L’enfant
présumé esclave remis à sa tante : Vive protestation des militants
abolitionnistes
Le
président de IRA, Birame Dah Abeïd a tiré jeudi soir(31 Janvier),
lors d’un point de presse, devant la brigade chargée des mineurs
en conflit avec la loi, à boulets rouge sur le régime de Ould Abdel
Aziz pour avoir fait montre de déni d’esclavage.
Jugeant «
le moment solennel et grave », Birame ne pensait jamais retourner à
la case départ et semblait avoir compris que « dorénavant les
autorités allaient sanctionner les cas d’esclavage » et avait cru
avoir compris que les autorités avaient rompu avec les vieux
réflexes et méthodes de déni de l’esclavage ». « Aujourd’hui,
je suis surpris, s’étonne Birame sur un ton grave, lorsque sur un
cas avéré de pratiques esclavagistes sur un enfant de dix ans, des
pratiques avérées d’après les dépositions de l’enfant, Cheikh
Ould Hassene des indices relatés sur le fait qu’il a été amené
de son village aux abords de Tintane à Nouakchott pour servir de
serviteurs ».Cet enfant « désosclarisé » alors que ceux du
maître vont à l’école, le petit Cheikh effectue des travaux
domestiques pénibles et subit des châtiments corporels, ne se
repose pas et ne mange pas à sa faim. Une plainte fut déposée à
la brigade chargée des mineurs en conflit avec la loi qui entendit
et l’enfant et la famille présumée esclavagiste.
D’après
la version du leader de IRA, le procureur Cheikh Baba Ahmed appelle
le commissaire de la brigade pour l’informer que l’enfant sera
confié à une femme prétendue être la tante du petit Cheikh Ould
Hassene.Birame y voit un complot dans cette action tribale qui
soustrait l’enfant de la main protectrice des défenseurs des
droits de l’homme.
En remettant aux collaborateurs des
maîtres, le procureur devient ainsi, indique Birame un « auxiliaire
des esclavagistes » et leur donne ainsi une porte de sortie. Le
président de IRA ne manque pas au passage de dénoncer cette «
déviation de procédure et de dénaturation des faits ».La femme
présumée esclavagiste, Zeïnabou Mint Waha a ainsi été remise en
liberté. « C’est une manière d’offenser les haratines, les
esclaves, les populations et les défenseurs de droits de l’homme
», peste le militant abolitionniste. Face à ce gravissime, Biram
Dah Abeïd compte s’investir par le biais d’un sit in de
protestation devant les locaux de la brigade pour une application des
lois. Il réclame la tête du procureur « collaborateur des
esclavagistes »et soutient que « rien ne pourra satisfaire les
militants abolitionnistes si ce n’est l’application stricte des
lois sur l’esclavage.
D’autres formes de protestations
(grève de la faim, marches sillonnant Nouakchott) pourraient être
exploitées pour obtenir gain de cause. A Kiffa, le procureur de la
République, subissant les pressions des segments tribaux et des
autorités, a décidé de classer sans suite la plainte introduite
par IRA à propos des quatre enfants victimes d’esclavage ( Sidina
Ould Sidi ; Aboye Ould Mohamed ; M’Bareck et Mamadou) .
Des
marches de protestation avaient sillonné les rues de Guérou pour
s’élever contre les « offenses »proférés envers les tribus Edi
Yacoub et Tejekanett et demander la prise de sanction à l’encontre
de Birame Dah Abeïd qui a « osé traîner des familles illustres
(sic) devant la police ». Réagissant à cette affaire, le leader de
IRA promet un prochain déplacement à Guérou pour « dénicher tous
les cas d’esclavage ».
Rappelons que Birame Dah Abeïd a
été victime d’un malaise au moment où il traduisait en arabe ses
propos. Il a du être transporté à l’hôpital.
Compte
rendu THIAM Mamadou Source :
le calame Mauritanie
Le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz aux abois
Pris au piège de ses promesses démagogiques et irréalistes, le
candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, aux abois, et dont l’immaturité s’est
révélée au grand jour, perd de plus en plus le sens de la mesure. Ayant encore
perdu la confiance même de ses soutiens de la première heure, qui rejoignent
en masse le candidat du changement dans la sérénité, il joue maintenant son
va tout, en se répandant en propos diffamatoires dignes d’un guignol, contre
ses principaux adversaires.
