Esclavage et FIKH
Le
Coran ne condamne pas le principe de l'esclavage qu'il considère comme faisant
implicitement partie dans l'ordre des choses voulu par Dieu. En résumé
l'esclave n'a pas été considéré au même titre qu'un homme de condition libre.
Le coran considère que cette inégalité est d'origine divine( donc no comment
!!!!pour certains).
Cependant, il convient de considérer que l'esclavage est antérieur à la société
islamique.
L'avènement de l'Islam a permis de différencier deux types d'esclaves : les
esclaves non croyants et des esclaves croyants qui n'étaient pas égaux en
Droit. Ainsi il était préférable d'avoir une conjointe esclave musulmane qu'une
conjointe non musulmane même si elle n'était pas esclave.
Par ailleurs, l'islam recommande le bon traitement à l'égard de l'esclave et
encourage à l'émanciper. C'est ainsi que dans la Fikh on parle d'émanciper un
esclave équivaut à la Kaffrâ.
Cependant dans la Fikh on interprète la condition de l'esclave selon deux
visons :
Pour certains, l'esclave est par essence un être humain, et le principe veut
que le statut originel d'un homme soit celui de la liberté. Un enfant trouvé
dans la rue doit être un homme libre, par exemple.
Pour d'autres un esclave est juste une marchandise qui peut servir dans toutes
les transactions à l'instar des autres marchandises.
Dans les deux cas on admet qu'à la différence de la loi de Talion en matière
pénale qui veut que la vie d'un homme vaille celle d'un homme, d'une femme
celle d'une femme, d'un esclave celle d'un esclave ; les peines encourues par
un esclave sont de moitié moins sévères que celles encourues par un musulman
commettant le même délit.
En gros un esclave vaut la moitié d'un musulman libre.
Le passage qui nous permet de réfuter le statut d'esclave de certains c'est le
fait, qu'en principe un musulman libre ne peut être réduit en esclavage.
L'histoire nous apprend qu'il y'a eu des cas où des individus musulmans libres
étaient réduits en esclavage et ont été considérés tels jusqu'à leurs
descendances. Dans l'Islam un musulman ne devient pas esclave, mais on l'est à
la naissance.
D'autres aménagements ont été conçus dans se sens, par exemple un enfant issu
d'une relation entre un maître et une esclave, ne peut être considéré comme
esclave et sa mère ne peut plus faire l'objet de transaction, elle est
considérée comme Um El Wallad (la mère de l'enfant) et elle est libre dés que
le maître décède.
Voici en un concentré assez reduit c'est que la Fikh dit à propos cette
question.
KANE
Bocar
Bordeaux