A.H.M.E.
ARTICLE 238 :
Mint Jiddou :
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Salma Mint Jiddou et son fils orphelin |
Salma Mint Jiddou,
quiquagenaire, veuve de Werzeg Ould Ebhoum décédé il ya un an, s’est présentée
dans les locaux de l’ANI en compagnie de M. Biram Oulmd Dah, militant de droits
humains, pour dit-elle « me plaindre des maîtres de mon défunt mari ayant privé
mon fils de son héritage, soit disant qu’il est un esclave ».
Salma ajoutera : «
J’ai été surprise quand, après le décès de mon mari, Hamada Ould Tabbouh,
infirmier d’Etat employé à l’hôpital national, s’est présenté chez moi, en
compagnie de mon beau frère pour amener tout ce que possédait mon mari comme
biens, m’expliquant qu’il s’agit d’un esclave qui ne peut être hérité que par
ses maîtres ». Salma indiquera que son mari possédait, de son vivant, une
parcelle de terrain à Ghandahar(Arafat), plus une « gazra » (terrain squatté, ndlr)
sise au Carrefour, avant de souligner qu’elle « porte plainte contre les
maîtres de son mari et fait appel à l’aide des organisations de droits humains
».
Le représentant de SOS esclaves, Biram Ould Dah dira au sujet du cas de salma :
« Je lance un appel pressant à toutes les représentations diplomatiques
accrédités à Nouakchott afin d’interpeler les autorités mauritaniennes sur la
continuation de ces cas flagrants d’esclavage impunis au cœur même de la
capitale ». Et Ould Abeid d’ajouter : « Ceux qui se livrent à cette pratique
doivent être traduits devant la justice pour subir les sanctions qu’ils
méritent au vu des dispositions du texte de la loi mauritanienne incriminant
l’esclavage ». Cela dit, renchérit Biram, notre organisation-SOS esclaves- ne compte
pas trop sur la justice mauritanienne et l’administration déjà maîtrisés par
les esclavagistes ».
Source: www.ani.mr