Les autorités administratives et la justice
mauritanienne font preuve "de complaisance et se rendent complices en
couvrant des féodaux et dignitaires s’adonnant encore à des pratiques esclavagistes",
a déclaré vendredi à la
PANA Birame Ould Dah Ould Abeid, chargé de mission de l’ONG
"SOS Esclaves", une organisation de défense des droits
humains.
Plusieurs plaintes des victimes et des ONG contre ces féodaux et anciens
maîtres adeptes des pratiques "esclavagistes et rétrogrades"
auprès de l’admin istration et de la justice "sont restées sans suite",
indique le haut responsable de l’ONG.
L’attitude "négative" de l’administration et de la justice
"favorise la multiplication des cas
d’expropriation des terres de
cultures d’anciens esclaves dans toutes les régions agropastorales de la Mauritanie",
ajoute Birame Ould Dah Ould Abeid.
"SOS Esclaves" dénonce également le
retour des réfugiés "dans des conditions difficiles et
l’attitude
d’hommes d’affaires, prétendant opérer dans l’agroindustrie, qui se livrent en
réalité à des opérations d’expropriation des terres appartenant aux populations
de la Vallée à
des fins de pure spéculation".
Une importante quantité d’hectares dans la vallée n’est pas mise en valeur à un
moment où la Mauritanie
connaît une forte menace d’insécurité alimentaire et se lance dans un vaste
programme visant à assurer l’autosuffisance alimentaire au cours des prochaines
années, relève "SOS Esclaves".
La solution des problèmes ainsi posés est très importante pour la réussite de
la politique de réconciliation nationale prônée par le pouvoir du président
Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
Pana
Le
13/06/08
Info
source : PanaPress
Tiré
de www.cridem.org