secrétaire général" a -t-il souligné.
Premier
rapport de l’ONU sur le trafic d’êtres humains
L'Office des
Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) a publié, jeudi, un
rapport mondial sur la traite des personnes, fondé sur les données de 155
pays. C'est la première évaluation mondiale de l'esclavage moderne, un
fléau qui, selon l'ONU, est peut-être en train de s'aggraver, notamment à
cause de la crise économique mondiale.
Les victimes
de la traite d'êtres humains sont avant tout les filles et les femmes qui
souvent deviennent proxénètes et exploitent à leur tour d'autres femmes.
Mais l’esclavage contemporain ne se borne pas aux pays les moins
avancés. Même dans le monde européen ou nord-américain – les pays de
l’OCDE au fort « PIB/habitant » – cette pratique, réprouvée par les
opinions publiques, n’est pas absente. L’Organisation pour la Sécurité et
la Coopération en Europe (OSCE) décrit un trafic international et
lucratif, d’un chiffre d’affaires annuel de 27 milliards d’euros,
concernant quelque 137 pays de destination et 127 pays d’origine – sur
les 192 États membres de l’ONU.
Pour sa part,
Navi Pillay, la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme,
a souligné que l’esclavage est un crime contre l’humanité. Elle a noté
que c’est en 2001, à la Conférence de Durban contre le racisme que cette
idée a été acceptée, pour la première fois au niveau international.
Hommage à Toussaint Louverture (1743-1803)
2004, Année internationale de commémoration de la lutte contre
l'esclavage et de son abolition. Proclamée par l'Assemblée générale des
Nations Unies Année internationale de commémoration de la lutte contre
l'esclavage et de son abolition, 2004 marque à la fois le bicentenaire de
la proclamation du premier Etat noir, Haïti, le symbole du combat et de
la résistance des esclaves, le triomphe des principes de liberté,
d'égalité, de dignité, des droits de la personne et l'occasion des
retrouvailles fraternelles entre l'Afrique, l'Europe ; les Caraïbes et
les Amériques.
L'ONU
commémore chaque année la lutte contre l’esclavage et de son abolition.
En effet par la résolution 57/195 du 18 décembre 2002, l'Assemblée de
l’ONU a décidé de proclamer 2004 Année internationale de commémoration de
la lutte contre l’esclavage et de son abolition.
Kofi Annan (
2 décembre 2005), alors secrétaire général des Nations Unies : « ceux qui
pratiquent, soutiennent ou facilitent l'esclavage ou des formes
apparentées doivent en être tenus responsables au niveau national et, si
nécessaire, international. D'autre part, la communauté internationale
doit faire plus pour combattre la pauvreté, l'exclusion sociale,
l'analphabétisme, l'ignorance et la discrimination qui accroissent la
vulnérabilité et font parties des causes profondes de ce fléau ».
Le Secrétaire
général engageait ainsi tous les États à « ratifier et à appliquer les
instruments existants à cet égard, notamment le Protocole additionnel à
la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale
organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes,
en particulier des femmes et des enfants ».
Par
Gorgui Wade NDOYE
http://www.continentpremier.com/
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