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Les femmes goûtent, elles aussi, aux gaz lacrymogènes et
aux matraques de la police
L'Alliance populaire progressiste (APP), avait
organisé hier une cérémonie pour marquer l'adhésion de l'artiste Tahra Mint
Hembara. A cette occasion, Messaoud Ould Boulkheïr, président de l'Assemblée
Nationale et de l'APP, avait rendu un hommage appuyé au Président du
rassemblement des forces démocratiques (RFD).
Selon Ould Boulkheïr, la posture de rejet du putsch,
adopté par Ahmed Ould Daddah, est celle que ses compagnons attendaient de lui,
compte tenu de son passé de militant légaliste contre la tyrannie.
Avant de passer la parole à la nouvelle recrue, Oud Boulkheïr appellera à
oublier les divisions et s'unir afin de mettre le putsch en échec.
Mint Hembara a déclaré que, par son adhésion à l'APP, elle se départit de la
réserve inhérente à son statue d'artiste : "le temps n'est plus à la
neutralité, il faut choisir entre la légitimité et l'illégalité".
Juste après, les militantes de l'APP quittent le siège du parti, dans une
marche improvisée mais aussitôt dispersée par la police, à coup de grenade
lacrymogène et de matraques. Plusieurs femmes furent blessées, parmi lesquelles
les deux ex-ministres Nebghouha Mint Haba et Fatimetou Mint Khatry, ainsi que
Fatimetou Mint El Moustapha, l'épouse de l'ancien ministre Deddoud Ould
Abdallahi.
Avant-hier, une autre marche du front anti-putsch a été, elle aussi, dispersée avec violence.
En réaction à la "répression sauvage", le président déchu Sidi
Mohamed Ould Cheikh Abdellahi a affirmé sa solidarité avec les victimes, dans
un communiqué publié hier à Nouakchott, par son porte parole.
Dans un communiqué publié hier à Nouakchott, le RFD condamne, lui aussi les "actes de
répression", avant de mettre la junte en garde contre "les
conséquences imprévisibles que ne manquera pas d’engendrer sa politique de
fuite en avant" note le RFD.
Le 04/04/09
Source : www.tagadoumy.com
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