Ainsi,
dans un discours creux, tenu à Aleg où, sûrement, il n’a pas réuni
grand monde pour écouter ses verbiages, il n’a trouvé mieux, faute d’idées
convaincantes, que de se répandre en mensonges à l’encontre de ses plus
sérieux concurrents : Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheïr, en les
accusant d’avoir mal géré les fonds mis à leur disposition. Il prétend
disposer des « preuves ». Si c’était le cas, il n’aurait pas attendu
maintenant pour en parler, car il était à la recherche d’un alibi pour nuire
à leur image et ainsi torpiller leurs candidatures. Peine perdue ! Et comble
d’aveu de vol, il révélera qu’il est milliardaire et que cet argent a été
acquis « honnêtement ». Décidément, ne ridicule ne tue pas ! Comment un
militaire peut-il devenir milliardaire s’il n’a pas détourné des fonds qui
lui étaient alloués pour les besoins de ses troupes ? Sachant qu’il lui est
interdit toute autre activité. Le salaire d’un officier, même général,
accumulé pendant toute une carrière, ne peut, en aucun cas, faire de lui un
milliardaire. Cela est bien connu de tous et bien vrai. Il est de notoriété
publique que le Basep était la seule unité de l’armée nationale qui disposait
d’un budget autonome géré par le Colonel Mohamed Ould Abdel Aziz., porteur de
valise d’Ould Taya. Toutes les sources concordent, 2 milliards
d’ouguiyas lui étaient annuellement alloués, alors que l’armée nationale
peine à s’équiper ne serait qu’en fusils.
A propos des prétendus « conseils » que lui aurait donné le candidat Ould
Daddah, il est légitime de se demander comment un Officier supérieur,
responsable de surcroît de la sécurité du président de la République, qu’il
est sensé de protéger, n’a pas eu la loyauté d’en faire la révélation, le
moment opportun, au Chef suprême des armées. La réalité est que c’était Ould
Abdel Aziz qui cherchait lui-même des soutiens à ses velléités putschistes.
Et il est certain qu’Ould Daddah lui avait déconseillé une telle aventure.
Mais Ould Abdel Aziz, dont les manœuvres sordides étant découvertes,
provoquant subitement son limogé, avait fini par mettre à exécution ses
velléités en renversant celui là même qu’il avait installé au pouvoir dans
l’optique de s’en servir. Ould Daddah n’avait pas soutenu le putsch, en fait,
il avait le devoir de sauver le pays plongé dans une grave crise par les
luttes pour le contrôle du pouvoir au sein de l’équipe gouvernementale, que
le Général Ould Abdel Aziz, qui en est lui-même le produit, avait renversé.
La mise en échec du coup d’Etat, malgré les oukases débiles du Général, a
sonné le glas du putschiste. Il ne se contrôle et dit n’importe quoi. Car, il
a compris que plus personne ne veut de lui.
Ce n’est pas le genre d’hommes comme Mohamed Abdel Aziz et ses soutiens
mafieux qui reconstruiront la Mauritanie. Ils ont, durant des
décennies, montré leur profond mépris pour l’Etat et la chose publique. Toute
leur énergie était consacrée à la course pour l’enrichissement illicite sur
le dos de l’Etat et des citoyens. Les mauritaniens ne sont pas dupes. Ils
savent qui est qui et qui a fait quoi. L’état calamiteux de l’économie du
pays est le premier indicateur de la razzia effectuée sur ses ressources
financières par le putschiste, usurpateur du pouvoir et sa clique.
Ahmed Ould Daddah, lui, n’a jamais fait de mystère sur ses biens. D’ailleurs,
son refus obstiné de participer, malgré les invites pressantes, au partage du
pouvoir, tant que des mesures idoines ne seront pas réunies autour de
l’exigence de la bonne gouvernance, prouve éloquemment qu’il n’est pas un
homme à se servir de l’Etat et de ses biens à des fins personnelles. Des
accusations, venant de quelqu’un comme le candidat Ould Mohamed Abdel Aziz,
ne convaincront jamais personne. Les mauritaniens, traumatisés par trois
décennies de gestion militariste fondée sur la gabegie et son cortège d’abus
innommables, aspirent à un changement véritable dans la sérénité. Ils ne se
laisseront pas distraire par les bouffonneries d’un candidat aux abois, dont
les propos ne leur inspirent que du dédain.
