Selon
Biram Ould Abeïdi, depuis le coup d’Etat du 06 août 2008, les arrestations
arbitraires des opposants politiques se sont multipliées, les pratiques de
la tortures reprennent de l’ampleur, Nouakchott.
D'après
Ould Abeïdi, d'autres grandes villes du pays sont, elles aussi,
quasiment en état de siège et les scènes d’affrontement entre manifestants
anti-putschistes et forces de l’ordre rythment la vie des citoyens.
Et
Ould Abeïdi, qui s'éxprimait devant la Conférence Internationale sur les
Droits Humains et la Société Civile au Maghreb, tenue du 13 au 14 février
2009 à Naples (Italie), de précisé que : "Au bout de plusieurs
décennies de lutte anti-esclavagiste, le mouvement abolitionniste
mauritanien à obtenu du président démocratiquement élu, en août 2007, la
promulgation, pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie, d’une
loi criminalisant les pratiques esclavagistes dans le pays. Du coup, les
hommes et femmes épris de paix, de justice et d’égalité crurent à un début
de la fin de l’impunité".
Avant de constater : "Hélas, c’est sans compter d’une part avec la
mainmise des groupes esclavagistes sur les corps des administrateurs du
commandement (gouverneurs, préfets, chefs d’arrondissement...), des
magistrats et officiers de police judiciaires de dire et d’appliquer la
loi. D’autre part, c’est négliger la capacité des cercles d’influence des
milieux esclavagistes à limiter la portée de toute orientation, décision ou
loi à caractère progressiste".
Puis de conclure : "De nos jours, deux constats se dégagent sur ce
terrain ; le premier est le refus systématique sans appel des autorités
concernées d’appliquer la loi aux dizaines de cas de crimes avérés
d’esclavage répertoriés depuis le vote de cette loi. Le second est la
remise en cause par les dignitaires civils et militaires du pouvoir
putschiste, de la pertinence d’une telle loi. A noter que cette remise en
cause est sous-tendue par une campagne officielle de déni de l’esclavage et
des crimes esclavagistes".
Ould Abeïdi, dont la communication était particulièrement axée sur la
situation des droits humains sous le régime militaire du 06 Août 2008 en
Mauritanie, a été longeument applaudit par le public et félicité par les
participants.
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