A.H.M.E.
ARTICLE 281 :
Ould Dadé petit tyran en herbe et personnage
ridicule : Enquête
« surtout que personne ne s’assoie, restez tous débout et dites moi vite », dit Ould Dadé à ses visiteurs.
Conscient de ses limites intellectuelles et de son illégitimité dans le champ politique, il éprouve un grand besoin de se trouver un nouveau protecteur et mentor depuis que Mme Marie-Anne Isler-Beguin a perdu son poste de député Mohamed Lemine Ould Dadé, Commissaire aux Droits de l’Homme de la Junte putschiste qui s’est fait remarquer lors de la visite du Général limogé à Atar en distribuant les billets en grosses coupures jusqu’à provoquer l’émeute, vient d’annoncer sa ‘’détermination à s’engager avec Aziz lors des élections’’ et ce contre la volonté de celui-ci. Depuis sa nomination au Commissariat, Ould Dadé a brillé par la multiplication des malversations et du trafic d’influence – dont nous révélons une partie ici- ainsi que par un tempérament de tyran caractéristique des parvenus. Conscient de ses limites intellectuelles et de son illégitimité dans le champ politique, il éprouve un grand besoin de se trouver un nouveau protecteur et mentor depuis que Mme Marie-Anne Isler-Beguin a perdu son poste de député. Il veut se rendre indispensable à Aziz, lui qui s’était présenté auprès des putschistes comme garant du soutien des élus européens et qui n’a jamais réussi à se faire recevoir par le moindre attaché parlementaire, ni à Strasbourg ni à Bruxelles. Au lendemain du 6 août, Ould Dadé hérite d’un ‘’Commissariat aux Droits de l’Homme et à la Société Civile’’ taillé sur mesure. Côté compétence, ses proches collaborateurs se rendent compte rapidement que ‘’le patron’’ ne sait pas rédiger une note ni écrire un discours. Aspect embarrassant qui donnera lieu, plus tard, à des scènes cocasses que se racontent les ministres du Général limogé. Mohamed Lemine Ould Dadé ne sait pas écrire mais visiblement, il ne sait pas lire…ses dossiers : lors de la tournée du Général limogé, le ministre de l’hydraulique annonce l’installation de 23 points d’eau à Agjert, Ould Dadé parlant des réalisations de son département, cite les mêmes 23 points d’eau à nouveau ! Non seulement M. Ould Dadé ne sait ni lire ni écrire, mais en plus il ne connaît pas la Mauritanie : lors de la visite du Général limogé à Aioun (Hodh el Gharbi), Mohamed Lemine Ould dadé suscite l’hilarité en annonçant que « son commissariat entend faire bénéficier votre wilaya d’importantes réalisations, notamment dans les communes de Bougadoum et d’Amourj ». Les deux communes citées relevaient non pas du Hodh el Gharbi mais du Hodh Charghi !
Mohcène Ould Elhadj, homme à tout faire du Général et accessoirement "faiseur de présidents" Côté tempérament, le parvenu qui veut se prouver qu’il ‘’y est arrivé’’ se révèle être un tyran ridicule porté sur les malversations et le trafic d’influence. En effet, son commissariat a hérité d’un personnel de 41 jeunes cadres, dont 13 provenaient de la direction des Droits de l’Homme de l’ancien commissariat de lutte contre la pauvreté et 28 provenaient de la direction de la société civile de l’ancien Ministère chargé des relations avec le Parlement et avec la société civile. Ce dernier groupe avait fait un court passage au Ministère de la justice avant d’être orienté vers de le commissariat de ould Dadé. Une fois au Commissariat, Ould Dadé refuse de leur verser des salaires et à fortiori de leur signer des contrats. L’argument est connu dans les couloirs de son commissariat : « j’ai un budget de 168 Millions d’Ouguiyas dont 22 seulement sont consacrés au budget de fonctionnement qui comporte les salaires. Alors je n’ai pas de quoi vous payer ». Ceci est le discours tenu au commun des mortels. Mais Ould Dadé trouve les moyens d’opérer des nominations à tour de bras pour acheter la bienveillance des militaires et de leurs soutiens civils. D’abord, il a nommé un certain Cheikh Ould Mohamed Lemine Ould Eyé comme directeur administratif et financier (DAF). Le bonhomme est sortant de l’Université de Nouakchott et malgré quelques années passées en Tunisie il n’a pu y décrocher de diplôme. Pour les besoins de rédaction et même de saisie, il a l’habitude de faire appel à un employé du Commissariat répondant au nom de Diagagne N’diaye pour lui faire son travail. Mais, le nouveau DAF est le demi-frère de Abdallahi Ould Hormotallah le très agité et mythomane directeur de cabinet de Mohcene Ould El Haj. Cheikh Ould Mohamed Lemine se présente, à son tour, comme