Mamadou THIAM Biladi.mr
Après le coup d’Etat: Condamnations en série
Le coup d’État opéré, le mercredi 06
août, par un groupe d’officiers, suscite une vive réprobation, au niveau
national et international. Seuls des partis satellites, le groupe des
parlementaires frondeurs et, dans une moindre mesure, tout de même
surprenante, le RFD, soutiennent les putschistes. Face à cette régression
démocratique, les réactions sont donc partagées, même si les condamnations
fusent de partout.
Ainsi, l’APP condamne «le coup de force» qu’il qualifie de «dangereux,
tant pour la légalité constitutionnelle que pour notre expérience
démocratique naissante et les acquis enregistrés en ce domaine et qui font
notre gloire au niveau arabe, africain et international». Le parti du
président de l’assemblée nationale a appelé «au retour à l’ordre
constitutionnel». L’APP demande instamment «aux généraux de reconsidérer
leurs positions, qui nous ramènent aux périodes antidémocratiques d’exception
ayant détruit le pays et la société». Ce même parti appelle les forces vives
de la nation à «réfuter le coup d’état à bannir les propagandes et les
agissements qui conduisent le pays vers le chaos et la déstabilisation » et
invite la communauté internationale à rejeter ce coup de force contre la
légalité.
De son coté, l’UFP
a, dans une déclaration rendue publique mercredi soir, accusé «les généraux
de déstabilisation des institutions démocratiques», tout en qualifiant
l’option du coup d’État comme étant une traduction «du mépris extrême du
choix démocratique exprimé très clairement par le peuple Mauritanien». Le
parti de Ould Mouloud a condamné énergiquement ce coup d’État qui met fin à
«une expérience saluée par notre peuple et l’ensemble de la communauté
internationale». L’UFP exige le retour à la légalité constitutionnelle et le
rétablissement immédiat du président de la république et de son gouvernement
dans leurs fonctions, seules garanties de la préservation de la stabilité et
du système démocratique.
Dans une déclaration publique, le comité permanent du RFD déclare
prendre «acte de la nouvelle situation», tout en lançant un appel pressant à
toutes les forces politiques et à toutes les bonnes volontés, afin que
s’instaure, rapidement, un débat national responsable, franc et sincère, dans
le but d’assurer un retour rapide à une vie constitutionnelle normale, en
évitant tous les dérapages préjudiciables à l’unité de notre pays et à la
pérennité de l’État».
Stupéfaction
Sur le continent, la stupéfaction est de mise, suite au coup de force du
mercredi. L'Afrique du Sud a condamné le putsch, et se dit sérieusement
préoccupée par la situation en Mauritanie. «L'Afrique du Sud n'a jamais été
d'accord avec l'utilisation de coups militaires pour résoudre les questions
politiques et rejoint la communauté internationale pour exprimer sa
condamnation, complète et sans équivoque, d'un tel transfert de pouvoir
anti-constitutionnel». Le président du Nigeria, Umaru Yar’Adua, a déclaré que
«son pays ne reconnaîtra pas et condamnera tout changement de gouvernement
par des moyens inconstitutionnels». Selon un communiqué du porte-parole de la
présidence sénégalaise, maître Amadou Sall, le chef de l'État sénégalais a eu
un entretien téléphonique, ce mercredi, à 14h 40 (GMT) avec le général
Mohamed Ould Abdel Aziz. La présidence sénégalaise précise que l'appel
téléphonique émanait des nouvelles autorités mauritaniennes à qui Me
Abdoulaye Wade a «conseillé de veiller sur la sécurité» du président déchu,
de sa famille, ainsi que sur celle du premier ministre renversé. Le document
ajoute que le général Ould Abdel Aziz a appelé et informé le président Wade,
«en sa qualité de proche voisin et leader africain», de la situation
prévalant en Mauritanie «qui a amené l'armée à prendre le pouvoir». Le chef
de l'État sénégalais, selon toujours le même source, a «pris note des
informations que lui a communiquées le général Ould Abdel Aziz», à qui il a
signifié son intention de «saisir la commission de l'Union Africaine (UA),
pour l'informer de la teneur de l'entretien téléphonique» entre les deux
hommes. L’UA a, de fait, déjà réagi, «condamné le coup d'État et appelle à la
restauration de l’ordre constitutionnel», selon un communiqué publié à Addis
Ababa, capitale éthiopienne. L'UA pourrait envoyer, à Nouakchott, le
commissaire à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra, pour évaluer, sur
place, la situation et aider à promouvoir une solution pacifique à la crise.
Quant à la ligue arabe, elle a exprimé son «inquiétude» et appelle les
Mauritaniens à maintenir «le processus démocratique dans le pays et à régler
les problèmes par le dialogue», selon une déclaration de cette organisation.
A New York, le secrétaire général de
l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré qu’il «regrette profondément» le coup d’État,
appelant à la «restauration immédiate de l’ordre constitutionnel dans ce
pays», a indiqué sa porte-parole. Les USA rappellent que le pouvoir déchu
était un «régime constitutionnel, élu démocratiquement, et nous condamnons
cet acte". La France
a, également, souligné son attachement à la «stabilité» de la Mauritanie, a déclaré
un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal. «Nous
rappelons l’attachement de la
France à la préservation de l’État de droit en toute
circonstance et notre hostilité à la prise du pouvoir par la force». Le
lendemain, jeudi 7 août, changement de ton après la condamnation ferme des
Etats-Unis qui annoncent la suspension de l’aide non humanitaire à la Mauritanie. La
France désapprouve le coup d’Etat, exige le retour à la légalité et envisage
même, une première, de prendre des ‘’mesures’’ contre les auteurs du putsch.
Quant à Abdou Diouf, le
secrétaire général de la
Francophonie, il a condamné, avec fermeté, le coup d’État.
C’est une violation flagrante, a-t-il précisé, des dispositions de la Déclaration de
Bamako de novembre 2000.
A Bruxelles, la commission européenne a condamné le putsch et menacé de
suspendre son aide financière à la Mauritanie. La présidence du conseil de l’Union
Européenne (UE) a exigé, de son côté, un retour à l’ordre constitutionnel,
«dans les meilleurs délais». A Madrid, le gouvernement, qui a ajouté sa voix
aux condamnations du coup d’État, a, notamment, appelé au «rétablissement de
la normalité démocratique».
La Russie a, elle aussi, condamné le coup d'État militaire, espérant une
solution «négociée dans le cadre constitutionnel», a déclaré, jeudi, le
ministère russe des affaires étrangères dans un communiqué. «Moscou part du
principe qu'un renversement du pouvoir par la force est inacceptable, et
c'est le principe prôné par la communauté internationale, y compris par
l'Union Africaine. Ces démarches anticonstitutionnelles méritent une
réprobation unanime». Dans le même temps, la diplomatie russe a rappelé que
la junte au pouvoir avait promis la tenue immédiate d'une élection
présidentielle démocratique. «Nous espérons que la Mauritanie, avec
laquelle nous entretenons, traditionnellement, des liens d'amitié, pourra
relancer son développement durable, dans le cadre constitutionnel et dans
l'intérêt de toutes les couches de la société mauritanienne», précise le
document.
Enfin, la
Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme
(FIDH) a appelé, pour sa part, «au maintien de l’ordre constitutionnel, à la
libération immédiate des personnalités politiques et à la protection de la
population civile».
Soutiens inconditionnels
Des dizaines de parlementaires mauritaniens ont annoncé leur appui au
«changement opéré par l’armée nationale, le 6 août 2008». Ils ont exprimé,
dans un communiqué lu au cours du rassemblement, la «conscience de leurs
responsabilités nationales, en ce moment historique du parcours politique,
ainsi que du grave dérapage qu’avait connu le processus démocratique». Ces
parlementaires ont aussi dénoncé la «consécration du pouvoir individuel et de
la minorité, la prédominance de la gabegie et la persistance de la crise
économique qui a affecté, notamment, les pauvres». Les Partis de la Convergence Nationale
(PCN), une coalition de sept formations politiques, annonce son «soutien
total en faveur du mouvement de redressement entrepris par le conseil
d'État», à la suite du coup d'État, mercredi matin, contre le président Sidi
Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Dans un communiqué publié mercredi, la
coalition souligne que ce conseil d'État est «constitué de vaillants
officiers de notre armée nationale». Cinq organisations de la société civile
ont, dans une déclaration, manifesté leur soutien à «l’action menée par les
forces armées nationales visant à «mettre fin aux agissements dangereux qui
plongeaient le pays dans l’inconnu».