l’homme de Mahcene Ould El Haj au Commissariat. C’est une affaire de famille. Et puisqu’il s’agit de famille, le DAF vient d’engager sa cousine, une certaine Mint Hormotallah qui dit avoir suivi une formation de Marketing au Maroc ! De fait, Cheikh Ould Mohamed Lemine est le véritable Commissaire adjoint depuis la suspension des prérogatives du Commissaire adjoint titulaire, Cheikh Ould Bouasriyeh. Suspension intervenue parce que Ould Bouasriyeh ne s’est pas laissé intimider par Ould Dadé ni provoquer par Cheikh Ould Mohamed Lemine. Le plan de ce duo était pourtant de le pousser jusqu’au bout afin de justifier son limogeage et son remplacement par le frère de Ould hormotallah. Par la suite, un certain Cheikh tourad ould mohamed est nommé Directeur des Droits de l’Homme. Il n’a pas de qualification non plus mais il est le frère de Mme Mint Abdel Malik, conseillère à la primature, et, surtout, il est le beau-frère de Ould El-Mamy, le directeur général des douanes. Un certain Diallo Abou est nommé, pour les beaux yeux du Général Felix Negry, comme directeur de l’action humanitaire. Ceci sans oublier de faire plaisir aux grandes pontes civiles : le frère du Président du Parti Temam (pro-putschiste) Mohameden oud horma ould bebana est nommé directeur adjoint à l’action humanitaire. Un autre, très bien nommé celui-là, Abdallahi Salem Ould Ahmed Douah, neveu et gendre de l’autre, est parachuté chef de service particulier. Toutes des nominations de complaisance ne correspondant ni à un besoin ni une fonction liés à la mission du Commissariat.
‘’Bel ami’’ sent maintenant la terre s’écrouler sous ses pieds : Mme Beguin a été exclue des candidatures par son parti, les verts français Quant aux jeunes cadres, véritable personnel du Commissariat, on leur a dit que la règle est simple : soit vous avez un bras long et vous aurez un contrat, autrement, rien. Décidés à ne plus supporter cette situation, le personnel du Commissariat, qui n’avait touché de salaire depuis la fin 2008, a désigné des délégués qui sont allés rencontrer le commissaire. La scène était d’un cocasse piquant : installé confortablement dans son fauteuil, Ould Dadé les reçoit avec une arrogance inouïe : « surtout que personne ne s’assoie, restez tous débout et dites moi vite ». Le premier délégué à prendre la parole commence à exposer la situation. Ould Dadé ne trouvant pas le ton suffisamment respectueux pour sa propre majesté, le coupe et hurle « mais t’es qui toi ? Garde, sors moi ce monsieur de là » puis se tournant vers son DAF il vocifère : « emmène-moi le dossier de ce type de suite ». Le délégué, impassible, lui dit « je n’attendrai pas la venue des gardes et tu m’écouteras jusqu’au bout » et fit son discours avant de lui claquer la porte au nez. Suite à cette rencontre et devant la pression du personnel, le commissariat finit par payer, en février dernier, des montants forfaitaires à ces jeunes employés. Toutefois, selon le directeur du budget, conformément aux statuts du commissariat, ses employés devaient se voir attribuer des contrats et des salaires à partir de Janvier 2009. Ould Dadé aurait décaissé 43 millions d’ouguiyas pour ces salaires alors qu’il n’en a distribué que 8 millions et n’a toujours pas fait signer de contrats à ses employés. La différence entre les deux sommes aurait servi pour financer les activités de Ould Dadé, le flagorneur : lors du passage du Général limogé à Ouad Naga, de retour de la Vallée, ould Dadé à fait dresser 60 tantes et payé des personnes pour les occuper ! Une partie de la somme se trouve certainement dans les billets distribués par Ould dadé à Atar. Le Curriculum Vitae de Ould Dadé se résume à une proximité connue avec la Députée européenne Marie-Anne Isler-Beguin. Ce qui lui a valu le surnom peu enviable de ‘’Bel ami’’, en référence au personnage principal, éponyme du Roman de Maupassant. ‘’Bel ami’’ sent maintenant la terre s’écrouler sous ses pieds : Mme Beguin a été exclue des candidatures par son parti, les verts français. Dans le champ politique tribal, Ould Dadé n’a pas de légitimité non plus même s’il tente à s’en trouver une en brasant les millions du contribuable mauritanien. Le Commissaire n’a pas pu se forger, non plus, une légitimité par le travail technique. Les associations locales de défense des Droits de l’Homme auraient manifesté auprès du Général limogé leur désarroi face à un interlocuteur aussi peu compétent et si peu crédible. Source : Mauritania
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