Le 10/08/2008
Rassemblés par THIAM
Source : Le Calame, Journal mauritanien
Travail des enfants: Situation alarmante en Mauritanie
«90 000 enfants travaillent en Mauritanie»,
selon Mohamed Fayçal Ould Beyrouck de la Confédération Générale
des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), citant une étude conjointe du
ministère de l’Emploi et de l’ UNICEF, lors de la célébration de la
journée mondiale contre le travail des enfants, que la CGTM a célébrée, le 12
juin dernier, à son siège.
La confédération plaçait cette journée, à l’instar de la confédération
syndicale internationale et de ses affiliées de par le monde, sous le thème de
«l’éducation : la bonne réponse au travail des enfants». La Mauritanie
enregistre, en pourcentage d’enfants travailleurs, le taux le plus bas des pays
de la sous région.
Cependant, indique Mohamed Fayçal, les pires formes d’exploitation des
enfants n’ont pas été décelées par cette étude, qui met simplement en évidence
le taux moyen d’activité dans les différentes régions. L’estimation, dans le
rural fleuve, porte à 19 %, le taux d’activité des enfants au sein de la
population active. Dans le rural-Est, le taux est de 11 %. Tandis que dans le
rural autre, il est de 7 %. Dans les centres urbains, il avoisine les 4 %.
En dépit de la
ratification, par la Mauritanie,
de deux conventions – la n°182 concernant l’interdiction de pires formes de
travail des enfants et l’action immédiate en vue de leur élimination ; la N°138, sur l’âge minimum
d’admission à l’emploi – les enfants continuent à être utilisés comme main
d’œuvre dans différents types d’activités, tant dans les villes que dans les
campagnes.
Ils endurent parfois des sévices corporels et mentaux occasionnant des
souffrances quotidiennes, extrêmement préjudiciables à leur développement
individuel et au corps social dans son ensemble.Cette situation ne doit
plus, tonne la CGTM,
être acceptée, ni tolérée. Elle interpelle les pouvoirs publics pour une
parfaite application des conventions internationales ratifiées, en exigeant des
définitions claires et précises de la réglementation y afférant.
A l’occasion de cette cérémonie commémorative à laquelle prenaient part de
nombreux adhérents de la centrale, le secrétaire général de la CGTM, Abdallahi
Ould Mohamed, dit Nahah, a souligné combien la problématique du
travail des enfants en Afrique soulève l’indignation. La Mauritanie,
a-t-il déclaré, n’est pas épargnée par ce phénomène et demeure sous la
menace de son extension, pour diverses raisons liées à la pauvreté et à la
déperdition scolaire.
Malheureusement beaucoup d’enfants sont déversés prématurément sur le marché de
l’emploi et cela comporte beaucoup de risques, s’est-il attristé.
L’assistance a, par la suite, suivi une communication de Mohamed
Fayçal Ould Beyrouck sur le phénomène des enfants travailleurs. Après un
rappel historique, il a évoqué les nombreuses conventions restreignant le
travail des enfants, les efforts contre leur traite, contre toute forme
d’exploitation et de violence à leur égard.
Ould Beyrouck s’est, particulièrement, ému de «la proportion prise
par la mendicité infantile en Mauritanie , surtout à Nouakchott,
où ce phénomène ne cesse de croître».Selon les statistiques, on compte plus
de 250 millions d’enfants travailleurs dans le monde, dont 60 % de filles, qui
n’ont ni droit à une enfance normale, ni possibilité d’accéder à un véritable
enseignement.De larges campagnes contre ce fléau ont été menées par les
syndicats et les groupements de défense du monde entier, campagnes qui ont eu
le mérite d’attirer l’attention de l’opinion internationale.
Au plan national, la CGTM
se met à l’avant-garde de cette lutte et œuvre au quotidien, par une
sensibilisation et une mobilisation constantes, indique un communiqué de son
secrétariat général, à contribuer à son éradication, sur la base des cinq
domaines principaux de la CSI
à savoir : éducation pour tous les enfants ; exploitation zéro ; sécurité
économique ; droits des enfants, droits des adultes et alliance mondiale contre
le travail des enfants.
Le 24/06/08
THIAM
source : Le Calame (Mauritanie)
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